Nous avons la chance et le privilège de pouvoir faire partie d’une histoire unique qui a traversé le XXème siècle et qui se poursuit. Alors, il y aura toujours de bonnes raisons de passer le weekend avec « la vieille » mais pour moi, il existe surtout mille raisons de venir que je ne vais pas pouvoir toutes lister :
Tu ne seras jamais Scufiste sans avoir joué la Rose Cup à Stratford- Il y a deux ans, Lazz a traversé la France et l’Angleterre en vélo avec une seule jambe valide pour participer à cette aventure humaine, toi, tu n’avais simplement qu’à poser ton derrière sur le siège confortable d’un avion ou de la Doudou mobile…
- Si tu aimes ton sport, tu es en ligne avec l’interview de Jean Hospital dans le Midol. Il était bien là une nouvelle fois pour nous soutenir assis au 3ème rang en tribune. Son portrait est bien évidemment accroché en bonne place sur le « mur du SCUF » dans leur club house.
- Tu as payé une licence avec les engagements qui vont avec, vis-à-vis du groupe, de l’histoire du club mais c’est aussi l’opportunité d’aller défier des anglais chez eux et cela ne se refuse pas !
- Notre club a des convictions : l’amateurisme, le partage, la convivialité et la fête ! Et bien voilà ce qui s’est passé pendant 3 jours : le SCUF est malheureusement en ce moment meilleur en dehors du terrain !
- Tu t’es entraîné toute l’année, tu as fait une heure de physique par semaine et des « touchés deux mains » depuis le mois d’août, tu étais donc en pleine forme pour venir saluer l’ami Gareth et te dire combien tu as de la chance !
- Aller à Stratford, c’est entretenir des amitiés, être accueilli et partager la vie de ton hôte qui voudra te « gaver » d’œufs et de bacon au petit-déjeuner le samedi matin !
- C’est (re)découvrir avec toujours autant d’émerveillement ce vieux stade, ce club house mythique avec ses 14 tireuses à bière et son mur des Présidents & des Capitaines, ses chants et ses jeux…
- Même en ayant perdu largement et inspirés par les anglais qui, la veille, ont inventé le rugby à « 45 » joueurs sur la feuille de match, nous avons essayé un nouveau mode de rugby pratiqué en tenue d’Adam où le ballon change de main quand un joueur en sa possession se fait attraper par la verge ;
- Pour finir le week-end, un immense banquet a eu lieu le dimanche midi où un cochon (pas un vieux) a été cuit à la broche. Ce fut l’occasion d’entendre des discours anglo-ariégeois, d’applaudir l’intronisation de Sir Laguerre, de partager des chants (et de rappeler aux anglais leur penchant pour le drapeau arc-en-ciel) et de boire quelques bières !
- C’était sans compter sur les 13 assoiffés qui avaient largement contribué à vider l’intégralité des stocks de #Produit la veille et qui comptaient à nouveau faire tomber leur hôte. Le tendron a flanché et la Becque a plus reculé que la veille, mais la victoire fût la aussi sans contexte mais pour les frenchies cette fois.
Si tu n’avais pas compris de quoi il retournait, te voilà éclairé et si tu te morfonds de regrets, sois prêt pour le prochain mois de mai.
The résumé of the match
Bon, je vais finir par vous livrer un petit résumé du match.
Le coup d’envoi attrapé par Pierre. Après cet exploit et un beau rush, il perd le ballon sur le ruck. Deux temps de jeu plus tard, le touché une main de ces 24 derniers mois n’a pas payé et leur ailier ne s’est pas arrêté.
Devant meilleure perf en mêlée de mes 4 Rose Cup en terre hostile. Un ou deux mauls qui ont bien avancé et d’ailleurs l’essai de Doudou vient d’un bel enchaînement de passes dans l’axe.
Le déficit physique a fait qu’on s’est sûrement trop consommé dans et autour des rucks mais la différence de niveau s’est surtout vue dès que leurs ¾ recevaient des ballons…
Nous avons dû présenter le « man of the match », n°12 de Stratford, à Nordine à 23h parce qu’il n’a vu que son numéro toute l’après-midi…
La défense était en mode portes ouvertes du concessionnaire auto et notre dernier défenseur avec la tête à sa 14ème finale perdue… Résultat, nous avons encaissé un essai sur quasiment chaque attaque de leur ¾ (voire même des nôtres). Notamment sur une action vers la 30ème minute où nous jouons une touche rapidement dans leurs 40 alors que nous étions en sous nombre et que nous venions de les bouger sur les mauls précédents…
Heureusement que Kévin, « man of the match » côté SCUF, nous a « maintenu en vie » 25 minutes avec son jeu au pied, puis en a trop abusé par manque de solution autour de lui.
Au milieu de ce marasme et de cette déroute, la conquête a paradoxalement été plutôt correcte : 1 ballon perdu en touche (sur laquelle nous prenons un essai…) et 1 mêlée perdue parce que le ballon a rebondi sur les pieds du 2ème ligne.
Le plus dur à vivre, c’est que nous avons existé devant, pour une fois… et qu’on prend le plus gros score de la Rose Cup !…
Concernant les raisons de l’ampleur deu score, plusieurs paramètres peuvent l’expliquer même si en aucun cas cela n’excuse les scufistes qui représentaient leur club sur le pré :
Nous avons terminé notre saison 6 semaines avant la Rose Cup côté SCUF alors que Stratford, une semaine avant ;- Nous étions 20 sur la feuille de match et de leur côté, « 48 » joueurs ont participé au match ;
- Et tout simplement, la différence de niveau se creuse entre ceux qui font du rugby sans trop de contraintes et d’efforts pour le côté festif et aiment se retrouver entre copains et de l’autre, des joueurs qui font de la musculation 2 à 3 fois par semaine en plus de leurs entraînements, qui restent 15 minutes après le match puis rentrent chez eux (même leur capitaine avait mieux à faire que de venir au banquet).
Les deux modèles sont respectables mais peut-être que nous vivons trop bien ensemble ? Serions-nous monté sans les moments en dehors du pré l’an passé ? À méditer…
Scufistement,
Laurent dit Edward Smith
(Titanic Captain)
En match d’ouverture, les Olds Legends de Stratford ont balayé les Vieux Cochons du SCUF 49 à 14…
Compte rendu de l’ensemble de ce week-end du 20 mai 2017 dans le Scufmag n°233