Vincent BARBE


. Interview Vincent Barbe – Troisieme ligne centre et capitaine du SCUF

 

Fiche d’identité

Nom – Prénom : Barbe Vincent

Année de naissance : 24.08.1979

Poste : Deuxième ligne (rarement); Troisième ligne centre (régulièrement) ; Première ligne au bar (tout le temps…)

Situation maritale : En couple, 1 enfant

Profession : Chargé de mission

 

 

1 – Tes débuts au rugby. Comment es tu arrivé à jouer au rugby et pourquoi au SCUF ?

J’ai tout d’abord commencé par le judo, étant trop petit pour le foot. Ca m’a gonflé très vite suite au plantage du passage de ceinture à cause de la chèvre qui me faisait office de partenaire. Ensuite football comme un débile; et un beau jour, comme de nombreux mômes de l’ecole des Champions alias l’ecole primaire Dunois dans le 13ème arrondissement de la capitale, monsieur Christian Marol m’a amené sur les pelouses scufistes à l’âge de 8-9 ans si mes souvenirs sont bons… Le rugby pour moi, c’etait le gros ballon ovale, le Tournoi, ma famille du sud ouest, la rue de la Soif, mon cousin à Marmande, etc..(une connerie s’est glissé dans cette énumération, sauras-tu la retrouver ?). J’ai fait donc deux ans de foot et de rugby, puis j’ai laché le foot après une erreur de marquage que toute l’equipe de l’USEP Choisy (Big Up Represent le maillot rouge old school) m’ a réproché lors de la finale du tournoi des P’tites Cailleras du Treize.

 

2 – Ton premier match tu t’en souviens ?

Beaucoup d’alcool étant passé par là, je n’ai pas de souvenir de mon tout premier match en poussin. J’ai souvenir de mon premier entraînement, donc de mon premier en-avant, donc de ma première soufflante, donc de Pascal Poletti, qui formait le duo d’educateurs avec Pierre Lidon. Premier choc, je venais de rencontrer quelqu’un qui me criait dessus aussi fort que mon père, ce qui à mon âge, n’etait selon moi techniquement pas possible. Ensuite, ce fut de nombreuses et belles victoires lors de ces années à l’ecole de rugby, le temps des premiers voyages, des premières chansons salaces, les tournois de Chartres, Lorient, Combes, etc…etc… J’en profite pour remercier tous ceux qui se sont occupés de cette belle brochette de monstres pendant toutes ces années à savoir Pascal, Pierre, Jean Louis Igarza, le père Marol, Bernard Chouraqui, Gerard Larget, Marty, Laurence, etc…etc…

 

3 – Lors de ta dernière année Junior tu n’es pas retenu pour porter le bouclier de Brennus lors de la finale du championnat de France. Tu l’as encore au travers de la gorge ?

En fait, j’ai effectué ma troisième année Junior en Senior. La fusion avec le Massif ne me plaisant pas du tout, j’ai demandé la permission à Michel Hospital de pouvoir jouer avec les seniors. Donc pas de troisième année junior pour moi, et donc pas de remise de bouclier. En même temps, je n’ai absolument aucun regret à ce sujet, car aussi paradoxal que cela puisse paraître je n’y ai tout simplement jamais pensé. En plus, Agen n’etait pas en finale cette année là, donc je n’aurai pas pu me frotter contre la cuisse de Benetton…

4 – Petit, tu avais un joueur idole (rugby ou pas) ? Et aujourd’hui ?

Je n’ai jamais eu d’idole à vrai dire si ce n’est les fameux membres du 5 Majeur; mais le peu de joueur que j’ai vraiment apprécié étant minot etait des manchots, à savoir des joueurs de foot. J’aurais toujours un respect eternel pour Luc Sonor, Jean Luc Fargeon, et Didier Tholot. Je n’oublie pas Jean Pierre François bien evidemment…Quant au rugby, mon oeil s’est regulièrement tourné vers les troisièmes lignes, comme Bobby Skinstadt, Olivier Moudoulaud, Richie Mac Caw, Dimitri Bonnet et aujourd’hui Damien Chouly.

5- Ton meilleur et ton pire souvenir de match ?

Mon meilleur souvenir ce sont mes années d’ecole de rugby, en particulier l’aventure en cadets ou juniors (je sais plus trop) et la défaite contre Tournus 0-6 qui fait encore très mal au derrière à tous les vieux cons qui ont participé à ce match de phase finale. Il y a aussi l’année avec l’equipe 3 Jeunes des FHM (Fiers Hauts Membres), et la fine equipe équipe du Tournoi à 7 de Nivelles la première année. Le pire souvenir est une défaite contre le Puc en Cadet, à la Cipale, où on prend une branlée mémorable… Perdre contre le Puc ça me faisait chier, alors prendre une taule…

 

6 – On a souvent parlé de toi comme un grand espoir. En restant au SCUF tu savais que ta progression s’arrêterait. Pourquoi ne pas avoir essayé de franchir les paliers en changeant de club ?

Je suis toujours en effet resté fidèle aux couleurs noirs et blanches; les raisons sont multiples. Tout d’abord, dès Poussins, il m’arrivait de rester avec mes p’tits camarades avec nos boîtes de céréales dans les tribunes pour voir jouer les « Grands ». J’ai véritablement été élevé au biberon Scuf. Ensuite, nous étions vraiment une sacré bande de potes, que ce soit en Ecole de rugby et en Cadet / Juniors. J’ai toujours gardé l’idée en tête de jouer, un jour, en équipe fanion, après avoir commencé en Poussin, histoire de boucler la boucle. Mon leitmotiv n’était donc pas forcement de partir avec mon baluchon dans un autre club pour franchir des paliers individuels, mais d’atteindre des objectifs collectifs avec mes potes et l’équipe fanion. Il est vrai que mon niveau (si niveau il y a eu) a considérablement chuté, mais je prend encore énormément de plaisir à enfiler ce maillot noir et blanc.

 

7 – Tu as été désigné capitaine de l’équipe première, une charge supplémentaire ou une forme de motivation supplémentaire ?

Je ne cache pas que jamais je n’aurais pu pensé que le fait d’avoir soudoyer une dizaine de proches de l’equipe suffirait à cette « election »… Plus sérieusement, je pense que l’un ne va pas sans l’autre; cela reste evidemment une charge supplémentaire dans le jeu et le comportement du groupe mais c’est avant tout une enorme forme de motivation suplémentaire !! Je prend en effet cette désignation comme une sacrée marque de confiance du groupe, de ce fait, je me dois de faire des efforts que je ne faisais plus depuis bien longtemps. Après, je vois ça comme un travail collectif et je compte sur Renat’, Chouk, et Nico pour m’epauler au mieux durant toute la saison.

8 – Après la défaite à domicile contre Athis, le SCUF s’impose à l’extérieur. On entend que c’est un match de référence, que l’équipe est lancée… Etant donné qu’on est au SCUF, ne crains tu pas que cet enthousiasme fasse relâcher la pression du groupe ?

Il y a eu en effet une très belle réaction dimanche dernier, au vu de notre comportement contre Athis Mons. Ce match peut en effet constituer un match référence en terme de combat et de volonté collective. J’insiste beaucoup sur ces points car ils font trop généralement défaut à notre équipe. Aussi, comme je l’ai souligné dimanche soir, nous n’avons fait que rattraper des points bêtement perdus. A ce jour, nous n’avons rien fait, si ce n’est peut être, tout du moins j’espère, assister à la naissance d’un groupe, et d’une REELLE envie collective. Le match contre Senlis doit valider cette progression mentale.

 

9 – Le maintien est il un objectif qui te satisferait ?

Au risque de me faire tirer les oreilles par notre président, j’estime qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. L’appétit vient en mangeant paraît-il, alors engrangeons les points pour se maintenir, et ensuite, SEULEMENT ENSUITE, nous pourrons revoir les objectifs à la hausse. La saison est longue et nous réserve son lot de blessures, suspensions, etc… Évidemment, j’ose espérer que le match de Montmorency ne sera pas un épiphénomène, que l’on arrivera a réitéré ce type de performance dans la continuité.

 

10 – Ta boisson incontournable et pourquoi ?

L’Aftershock car c’est la seule boisson qui m’a totalement retourné la tête et le portefeuille !!

 

11 – Un film et une musique que tu pourrais te passer en boucle ?

« Raging Bull » de Martin Scorsese et « Antistar » de Massive Attack

 

12 – Dans 20 ans, tu seras où tu feras quoi ?

Importateur d’Aftershock sur l’île de Paques…

 

 


 

Qu’est ce qu’il devient ?

Capitaine du SCUF à trois reprises en 2004. 2009, 2011 il remporte le titre de Champion Idf Honneur (2009) et ira en demi finale du championnat de France. Il met un terme à sa carrière de joueur en 2012 pour endosser les fonctions d’entraineur des avants puis entraîneur de la Réserve. Bien que cette aventure de coach s’arrête au bout d’une année, il continue à jouer avec les Vieux Cochons où il sévit toujours en 2016