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Né le 07 Mai 1987 à la Seyne sur Mer
Taille / Poids: 1m80 / 105kg
Poste joué: Pilier
Profession: Communication Digitale
Situation maritale: Célibataire
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– Quel est ton parcours sportif avant le SCUF ?
Ma passion pour le rugby est venue assez tôt en découvrant le temple de Mayol où j’ai été abonné pendant plusieurs saisons et le RCT qui est le club phare à Toulon. Mais j’ai commencé la pratique tardivement à 18 ans avec mes potes à La Seyne après de longues années au foot. J’ai ensuite rallié Paris pour mes études où j’ai poursuivi le rugby en universitaire avant de rejoindre Clamart où j’ai disputé 6 saisons et demi puis je suis arrivé au SCUF il y a 3 saisons. Mon palmarès est maigre hormis des montées en FED 2 et en FED 3 mais je suis fier d’avoir mené Calixte Pierre à la victoire pour le trophée de la Clef de 12 la saison passée.
– Tu as toujours été un adepte de la première ligne ou tu as connu d’autres postes ?
J’ai toujours évolué en première ligne. J’ai joué talonneur-buteur (et oui séquelles du foot) en universitaire avant de me fixer à la pile à Clamart. Après, avec mes 120 kilos de l’époque je n’avais pas vraiment le choix. Le SCUF m’aura fait connaitre les joies de la seconde ligne pour dépanner sur un ou deux matchs mais mon incapacité à sauter en touche bloque un peu 😀
Grâce au grand Thibaut Santa ! Nous sommes un groupe de très bons potes avec Thibaut, Olivier Fraisse et Marius Bourcereau et nous jouions tous dans des clubs différents. L’idée a donc germé de se réunir sous la même tunique et c’est là que Santa alias le père Castor biterrois et son sens inégalé de la narration nous a donné l’envie de rejoindre la grande famille scufiste. Un choix que nous ne regrettons pas car nous avons connu une aventure humaine et sportive extraordinaire avec la montée à la fin de notre première saison ici.
– Tu joues ton 1er match avec le SCUF fin septembre, lors de la 2nd journée de championnat Honneur. A l’extérieur, sur le terrain des Finances, le SCUF s’incline 24-14. Souvenir de ce premier match et de ton intégration au club ?
Oula oui, j’ai été élu « Bibite » ce jour-là ! J’ai un léger accrochage avec un adversaire alors que j’avais fait un sprint de 20 mètres pour mettre le feu aux poudres. Mais la grosse bagarre n’aura éclaté qu’après ma sortie du terrain, j’aurais donc tout loupé. J’ai compris ce jour-là que la bibite n’avait rien de démocratique et qu’on voulait m’intégrer au mieux. Les débuts ont été délicats car j’ai été pas mal absent pour aller à la Coupe du Monde de rugby et au mariage d’Olivier Fraisse. Je me rappellerai à vie d’une longue remontrance en troisième mi-temps de Laurent Chabé (le rigolo) qui nous avait pris à partie pour nous demander si on comptait s’investir ou non dans ce club suite à nos absences de début de saison. Mais très vite nous avons été adoptés grâce à une ambiance exceptionnelle et un accueil chaleureux de tous les scufistes.
– Avec 11 matchs dont 6 titulaires avec l’Equipe 1, tu occupes une place de joker de luxe en première ligne. Une situation que tu as su apprécier avec la montée ?
Toute la saison s’est très bien passée et j’ai pris un plaisir immense tout du long que ce soit en Première mais aussi en Réserve avec d’excellents joueurs et des personnes en or. La rotation particulière à ce poste de pilier et la concurrence était très saine avec mes compères JC Diaz et Wesley Delahaye. Deux gars avec qui tu peux aller à la guerre. Le plus frustrant aura été de rater des matchs à cause de l’ancienne règle des licences blanches qui m’a coûté quelques feuilles. Des petits pépins physiques ont aussi entaché ma (mes) saisons malheureusement. Ma fin de saison aura été aussi terni par un carton rouge contre Sarcelles qui m’a valu un match de suspension et un joli frigo mérité de la part de Sylvain. Mais ensuite ma joie fût inqualifiable car j’ai disputé le dernier match de la saison synonyme de montée contre Val de Bièvre. En cas de succès bonifié nous étions sûr de terminer premier et de monter. Et ce fût le cas après 20 minutes contre le dernier de la poule. Nous avons donc déroulé toute la partie et profité de chaque seconde sur le terrain, d’autant plus que Thibaut Santa qui m’a fait venir avait intégré le groupe Première. Un souvenir gravé à vie tout comme la bringue que nous avons fait jusqu’au lundi soir ! (Ma lèvre transpercée s’en souvient)
– C’est donc avec la Réserve que tu conclus cette saison avec une Finale Idf, hélas perdue 19-14 face à Cergy. Souvenir ?
Nous avions un rang à tenir avec cette Réserve qui était performante saisons après saisons et le devoir personnel d’apporter en plus en descendant de la Première. La demi-finale fût un super moment avec une grosse rébellion et une victoire de copains contre le RCPXV. La finale malheureusement nous a échappé alors que nous avions les cartes en main contre Cergy et nous avons échoué dans la quête de ce bouclier IDF si cher au SCUF. Et personnellement cela aura marqué le début de sérieux pépins avec une fracture du pied que je traine encore aujourd’hui puisque je me suis cassé ce même pied trois fois depuis et il me fait régulièrement souffrir et me cause des soucis au tendon d’achille. Mais l’ambiance de tout le groupe et la montée acquise effacent toutes les douleurs ressenties
– Saison 2016/17, on te retrouve à 4 reprises avec la Réserve et 9 fois avec l’Equipe 1. Un maintien en Fed 3 qui fait apparaître quelques carences…
Cette saison était pour beaucoup un grand saut dans l’inconnu en Fed3 mais le groupe avait du talent renforcé par quelques excellents joueurs dont mon grand compère clamartois Mathieu Rocha venu me rejoindre pour renforcer la première ligne. Après un début de saison des plus honorables et un maintien vite en vue nous avons totalement décroché en seconde partie de saison. Nous avons inconsciemment baissé le pied et cela ne pardonne pas dans cette division très exigeante. La fin de saison fût donc très compliquée mais le maintien avait été sportivement assuré ce qui était bien l’essentiel
– Au mois de mai, tu es sélectionné pour ta première Rose Cup à Stratford. Un évènement vécu comme il se doit, sauf peut être sur le terrain… ?
On m’a toujours dit qu’on ne devenait un vrai scufiste qu’après un voyage à Stratford. Je n’ai pas été déçu. Bon, on a ramassé sur le terrain mais quel week-end ! Nous sommes partis en voiture et minubus conduits par Calou et Doudou. Un beau périple pour une belle fête (on a gagné la troisième mi-temps haut la main) avec les anglais. Un moment très fort avec la remise des cravates et un banquet que je n’oublierai pas !
– Cette saison tu tiens ta place en Equipe 1, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le sort du SCUF se jouera en Honneur en septembre prochain. Quel est ton avis sur ce manque de résultat ? Peut on espérer un renouveau pour la saison prochaine ?
La saison est en effet un calvaire. C’est dommage car nous montrons de belles choses mais trop par intermittence et avec des lacunes rédhibitoires à ce niveau. Des départs non compensés et un nombre de blessures important ne nous aura pas permis de faire basculer notre début de saison du bon côté, c’est dommage… Heureusement la Réserve tient son rang et fait une bonne saison. C’est pour cela que nous avons le devoir de nous battre pour eux jusqu’au bout mais aussi pour ce club, ce blason et tous les gens qui s’investissent pour nous. La saison prochaine sera une saison délicate comme toute descente avec des départs importants. Il faudra donc accepter une phase de reconstruction pour essayer de regoûter aux joutes de FED3
– Ton investissement au SCUF se traduit également avec un sacré réseau de Clamart. Tu arrives à l’entretenir ?
J’ai passé 6 saisons et demi là-bas donc j’ai croisé du monde et noué pas mal d’amitiés. J’ai réussi à donner envie à Mathieu Rocha, Sylvère Gianesin et Alex Pellicier de nous rejoindre mais une partie de mes anciens coéquipiers évolue désormais au GTO que nous avons affronté cette saison. Nous restons en contact régulièrement et je ne peux qu’avoir une pensée affective pour les Sang et Neige clamartois qui sont aujourd’hui dans le dur sportivement et financièrement en FED 2
– Un mot sur ta collection de maillot. Comment ça t’es venu, comment tu fonctionnes pour la constituer ?
On m’appelle le Nicollin du SCUF (le poids sans doute). J’ai toujours aimé les maillots dans tous les sports. Petit, mon père marin me ramenait des maillots improbables de ses missions à l’étranger. J’ai eu ensuite cet attrait pour les tuniques rugbystiques à la fois pour leur design mais aussi leur histoire. J’ai aujourd’hui entre 70 et 80 maillots portés en match dont un grand nombre du RCT que j’achète, j’échange ou que je récupère auprès de contacts proche des clubs.
Je m’occupe de la ligne éditoriale et de la communication digitale. Pour faire simple je nourris les canaux digitaux de la LNR avec des contenus et des actions de communication web pour fidéliser et générer de l’engagement mais aussi pour valoriser l’image de la LNR et de ses championnats. Le SCUF était déjà connu de tous puisque ce sont nos juniors quoi amè nent le bouclier de Brennus lors de la finale. On me reparle d’ailleurs souvent du « SCUF Gate » lors de la photo officielle du titre du Stade Français en 2007 mais aussi de la légendaire bonne humeur de Laurent Laguerre
– Au mois de mai prochain, Stratford vient défendre son titre à Paris. Tu as préparé tes lombères ?
Malheureusement je serai au travail. Le match contre Stratford a lieu en même temps que le match d’accession au TOP 14. C’est un grand regret de ne pas bouter les anglais hors de Rousié mais je ferais mon possible pour rentrer le soir même et faire perdurer cette magnifique entente entre les deux clubs et accueillir nos amis aussi bien qu’ils l’ont fait la saison dernière
– Un mot à ajouter ?
Juste un grand merci à la famille du SCUF. Merci à tous ceux qui font vivre ce club des Seniors à l’EDR. Merci à mes coéquipiers qui me donnent envie d’aller sur les terrains par tous les temps et de mourir sur le pré avec eux avec une pensée particulière pour Doudou, Calixte et Mowgli. J’ai une pensée pour Sylvain Lamy qui va nous quitter et avec qui j’ai connu de très bons moments. Il fait les frais de cette saison galère mais il restera un bon entraineur et une bonne personne qui m’a accordé sa confiance et a su me challenger. Merci aux anciens qui savent nous piquer mais aussi partager l’histoire du club (dont un grand coup de chapeau à Lazz) et qui comptent désormais dans leur rang Laurent Chabé ! Et puis merci aux jeunes « branleurs » fraichement arrivés comme les corréziens Chanou et Beyne qui apporte un plus dans un groupe et qui font vivre l’esprit du SCUF sur le terrain et en dehors. Et j’espère que nous pourrons bientôt rendre de nouveau fier tous ces gens pour qui le SCUF représente énormément qui nous suivent au quotidien comme Jean Hospital
Nous sommes les scufistes et nous allons gagner pour l’amour du maillot…