Jean Hospital<\/a> : Avant, pendant et apr\u00e8s…
\n<\/strong><\/h3>\nLes ann\u00e9es passent et le S.C.U.F continue \u2026. Chaque g\u00e9n\u00e9ration s\u2019est pos\u00e9e cette question : \u00ab Un pass\u00e9 glorieux, un pr\u00e9sent fragile, un avenir incertain\u2026?.. \u00bb. Et les 125 ans approchent pour des g\u00e9n\u00e9rations qui ont fait le Club. Le Scufisme est une mani\u00e8re d\u2019\u00eatre et un go\u00fbt du jeu qui nous diff\u00e9rencient des autre clubs, aussi de temps \u00e0 autre il est difficile pour quelqu\u2019un venant d\u2019autres cieux de s\u2019acclimater, \u00ab on reste ou on s\u2019en va \u00bb. Toute l\u2019histoire du S.C.U.F est marqu\u00e9e par cette probl\u00e9matique, et ce souffle brennusien qui transporte chaque individu ailleurs. Alors pourquoi ces pens\u00e9es\u2026\u2026? Nostalgie, vieillesse ou immense amour vis \u00e0 vis d\u2019un club qui nous a appris la fraternit\u00e9, et creus\u00e9 une amiti\u00e9 \u00e0 nulle autre pareil . Pourtant\u00a0 le docteur Martin<\/a>, pr\u00e9sident du S.C.U.F, nous avait diagnostiqu\u00e9s, tous, \u00abTous des caract\u00e9riels mais tous des s\u00e9ducteurs \u00bb\u2026, et il avait raison. De cette partie du si\u00e8cle , combien d\u2019aventuriers, combien de soldats de Valmy, combien de joueurs \u00e0 se sacrifier sous la banni\u00e8re \u00ab Noir etBlanc \u00bb , mais tous \u00e0 se donner pour leur Club\u2026.. Actuellement se pose la question : \u00bbC\u2019\u00e9tait mieux avant ? \u00bb Vaste question o\u00f9 la r\u00e9ponse est difficile, mais la jeunesse prime, et l\u2019humanit\u00e9 a l\u2019\u00e9toffe du temps, elle n’est rien dans l\u2019instant et c\u2019est le souvenir r\u00e9actualis\u00e9 du m\u00e9morable qui la fait \u00e0 chaque reprise avancer. Ce fut le but de chaque Pr\u00e9sident du S.C.U.F, rugby et omnisports. Nous \u00e9tions \u00e9lev\u00e9s aux terribles hivers, la pluie deux fois sur trois, le brouillard anglais et la boue galloise, la bise \u00e9cossaise et la folie irlandaise, aussi les terrains de Pershing ou de Bagatelle apparaissaient comme des pelouses , o\u00f9 on tr\u00e9buchait sur une p\u00e2querette et on continuait
\n\u00e0 jouer, bien que meurtri et la vaillance \u00e9tait r\u00e9compens\u00e9e par une douche froide\u2026.. Nous \u00e9tions alors une \u00e9quipe, de joueurs et de copains pr\u00eats \u00e0 absorber le houblon de la Rive Gauche\u2026
\n\u00ab Ce c\u00e9page est sans piti\u00e9 \u00bb, la nuit restait jeune selon B. Martin Neuville. Que de souvenirs qui galopent et traversent les ann\u00e9es , que de personnages qui hantent nos esprits et qui chahutent nos coeurs.
\nEn ce dimanche 1er Mars se profile ce premier acte d\u2019une trag\u00e9die en 5 actes dont le th\u00e8me reste \u00ab Nostalgie ou Esp\u00e9rance \u00bb, plus prosa\u00efquement \u00abDescente ou Maintien \u00bb et en plus l\u2019\u00e9quipe adverse : le club des Finances . Vieille rivalit\u00e9, on craignait un match rouge, o\u00f9 ces dirigeants \u00e9taient plus dans l’\u00e9tat d\u2019esprit d\u2019un pr\u00e9fet de police qui voit fleurir les premi\u00e8res barricades . On vit un d\u00e9but de match gris, non sans beaut\u00e9 toutefois, allions nous voir un combat touffu, bourru, \u00e9trangl\u00e9 par la peur, coinc\u00e9 par l\u2019appr\u00e9hension accrue par les p\u00e9nalit\u00e9s rat\u00e9es ,,,? Du point de vue
\ngastronomique qui s\u2019impose \u00e0 Lyon, un rugby \u00e0 l\u2019estouffade. La pluie fut pr\u00e9sente toute la partie rendant la balle glissante comme une savonnette , et notre anxi\u00e9t\u00e9 pr\u00e9gnante\u2026\u2026
\nBien s\u00fbr tout peut changer, et la suite fut toute autre, toujours sous une pluie battante le match s\u2019ouvrit comme une fleur de n\u00e9nuphar ; Les scufistes cravachaient, attaquaient, faisaient donn\u00e9 la garde et dessinaient les contours d\u2019une conqu\u00eate. Le jeu scufiste pouvait s\u2019\u00e9panouir, les adversaires \u00e9taient pris \u00e0 la gorge, submerg\u00e9s par les vagues des \u00bbNoir et Blanc \u00bb , sur le reculoir en m\u00eal\u00e9e\u2026\u2026
\nEt des mouvements coul\u00e9s, chantant comme \u00e0 v\u00eapres, harmonieux en diable, du rugby pour l\u2019\u00e9cole du Louvre ou la chapelle Sixtine \u2026\u2026. et les conditions climatiques toujours ex\u00e9crables . Une belle victoire pour les gar\u00e7ons de PLG, r\u00e9confort\u00e9 par cette pluie qui devait lui rappeler celles revigorantes de la baie d\u2019Auray\u2026\u2026Et ces 33 points sont aussi ceux de la victoire d\u2019un certain rugby que nous sommes encore un certain nombre \u00e0 avoir la faiblesse de prendre pour un jeu, un simple jeu.
\nEncore une belle journ\u00e9e au Club-House chaque dimanche de plus en plus accueillant , et lou\u00e9s soient les efforts d\u00e9ploy\u00e9s par Christian Pouliquen<\/a> et Bob. Et c\u2019est un grand plaisir de voir toutes ses g\u00e9n\u00e9rations m\u00e9lang\u00e9es qui ont fait, qui font et qui poursuivent cette belle symphonie en Noir et Blanc . Que la f\u00eate continue\u2026\u2026! .pour le bonheur de tous car comme le disait P.Mac Orlan ; \u00abUn Club, c’\u2019est une petite patrie dans la grande \u2026\u2026\u00a0\u00bb<\/p>\nScufistement\u2026.
\nJean Hospital<\/strong><\/p>\n