Un grand chapitre de l’histoire scufiste et de l’esprit universitaire se tourne. De son passage, personne ne restait insensible ou indifférent.Il répondait bien à la définition du Docteur Martin : “Les scufistes , tous des séducteurs mais tous des caractériels……!” , Jean- Pierre fut éternellement l’un de ceux -ci. Il était exécrable pour certains adorable pour d’autres, mais il imposait sa personnalité à tous.Pour moi qui le connut lors d’un match AS SCIENCES-SCIENCES PO en 1959 à Sucy en brie, les Sciences l’emportèrent 3-0 score contesté par nous, faute de l’arbitre des Sciences….,c’était en février 1959. Depuis ce jour une amitié était née et dura jusqu’à ce jour. Il ne cessait de me rappeler ce score, mais nous jouâmes ensuite sur le le même maillot Noir et Blanc, l’esprit universitaire avait pris le dessus pour toujours.
Nous fêtâmes nos 60 ans , J-C Jaffré , J-P Banzet et moi même chez l’ami Hossard avec 180 scufistes bercés par les air mélodieux de Muriel Petat….et le vin d’Alain Graillot (As Sciences , sucy en brie). Nous étions heureux car le scufisme était notre joie de vivre, nous étions amoureux de l’Amitié et cette génération l’incarnait pleinement car nous nous n’étions pas quittés,,
Aujourd’hui chaque départ fait très mal à cette génération, car ce n’est pas une page d’histoire qui se tourne, c’est un chapitre qui se clôt ,.Nous voudrions revivre ces soirées de “la femme aux bijoux” chanté par Jean-Pierre, de ses extravagances nocturnes, de ses déjeuners sans fin, et de la petite dernière au Harrys ..
Malheureusement « la mort n’est pas drôle car elle ne supporte pas la répétition”,Et que deviennent nos larmes que l’on retient ? Oui, ce fut un grand scufiste, présent jusqu’au dernier moment en dépit d’une souffrance aigue et surtout ne voulant pas céder devant la maladie, un personnage hors norme et qui avait les deux grandes qualités qui nous unissent tous : “FIDELITE EN AMITIE, GENEROSITE DE COEUR”, et le Scuf s’apercevra qu’il reste après sa mort fidèle à ce principe de vie.
Quant à moi, si mon chagrin est grand, je ne suis pas triste en le mettant en terre parce que j’ai l’impression qu’il me précédait de peu et qu’au fond ces journées de séparation ne compteraient pas beaucoup…
Au revoir et à plus.
Jean Hospital.