Harlow Fres, un Breton ayant transité par Toulouse, se retrouve au SCUF en 2011. Ce solide gaillard s’impose en 2ème ligne mais connaît une vilaine blessure, lors de sa troisième saison, qui l’oblige à mettre un terme à la pratique du rugby…
- Né le 09/04/1986 à Vannes
- Taille – Poids : 1m96 / 115kg
- Poste joué : 2nde ligne
- Profession : Développeur Web
- Situation maritale : En couple
– Comment as-tu découvert le rugby, tes clubs avant le SCUF, ton parcours sportif ?
J’ai découvert le rugby par hasard lorsque j’étais à l’école primaire. C’est probablement mon père qui me l’a suggéré, bien qu’il n’ait joué que pendant son service militaire il avait adoré. Mon parcours est un peu chaotique : j’ai commencé au Rugby Auray Club en poussin et j’y ai joué pendant 4 ans. J’ai ensuite eu des problèmes aux ligaments des genoux à cause de ma croissance et j’ai donc du arrêter de jouer pour ne reprendre qu’à 17 ans en terminale. Entre temps, j’ai pu m’essayer au surf, kite surf, boxe anglaise et même un peu de hockey sur glace. Au lycée, les entraîneurs des juniors du Rugby Club de Vannes donnaient les cours d’EPS tout en dénichant de potentiels joueurs, ce qui m’a permit de faire une année avec le RCV en Crabos avant de devoir partir sur Rennes pour continuer mes études. Là bas j’ai joué avec Rennes en équipe réserve de Fédérale 2 pendant un an puis en universitaire avec la Fac. À la fin de ma Math spé, je pars en école d’ingénieur à Toulouse où je joue à nouveau en universitaire pendant 3 ans. Mon entraîneur me recommande alors aux espoirs de l’US Colomiers avec qui je vais faire une saison écourtée à cause d’une déchirure. J’arrive enfin à Paris pour commencer à travailler.
– Par quel biais tu arrives au SCUF ?
Après un an à Paris, je commence à chercher un club de rugby pas loin de chez moi et c’est comme ça que j’arrive au SCUF. J’y retrouve par hasard des joueurs de mon premier club le RAC (Pierre & Clement Legarnec)
– Tu débutes avec le SCUF lors de la 7ème journée, en décembre 2011. Tu es remplaçant contre Parisis et le SCUF s’impose 22 – 08, tu t’en souviens ?
Je me souviens surtout que dans les regroupements, il y avait systématiquement un mec qui me choppait les couilles… C’était la première fois que je jouais en Honneur, et, à part à Rennes, la première fois réellement en senior. Je me suis dit que si c’était comme ça tous les matches la saison allait être longue…
– Par la suite tu t’imposes comme titulaire le reste de la saison en deuxième ligne à côté de Vincent Barbe qui joue sa dernière saison. Une deuxième ligne de poids non ?
Il me semble que tout le pack était vraiment gros cette année là ! En tout cas j’ai beaucoup aimé jouer avec Vincent qui m’a bien mis à l’aise tout de suite.
– Le SCUF finit dans le ventre mou, mais personnellement avec 7 matchs et deux essais tu as bien réussi tes débuts en noir & blanc
Au SCUF, il y a beaucoup de turnover du coup les nouveaux sont plus rapidement intégrés et mis en confiance. C’est quelque chose que l’on ressent tout de suite lorsqu’on a fait beaucoup de clubs.
– La saison 2012/13 est complète pour toi avec 13 matchs joués avec un nouveau partenaire Arnaud Martin. En fin de saison, tu découvres Stratford pour y défendre la Rose Cup remportée l’année précédente. Souvenir ?
Je me suis bien marré avec Arnaud aussi. En tout cas la deuxième ligne au SCUF est assez spéciale, ça parle politique, jeu vidéo, adoucissant pour le linge, chanson… Un vrai salon mondain.
Pour la Rose Cup à Stratford je me souviens surtout qu’eux poussent les mêlées… Mais je garde mes meilleurs souvenirs de la précédente, lorsque les anglais sont venus à Paris (Oui Renat je parle de toi 😀 ).
– Saison 2013/14, tout est parfait jusqu’au match maudit à Brétigny. Le 1er decembre 2013, deux ans après tes débuts, le SCUF s’incline 26 – 20 mais surtout perd son bulldozer de service. Triste fin ?
Triste fin effectivement, et fin surréaliste, je me casse les deux incisives sur le crane d’un adversaire sans réel choc et sans douleur : ça casse comme du verre. Personne sur la touche ne comprend ce qui m’arrive et pourquoi je me dirige vers le bord du terrain. Je suis d’autant plus triste que je me sens vraiment en forme physiquement à cette période. Je passe 6 mois avec un dentier le temps que les implants prennent. ça calme un peu 🙂
– Que fais tu maintenant ? Gardes tu encore des contacts avec des scufistes ?
Je travaille beaucoup, je suis parfois tenté de reprendre le rugby mais je suis très rarement à Paris le weekend ce qui rend les choses compliquées. J’essaie de passer de temps en temps voir un match à Rousié, la dernière fois c’était pour le match de montée. En tout cas il faut que je reprenne un sport assez rapidement car j’ai pris trop de poids (125kg).
– Un mot à ajouter ?
Faites-vous faire un protège-dents chez le dentiste, celui à 9 € chez Décathlon ne fait pas le taff.