SCUF Rugby

Le XV du Chemin des Dames

Monument aux morts du Chemin des DamesLe 13 septembre 2014, les Balandrades du Racing Metro 92 ont participé à Laon à un tournoi amical rendant hommage aux rugbymen tombés au cours de la Première guerre Mondiale au Chemin des Dames.
Pour commémorer le centenaire de la Grande Guerre, ils étaient des centaines de jeunes joueurs français et britanniques à prendre part à l’événement, mais pas de présence Scufiste, un club qui a juste perdu 61 poilus, plus 185 revenus blessés du front. Les jeunes Ciels et Blancs se sont imposés 19 à 11 face au London Scottish FC (moins de 18 ans) tandis qu’une sélection du Comité de rugby des Flandres affrontait le Blackheath FC.

Cérémonie au Monument des Basques

En mémoire des sportifs disparus, une cérémonie internationale a été organisée au monument des Basques sur la commune de Craonnelle au Chemin des Dames. Un hommage a été rendu au « XV du Chemin des Dames » constitué de 15 joueurs tombés au combat.

Le monument des Basques, ou mémorial de la 36e division d’infanterie, est un monument situé à Craonnelle (Aisne), en France. Il est érigé en 1928 en mémoire des soldats de la 36e, composée principalement de mobilisés provenant des Pyrénées­ Atlantiques, qui ont combattu au Chemin des Dames pendant la Première Guerre mondiale. Cette division subit d’importantes pertes, notamment à la ferme d’Hurtebise, au Plateau de Californie et à Craonne. Le monument est édifié à l’initiative d’anciens combattants du Sud­ Ouest de la France. Le projet date de mai 1926. Sa construction est financée par des souscriptions publiques et des subventions de communes basques et landaises. Ce monument représente un paysan du Sud­ Ouest en costume traditionnel, coiffé d’un béret et tourné vers le « pays », tournant le dos au champ de bataille.

Le XV du Chemin des Dames

L’hommage aux « XV du Chemin des Dames » a honoré en n°1 l’Ecossais Ronald Simson, premier international britannique de rugby décédé durant la Grande Guerre, le 15 septembre 1914, puis l’Ecossais James Huggan, suivi de Charles Edward Wilson, premier international anglais tombé au combat au cours de la guerre. Plusieurs membres du XV de France d’alors figurent également dans ce « XV du Chemin des Dames » dont trois Scufistes.

Ils sont 12 Français à qui un hommage a été rendu : François Poyedebasque (Aviron Bayonnais), Emmanuel Iguiniz (Aviron Bayonnais), Achille Fortis (Aviron Bayonnais), tous trois décédés les 20 et 21 septembre 1914 près de Craonnelle, Henri Tachoires (Stade Bordelais), Roger Béchade (Périgueux), Paul Weill (SCUF), Daniel Ihingoué (Aviron Bayonnais), Henri Cazabon (Stade Toulousain), Jean­-Baptiste Brisé (SCUF), Jean Lastegaray (Stadoceste Tarbais), Joseph Servat, (Stade Toulousain) et Henri Fellonneau (Racing CF et ancien Scufiste)

Les 3 Scufistes tombés au chemin des Dames

Paul WEILL

né le 3 novembre 1894 à Paris XI, intègre le S.C.U.F. vers 1912 et intègre les sections Athlétisme et Rugby. Il joue essentiellement avec les équipes réserves du SCUF, et s’illustre plutôt sur les pistes en terre battue du club. En effet, il est le champion noir & blanc du 100 mètres en 1913, et à ce titre il participera à la Finale du championnat de France de cette discipline en 1914. Il ne figure pas dans les effectifs des Equipes 2 et 3 du SCUF qui furent Champions de Paris en 1913 et s’inclinèrent en Finale du championnat de France. Engagé au 46ème Régiment d’Infanterie au grade d’Aspirant, il tombe le premier jour de « l’offensive de Nivelle » le 16 avril 1917 au Bois des Buttes, près de Pontavert.

 

 

 

 

Jean­-Baptiste BRISE (voir Scufmag n°140)

est né le 07 août 1889 à Saint­-Just­-Ibarre, un petit village d’une centaine d’habitants près de Mauléon dans les Pyrénées. Il fait ses débuts avec le tout jeune club de Mauléon fondé en 1905. Il arrive au SCUF en 1912 et prend place dans les lignes arrières. Centre ou ailier, avec ses 1m69 pour 68kg, il tarde à s’imposer avec l’équipe première. A partir de janvier 1913 il joue régulièrement et s’impose comme un titulaire indispensable. J.B Brisé enchaîne les succès avec le SCUF et devient champion de Paris 1913. Le 20 avril 1913, à Colombes, en finale face à l’Aviron Bayonnais, Brisé joue au centre avec Du Souich. Hélas le SCUF s’incline face au dynamisme de Bayonne qui s’impose 31 à 8. Mobilisé comme sous­-lieutenant au 18ème régiment d’infanterie, il fait campagne dans l’Aisne sur la ligne de front du Chemin des Dames. Le 03 juin 1917 Jean­ Baptiste Brisé est tué à Craonne, il allait avoir 28 ans.

 

 

Pierre, Henri, Adrien FELLONEAU

né le 23 mai 1886 à Libourne, est d’abord joueur de l’Union athlétique Libournaise avant de monter à Paris où il découvre le SCUF. Il joue en Equipe 1 mais n’est pas un des cadres de l’équipe qui est Championne de Paris en 1911 et qui s’inclinera en Finale face au SBUC. Il rejoint le Racing club de France en septembre 1912. Il est mobilisé en août 1914 au 257e RI. Puis, il passe au 162e RI avant d’intégrer l’aviation en tant qu’élève pilote, le 15 décembre 1917. Il prend les commandes d’un avion avec le grade de lieutenant au sein de l’escadrille 77, en juin 1918. Cette même année, il remporte la Coupe de l’Espérance (qui remplace le championnat de France de rugby pendant la guerre) avec le RCF, participe aux deux rencontres contre l’équipe des « Tanks » britanniques et joue contre les Néo­-Zélandais avec l’équipe de France militaire le 8 avril 1917. Henri Fellonneau est tué aux commandes de son biplan SPAD XIII près de Soissons, le 21 juillet 1918. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Selon les points de vue, l’offensive Nivelle a été décrite comme une grave défaite stratégique des Français, ou une coûteuse demi­-victoire. Les Français ont bel et bien conquis quelques positions stratégiques et détruit des forces allemandes considérables, mais sont loin d’atteindre les objectifs de l’offensive. Les Allemands ont épuisé leurs réserves, mais tiennent encore. On estime que 200,000 soldats français périrent lors de ces deux premiers mois d’offensive

 

Portraits réalisés par Lazz, le 21 janvier 2016

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