Julien BEGU


  • Date et lieu de naissance : 11 janvier 1988 à Dax
  • Taille / Poids : 178 cm pour 84 kg
  • Postes joués : 11,12, 13, 14 et 15
  • Profession : Conseiller en gestion de patrimoine
  • Situation maritale : célibataire en recherche active



– Quel est ton parcours sportif et comment es tu tombé dans le rugby ?

J ai commencé mon parcours sportif par du basket au club de mon village d’enfance, la JUMP (jeunesse union Misson Pouillon). Par la suite, j’ai continué le basket de 18 à 20 ans au BLAC, le basket luy adour club ( afin de jouer avec mon frère de 15 ans mon aîné. Je fais la connaissance en 2007/2008 du milieu étudiant et quelques personnes qui sont devenus des amis très proches m’ont convaincu de m’essayer à ce sport qu’est le rugby. J’ai donc commencé par de l’universitaire avant de m’inscrire dans des clubs mais pour de courtes durées (6 mois environ). Il y a eu l’ALCL de Grand Quevilly à coté de Rouen (nous étions en Fédérale 3) et le Bouscat à côté de Bordeaux (en promotion honneur). J’ai connu une descente avec chacun des deux clubs…

– Tu arrives au SCUF à l’été 2013, par qui ou comment ? L’intégration a été rapide ?

L’un de mes amis qui m’avait poussé à faire du rugby et à abandonner le basket est Mathieu Barré, nous avons atterri assez naturellement au club par l’intermédiaire de son père qui avait joué et connaissait encore quelques dirigeant. L’intégration est très rapide et facile grâce notamment à un weekend d’intégration organisée par M Jouclard à Fontainebleau, mais également avec des joueurs cadres bienveillants. La légende veut que j’ai mangé plus d’ananas cette première saison que durant mes 25 premières années d’existence.

2015 : victoire aux tirs aux buts contre La Valette

– Lors de cette première saison tu évolues avec la Réserve. Tu participes à la demi-finale de folie contre Triel où vous êtes menés 21-03 à la 60ème minute et vous gagnez 24-21 sur le gong. Mais après tu ne participes pas à la finale ni au championnat de France. Retour sur cette saison ?

Première saison au SCUF et première vraie saison rugbystique pour moi. Que des bons souvenirs de l’intégration et de la saison, il régnait une forte concurrence et convivialité en même temps. Je me blesse à l’entrainement après ce match de fou ou je récupère à la 78 ème un ballon sur une penaltouche mal négociée par l’adversaire à 5 m de notre ligne et 10 actions de jeu plus tard nous voilà en finale que je ne peux jouer comme le championnat de France…

– Saison 2014/15, tu joues ton premier match en Equipe première lors de la 15ème journée Honneur, le 7 mars 2015. Un samedi soir en nocturne, vous recevez le leader l’ACBB et c’est une défaite 20-00. Tu seras titulaire lors des 3 matchs suivants avec 2 victoires et une défaite. Souvenir de ces débuts en Equipe 1 ?

Avec l’équipe réserve on constitue un bon groupe et enchaînons les victoires, c’est l’année à 1 défaite de septembre à juin. nous sommes quelques uns qui montent en première, qui de mémoire finit en bas de tableau. On enchaîne les victoires et nous prenons énormément de plaisir.

– Cette année là, c’est du côté de l’Equipe Réserve que tu brilles et où tu finis finaliste du championnat de France contre Soustons. Racontes nous cette aventure… En revanche, pourquoi tu rates la Finale IdF ?

Après l’interlude de la première je reviens en réserve pour goûter pleinement au championnat de France. C’est l’aventure humaine et sportive qui m’a le plus marqué de ma vie. Je pourrai écrire tout un roman, qui irait des anecdotes de voyage (L’homme, la femme, le chien avec les gendarmes…), des entraînements (C’est gagné, c’est perdu), les compositions faites le jeudi au dernier moment (ALP, Thomas Brenot), à la saveur très particulière de ces matchs (l’odeur du barbecue sur les bords de terrain). D’ailleurs de cette saison j’avais oublié les matchs de poule car il n existe et ne reste en mémoire que ces matchs couperets avec les discours qui me mettaient les larmes aux yeux (Karl Lorenzon, Thibault Santa, Kevin Malithe, Jérésime Cottrez et bien entendu le grand et immense Pierre Le Garnec). Je me rappelle que nous n’avions plus envie de nous quitter même après la finale perdue, nous aurions aimé figer le temps pour rester ensemble, Lionel Busson pourra en témoigner car il a céder à notre caprice de nous arrêter à un restaurant routier ouvert 24h/24h à 1h du matin …

Pour la finale loupée, c’est encore une blessure, mais cette fois ci moins grave que l’an passé, qui me prive de cet événement.

– Saison 2015/16, tu es titulaire en Equipe 1 lors des deux premiers matchs et puis tu disparais des feuilles de match… Tu as été blessé ? Tu reviens au printemps 2016 avec l’Equipe Réserve, et c’est une nouvelle finale IdF, mais hélas perdue 19-14 contre Cergy. Pourquoi tu ne joues pas les championnats de France ?

Cette année là je prends une belle commotion cérébrale qui me sort des terrains, je reviens doucement en fin de saison et ne participe pas au championnat de France car j’étais le parrain d’un groupe de jeune dans mon village natal pour les fêtes de celui-ci et je descendais pratiquement tous les weekends. D’ailleurs même si je ne suis plus dans l’organisation de cet événement, je vous y invite, les fêtes de Misson sont le dernier weekend de juin, vous êtes les bienvenus.

– Le 17 juin 2016, tu participes à ton 1er Trophée des 30 dans le duel des capitaines Le Garnec. C’est une victoire logique pour les -30 41 à 15. Tu gagnes à nouveau en 2017, mais râte le match de l’année dernière. Un mot sur ce Trophée ?

Quelle belle rencontre et quelle belle idée. Ce match c’est 80 minutes de guerre contre des copains. C’est LE dernier moment pour profiter des sensations exceptionnelles que procure ce jeu avant la trêve estivale. C’est synonyme également de fête du club et des principaux trophées. Vraiment un immense plaisir à disputer ce match que bien entendu les -30 ne pourront pas gagner cette année.

– Saison 2016/17, tu joues irrégulièrement avec la Réserve (9 matchs sur 19), et vous accrochez la 4ème place de poule en Excellence B qui vous qualifie pour les championnats de France. Vous tombez en 32ème contre Marcq en Baroeul (03-17). Souvenir ?

Cette saison je fais ma seconde commotion … Au travail, on me demande de me calmer, mais l’appel du jeu est plus fort. C’est la saison de découverte de la fédérale 3, j’étais vraiment heureux de pouvoir jouer de nouveau à ce niveau qui pour moi est la place du SCUF.

– Tu en profites pour jouer ta 1ère Rose Cup à Stratford. C’est un beau déplacement, mais sur le terrain ça pique… (71-07!). Deux ans plus tard, c’est une nouvelle défaite pour ta seconde Rose Cup, mais cette fois-ci vous sortez la tête haute. Un mot sur cette rencontre ?

Je ne vais pas parler des résultats sportifs mais plutôt de ce match unique qu’est la Rose cup. Il ne m’a fallu qu’un seul déplacement pour y tomber raide dingue amoureux et dieu sait que je n’aime pas les anglais … l’histoire de ce trophée, l’ambiance de Pearcecroft, le club house, le vestiaire étroit et lugubre, et les discours du dimanche, m’ont fait aimer immédiatement cet évènement, pour ce qu’il est, et ce qu’il représente. Me dire que je me suis inscris parmi ceux qui l’ont joué depuis 1905, me remplit le cœur d’une énorme fierté. Cet évènement, ce match, il faut l’avoir joué pour comprendre, et je sais que ceux qui ont déjà participé, me comprendront.

– La saison suivante, tu te partages entre l’Equipe 1 en Fed3 et la Réserve. Face au désarroi des résultats de la « une », tu retrouves le sourire avec la B qui se qualifie in-extremis en 32ème de finale du championnat de France Excellence B. C’est une défaite face au favori Courbevoie (56-12)

C’est l’année compliquée avec à la clef une descente. Et comme pour résumer la saison le match contre Courbevoie fut à sens unique. C’est bien dommage car je pense que nous avons notre place à ce niveau. Nous avons perdu des matchs de peu de points et j’ai le souvenir d’adversaires qui ne comprenaient pas pourquoi nous étions à ce niveau au classement avec un tel jeu et engagement. C’était l’année où nous avions une des meilleures ligne de 3/4

– Lors de ces différentes saisons on te retrouve essentiellement au poste d’ailier ou d’arrière. As tu une préférence pour un poste en particulier ?

Non pas spécialement. Je n’ai jamais fait d’école de rugby alors j’ ai grandi avec les conseils qu’on veut bien me donner et c’est souvent à l’aile et à l’arrière que j’ai pu le mieux m’exprimer. Je tente une reconversion en 3ème ligne mais le retour de Pierre Le Garnec l’an prochain me fait reporter mon projet de quelques années.

– Tu as évolué avec un paquet de monde depuis tes débuts au SCUF. Il y a t-il des joueurs que tu tu souhaiterais mettre en avant pour leurs qualités sur le terrain ou en dehors ?

Je nommerai 2 personnes alors que bien entendu nous sommes dans un sport collectif et que chacun amène une pierre à l’édifice. Il s’agit d’Antoine Petat car malgré son tempérament il a su amené une psychologie de la gagne et de la volonté, je dirai extrême. Et bien entendu, Kevin Malithe car c’est une personne très/trop humble et rempli de qualité rugbystique mais surtout humaine, la preuve avec ses équipes féminines. J’ en oublie bien entendu et d’autres noms me viennent immédiatement, ALP, Pierre Perez, Renat’, CLG, Pierre B, Jérésime bien entendu, Calixte, Doudou, Becs, etc

– Cette saison 2019, tu joues peu (3 matchs) en Equipe 1, mais tu tiens toujours la corde avec la Réserve. Et c’est une cruelle défaite en Finale IdF contre Versailles (29-28), peut être la plus dure, non ?

Celle-la franchement elle fait mal, surtout que nous avions fait le scénario inverse contre le MLSGP. Je retiendrai de cette saison difficile en 1ère, la construction d’un groupe resserré et qui, j’en suis persuadé, aura de très bons résultats l’an prochain sur les deux tableaux, en 1 et b.

– En cette fin de saison, tu es nommé Capitaine de +30 pour le 19ème Trophée des 30. Comment abordes tu la fonction et comment envisages tu la rencontre ?

J’aborde la fonction avec beaucoup de respect et d’honneur. C’est un privilège de pouvoir corriger les jeunots. J’aborde cette rencontre avec détermination et sérénité car je sais que l’équipe du samedi 15 juin sera à la hauteur de l’évènement.

– Un mot à ajouter ?

Je ne pensais pas faire autant de temps au SCUF quand j’ai signé la première fois. C’est officiellement ma relation la plus longue de ma vie. Vivement les noces d’or !!! Longue vie au SCUF