« Que j’aime le premier frisson d’hiver ! le chaume,
Sous le pied du U8, refusant de ployer !
Quand vient la pie* aux stade que le foin vert embaume,
Au fond du vieux Scufiste s’éveille le foyer ; »
*noir et blanc, l’oiseau …
(avec nos excuses à Alfred de Musset )
Etait-ce la performance récente de l’équipe de France contre le Japon (le Japon !) ou la température hivernale prévisible (3°C, sans compter l’indice de refroidissement éolien), toujours est-il que notre persévérant responsable U8 eut bien du mal à trouver 10 courageux pour rejoindre le stade Suzanne Lenglen, ce premier samedi de décembre.
L’imagination fertile du celte au cheveux d’argent (et peut-être la température glaciale) lui ayant soufflé une nouvelle invention pour enseigner la passe aux enfants, de grosses boules de feu (Great Balls of Fire) firent leur apparition à l’échauffement.
Après les désormais traditionnels quatre contre quatre à toucher qui permettent de s’apercevoir que la passe en arrière en avançant n’est pas un geste immédiatement naturel aux petits parisiens, on passe aux choses sérieuses (mais pas trop quand même) contre les abeilles du XVeme. Mais nous avons notre abeille à nous : Maya ! Sur la première action, malgré la 4G (Gabin, Gabriel, Ghislain et Gongat), la communication n’est pas très bonne dans l’équipe et une abeille noire et jaune (à moins que ce ne soit un bourdon) enfonce son dard (car c’est une femelle, les mâles n’en ont pas) jusqu’à notre en-but. Pour rester dans l’esprit, un joueur noir et blanc invente le coup de pied par dessus en l’absence d’adversaire, à 4 m de ligne d’en but adverse. Immédiatement sorti du terrain par ses éducateurs et interrogé sur son geste, il déclare avoir agi sur une pulsion réflexe. Puis les choses se mettent en place, nous commençons à avancer en ligne en défense (les fameux barrages CGT : Cormac, Ghislain, Thomas), à bloquer les adversaires, mais surtout à avancer en portant le ballon et en piétinant l’arachnide (et non l’arachide, hommage à Jean-Rémy, revenu dans la nuit du Gabon, pays producteur d’où proviennent également, à part Jean-Rémy, de délicieuses feuilles de manioc à la pâte d’arachide).
C’est ensuite au tour des rouges et bleus de l’ASPTT de nous affronter. Nous retrouvons avec plaisir leur éducateur qui semble s’être remis du claquage cérébral dont il avait été victime lors du tournoi des synthétiques sur ce même terrain, fin septembre. Les petits postiers ne sont que six et sont donc renforcés par deux abeilles. Nos noirs et blancs sont déchaînés et, malgré les encouragements de leur éducateur en fusion (il est en short , donc peut-être pas totalement remis … !), le match contre l’ASPTT passera comme une lettre à la poste.
Aucun score dans ce compte-rendu car les stylos étaient gelés et la marque ne pouvait être tenue. Mais le tournoi au RCP 15 s’est très bien passé. Nos loulous avançaient beaucoup mieux que le weekend dernier en attaque et en défense. Il y avait un peu, pas beaucoup mais un peu quand même, de transmission de ballon. Et surtout, on a eu droit à un festival d’araignées, notamment de la part du trio Cormac/Gongat/Max, de beaux arrachages de ballons de Ghislain, des courses Oscarisées et Ferdinand a pris pas mal d’avance sur l’atelier placage que nous n’avons pas encore commencé.
Bravo à tous nos joueurs (Gabin Bouderoux, Cormac Brennan, Ghislain Bresler, Thomas Chodron de Courcel, Gabriel Gares, Maya Hamrouni, Maxime Joulia, Gongat Kerjean, Oscar Lascoutunax, Ferdinand Thibaudon) et merci aux parents accompagnateurs qui ont toujours encouragé avec chaleur (il fallait, vu la température extérieure) nos U8. On remarquera également l’extrême sportivité de tous les éducateurs et accompagnants concernant les commentaires sur l’arbitrage (et pas seulement quand c’était un membre du SCUF qui tenait le sifflet !).