La chronique de Jean Hospital :

Fin de partie et redémarrage.

Il n’est pas besoin d’être professeur d’histoire pour se souvenir que le rugby est un jeu inventé en Angleterre, dont la rigoureuse ordonnance, la dureté métallique, expriment le génie d’un peuple qui a inventé l’industrie et régné sur les mers. Si les anglais savent parfois être fous, ils ont un profond respect de la tradition. Nos échanges avec Stratford nous le démontrent depuis fort longtemps et qui ne sont pas sans influence sur notre comportement. Pour faire une bonne pelouse à l’anglaise, il faut pratiquement un siècle. Pour réussir un stade comme celui de Twickenham, avec tout le vert de la verte Angleterre, et tout le noir de la noire Angleterre, et tout le gris de la grise Angleterre , pour faire surgir cette grande boite à rugby autrefois cabossée et branlante, pétrie dans le brouillard, cette caisse de résonnance pour les hourras d’un peuple multiple, combien faut-il de vies? Aujourd’hui enceinte moderne où retentit pour toujours le « ROAR » de ces passionnés du ballon ovale. Tradition et modernité se côtoient , se succèdent mais ne se s’oublient jamais…Grace à ses recettes dans ce temple , la RFU dispense sa manne financière sur tous les clubs car elle sait depuis longtemps qu’ils sont la base de sa richesse. Stratford reçoit chaque année des subsides pour se développer et se moderniser , et les clubs anglais n’ont jamais été aussi confortables….Tant il est vrai que depuis des années, le rugby britannique a « passé une vitesse » sur laquelle patine l’embrayage français.
Le rugby britannique diffère à beaucoup de points du rugby français. En Angleterre un championnat se déroule, qui donne lieu à des empoignades farouches et l’esprit de compétition est aussi institutionnalisé et furieux qu’en France, mais il reste à l’état de jeu comme en Ecosse ou en Irlande. Tous sont venus pour jouer le football rugby, tout le football rugby…..
Comme le ballon file bien de geste en geste, ces gestes bien appris à l’école de Coventry, Warwick, Alcester , Stratford……etc, le cuir grille les mains, clap, clap, clap et c’est la grande attaque en ligne. Cette année Stratford avec ses jeunes présente une équipe éclatante , invaincue , mais avec un jeu soulevant un soupir d’extase tout en maintenant TRADITION et MODERNITE . En France ce ne sont que dans les petits villages , bourgs, villes moyennes ou clubs traditionnels , chargés d’histoire et de tradition que nous voyons ces qualités, où le rugby est un jeu , mais où on ne se moque pas tout à fait de l’enjeu. En voulant uniformiser le jeu , le planifier , en poussant » la sélectionnite « à outrance, en enlevant l’originalité à l’école de rugby du club , les dirigeants élus se trompent malheureusement , FFR ou autre : » Son ignorance était parfaitement distinguée, car il n’avait qu’une idée et elle était fausse « (Disraëli). Qu’en dire , sinon que nul n’est tenu de jouer un jeu qui ne l’amuse pas ? Il faudra se battre pour l’objection de conscience en rugby, si elle permet à un garçon qui le dimanche pratique avec joie un beau jeu comme celui-là de refuser le carcan d’un système qui le défigure , peur au ventre, doigts raides et vidéos……! .
L ‘école de rugby du SCUF enseigne et éduque , donne du ludique au temps passé grâce à ses éducateurs issus du club , ils ont une supériorité à ces conseillers techniques CTR,CTL…. CT… ra , ils transmettent non seulement le jeu mais l’âme du club, son histoire et ses valeurs. Ils assurent la continuité du vieux club et cela est inestimable car ils n’attendent rien.
« Vox clamantis in deserto « le SCUF , certes pas le seul . En ce dimanche le club-house tournait à plein régime , il change considérablement la vie scufiste, quel plaisir de se retrouver ,de voir les éducateurs et les gamins virevoltant, oui une bien belle ambiance .Contagion aux équipes scufistes qui semblent animées d’esprit conquérant, et la première surprit par la
qualité de son jeu , la chèvre faillit manger le loup. La peine des scufistes fut la nôtre, mais ce qui dominait de haut, farandoles et amertumes ce dimanche, c’était la reconquête de tous par un jeu de vaillance et d’attaque. En cette deuxième partie de la saison ils prouveront que l’on peut très bien jouer et ne pas perdre, et qu’à force d’entreprendre et de persévérer, il n’est pas interdit de réussir. C’est une équipe , à l’esprit bon, aux jambes vives, au souffle long que l’on va retrouver fin février plus mûre , plus aguerrie et surtout plus confiante en elle . Le club- house sera à la joie, les chansons fuseront , les tambourinaires pourront jouer du violon et en étanchant notre soif nous méditerons sur cette phrase de Louis Pasteur : « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres….. » Et selon la formule célèbre « Alors , Charles tu nous remets ça……! » et en route pour les 125ans.

Scufistement

Jean Hospital.

Ecole de rugby U6 & U8 :

vous trouverez ci-dessous le CR de la triangulaire du 25 janvier à Monfort l’Amaury

************** Début CR  ****************************

« Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,

Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes !

Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,

Et la tour octogone et ses briques rougies ;

Et mon œil, à travers vos brèches élargies,

Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers. »

C’est en effet près des ruines de Montfort-L’Amaury, chères à Victor Hugo, que nos sept valeureux débutants – un huitième convoqué s’était désisté le matin même, il se reconnaîtra – ont fait leur premier tournoi à plaquer. Monfort-L’Amaury avait une vingtaine de joueurs bleu ou rose et les dix racingmen de Colombes portaient fièrement leurs maillot ciel et blanc. Il y eut donc de quoi faire quatre équipes et trois matches de deux mi-temps de 8 minutes chacune. Vous calculerez vous-même le temps de jeu mais à la fin de l’après-midi, nos sept mercenaires étaient bien fatigués. Deux terrains en herbe (rare) et en terre (gluante) avaient été traçés, un chêne centenaire en délimitant la moitié. Connaissant le terrain, les fiers Montfortois s’adjugèrent la partie haute laissant ainsi la partie basse et le soleil dans l’œil à nos sept samouraïs qui ressemblaient plus aux sept nains de Blanche-Neige en comparaison des gabarits de leurs adversaires. Mais de samouraïs, ils en avaient l’étoffe, ne reculant jamais devant les vagues bleues et roses et repartant fièrement à l’attaque à chaque essai encaissé.

Encore un peu sonnés mais toujours de la partie basse du terrain, nos combattants repartirent à l’assaut du Racing, tels les sept Argiens contre les sept défenseurs de Thèbes. Il faudrait être Eschyle pour décrire l’intensité du combat dont les ciel et blanc ressortirent vainqueurs de justesse, confirmant ainsi la mythologie. Enfin, se présentèrent les réserves de Montfort dont les capacités physiques étaient plus en rapport avec celles de nos sept merveilles (deux nés en 2012, quatre en 2013 et même un en 2014) qui jetèrent leurs dernières forces dans la bataille. Résultat : un score équilibré.

Tout au long de cette belle après-midi (presque) ensoleillée, nos U8 ont démontré leur vaillance au contact. Nous noterons quelques beaux essais sur des percées individuelles mais aussi après passe assurée. Certains d’entre eux ont bien assimilé le placage mais il reste du travail pour les autres.

Merci aux nombreux accompagnateurs et -trices dont les encouragements constants (rien à voir avec Jean-Michel) ont réchauffé l’atmosphère. Présents : Baptiste Augereau, Gabin Laplaine, Simon Loygue, Léon Maamari, Maxime Peyrafitte, Lucien Schneider, Benjamin Suteau-Andrieu.

******************** Fin CR **********

Scufistement,

Les éducateurs

Soirée des Partenaires mercredi 18 mars

Mercredi 18 mars 19h au club house du SCUF