- Date et lieu de naissance : 6 décembre 1992, France
- Poste joué : Pilier ou seconde ligne
- Profession : Consultante en économie
- Situation maritale : En couple
– Comment as tu découvert le rugby ? Quels sports pratiquais tu avant ?
Après avoir grandi en région parisienne et en Alsace, j’ai fait mon lycée à Clermont-Ferrand, et c’est là que j’ai attrapé le virus du rugby. J’ai eu mon bac en 2010, l’année du premier Brennus de l’ASM… Mon frère Damien, qui est maintenant joueur et arbitre au PORC, avait commencé à faire du rugby deux ou trois ans avant, ça m’a donné envie d’essayer. Avant le rugby, j’avais fait pas mal de danse puis du judo, mais quand j’ai commencé mes études à Paris j’ai rejoint l’équipe féminine de rugby de ma fac, Dauphine, et depuis je n’ai plus décroché.
– Quand et comment arrives-tu au SCUF/PORC ?
J’ai rejoint le SCUF-PORC au moment de sa création, à l’automne 2013. Je rentrais alors d’Erasmus et je commençais une formation en alternance, donc je n’avais plus de temps pour des entraînements et matchs en semaine. C’est Agnès, une Rugbydette comme moi, qui avait été en contact avec José et qui m’a proposé de venir. Le format du jeu, à 12 puis à 15, m’a beaucoup plu, et l’ambiance de l’équipe a toujours été vraiment bonne. Je suis retournée un an à Berlin en 2015, mais je commence cette année la quatrième saison avec les Gorettes.
– Tu occupes le rôle de capitaine des « gorettes » cette année, quel est ton rôle dans le groupe ?
C’est tout neuf pour moi, du coup ma réponse ne va pas être définitive, mais j’essaie de fédérer l’énergie formidable qu’il y a dans le groupe pour qu’on fasse une belle saison en progressant toutes, à la fois individuellement et collectivement. Comme pour tout capitanat, ça passe plus concrètement par des échanges aux (et en dehors des) entraînements avec les filles, des encouragements/lignes directrices avant les matchs et beaucoup de dialogue pendant. J’essaie de ne pas oublier de jouer au rugby en parallèle 🙂
– Peux-tu nous présenter le groupe ? L’effectif, la répartition des tranches d’âges, la répartition anciennes/nouvelles, les entraînements, l’encadrement…
On est maintenant un groupe d’environ 70 filles, avec une pratique à XV, VII et touché à 5. L’effectif est assez divers, avec pas mal de filles qui sont là depuis 3 ou 4 ans et aussi plein de nouvelles arrivantes qui pour beaucoup ont fait du rugby en école avant – mais même les débutantes nous montrent un gros niveau d’engagement et progressent vite. Pas de statistiques précises sous la main, mais je crois qu’on a toutes entre 23 et 35 ans. On est entraînées par Raphaël, Cécile, Heissam et José, qui font un très beau boulot sur les différents postes et la coordination du groupe. On attend depuis la rentrée un créneau fixe pour s’entraîner en milieu de semaine, ce qui ne facilite pas la tâche aux entraîneurs et au groupe, mais on est en tout cas les vendredis entre 20h et 22h à Rousié.
– La qualification vous a échappé la saison dernière, quels sont les ambitions pour cette année ?
La saison dernière était assez particulière parce qu’on s’est retrouvées dans une poule de 10 équipes, dont 4 équipes de réserve de Top8 et Armelle Auclerc, sur tout le Nord-Ouest de la France. Je trouve franchement qu’on s’en est pas mal sorties, au vu du nombre et de la densité des matchs ainsi que de toutes les heures de bus qu’on a faites. Il ne faut pas oublier non plus que la pratique à VII est sortie championne d’Île-de-France, du Grand Est et vice-championne de France… Quoi qu’il en soit, la saison a permis de continuer à construire un très bon groupe qui sait jouer ensemble, tout en intégrant les nouvelles. En continuant sur ces bases, je pense qu’on peut (et qu’on a une grosse envie) d’aller sur des phases de qualification cette année.
– Quel est est le premier bilan de vos premiers matchs ?
Comptablement excellent : trois victoires, dont deux bonifiées, sur trois matchs, dont à l’extérieur. On est pour l’instant premières de notre poule et parmi les premières du championnat. La pratique à VII a aussi fait une énorme entrée dans sa saison. Le tout en faisant beaucoup jouer les nouvelles, ce qui est un vrai objectif pour nous. Il y a bien sûr plein de choses à améliorer, comme l’entrée dans nos matchs ou la défense, mais elles sont bien identifiées et on va travailler dessus jusqu’au prochain rendez-vous contre Thalès-Suresnes à Rousié le 26 novembre.
– Depuis cette saison, Kevin Malithe a inauguré le groupe des Cadettes du SCUF. Une bonne opportunité pour enrichir l’effectif à moyen terme ? Y a-t-il des échanges avec ce nouveau groupe ?
A vrai dire je n’étais pas au courant de cette création, mais ça me paraît une excellente nouvelle ! Je trouve dommage que ce soit en général difficile pour les filles de commencer le rugby en même temps que les garçons. Ça serait bien qu’on organise des événements communs.
– Retour sur ton parcours au SCUF/PORC, peux-tu nous ressortir ton/tes plus beaux souvenirs avec les féminines, et ton pire ?
Pour commencer par le/les pires, ce n’est jamais agréable de prendre une grosse défaite – j’ai en tête un match contre Nevers en 2014 ou contre le Stade français l’année dernière à Rousié. Heureusement qu’il y a toutes les victoires pour rattraper ! Je me souviens en particulier du match interrompu contre Amiens l’année dernière, où on a dû retourner sur place pour faire 80 minutes en commençant à 12-0 contre nous… et où on gagne le match 12-22. C’était incroyable. Bien sûr il y a en plus tous les moments ensemble, sur le terrain et en soirée, qui font des Gorettes une équipe addictive 🙂
– As tu quelque chose à ajouter ?
N’hésitez pas à mettre toutes les filles dans la boucle de diffusion du SCUF magazine ! Il faut qu’on continue à améliorer les échanges entre SCUF et PORC.