Diantre ! Emmener 25 glorieux Vieux Cochons dans une contrée humide et brumeuse pour affronter de vaillants munstermen en pleines vacances de printemps, en voilà une drôle d’idée !
Moi, votre serviteur, G.O. en chef de cette harde insupportable et géniale, j’aurais pu arpenter les rues chaudes de Florence ou de Grenade. Flâner dans la Galerie des Offices ou dans les patios de l’Alhambra. Profiter d’un séjour paisible et esthétique…
Seulement, président des Vieux Cochons est une charge affective et historique. Depuis sa création en 1984 par une bande joyeuse d’étudiants de Sciences Po, ils sont nombreux à avoir tenté de la canaliser : De Villartay, Attali, Sentenac, De France, De Thoisy, Pierre Olivier Buisson dit POB, Manu Enriquez, Arnaud Corbier, Benoît Fisse, Vincent Séguy, mon cop d’enfance Jerôme Bejannin, Fabrice Mirjol et mon prédécesseur Marco Langlois. J’embrasse d’ailleurs sur le groin la plupart d’entre eux. J’ai eu la chance de côtoyer un grand nombre.
Quand on succède à de tels gorets, on se doit de respecter la tradition : et, en premier, celle des tournées héroïques à travers le monde. Qui sont aussi l’occasion de passer le flambeau. D’où cette sinécure irlandaise.
Au départ, elle était censée durer une semaine avec 2 matchs pour balayer l’île verte du Connacht au Munster. D’Ouest en Est. Seulement, comme les gorets cumulent maintenant charges familiales et professionnelles, le format fut réduit à 4 jours, du jeudi 17 avril au dimanche 20 avril. Histoire de réunir le plus de cochons possibles.
Very bad trip
Nous partons donc 24 de Paris. A Roissy, la troupe est joyeuse. POB, Chris Nivoix et Lazz sont spécialement montés de leurs lointaines provinces. VC un jour, VC toujours.
Seulement, là, ils vont comprendre pourquoi je m’appelle « Guigne-art ».
Déjà, dans un élan d’inconscience, je passe la douane derrière Maître Flo Ché Gallaire. Erreur grossière. Bien sûr, le douanier, perspicace, arrête le Flo pour soupçon de terrorisme capillaire. Quand il me demande si je suis avec lui, j’affirme « Effectivement, mais, depuis le mariage pour tous, c’est légal… ». La pointe d’humour le contrarie… Je suis également retenu… Nous ne rattraperons l’avion qu’en courant après lui sur le tarmac sous les rires narquois des 22 autres…
Dans l’aéroport de Dublin, nouvelle surprise ! Les sacs contenant les maillots, les tenues et tous les crampons ne sont pas arrivés… Nous allons devoir affronter nos coriaces adversaires pieds et torses nus et boire dans leur club-house en guenilles…
Puisqu’on est à Dublin, tout le monde rêve de rejoindre rapidement Temple Street et sa cohorte de pubs… Que nenni ! Direction Cork pour 3 h de bus avec un chauffeur acariâtre. A défaut de chaleureux pubs dublinois débordant de stout, notre premier repas s’effectue dans un restoroute avec des hamburgers roboratifs, des frites suintantes et des marmailles hurlantes…
Mais le pire est à venir ! Alors que l’on aperçoit enfin le centre ville de Cork, sorte de synthèse urbaine du Havre et de Cherbourg, j’annonce au micro ce que je savais depuis des lustres grâce à Jim O’Mahoney, le grand organisateur, anciennement cochon émérite et natif du lieu : « Ici, en solidarité avec le martyr du Grand Barbu, demain, vendredi saint, tous les pubs et les débits de boisson sont fermés ! Avec leur auto dérision légendaire, les irishmen surnomment ce jour ‘The Good Friday’… Rendez vous compte de votre chance ! Vous avez le privilège de séjourner à Cork le seul jour de l’année où les pompes à bière sont désœuvrées ! »
Ils comprirent enfin pourquoi la veille au soir j’avais donné rendez vous à tous chez le Ian dans son heureux Connolly’s Corner. Las, soucieux de leur paix familiale, peu avaient répondu à l’appel. Seuls Lazz, Vania, Olive Dracule et moi avions eu la prudence d’y faire des provisions de houblon ambré…
« Jean Mi, traître ! Laisse nous retourner à Paris rue Mirbel ! »
Trop tard…
Verte abstinence
Par contre, j’avoue avoir commis une erreur d’organisation. Je pensais que les chambres du Gresham Hôtel seraient déjà occupées et que nous finirions tous éparpillés dans des taudis sordides de banlieue. Las. Tous y trouvèrent place et le lieu était malheureusement très accueillant. Avec un bar très attractif nous permettant d’y écluser force Murphys et Beamish (la Guiness est dublinoise).
Il parait que certains s’égayèrent en soirée dans des pubs forts sympathiques. Mais, comme tout le monde savait qu’on jouait dans 2 jours, ce doit être une légende !
En tout cas, Pascal Augé et Ian Connolly doivent être des monstres mythologiques puisque que, après être entrée dans leur chambre commune le vendredi matin, Maria, la femme de ménage se défenestra presque aussitôt ! Sur le mot laissé au pied de son plumeau : « Je veux bien souffrir pour ma Rédemption, gagner ma Murphys avec de vils travaux de nettoyage, mais ce n’est pas humain de m’imposer de nettoyer les écuries d’Augias peuplées de deux trolls avachis dans leurs remugles putrides ! »
En tout cas, le lendemain à 9h, après le chemin de Croix à genoux, les Cochons tremblent déjà. En état de manque éthylique. Direction le lac de Killarney pour une ballade curative propice à l’abstinence.
Sur le chemin, je décide d’effectuer un grand détour… pour stationner en pleine campagne devant une croix.
« – Une distillerie souterraine ? s’enflamment quelques uns.
Je les rassure. – Non, c’est le lieu d’assassinat du grand Michael Collins, le 22 août 1922 pendant la Guerre Civile. Une pensée pour Ché Flo et, surtout, pour Anna Carol, la grand-mère maternelle de mon copain Jim O’Mahoney qui entendit la fusillade depuis son champ de patates. En plus, ironie historique, alors qu’on cherche toujours le tireur, tout le village était au courant et ne l’a jamais dénoncé.
Roch Poletti, notre caution corse sursaute. – Ben, c’est comme au village quoi ! »
Après deux heures de car, nous atteignons Killarney. Malgré la mauvaise humeur générale, même les trois Bacri porcins, Gros Con Durand, POB et Vinz Séguy doivent avouer que l’endroit est somptueux.
Nous avons 3 heures pour nous y égayer. La plupart effectuent une randonnée de 30 min et attendent furieusement à 16h les deux abrutis qui sont partis en expédition montagnarde… Une heure plus tard, arrivent guillerets mais sous les huées et les insultes… Thom « nobody’s perfect » Schwartz et… votre rédacteur de président qui avait réussi à l’entraîner dans ses errements pédestres…
Malheureusement, à 18h, de retour à l’hôtel, erreur d’organisation fatale ! Au bar, les pompes à stout refonctionnent… à condition de commander une demie cacahuète. Le jeûne est rompu. La préparation athlétique ruinée ! De plus, Ian, le renégat de la tournée dégote the place to be tonight ! La course de lévriers ! Où pour d’obscurs méandres catholico-législatifs, tout le district vient se saouler à satiété et parier allègrement. Après tout, il va bientôt renaître le Connolly de Béthléem…
Et puis, franchement, quel destin ! Personne à Roissy n’aurait imaginé finir le lendemain soir dans un ‘greyhound race stadium’ magnifiquement kitsch…
Entretemps, Maxou Hospital le magnifique nous a rejoint. Et, malencontreusement, les 2 sacs égarés sont arrivés…
La troupe va donc pouvoir s’équiper dans les meilleures conditions pour la bataille du lendemain. Elle découvre également des tee-shirts, chemises et cravates aux tons rose pastel particulièrement doux… Encore une heureuse initiative présidentielle.
Bad Saturday
Après le réveil musculaire à 5h le long des rives de la Lee River, des Cochons tout endimanchés prennent la direction de Crosshaven, petit village balnéaire à 20 km.
Ils découvrent un merveilleux terrain champêtre avec vue sur la mer d’Irlande et vent maritime. Idyllique. De plus, le premier joueur qui vient nous accueillir est frêle et avenant. Cool. Une équipe de nains suicidaires ! Vu les « surprises » de mon « organisation », tous avaient peur de tomber sur les copains d’O’Connell en répétition avant leur demie contre Toulon à Marseille…
En fait, c’est un français exilé…
Quelques minutes après, les locaux sortent de leurs voitures… Ce sont tous des Munstermen ! Avec une nette confusion sur le u : c’est un o… « Ben, ils ont pas de trois quarts à Crosshaven ? ». Finalement, les gazelles, ce sont justes les plus grands des gros…
Forcément, ça éteint aussitôt les forfanteries d’usage chez les Cochons. Je n’ai jamais connu un échauffement aussi mutique ! « Purée, Jean Mi, il nous amène dans le pire bled d’Europe, sans alcool, avec des femmes aux physiques douteux, et, en plus, on va tous mourir ici écartelés dans un Perros Guirec de rouquins adipeux… »
Bon, je ne vous raconterai pas le match. Ceux qui ont eu le courage de lire mes compte-rendus depuis des années savent bien qu’ils sont toujours vides de toute analyse technique. Forcément, je n’ai que le point de vue d’un talonneur, à savoir des critères philosophico-esthétiques. D’ailleurs, ma présidence n’était qu’un prétexte pour vous infliger par la force ma veine proustienne et préparer le règne littéraire de mon Chouchou Toto Bouteilly. Encore un t’as l’honneur du prix Goncourt !
Disons, qu’en gros, nous les avons contournés avec brio et ils nous ont marché dessus allègrement ! (on ne va tout de même pas avouer qu’ils avaient de surcroit une belle aisance technique… le french flair, c’est nous quand même…)
Résultat : 29 à 29 !…
puisque nous avons la décence de lâcher la balle à 5 m de l’en-but sans opposition sur la dernière action… Bien sûr, personne ne connaissait le score réel à la fin sauf… Juju « mister rugby » Schwartz…
Trois faits majeurs tout de même. Notre cher Ian qui était remonté comme une pendule depuis trois mois à l’idée d’affronter ses « frères »… se blesse au bout de 4 minutes. POB joua ailier avec Crosshaven et, preuve de sa décrépitude, passe plus de ballons ce samedi qu’en 30 ans de rugby. Enfin, Thom Schwartz qui ne joue pas à cause d’une misérable arthroscopie du genou…
En tout cas, heureux d’être encore vivants et entiers, nos frêles gorets savourent leur Murphys finale à même la pelouse. Chacun retrouve soudainement sa faconde habituelle…
Puis, vient l’heure des traditionnels échanges entre capitaines dans le club house. Et, alors, là, là, comme en Argentine, comme à Stratford, le notre, le Francky St Honoré, c’est the best of the best des banquets internationaux ! Nul captain au monde n’atteint son brio polyglotte !!!
La preuve. Il réussit, même pour de rustres îliens, à traduire et illustrer en anglais et en gaëlique les citations du Corbier d’Or ! Car, une tournée c’est aussi le lieu de transition entre deux trophées. Là où le Corbier prend une nouvelle apparence !
Donc, avec traduction instantanée et améliorée de Francky, les citations pour s’attribuer the new one (qui reste secret pour tous) :
- Pascalou pour avoir marqué sur un percée de 30m… contre le vent… Là, les locaux ne comprennent pas tout de suite l’ironie de la situation. Il faut dire qu’ils sont tous du tonnage de Pascalou…
- Vania, qui voyant le Ian se faire manipuler sur la touche par une charmante kiné locale, s’invente une soudaine lombalgie paralysante… qui l’éloigne aussi de son très solide vis-à-vis de pilier…
- Marco Barriltault, alias Castor Savant à la poche de Riesling, pour avoir été envoyé en tribune par la feinte de passe et les appuis du numéro 3 de 150kg…
- Lazz parce que, arbitre en premier mi-temps, il refuse un essai pour un en avant de passe absolument inexistant. « You’ve got a very good referee ! se gaussent même les spectateurs locaux »…
- Juju Schwartz pour son assistance ultra stridente à l’arbitre irlandais « Leave the ball ! Leave the ball ! Il doit leave the ball ! »…
- Flo Palomares, par ailleurs man of the match, pour l’en avant final au moment de ramasser la balle de la victoire…
Bien sûr, puisque j’étais le maître des citations, je respecte la particularité de ce trophée antédiluvien. Il doit être INJUSTE ! C’est pourquoi, malgré les réclamations de la plèbe porcine, je me refuse à citer Maître Flo sous le fallacieux prétexte qu’il a coûté au moins trois essais avec ses passes à l’aveugle. Trop évident.
Alors, le nouveau trophée, une ceinture type boxe merveilleusement façonné par notre artiste de Lazz échoit à… Lazz !!!
Le pôvre s’exclame ahuri : « Quoi ?!? Je fais l’arbitre alors que j’aurais préféré jouer tout le match, je passe des semaines à sculpter le trophée, bref, je rends service… c’est injuste ! »
Justement…
On faillit même assister à une mutinerie ! La foule porcine ne veut pas que Lazz passe la ceinture d’infamie. Ils réclament le Flo Gallaire…
« – Ecoutez les cochons. Je suis encore prèz, alors je suis le garant des us et coutumes. Les VC ne sont pas une démocratie ! C’est une junte grabataire ! Le despotisme éclairé des incontinents ! Moi, président, vous ne choisirez jamais le Corbier ! Vous n’êtes pas assez pertinents bande de porcelets puceaux !
– Justement, maintenant, tu la passes maintenant et ici ta présidence ! Qu’on soit débarrassé de toi tout de suite ! Imposteur ! Organisateur de tournée glauque !
– J’ai dit passation aujourd’hui. Je n’ai qu’une parole. Mais, ici, dans ce club-house d’estrangers, ce n’est pas le lieu. La passation ne se fera qu’entre Cochons pur porc ! Et ce ne sera pas un référendum. Ce sera MON choix. Rendez vous à 21h au Plunkett Pub à Cork. »
Cork night fever
Bien sûr, pour rester dans le ton, le mini bus prévu pour le retour ne vient pas, et la troupe doit multiplier les pintes sous le frimas du vent maritime…
A 21h toutefois, fin bourrés, tous les gorets rejoignent le « Smoking Garden » du Plunkett Pub au son de la trépignante musique d’un groupe local dont seul le Connolly apprécie les harmonies. Et, le prèz paie enfin sa tournée ! On ne mange toujours pas. Manger c’est tricher.
« – Jean Mi, qu’on en finisse ! Alors, déclare le nouveau président ! Qu’on en finisse de ta chienlit !
– Pas si vite mes gorets serviles. J’appelle Flo Gallaire. Viens mon Flo ! Bon, toi, tu aurais pu être the new Big Pig… mais tu as besoin de mûrir. Dans 50 ans peut-être… Juju viens ici ! Toi, tu pourrais nous faire atteindre des sommets technico-tactiques avec ta science du jeu… mais, au bout de 15 jours, ce serait déjà la zizanie totale… Et puis, on a besoin du couillon de service qui restera trésorier du club… Franck, viens ici ! Toi, tu es parfaitement légitime. Tu es historique, brillant, fédérateur… mais tu resteras Captain à Vie ! Toi seul possède la fantaisie pour croire qu’on t’écoute… Chouchou Toto, viens ici ! Toi, tu es le plus beau, le plus subtil mais… tu es trop fragile pour cette bande de rustres… et puis, toi, je t’aime trop… Olive Dracule, viens ici ! Toi, mon pote de toujours, la référence technique enrobée de diplomatie, celui qui a payé 290€ pour que je puisse encore jouer… Ben, toi, tu n’appartiens qu’à moi ! On mourra tous les deux sur le même comptoir !… Zanca, viens ici ! Toi, tu es le plus félin de tous. Le fidèle d’entre les cochons. Toi le plus altruiste des solistes, même si on n’a jamais réussi à te mettre en 10, Dracule et moi… Toi qui m’a avoué, par flagornerie, que, si tu avais retrouvé l’envie de jouer, c’est à cause de débiles comme Corbier, Manu et moi qui nous envoyons encore comme des tarés malgré nos rhumatismes articulaires… Mais, comme tu es le seul à savoir jouer, à être décisif… Tu restes sur le terrain pour les 10 prochaines années !… Maxou, viens ici ! Toi, tu es le dirigeant parfait, atavisme familial oblige ! Seulement, tu es devenu la référence Stratford ! Et, moi, pour qui la ville de William représente tant, qui ait forcé tous les gorets à y retourner en mai dernier (juste, égoïstement, pour y gagner enfin…), tu as une mission bien plus glorieuse… Convaincre le nouvel élu porcin d’envoyer les Vieux Cochons tous les 2 ans à Pearcecroft !… Pascalou, viens ici ! Bon, là, faut pas déconner ! On est irresponsable et ivrognes chez les VC, mais y a des limites… On joue pas que le championnat de la rue Princesse… Voilà, une p’tite pause ! Faut boire un coup pour tous ces déçus !
– Fait chier Jean Mi ! Tu le craches le new préz !
– Ok ! Mais le problème, c’est qu’il n’est pas présent ! Comme j’ai de la considération pour lui, je lui ai dit d’éviter cette tournée improbable. Il est actuellement au Cambodge avec sa petite famille…
– Merde ! Lawrence président !!! On te vire enfin, et tu nous dégotes ton ancien vice ! Tu nous refiles un infirmier en gynécologie libidineux et alcoolique ! Trahison !!! Abus de pouvoir !!!
– Par contre, mes gorets révoltés, le nouveau vice-préz est présent. Ici ! Dans ce pub !
– Non ! Pas le Corse quand même !
– Non, lui, il sera juste responsable du pôle textile ! Il en a marre qu’on lui prenne des chemises XL, alors qu’il taille S…
– Alors, c’est qui ???
– L’iznogoud de Lawrence, le Raspoutine des VC, le fourbe qui complote sera… Doudou !!!
Doudou devient aussi blanc qu’une lager :
– Merde Jean Mi. Tu m’as même pas prévenu !
– Justement ! Je te nomme mon Doudou ! Tu es désigné !!! En tant que représentant émérite des 78 qui phagocytent désormais nos feuilles de match…
– Quoi !?! hurle la populace. Un infirmier alcoolique affublé d’un marchand de vin susceptible !!! C’est vraiment n’importe quoi Jean Mi !!!
– Exact mes gorets ! Remplissons nos pintes pour célébrer cette déchéance ! Après moi le vide ! Et puis, avec mes conneries interminables, on a fait un apéro houblonné de 16h30 à 23h30 ! Tous les restos sont désormais fermés dans ce trou ! Génial ! Mon bonheur !!! »
Par contre, en sortant dans les rues de Cork, on peut s’apercevoir que toute la population s’était mise à notre niveau ! Cork, à partir de minuit, c’est « la cour des miracles » ! L’hallucination totale !
Il parait que… certains gorets ont participé à l’orgie locale… tournant leurs cravates roses pétantes dans des boîtes comme celle surnommée « La Bodega ». La Bodéga ? À Cork ? Vous trouvez ça crédible ? Franchement ?
Épitaphe
Tous allèrent simplement se coucher après la pitoyable passation, car l’avion de retour à la civilisation décollait à midi de Cork… Tiens, y a un aéroport à Cork ? Avec des vols depuis Roissy ?… (Maxou, lui était venu ainsi…)
Ben, alors, pourquoi le désormais ex nous avait fait atterrir le jeudi à Dublin ?
C’est simple pourtant ? Pour baver à l’évocation de Temple Street, pour se taper 3 h de car, pour bouffer dans un resto route et nous annoncer le Good Friday…
Quel infâme ! Mais, ça, c’est la fierté porcine de votre serviteur ! Mauvaise foi et incohérence. Le tout dans la plus parfaite jubilation.
Je n’allais tout de même pas vous avouer benoîtement que je vous aime, bande de gorets magnifiques, stupides, présomptueux et serviles. Et puis, je reprendrai tout de même une licence l’année prochaine. Je pourrais ainsi me moquer de Lawrence et Doudou en culottes courtes. Voire être leur conseil spécial tournée…
Les 24 courageux de l’irish galère :
Mon Olive Dracule de toujours ; mon Chouchou Toto ; ma fouine de Doudou qui, malgré 5 mois d’enquête, n’avait pas découvert les nouveaux Pig Chefs (c’est quand même le seul mec qui est été capable de remarquer que j’avais changé de pompes chaque jour à Cork…) ; mon Thom et mon Juju Schwartz, rejetons de papa Jacques qui est depuis longtemps dans mon cœur ; mon Maxou, frangin de mon Jéjé, et digne successeur de papa Michel (qui a tant fait quand je gambadais jeune scufiste inconscient) et tonton Jean ; mes cochons historiques Vinz Séguy, POB et Gros Con Durand, dont je suis si fier qu’ils soient encore des nôtres (Manu et Corbier m’ont manqué !) ; mon Vania, Bouddha irrésistible ; mon Francky Honoré so classe ; mon Roch fashion warrior ; mon Maître Flo Ché qui est si adorable… quand il se tait et court ; mon Pascalou parce que c’est lui ; mon Ian parce que c’est génial que, comme Greg Guénot, Benoît Juéry, Françou Derôme ou Clém Chambaz, il ait remis les crampons scufistes après des années de vide (ça, c’est ma fierté avec le Kayser rouquin qui s’est remis au plaisir avec les VC !) ; mon Zanca parce que c’est le soliste le plus altruiste et le plus fidèle que je connaisse (même si on aura jamais réussii à le faire jouer 10…) ; mon Thib qui me quitte pour la Drôme (franchement…) ; mon Raph Andrieux qui est venu malgré son genou en kit ; mon Antonin ma géniale mascotte pré pubère ; mon Gérôme Sonois qui a enfin joué un match entier et qui est le plus génial des clébards fous au bar comme sur le pré ; mon Flo Palomares parce qu’un jeune qui a la curiosité de se mêler aux VC fait preuve d’une formidable empathie anthropologique (n’empêche, moi qui ai souhaité ardemment rapprocher encore plus les VC des jeunes scufistes, ça touche…) ; mon Marco Barritault que j’ai surnommé Castor Savant parce j’ai découvert en lui des trésors de débrouillardise (par contre, ne le citez jamais à vos enfants en affirmant que faire des longues études fait gagner plus d’argent : lui en a fait au moins 13 et gagne 1200€ avec des gardes de 723 h par jour…) ; mon Lazz que j’adore et qui, par sa fidélité amoureuse scufiste, a bien mérité son Corbier ; et mon Chris Nivoix le plus beau cadeau humanoïde que j’ai reçu durant toutes mes années porcines (et pas seulement parce que c’était le seul à attraper mes lancers)…
J’embrasse aussi chaleureusement tous les VC qui n’ont pas pu venir ! Par exemple, le nouveau prèz, Lawrence…
Avec une pensée spéciale pour Fred Laplaze, notre pote de toujours à Dracule et à moi : il a arrêté sa carrière rugbystique sous notre « mandat »… C’est dire à quel point nous sommes de dangereux repoussoirs incompétents…
Et une énorme bise à Marco Langlois qui m’a refilé un si beau cochon de lait il y a 2 ans.
J’espère que je le transmets à Lawrence et à Doudou avec des jarrets aussi appétissants…
Jean Mi, simple pig
Droit de réponse de l’opposition, c’est-à-dire de la populace :
( avant mise à la corbeille )
Merci pour cette (non)tournée avec
– un seul match et pas même 15 adversaires
– un Corbier d’or totalement dévoyé
– du textile que même Guazzini renierait
– la prohibition dès le 2ème jour
– aucun banquet effectif au complet
– aucune chanson
– aucun cul nu a table
– aucune générale dans le bus
– aucun véhicule dégradé
– rien de cassé à l’hôtel (et à peine sur le terrain)
– aucune garde a vue
– aucune éjaculation (sauf dans les lavabos … et le cul du room-mate de Con’au-lit … sûrement)
Merci La Guigne … d’avoir rendu la présidence. Il ne faut pas abuser des bonnes choses…
J’me suis bien marré quand même. À la prochaine !
Pob