SCUF Rugby

André LARRONDE (1895-1917)

André Larronde est né le 25 septembre 1895 à Asnières, la même année que le S.C.A, futur S.C.U.F. Il est le petit frère de Pierre Larronde, et c’est pourquoi il apparaît dans nos archives comme Larronde junior… Vivant à Bois Colombes, son père suit les exploits du SCUF qui joue fréquemment dans la commune. En 1911, il incrit ses deux fils dans les rangs des noir&blanc. André Larronde a 16 ans et débute dans les dernières équipes du club. A l’époque le SCUF compte 7 équipes seniors. Son frère Pierre, de 2ans plus âgé, progresse plus rapidement. Cependant, en deux saisons il passe de la 5ème équipe à la Réserve.

Le 1er aout 1914, le 11ème Régiment de Cuirassiers à cheval embarque à la gare de St Germain en Laye et débarque le lendemain dans la Meuse à Sauvoy et Sorcy. Les premiers échanges avec l’ennemi commencent rapidement, et l’usage du cheval face aux armes modernes n’est pas adapté. Le 10 juin 1916,  le 11ème devient un Régiment de Cuirassiers à pied. Le 2ème Classe André Larronde quitte son cheval, son sabre et ses mousquetons pour prendre le Lebel, la baionnette,  et le havresac du fantassin. La mission du régiment évolue et les pertes humaines vont devenir lourdes.

C’est ainsi que lors de l’attaque du Moulin de Laffaux, André Larronde est mortellement blessé. Le régiment est positionné en plein secteur d’attaque, devant le moulin de Laffaux, à l’extrêmité ouest du plateau du Chemin des Dames. Le 5 mai 1917, à 4h45, dans la brume légère qui recouvre le plateau, l’attaque se déclenche. Elle est efficace, mais la résistance des mitrailleuses allemandes engendre de lourde perte. André Larronde est gravement blessé. Pendant qu’il est évacué, le 11ème avance de trou d’obus en trou d’obus. Ils arrivent au contact de l’ennemi. Un combat acharné s’engage. Les cuirassiers avident de venger tant de leurs camarades déjà tombés, se montrent sans pitié. Ils abattent à coups de fusil ou à coups de grenades tout Allemand qui résiste.

André Larronde ne passe pas la journée du 5 mai. Il décède à son arrivée à l’ambulance 237 de Soissons.

Le succés de cette première journée est durement payé. Le régiment compte 103 tués, 340 blessés et 38 disparus. L’offensive se poursuit le lendemain mais se solde finalement par un échec, malgré l’appui des chars (dont c’est le 2e engagement sur le front français) ; les premières lignes se stabilisent au niveau du moulin de Laffaux. Les carrières servent de base aux tentatives allemandes dans les semaines qui suivent. Le 11ème cuirassiers tiendra la zone et sera remplacé en janvier 1918.

 

L’historique du régiment et le compte rendu de la bataille du Moulin de Laffaux : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k … /f20.image
Une carte du secteur à cette période : http://www.memoiredeshommes.sga.defense … lem_zoom=0
Le secteur d’attaque du 11e : http://dictionnaireduchemindesdames.blo … fruty.html

 

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