SCUF Rugby

Jérésime COTTREZ

Nom – Prénom : Cottrez – Jérésime

Date de naissance – Lieu : le 9 août 1987 à Maisons-Laffitte

Taille – Poids de forme : 1m82 – 82kg

Poste joué : du demi d’ouverture à l’arrière selon les saisons

Situation maritale : en couple

Profession : architecte

Ton début de carrière rugby ?

Ce parcours commence il y a bien longtemps au stade Jean Pauquet en Charente, à Barbezieux. J’y suis resté entre mes 6 et 18 ans avant de monter à la capitale pour les études. C’est donc comme beaucoup de scufistes en province où j’ai appris ce jeu, dans un petit club associatif pour commencer puis jusqu’à deux matches de fédéral3 juste avant de faire ma valise pour Paris. J’y repasse depuis de temps en temps pour aller saluer des amis qui y jouent toujours.

Arrivé à Paris, je signe en juniors Balandrade au PUC par souci de proximité et puis j’avais entendu dire que c’était un bon club. Il était assez dur de s’y faire une place puisqu’il n’y avait qu’une équipe, surtout en débarquant fin septembre. Après une année à jouer majoritairement remplaçant ailier je décide de changer de club et pioche dans l’annuaire le RC Bagnolet qui a le mérite d’être le plus proche de chez moi. Là je me retrouve dans un esprit totalement inverse : à 19 ans je brille dans un effectif brinquebalant. Mais bon de toute façon l’anée d’après je pars en ERASMUS à Stuttgart en Allemagne, où à ma grande surprise se trouve un club de rugby jouant le haut de tableau de 2e division ! J’y découvre la multiculturalité de notre sport avec un fort accent américain, britton et français. Après cette année épanouissante humainement je reviens à Paris et retourne à Bagnolet. N’arrivant pas à monter en 2e série, je décide de changer d’air et de trouver un club qui me correspond plus.

Tu arrives en 2009/10 au SCUF ? Par quel biais as tu découvert le club, et quels sont tes souvenirs de tes premiers instants en N&B ?

Mon ancienne équipe de Stuttgart vient à Paris faire la fête et jouer un match contre la réserve du SCUF. Je les accompagne donc sur le territoire et à la fin du match Manu Kassardjian me propose de venir au SCUF. J’accepte car ce club composé de Will Monin, Jeff Foucard ou encore Arnaud Lepape me parait fort sympathique ! Pour m’introduire, Manu K. m’invite à prendre part au trophée 30 que nous gagnons sous le capitanat d’Arnaud Martin. Là, pour la première fois depuis 5ans, je sais dans quel club je vais jouer à la rentrée.

18 octobre 2009, ton premier match. Le SCUF vient de faire ses premiers pas en Fed3 avec 3 défaites au compteur. Tu es à Soissons, sur le banc des remplaçants, et au final le SCUF remporte sa première victoire 22 – 19. Souvenir ?

Oui je me souviens être rentré au centre et après un match fait de hauts et de bas on réussit à gagner. Comme tout nouveau au club je n’avais pas eu ma licence à temps pour jouer les premiers matches. On me teste d’emblée en une et je crois avoir plutôt bien débuté mon aventure noire et blanche.

Deux semaines plus tard, contre Rueil, première titularisation auprès de Seb Lacaze qui se cloture par un match nul 21-21. Et au final, un regret sur cette saison qui se termine par un retour en Honneur ?

Cette saison est cruelle, on perd quelques matches de peu, manquant un grand nombre de points au pied. Je pense qu’on a payé une certaine naïveté. Du côté personnel c’est ma première saison complète à ce niveau et j’ai découvert pas mal de choses.

Tu évoluais au Centre ou à l’aile, quel est ton poste de prédilection ? Comment pourrais tu expliquer la différence entre un 1er et 2ème centre à un première ligne qui te regarde de haut ?

Je préfère jouer au centre où on est plus au coeur du jeu. La différence principale se situe au niveau du numéro ; tu vois c’est un peu comme le pilier gauche et le pilier droit, ils ont pas le même numéro sauf que là il y a le « 1 » en commun entre 12 et 13. Nous les 3/4 on aime complexifier les choses.

Sinon globalement le premier centre va être plus amené à fixer la défense pour faciliter la prise d’intervalle du deuxième centre.

En 2010, tu découvres le match contre Stratford à Paris, tes premières impressions ? Tu as conquis 3 Rose Cup et 2 défaites en Angleterre, t’es vacciné ou tu en demandes encore ?

Stratford, c’est là où tu te rends compte du sens de l’esprit scufiste. C’est un match qui donne des étoiles dans les yeux à pas mal de mecs et on comprend pourquoi quand on participe à un de ces week-ends. C’est une expérience vraiment à part et je n’en suis pas encore rassasisié. C’est un voyage initiatique qui te montre qui sont vraiment tes coéquipiers et qui tu es vraiment. C’est comme prendre un grand bol d’Ayahuasca avec toute ton équipe.

Titulaire, essentiellement à l’aile, les deux saisons suivantes, en 2012/13 tu commences à faire quelques piges sur le banc ou en réserve. Le début de la fin ?

Merci de m’enterrer, c’est vraiment sympa. Je n’ai tout simplement pas réussi à m’imposer au centre et ai été décalé à l’aile. Petit à petit je pense que je me suis éloigné de mon jeu et ai perdu une part de motivation. C’est donc logiquement que l’on m’a décalé jusqu’en réserve.

En 2013/14, tu réalises une belle saison, à l’aile ou au centre, avec la Réserve. Vous terminez premier de poule, mais tu n’es pas sur la feuille de match de la Finale CIFR perdue contre Goussainville (7-3) Que pasa ?

Jai commencé la saison en une et je me suis retrouvé à jouer la deuxième partie en réserve. Seulement pour les phases finales, j’avais un quota de match trop important en une. Je ne suis donc plus dans les papriers de la une et ne peut pas participer à la finale de la B, une fin de saison en eau de boudin pour moi.

En 2014/15, c’est l’apothéose avec le titre que tu décroches en Finale Réserve Honneur CIFR contre Montesson (21-03). Ensuite tu accompagnes le groupe jusqu’en 8ème de finale où tu es remplaçant contre Nancy (31-21) et après plus rien… Un bilan de cette aventure ?

Là je fais toute la première partie en 10 en réserve. Un nouveau rôle que j’apprécie avec une équipe championne idf, le pied ! Puis vient le championnat de France où Kevin Malithe nous rejoint, je joue le rôle polyvalent ouvreur/centre lors de ce match contre Nancy où je me rompts net les ligaments croisés… Je pense que c’est arrivé car Seb Lacaze n’était plus sur le terrain pour attirer les foudres du dieu des genoux fragiles.

Depuis cette année, tu as pris en charge le groupe de la Réserve et en même temps tu t’es fait opérer du genou. Un petit mot sur comment s’est fait cette reconversion et quels sont les futures perspectives en tant que coach, mais aussi en tant que joueur ?

Avec mon genou dans la boîte à gant, je me suis dit que je pourrais jouer un role différent dans le club, comme entrainer des plus jeunes. Manu K. partant, il y avait une place à prendre que l’on m’a proposée. Avec Thibault Roueff comme partenaire, je me suis dit qu’il ne pourrait rien nous arriver. Je suis vraiment content de participer à l’aventure de l’équipe espoir. C’est un beau groupe que nous avons cette année et on profite de l’énorme saison passée qui nous a fait prendre conscience du potentiel et du plaisir que l’on peut avoir à jouer ensemble. Pour ma part je vais prendre le temps de bien soigner ce reste de genou et si tout va bien je reviendrai en cours de saison prochaine avec des crampons !

Quelquechose à ajouter ?

Être au SCUF est une chance et un privilège que je savoure chaque fois que je représente les couleurs noires et blanches et je suis vraiment content d’avoir trouvé ce club et d’avoir rencontré tous ces personnages avec qui j’ai ri, parfois pleuré, ai eu la chance de jouer ou simplement rencontré ! Ce club est énorme !

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