- Né le 07/12/92 à St Jean de Braye, Loiret (à mon grand regret …)
- Taille / Poids : 1m86 / 86 kg
- Poste joué : Centre
- Profession : Ingénieur (bio-mécanique)
- Situation maritale : Candidat à la clé de 12
– Quel est ton parcours sportif et rugbystique avant le SCUF ? Comment es tu tombé dans l’ovalie ?
Je suis arrivé à Toulouse un peu avant mes trois ans et mon père était joueur à ses heures perdues, mais bizarrement je ne suis pas tombé de suite dans la marmite ovale. Très jeune, pour faire un peu comme ma grande soeur et remuer de la viande, je me suis mis au Judo. Ce n’est qu’en arrivant à Colomiers un peu avant mes 7 ans que j’ai commencé à fouler le pré, d’abord dans le parc à coté de chez moi avec mes copains d’école. Quand tu es judoka en général tu n’as pas trop d’appréhension du contact et voyant ça mes potes du Cabirol m’ont vite convaincu de venir m’entrainer avec eux le Mercredi. Petit à petit le Judo a laissé place au rugby et j’ai poursuivi à Colomiers jusqu’en cadets. L’école de rugby c’est des souvenirs monstrueux avec tes potes d’enfance (victoire du tournoi poussin à Nantes !!!), ça reste à jamais en toi ! Après une pause de qqes années et un petit interlude tennis, j’ai repris en école, où on a fait deux saisons universitaires inoubliables avec mes potes de l’X. Ca m’a vraiment redonné le goût de ce sport et j’ai enchaîné sur une saison à Belsize Park lors de mon année d’études à Londres, avant d’atterrir au SCUF en 2016 !
En revenant de Londres en 2016 je cherchais un club de niveau Fédéral 3. L’aventure outre manche m’avait donné de l’appétit. Un bon ami que j’ai connu à l’X a arbitré la finale IDF Honneur contre Sucy et m’a dit que les deux clubs avaient l’air top, bonne mentalité, belles 3ème mi-temps et jeu de mouvement. En bon provincial j’ai fait un petit point Google Maps et le SCUF étant plus près de mon domicile à l’époque j’ai envoyé un petit SMS à un certain Monsieur Potier, je suis monté dans le Métro, j’ai croisé Madeleine, elle m’a montré son Vavin, … vous connaissez la suite.
– Tu sembles t’intégrer rapidement puisque tu es titulaire lors des deux premières journées de Championnat Fed 3, et puis plus rien… Que t’est il arrivé ?
J’étais vraiment sur une dynamique positive après ma saison en Angleterre où j’avais pas mal progressé et bourlingué à différents postes. Avec une bonne prépa estivale sous les ordres du général Antoine Petat, je me sentais en pleine possession de mes moyens et Fix m’a fait confiance pour démarrer en début de saison. C’était vraiment inespéré pour moi de démarrer aussi vite titu, vu le monde à l’entrainement et la concurrence (notamment un petit mec qu’on appelait ‘chasuble bleu’) quand je suis arrivé en Aout. On fait un bon premier match contre Ris, même si on finit par plier en deuxième mi-temps. Le Jeudi d’après je percute ce bon vieux Jacques Montagut à l’entraînement sur une course à vide en répétant les combis, je sens une petite pointe à la cuisse. Le dimanche suivant je me fais une déchirure des ischios qui remonte jusqu’au nez au bout de 10 minute … dégouté. Cette blessure ne m’a pas lâché de l’année et j’ai vraiment galèré à m’en défaire. J’ai rejoué une mi-temps en B à Ris mais j’ai rechuté et j’ai rangé les crampons jusqu’à la fin de l’année. Mais j’ai quand même des bons souvenirs de cette saison, par exemple j’étais du voyage en spectateur pour la victoire mémorable au Havre avec le très beau pilou-pilou de Becquet en slip sur l’aire d’autoroute au retour !
– Saison 2017/18, on te retrouve toujours au sein du groupe de l’Equipe 1 en Fed 3. Avec 14 matchs joués, tu es aux premières loges pour assister à une saison d’enfer où le SCUF ne remporte qu’un match. Une saison compliquée, qu’est ce qui t’a motivé pour rechausser les crampons cette année ?
On a vu passer des avions toute l’année, c’était pas toujours facile ! Le niveau en fédérale 3 est exigeant et on était pas équipés pour rivaliser avec les équipes qu’on rencontrait. Après, les départs à 6h, repas au Flunch et match dans des stades champêtres perso ça me plaît. Puis les 4h de bus quand t’as radio Ruiz, Doudou à la sono et Beuille au ricard au retour tu les vois pas passer. Au final c’est surtout ça qui m’a motivé, l’envie de repartir pour une saison avec tous les mecs, en se disant qu’en honneur on pourrait tailler notre part du gâteau même si on savait que ce ne serait pas facile compte tenu de notre saison. Et je ne peux pas cacher que le Quick du dimanche soir à également beaucoup pesé dans la balance !
– En fin de saison, tu disputes la Rose Cup à Paris, hélas tu finis blessé et avec une défaite alors que vous meniez de près de 20 points… Une saison bien pourrie pour toi ? Ce match t’a t-il permit d’apprécier la spécificité de la rivalité avec Stratford ? Seras tu du voyage en Angleterre au mois de mai ?
Un très bon souvenir malgré tout ! On aurait clairement du gagner ce match si on s’était pas (encore une fois) sabordé. Je retiens surtout la bonne humeur et l’attachement de tous les gens du SCUF et de Stratford pour la Rose Cup. Nos acolytes anglais avaient pas fait le voyage à vide, on les a vus arriver avec leur costards KIABI le vendredi, noirs, métals, allumés comme des lampes à pétrole et là j’ai compris qu’on allait bien rigoler. Je serai du voyage cette année pour sur, en espérant pouvoir jouer parce que je suis un peu emmerdé par mon poignet en ce moment.
– On te retrouve 1er Centre cette saison, alors que le SCUF est redescendu en Honneur. C’est un poste qui te convient ou tu aimerais t’essayer à d’autres postes ?
J’ai toujours joué centre donc ça me convient parfaitement ! Premier ou deuxième, peu importe, j’aime bien changer même je dirais. Quand je suis agacé je préfère jouer premier parce qu’il faut moins réfléchir.
– Tu es un indéboubonable titulaire cette saison, en revanche les joueurs, au poste de n°10 et ton second Centre, changent souvent. Cela est il compliqué pour toi d’avoir à t’adapter à chaque match aux différente styles des joueurs qui t’entourent ?
En effet j’ai pu côtoyer cette saison une pléiade de joueur entre l’élégant FG Giroux, Bastien ‘Chistera’ Lyon, Eloi le ‘basque’ bondissant en 13. Pareil en 10 avec ce bon vieux Jerez, Perderousseur, Enzo, … J’ai eu la chance de rejouer avec Titi en 10, avec qui j’avais aussi joué à Londres, ça fait plaisir. Compliqué, oui et non. Ca me fait plaisir de jouer avec tous et chacun apporte qqe chose de différent. Après, c’est sûr qu’on manque de stabilité entre les blessures et les indisponibilité et que c’est plus difficile d’avoir un jeu collectif cohérent quand on s’entraine et joue avec des effectifs à géométrie variable. Je pense que c’est un point important pour le futur: si on veut progresser il faut qu’on fasse l’effort de se rendre disponible tant qu’on est aptes physiquement pour engranger des minutes de jeu ensemble et mettre de l’huile dans les rouages.
– En novembre 2018, lors du déplacement au RCP15, Antoine Simon se blesse gravement et tu récupères le brassard de capitaine de l’Equipe 1. Cette distinction t’a t-elle apporté une énergie supplémentaire, ou au contraire des responsabilités pesantes ?
Ca me donne une motivation énorme d’avoir le brassard !!! J’ai pris le relai de l’enfant du club et meilleur joueur de Fédérale 3, Antoine Simon, avec une situation délicate au club après un début de saison vraiment timoré en Honneur, donc j’avoue que ça m’a mis un petit coup de pression. Je me suis pas mis Marcel en tête non plus, je me sentais déjà bien dans ce groupe et ça c’est fait naturellement, avec l’appui d’autres joueurs (Beuille les épaules !) et des anciens (CLG, Chabé, Jerez, Per2 …) qui sont toujours là pour t’aider ! Je saisis l’occasion pour remercier Valentin Foucher pour son activité de lobbyisme payante qui m’a permis d’accéder au capitanat et pour le féliciter dans sa prise de position en tant que président de la branche SCUF KiteSurf !
– Malgrè un classement médiocre, le club a quasiment assuré son maintien en Honneur. Il reste 4 matchs à jouer. Après un mois de pause, sens tu une motivation auprès des joueurs pour terminer ce championnat ?
On serait bien cons de pas être motivés, sachant qu’on va à Clermont ce week end et qu’on serait bien inspirés de repenser à ce qui s’est passé à Rousié à l’aller. D’autant que si on s’est donné un peu d’air, on est pas mathématiquement maintenus, et comme vous le savez, j’aime beaucoup les maths donc ça m’arrangerait qu’on soit mathématiquement maintenus. On a clairement trois matches à notre portée qui arrivent, je pense que tout le monde a envie de terminer la saison sur une bonne note pour planter le décor pour l’an prochain.
– A ce stade de la compétition, quel bilan tires tu de ce championnat ? Comment te projettes tu sur la saison prochaine ?
C’est une saison de transition, on a mis du temps à rebondir et évacuer nos démons de l’an dernier. Je pense qu’on avait oublié que pour gagner, il faut se battre, tout donner, refuser de lâcher. On ne savait plus tenir un match. On a corrigé ça, début 2019, en obtenant 3 victoires importantes. Je pense qu’il y a encore un gros chantier au niveau du jeu. Il faut qu’on retrouve du liant, qu’on travaille mieux à l’entrainement pour se remettre à jouer un rugby plus agréable pour nous et pour les gens qui viennent nous voir le dimanche. Si on s’en donne les moyens, on va y arriver mais ça passe par plus de présence les mardi et jeudi, et ce de Aout jusqu’en Juin !!!
– En participant à la vie du club au quotidien, as tu une réflexion sur ce qu’il faudrait améliorer au SCUF ?
Je pense qu’il y a certainement des choses qu’on pourrait améliorer mais j’aimerais surtout dire que le SCUF est un club sain, où il n’y a pas de pognon, avec une belle école de rugby, où on a des joueurs qui sont aussi éducateurs dans les catégories jeunes, qui font un taf énorme et surtout avec une ambiance familiale et un petit coté tradi qu’on adore. Cela étant dit, le groupe est souvent consulté pour donner son avis sur le projet du club. Par exemple, on a fait remonter la nécessité d’avoir quatre coaches pour le groupe sénior et notre souhait de tisser un lien plus fort entre les équipes jeunes et le groupe sénior pour que les jeunes viennent nous renforcer chaque saison.
– As tu quelque chose supplémentaire à ajouter ?
Je voudrais ici remercier Gérard, qui donne sans compter pour nous et pour toutes les catégories au club. Je voudrais aussi dénoncer Laurent Laguerre, qui prend sans compter sur nous et toutes les catégories au club … REND LA TELE LAURENT PUTAIN ! Non je déconne… Merci aussi à Jacques qui supporte la playlist d’Ilan Tomasso tous les dimanches. D’ailleurs Ilan et Nono: c’est fini les socquettes, vous jouez devant les gros ça met des chaussettes et des fer 18mm. Bise à tous ceux pour qui j’ai pas pu poser une dédicace et surtout MERCI à tous les gens extra que j’ai pu rencontrer au SCUF !