Berhouet Patxi, un basque à la capitale qui jouera deux finales IdF et modernisera le SCUF Mag’…
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Né le 26/01/1991 à Bayonne
Taille / Poids : 1m80, 92 kg
Poste joués : Pilier
Profession : Journaliste
Situation maritale : Célibataire
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– Quel est ton parcours et tes clubs avant le SCUF ?
J’ai commencé le rugby parce que j’étais nul au foot. Je voulais faire comme mon père, mais en poussin quand j’ai commencé au foot, j’étais tellement nul que les entraîneurs ne me disaient pas qu’il y avait match le week-end, je l’apprenais le lundi à l’école. A la fin de la saison ils ont dit à mes parents que c’était pas la peine que je continue. Alors je me suis mis au rugby à Nafarroa. Paralèllement je jouais à la pelote main nue, jusqu’à cadet.
Arrivé en cadet j’ai arrêté la pelote parce que je ne pouvais plus faire les deux en même temps. Et j’ai bien fait, nous avons été champion de France trois années consécutivement, en Teulière A, puis en junior Belascain. Un souvenir formidable, on avait enchaîné une vingtaine de matchs en phases finales sans perdre. L’été dernier nous avons fêté les 10 ans du premier titre, on était presque tous là ! Je garderai toujours en tête mon dernier match à Nafarroa, en final du championnant de France Reichel. On perd 3 – 0 contre le club rival, Mauléon qui était arrivé en final aussi. Un match formidable, malgré le petit score, devant 3000 personnes. Le dernier avec les copains avec qui j’avais tout vécu.
Après, je suis parti étudié à Strasbourg, après une pause d’un an j’ai repris le rugby dans un petit club de 2ème série en Alsace. Le club n’avait que quatre ans d’existance je crois, mais un esprit formidable, j’y ai pris beaucoup de plaisir. Maintenant ils sont en Promotion d’honneur. Le club avait eu un très beau geste en me laissant le capitanat du dernier match et en m’offrant un maillot du club.
– Tu arrives au SCUF lors de la saison 2014/15, comment te retrouves tu à signer au club ?
Après une recherche Google tout simplement, c’était le club le plus proche de chez moi. J’étais surpris de devoir envoyer un CV rugbystique à Jérôme Jouclard avant de savoir si j’étais accepté ou non.
– Tu foules les terrains d’IdF pour la première fois lors de le 2nd journée de championnat réserve Honneur, le 28 septembre 2014. Un match où vous explosez la Celle Chesnay 68 à 0 à l’extérieur. Pas mal comme début !
A vrai dire, je n’en ai aucun souvenir. Ce ne sont pas les victoires faciles que je retiens en général, ce n’est jamais très intéressant.
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– Cette saison avec la Réserve vous surclassez le championnat et remportez la Finale IdF contre Montesson 21 – 03. En revanche, en championnat de France le SCUF joue à 12 et tu te retrouves en dehors du groupe qui finira finaliste…
Oui c’était sympa cette finale, bien que spécial pour moi, je me sentais pas très légitime. Comme je travaillais quasiment tous les dimanche donc je ne faisais que les entraînements. Je ne travaillais pas le jour de la finale, donc j’ai pu jouer, mais c’était en prenant la place de quelqu’un, ça fait jamais très plaisir de laisser des joueurs investis sur la touche. Heureusement on gagne C’est aussi pour des raisons professionnels que j’ai pas pu jouer en championnat de France.
– Après 2 apparitions en Equipe 1 lors de ta première saison, tu apparais plus l’année suivante avec la première. Tu joues 7 matchs dont la Finale Idf Honneur perdue contre Sucy. Et le SCUF remonte en Fed 3. Souvenir ?
Je crois que pour la finale on arrivait un peu en fin de cycle, un peu lessivé par la lutte pour la montée, et sûrement avec un peu moins les crocs parce qu’on avait déjà accompli quelque chose. Le souvenir c’est bien sûr le match où on gagne la montée. Je ne sais plus contre qui c’était, mais je me souviens avoir joué la première mi-temps, être parti travailler au Monde avant de revenir fêter la victoire avec les Scufistes au Café Oz.
– En 2016/17, tu t’installes avec la Réserve (on te retrouves 3 fois remplaçant avec la Une). Une bonne saison qui vous emmène en 32ème de finale du Championnat de France. Cette année, la Réserve joue à nouveau le haut du tableau et semble mieux armé pour poursuivre l’aventure en championnat de France ?
C’était pas une saison très réussie pour moi, je ne joue que des bribes de match en première quand il faut tourner contre les meilleurs équipes du championnat, et en réserve on sort de poules mais on perd en suivant. Franchement, cette année je ne pense pas qu’on soit meilleur que l’an passé, la poule me semble plus faible. Et ce que j’ai pu apprendre lors des mes années à Nafarroa c’est que ceux qui gagnent en phases finales sont ceux qui défendent le mieux et qui savent marquer sur leurs temps forts. Hors ce ne sont pas nos points forts, il faut encore beaucoup travailler.
– De ton côté on te connait très attaché à tes racines basques. Peux tu nous dire comment tu maintiens la fibre basque en terre parisienne ?
Je continue à pas mal lire en basque, et à voir des amis. Je n’aime pas le folklore qu’on vend aux touristes et qu’on voit dans les lieux typés “basques” à Paris. Mes racines viennent de ma langue, pas des férias, des bandas et du piment d’Espelette.
– On ne se quittera pas sans une question sur la rivalité Biarritz Olympique / Aviron Bayonnais. Quel est ton positionnement ?
S’il faut choisir plutôt Biarritz parce que c’était le club de Jean-Michel Gonzalez, un de mes modèles dans ce sport. Un homme qui ne parle pas beaucoup mais qui montre l’exemple sur le terrain. Sinon je ne supporte que Nafarroa.
– Tu as repris le SCUF Mag’ en 2016. Comment s’est déroulée cette transition ? Depuis cette saison, tu as pris l’option d’une parution numérique, est ce que tu es satisfait de cette formule ? Te demande t-elle moins de travail ?
J’étais pigiste à cette époque, j’avais du temps et c’était quelque chose que je savais faire, donc j’ai voulu rendre service en reprenant le flambeau à J-F. Au début bien, j’avais du temps pour travailler dessus. Mais tout s’est compliqué quand j’ai commencé à avoir un CDI, c’était vraiment difficile de passer 7 à 8 heures par semaine pour le Scufmag. La transition numérique, que je trouve plus adapté aux usages, est aussi un réél gain de temps pour moi. Je n’y passe plus que 2 à 3 heures par semaine. A vrai dire, je pense tout arrêter l’année prochaine, le Scufmag et le rugby. J’ai d’autres projets à réaliser et j’ai besoin de plus de temps. Et je ne conçois pas faire du rugby pour venir à la carte ou sans s’investir. S’il y a des candidats pour la reprise du Scufmag, je suis prêt à les former !
– Quelque chose à ajouter ?
Pas grand chose, si ce n’est remercier les joueurs et les entraîneurs pour les moments que nous avons pu passer ensemble. Au final c’était quand même bien sympa pour un club de Parisiens 🙂