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Né le 26/05/1988 à Montfermeil
Taille / Poids : 188 cm / 96kg
Postes joués : Troisième ligne aile & pilier
Profession : Consultant en management
Situation maritale : en couple (hashtag papillon)
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– Quel a été ton parcours sportif avant le SCUF ? Comment es tu tombé dans le rugby, tes clubs…
Je suis issu d’une famille pas très rugby à la base. Maman et les sœurs ne s’y intéressaient pas trop puis Papa était un grand fan de foot. Je commence naturellement par le foot à 7 ans pendant 2 ans puis je demande à arrêter pour me diriger vers le tennis que je pratique pendant près de 10 ans et le judo.
Paradoxalement, sans pratiquer le rugby, j’ai toujours été fan de ce sport, le regardant souvent à la télé avec mon beau-frére. Puis, puis très jeune je tombe gaga du Stade Français et ne cesse de les supporter dans les belles années comme dans les plus sombres. Un rapide passage au club de rugby de Versailles à mes 14-15 ans et j’arrête mon histoire avec le rugby un peu trop dur à mon gout (et au gout de ma mère haha) pour y revenir bien plus tard à Besançon où j’ai effectué une partie de ma scolarité au sein de l’Olympique Bisontin. C’est la bas que je fais mes réelles armes en 3ème ligne aile voire 2ème ligne (même si l’illusion des débuts à voulu que je sois testé premièrement au centre)
A mon retour sur Paris, je rejoins le Massif (USOMC) pendant deux ans avant de finalement décider de rejoindre la grande famille du SCUF et de m’y épanouir.
C’est assez spécial de se dire « international » même si ça reste à un niveau modeste. Mais c’est une expérience extrêmement riche et j’ai pu y rencontrer des personnes passionnantes.
Il se trouve que l’ancien DTN du rugby congolais est un ancien joueur du Massif. Il m’a mis en contact avec le sélectionneur des Lépoards (le XV Congolais) qui est venu me superviser lors d’un match pendant son passage en France. Printemps 2016, la liste officielle tombe et mon nom y figure. Je ressens alors une immense fierté de représenter le pays de mes parents. D’autant plus que sur cette liste y figurent également de jeunes espoirs passés par le pôle France ou encore la ProD2. Forcément, m’entrainer avec eux pendant les 10 jours qui ont précédé la compétition était riche en apprentissage.
Cette année la finale se jouait à Kinshasa le 30 juin 2016, jour de l’Indépendance contre l’ennemi local Rwandais, quintuple champion en titre. Autant vous dire que de la part de la population comme des dirigeants la pression se faisait ressentir. Interdiction de gâcher la fête et surtout de perdre chez nous face au Rwanda. Contre toute attente on remporte le trophée, les gens courent sur la pelouse au coup de sifflet final, nous demandent en photo et chantent les chansons locales… pendant quelques instants on avait un peu l’impression d’être des héros. Cela restera sans doute l’un de mes plus grands moments rugby.
Rebelotte l’année dernière en 2017, à la fin de ma première saison avec le SCUF. Cette année là, l’ambition était de conserver le titre. Staff renforcé, équipe remaniée, stages de préparation pendant la saison… J’ai eu la chance de faire partie de l’équipe qui a réussi à défendre son titre en juin 2017 à Kigali et devenir double champion d’Afrique.
Je joue toujours avec la sélection et participe aux entrainements qui ont lieu à Paris. La prochaine compétition n’a pas encore été fixée, annulée pour des contraintes financières rencontrées par certaines fédération mais également politiques pour certains Etats notamment en RDC où le contexte d’élections présidentielles a empêché tout voyage de joueurs français.
– Tu arrives au SCUF pour la saison 2016/17, Comment s’est déroulé ton intégration ?
Je fais la connaissance du SCUF lors de la saison 2015/2016 au cours des confrontations contre le Massif. J’en garde un mauvais souvenir car je me blesse au ligament du genou deux semaines avant le match aller et le SCUF nous bat lors des deux confrontations. Le jeu de mouvement proposé par le SCUF et la mobilité demandée aux avants m’a beaucoup plu et pour rester éligibile aux yeux de la selection je me dis que retenter une aventure en Fed 3 seriat la bienvenue. De plus, je connaissais un peu Marius Bourcereau joueur du SCUF et avec un ami du Massif on s’est motivé pour tenter l’aventure SCUFiste. Finalement je suis le seul à avoir franchi le cap.
Malgré mon étiquette de joueur du Massif-que certains se sont bien amusé à me rappeler à mes débuts-j’ai eu la chance de me lier d’amitiés avec deux enfants du club : Antoine Simon (#LeSang) dès le tout 1er entrainement Porte de Pantin à l’époque puis plus tard avec Edouard Deleau (#Tendron). Avec eux aucun doute, j’ai eu l’occasion d’être formé et bien intégré dans l’équipe sur et en dehors du terrain 🙂
Oui j’ai eu la chance de pouvoir intégrer l’équipe fanion très rapidement même si je fais le plus gros de la saison en réserve. La saison un peu mitigée sur mes objectifs personnels au vu du peu de feuilles que je fais en première mais l’effectif première est de grande qualité surtout en troisième ligne.
Néanmoins je passe une super année en réserve. Je m’y fais une bonne bande de copains, sportivement je m’éclate, les résultats sont là et j’ai eu la chance d’être encadré par Thibault Roueff et petit à petit rester titulaire toute la saison en Réserve et m’affirmer de plus en plus comme joueur « cadre » de l’équipe.
– 13 matchs avec la Réserve et un 32ème de finale un peu baclé, quel bilan pour cette saison ?
Sur le plan personnel j’en tire un bilan super positif malgré le gout amer laissé par le 32ème de finale. On a eu des résultats convaincants même si la fin de saison est un peu plus poussive et la qualif arrachée de justesse. Je n’ai pas souvent connu de phases finales et y goûter à nouveau était déjà une réussite.
Malheuresement, la préparation du 32ème a été un peu compliquée : on a pas le stade, on joue en effectif réduit, un peu de déconcentration à mon gout avec l’arrivée des beaux jours, l’odeur de l’herbe coupée au printemps… Bref on y est mais je sens pas qu’on prépare un 32ème. Pendant le match on ne se donne pas les moyens je pense moi le premier alors que l’équipe adverse était largement à notre portée. Le 10 adverse joue bien trop facilement et permet à son équipe de garder la distance et on ne concrétise pas les occasions que l’on a. On hausse pas notre niveau et on se laisse battre sans vraiment avoir montré la qualité de l’effectif à mon avis. J’estime qu’on avait l’équipe pour aller bien plus loin sans fausse prétention. C’est dommage, mais je garde ça en tête pour ne plus avoir ce gout amer en sortant de ce genre de match…
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– Tu découvres au Printemps la Rose Cup à Stratford. Te voilà un scufiste accompli ! Raconte nous ça…
Stratford c’est dans doute la ville que j’ai le plus connu sans jamais y mettre les pieds tellement on nous en parle en arrivant au SCUF. Même si tout n’est pas dit pour garder l’attractivité et un peu de mystère.
Pour ma 1ère Rose Cup, j’ai la chance d’être titulaire en 6. Ça reste une formidable expérience, l’engouement des supporters locaux, l’accueil des joueurs et des dirigeants et les amitiés qu’on peut tisser. C’était un weekend magnifique.Leur locaux sont top et c’est beau de voir que des clubs historiques arrivent à conserver cette tradition, génération après génération.
Physiquement ce weekend marque un homme : sur le terrain (désolé du score) et en dehors où entre rencontres, franches rigolades, sports inventés et decouverte du folklore local on en prend plein la tête. A tout scufiste, si vous n’y êtes pas allés, n’hésitez plus !!
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– Cette saison, tu demeures un patron de la Réserve, mais on te découvre comme un vrai polyvalent au niveau des postes. Alors, quel est le numéro qui te convient dans le dos ?
Haha oui, il se trouve que cette saison, tamponné première ligne, j’ai pu découvrir le poste de pilier. En dehors du talon, j’ai pu jouer à tous les postes devant. Je suis bien plus à l’aise en 3ème ligne aile, mais après qq matchs en pilier notamment en pilier droit face à GTO je ne néglige pas une potentielle reconversion ;)
Le constat est dur car malgré l’effectif de qualité en première et le jeu proposé les resultats ont du mal à suivre.
Les coachs la dessus font un travail remarquable. Je trouve que l’accent est mis sur le dialogue et la mobilisation des troupes en ce moment et c’est agréable de voir que dans un contexte difficile les coachs font en sorte que le groupe reste solidaire et unis pour redresser le tir. L’autre penchant selon moi c’est les joueurs. Si les joeueurs ne répondent plus présents quand d’autres s’efforcent de jouer avec un banc de touche limite voire fantomatique c’est à eux de se poser des questions. Je ne veux pas pointer du doigt, j’ai pas toujours été le coéquipier le plus assidu en début de saison mais en ce moment, j’estime que c’est aux joueurs plus qu’aux coachs de savoir ce qu’ils veulent, de se remobiliser afin de finir tête haute en première et surtout de ne pas gâcher les résultats ambitieux acquis en réserve. Il y a de belles choses à faire en cette fin de saison en réserve j’en suis persuadé. Alors en première comme en réserve, retrouvons nous ensemble, restons motivés. Un illustre numéro 9 du SCUF, CLG, m’a toujours dit : » le SCUF, c’est avant tout une belle bande de copains ». Pour moi, pas de raisons que ca change …
– As tu quelquechose à ajouter ?
Je me permettrais d’abord une pensée à Saspi parti trop tôt et au Vestiaire 22 sans qui l’équipe ne vivrait pas 🙂
Je finirai pas dire que je suis enchanté d’être rentré dans cette grande famille. La fin de saison peut être belle en réserve et pour les féminines également à qui je souhaite d’aller le plus loin possible.
Alors à tous ceux qui nous suivent de près comme de loin, merci de continuer à nous supporter. J’espère que l’on redorera très rapidement le blason de ce club centenaire
Scufistement, Kevlove