{"id":6763,"date":"2018-07-16T12:58:54","date_gmt":"2018-07-16T11:58:54","guid":{"rendered":"http:\/\/rugby.scuf.org\/?p=6763"},"modified":"2019-03-07T22:49:10","modified_gmt":"2019-03-07T21:49:10","slug":"tournee-des-vieux-cochons-a-bordeaux","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/rugby.archive.scuf.org\/2018\/07\/16\/tournee-des-vieux-cochons-a-bordeaux\/","title":{"rendered":"Tourn\u00e9e des Vieux Cochons \u00e0 Bordeaux – 2018"},"content":{"rendered":"

Jour 1 – Juin 2018…<\/p>\n

Nous part\u00eemes 8. Huit mercenaires cochons-\u00e9claireurs qui s\u2019install\u00e8rent \u00e0 10H03 dans le train de 10h24 direction Bordeaux. A l\u2019heure. En avance m\u00eame. \u00c7a m\u2019inqui\u00e8te un peu, cette tourn\u00e9e commence mal. Enfin pas tout \u00e0 fait, parce-que moi je ne monte dans le train qu\u2019\u00e0 10H19 avec Thom-le-yoda-corse qui a failli ne pas arriver \u00e0 l\u2019heure. Et qui \u00e9tait injoignable au t\u00e9l\u00e9phone. Y en a quand-m\u00eame un qui respecte les fondamentaux. \u00c7a me rassure un peu. Quand on arrive \u00e0 nos places on ne trouve que Yann. Le train n\u2019est pas encore parti que Law et Flo sont d\u00e9j\u00e0 arriv\u00e9 au bar. La confiance revient. Puis \u00e0 peine install\u00e9 sur nos si\u00e8ges, Thom sort un livre de son sac. Le mec croit qu\u2019il va avoir le temps de lire. \u00ab Voyage au bout de la nuit \u00bb en plus. Il ne savait pas que \u00e7a allait \u00eatre pr\u00e9monitoire pour l\u2019un d\u2019entre nous. Mais en tous cas c\u2019est bon, je n\u2019ai plus peur, si tout le monde arrive avec sa petite id\u00e9e tordue, cette tourn\u00e9e va magnifiquement bien se passer finalement.
\nOn palabre un peu puis on d\u00e9cide d\u2019aller rejoindre nos compagnons au bar apr\u00e8s un petit d\u00e9tour pour r\u00e9cup\u00e9rer Geo, Julien et Doudou dans un autre wagon. Mais ils sont en train de parler taque-tique, ils nous rejoindront plus tard. Sauf Doudou qui a les yeux en dessous de la ligne de flottaison et pr\u00e9f\u00e9rera rester dormir pour se pr\u00e9parer.
\nBref, on s\u2019installe au bar tranquillement et on ne le quittera plus jusqu\u2019\u00e0 l\u2019arriv\u00e9e. A se demander pourquoi on a pay\u00e9 des places assises. Quelques bi\u00e8res, une bouteille de rouge, des blagues de potaches, quelques rires sonores, c\u2019est soft. Pascal qui n\u2019arrive que le lendemain nous a pr\u00e9venu : ne vous cramez pas d\u00e8s le premier jour ! Nous on \u00e9coute les conseils des mecs qui ont de la bouteille. M\u00eame si c\u2019est autour du ventre. En chemin nous r\u00e9cup\u00e9rons un neuvi\u00e8me mercenaire : Denis-l\u2019homme-la-femme-le-chien. Ou Denis-la-chasse-\u00e0-l\u2019ours. Quatre ans qu\u2019il s\u2019est exil\u00e9, \u00e7a fait plaisir de le voir.
\nEnfin on arrive. On r\u00e9cup\u00e8re Doudou, enfin le truc qui ressemble \u00e0 Doudou, et on retrouve nos jeunes \u00e9tudiants Alex et Jules qui nous attendent sur le quai. Ils se sont lev\u00e9s \u00e0 5h du matin pour prendre un train arriv\u00e9 \u00e0 peine deux heures plus t\u00f4t. Les avantages de Ouigo \u00e7a se discute quand-m\u00eame.
\nMais nous voil\u00e0 11. Enfin 10 et demi avec Doudou. Direction l\u2019h\u00f4tel \u00e0 seulement 20 minutes de marche. On prend possession de nos chambres. Puis on se retrouve dans celle de Law-la-brocante et Doudou-le-sourire pour r\u00e9cup\u00e9rer nos T-shirts, polos, chapeaux et autres goodies. Le temps de faire un peu de bruit et d\u2019affoler d\u2019embl\u00e9e la r\u00e9ceptionniste qui monte nous demander de, au moins, fermer la porte, et on est parti pour visiter Bordeaux. A seulement 20 minutes de marche on arrive aux Epicuriales. C\u2019est un agglom\u00e9rat de terrasses \u00e9ph\u00e9m\u00e8res mis en place par les commer\u00e7ants de la ville pendant dix jours. Parfait, c\u2019est la bonne p\u00e9riode. Il fait bon, on s\u2019installe pour une petite bi\u00e8re. Puis deux. Puis trois. On a oubli\u00e9 les conseils de Pascal. La serveuse sourit jaune. Pas parce qu\u2019elle fume trop, mais parce-que Geo lui fait des blagues. Elle n\u2019a pas le sens de l\u2019humour apparemment. Pas le m\u00eame que Geo en tout cas. Etonnant. Pendant ce temps-l\u00e0 Thomas-marathon-man, apr\u00e8s avoir roul\u00e9 5h30 d\u2019affil\u00e9 sans s\u2019arr\u00eater nous rejoint. Tout \u00e7a pour une bi\u00e8re. Y a des mecs comme \u00e7a. Nous sommes 12. Puis 13 avec l\u2019arriv\u00e9e de Lolo tout frais d\u00e9barqu\u00e9 du train. Il est temps de retourner \u00e0 l\u2019h\u00f4tel pour r\u00e9cup\u00e9rer nos affaires et aller nous confronter \u00e0 l\u2019\u00e9quipe de Toto \u00e0 L\u00e9ognan dans un redoutable match \u00e0 toucher. 20 minutes de marche normalement. Mais on fait un l\u00e9ger d\u00e9tour pour visiter une rue au hasard comme le r\u00e9clame Geo depuis le d\u00e9but. Apr\u00e8s 5 minutes de marche on se rend compte qu\u2019on est pas du tout dans la bonne direction et qu\u2019on a perdu Law qui a laiss\u00e9 son portable \u00e0 l\u2019h\u00f4tel. Mais on ne panique pas. Tous les chemins m\u00e8nent \u00e0 l\u2019h\u00f4tel, on va bien le retrouver \u00e0 un moment. Et avec nos chapeaux roses, difficile de ne pas se voir. Le temps de retrouver notre sens de l\u2019orientation et apr\u00e8s ce \u00ab l\u00e9ger \u00bb d\u00e9tour on retrouve effectivement Law \u00e0 mi-parcours qui lui a pris le chemin le plus direct, et me raconte qu\u2019il a eu le temps de visiter un disquaire et manger deux burgers. Le d\u00e9tour ne m\u2019avait pas paru si long. Je vais \u00e9viter de le dire aux autres\u2026
\nUne fois nos sacs r\u00e9cup\u00e9r\u00e9s, le gang des chapeaux roses monte dans un bus urbain direction \u00ab piscine de Chamb\u00e9ry \u00bb \u00e0 30 mn de l\u00e0 o\u00f9 Toto-le-n\u00e9o-Bordelais doit nous attendre avec 2-3 autres bagnoles pour nous conduire au stade. On visite enfin. Geo est content alors toutes les 4 minutes quarante-deux il gratouille l\u2019oreille de Yann assis juste devant lui. Le Breton r\u00e2le. S\u2019insurge. Mais le pilier-m\u00e9tronome n\u2019en a cure et continue. Alors le vil-barbu essaye de d\u00e9tourner son attention et lui sugg\u00e8re de changer de partenaire et de me viser moi, ce qu\u2019il s\u2019empresse de faire. Je connais Geo. Je fais semblant d\u2019aimer et \u00e7a ne l\u2019amuse pas. Il reprend ses investigations sur Yann. Qu\u2019est-ce qu\u2019on se marre en visitant la banlieue Bordelaise.
\nEnfin on arrive \u00e0 destination. En avance. D\u00e9cid\u00e9ment il va falloir revoir notre copie. En attendant Toto on se fait quelques passes sur un bout de parking. Mais certains se rendent compte que le stade n\u2019est qu\u2019\u00e0 20 minutes \u00e0 pieds, et fort de l\u2019entra\u00eenement de l\u2019apr\u00e8s-midi d\u00e9cident d\u2019y aller \u00e0 pieds. Et quand le quatorzi\u00e8me homme arrive en voiture comme promis, il est seul. Alors il en embarque quatre, mais promet \u00e0 la vie \u00e0 la mort de revenir nous chercher. On n\u2019a pas confiance. Les cinq laiss\u00e9s sur le parking d\u00e9cident d\u2019avancer \u00e0 pieds au cas o\u00f9. Yann r\u00e2le que c\u2019est quand-m\u00eame dommage qu\u2019il n\u2019y ait pas une visite de vignes de pr\u00e9vu. C\u2019est alors qu\u2019au d\u00e9tour d\u2019un petit muret on tombe sur un Ch\u00e2teau je-sais-plus-quoi. Tiens, cadeau, tout est pr\u00e9vu. Le r\u00e2leur ne va pas courir nu au milieu des ceps, mais au moins il se tait. Arriv\u00e9 un peu plus loin, on voit enfin revenir la caisse de Toto, suivi d\u2019une 405 d\u00e9fra\u00eechie. Cheveu fris\u00e9 qui s\u2019\u00e9parpillent dans tous les sens, poils in\u00e9gaux diss\u00e9min\u00e9s de mani\u00e8re al\u00e9atoire sur le menton et le visage, le conducteur s\u2019arr\u00eate et sort de la voiture en nous fixant le regard bas. Qu\u2019est-ce qu\u2019il a le gitan, il veut se battre ? Il ne voit pas qu\u2019on est 5 ? Merde il sourit. Il est en pleine confiance, \u00e7a pue. C\u2019est alors qu\u2019on le reconna\u00eet. C\u2019est Martin qui vient d\u2019arriver de Toulouse. Il a poustache et poussem\u00e9che, ce n\u2019\u00e9tait pas \u00e9vident au premier coup d\u2019oeil. Nous sommes 15.
\nArriv\u00e9 au stade apr\u00e8s avoir tra\u00een\u00e9 un peu on finit par aller se changer. On est tous un peu r\u00f4ti de la journ\u00e9e et on a autant envie de courir que d\u2019\u00e9couter du C\u00e9line Dion tr\u00e8s fort dans les oreilles. Mais on nous a invit\u00e9, pire, on nous a d\u00e9fi\u00e9. Alors on se fait violence et la machine se met en route. Apr\u00e8s un peu d\u2019\u00e9chauffement on se s\u00e9pare en quatre \u00e9quipes et on commence le touch\u00e9. C\u2019est dynamique. Concentr\u00e9. Presque engag\u00e9 pour un touch\u00e9. Vont pas se faire battre par des Parigots sur leur terrain un jeudi soir. Et pourtant. La ma\u00eetrise cochonesque \u00e0 ce petit jeu est l\u00e9gendaire. C\u2019est serr\u00e9 mais nos deux \u00e9quipes battent leurs deux \u00e9quipes. Ah merde, on avait promis de ne pas le dire. Enfin il y a peut-\u00eatre eu une partie nulle, on n\u2019est pas tr\u00e8s s\u00fbr c\u2019est eux qui comptaient. Ce qui est certain c\u2019est que l\u2019hospitalit\u00e9 de nos adversaires f\u00fbt tout sauf rancuni\u00e8re. On a eu le droit \u00e0 un magnifique buffet et les \u00e9changes avec nos h\u00f4tes furent tr\u00e8s sympathiques tout au long de la soir\u00e9e.
\nMais vers une heure du matin il fallait penser \u00e0 rentrer. Pour certains \u00e7a h\u00e9sitait ? On va boire un coup en ville ? Sachant que les bars ferment \u00e0 2 heures et qu\u2019on \u00e9tait \u00e0 une demi-heure du centre il fallait se d\u00e9cider vite. D\u2019autant que les mots de Pascal continue de nous hanter : ne vous cr\u00e2mez pas d\u00e8s le premier jour ! Finalement seuls Law, Alex et Jules \u00e9tant vraiment motiv\u00e9s, ils partirent avec Hubert, un de nos adversaires Bordelais en grande forme lui aussi et bien d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 poursuivre la soir\u00e9e. Forc\u00e9ment il connaissait bien le coin alors dans la 405-benz-benz on a commenc\u00e9 \u00e0 le suivre vu qu\u2019on allait \u00e0 peu pr\u00e8s au m\u00eame endroit. Mais l\u2019inquiet Geo avait quand-m\u00eame sorti le GPS est \u00e0 un moment indiqua au gitan de tourner \u00e0 droite alors que les autres tra\u00e7aient tout droit. Grande discussion dans la voiture sur la pertinence de cette man\u0153uvre mais finalement nous arrivions sans encombre \u00e0 destination, et la discussion f\u00fbt close. D\u2019autant plus que nos 3 soiffards arriv\u00e8rent eux 1 heure plus tard sans avoir tremp\u00e9 le bout des l\u00e8vres dans la moindre chopine. Hubert s\u2019\u00e9tait perdu deux fois.<\/p>\n

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St\u00e9phane Schwartz – Roch Poletti – Edouard De Ros – Romain Preteseille – Geoffroy Constant – Yann Lavoir – Jules Grenet – Florent Palomares – Vincent de Tarl\u00e9 – Martin de Tarl\u00e9 – Pascal Aug\u00e9 – Denis Choquet – Stephane Durand Thomas Poletti – Thomas Schwartz – Laurent Oliv\u00e9 – Antoine Bouteilly – Quentin De Tarl\u00e9 – Laurent Cottereau – Lawrence Platt – Alexandre Couteau – Julien Schwartz – Fran\u00e7ois Derome<\/p><\/div>\n

Jour 2<\/p>\n

Apr\u00e8s un r\u00e9veil raisonnable, un petit d\u00e9jeuner sympathique, on se retrouve tous \u00e0 9H32 p\u00e9tantes pour aller r\u00e9cup\u00e9rer des trottinettes \u00e9lectriques afin de sillonner les quais de Bordeaux en long et en large. Doudou sourit presque. Il est en train de r\u00e9cup\u00e9rer et je pense que d\u2019ici la fin de la journ\u00e9e il recommencera \u00e0 m\u2019insulter normalement. Apr\u00e8s 20 minutes de marche nous prenons possession de nos v\u00e9hicules pour la journ\u00e9e et nous mettons en rang d\u2019oignon derri\u00e8re Toto et Law qui avaient \u00e9cout\u00e9 les conseils de balades du loueur. Et les consignes aussi : attention \u00e0 l\u2019autonomie des batteries sous peine de devoir pousser les trottinettes pour rentrer. On a bien \u00e9cout\u00e9. Sauf Martin qui sit\u00f4t le pied pos\u00e9 sur son bolide et les yeux illumin\u00e9s est d\u00e9j\u00e0 parti faire des ronds en nous attendant. Au d\u00e9but, tout le monde avance un peu timidement, le temps de prendre un peu possession de la b\u00eate. Enfin \u00e0 part Martin qui semble \u00eatre n\u00e9 dessus et continue de nous tourner autour en souriant b\u00e9atement. Mais une fois dompt\u00e9 \u00e7a devient tr\u00e8s sympa comme moyen de locomotion. Du moins \u00e0 partir du moment o\u00f9 Toto daigne nous mener sur les quais. Apr\u00e8s qu\u2019on lui ait expliqu\u00e9 que les pav\u00e9s et les petites rues du centre c\u2019\u00e9tait peut-\u00eatre joli mais moyen marrant et pas vraiment l\u2019id\u00e9e du concept. Maintenant qu\u2019il est Bordelais, il pense moins vite. Enfin \u00e0 partir de l\u00e0 c\u2019est la chevauch\u00e9e sauvage. Et puisque qu\u2019on a un super moyen de locomotion, on d\u00e9cide d\u2019aller voir dans les hauteurs un point de vue que nous a conseill\u00e9 le loueur. Une bien belle balade qui nous emm\u00e8ne dans un parc ou on se retrouve \u00e0 faire du trottinette-cross dans la boue derri\u00e8re un Flo survolt\u00e9 Mais sans jamais trouver le point de vue. Pas grave, il est l\u2019heure de partir d\u00e9jeuner et de rejoindre un coin sympa recommand\u00e9 par notre n\u00e9o-local. Et c\u2019est l\u00e0 en repartant sur une grande descente en bitume que Jules, dont le chapeau s\u2019envolait, tenta un triple-saut-arri\u00e8re-retourn\u00e9 pour le r\u00e9cup\u00e9rer sans avoir \u00e0 s\u2019arr\u00eater. D\u2019apr\u00e8s Juju qui en tant que trottinette-balai eut la chance d\u2019observer cette magnifique figure, il m\u00e9ritait une note de 9.6. S\u2019il avait r\u00e9ussi sa r\u00e9ception bien entendu. C\u2019est donc tatou\u00e9 sur l\u2019avant-bras et le genou en sang qu\u2019il finit par nous retrouver en bas. Il fallait bien qu\u2019il y en ait un qui se p\u00e8te la gueule, alors il s\u2019est d\u00e9vou\u00e9. Merci \u00e0 lui, c\u2019est club, m\u00eame si d\u2019apr\u00e8s Alex il a tendance \u00e0 se d\u00e9vouer souvent involontairement dans ce genre de connerie.
\nSans autre p\u00e9rip\u00e9tie, nous arrivons finalement dans le d\u00e9sordre le plus complet sur la place des Chartrons, lieu effectivement tr\u00e8s sympathique et bord\u00e9 de terrasses, mais tr\u00e8s bond\u00e9, et comme on n\u2019a rien r\u00e9serv\u00e9… Sauf qu\u2019en 2-3 mouvements Law trouve un restaurant nomm\u00e9 \u00ab Le r\u00eave \u00bb qui nous propose de poser nos 15 chapeaux dans leur petite-arri\u00e8re salle. Pas le choix, le soleil attendra qu\u2019on se soit restaur\u00e9. Mais tr\u00e8s bon choix, la carte est sympathique et Geo branche la serveuse qui cette fois le trouve dr\u00f4le. Etonnant. Peut-\u00eatre une question g\u00e9n\u00e9rationnelle, il faudra investiguer. Mais du coup entre deux plats et deux vannes elle nous explique qu\u2019elle est \u00ab int\u00e9rimaire \u00bb dans ce restaurant que g\u00e8re son fils. Elle nous raconte sa belle-fille qui travaille aussi et qui a un caract\u00e8re\u2026 son fils qui tient de son p\u00e8re et qui a un caract\u00e8re\u2026 et que d\u2019ailleurs c\u2019est son anniversaire. Alors on chante bon anniversaire Franck bien s\u00fbr qui s\u2019entend jusque dans la rue, on chambre la belle-fille quand elle passe\u2026 Bref, on prend possession du restaurant. Et c\u2019est l\u00e0, entre la poire et le fromage que surgit Roch-Richie, le cheveu boucl\u00e9 luisant. Nous sommes 16.
\nApr\u00e8s ce bon d\u00e9jeuner, et avoir au passage \u00e9t\u00e9 invit\u00e9 par le patron a repasser dans la soir\u00e9e, nous d\u00e9cidons de repartir pour une derni\u00e8re vir\u00e9e jusqu\u2019\u00e0 la cit\u00e9e du vin avant de retourner \u00e0 l\u2019h\u00f4tel pour cuver un peu avant le match que nous devons jouer contre le Bouscat. En chemin on perd Martin, que sa batterie \u00e9puis\u00e9e par ses fac\u00e9ties \u00e0 d\u00e9cider d\u2019abandonner en pleine ligne droite. Comme nous f\u00fbmes \u00e9tonn\u00e9s\u2026 Puis, apr\u00e8s cette derni\u00e8re petite visite nous nous dispersons et j\u2019embarque Lolo, il me faut un gars s\u00e9rieux, comme second conducteur pour aller chercher le van qui doit compl\u00e9ter les voitures pr\u00e9sentes pour nous permettre de nous rendre \u00e0 Arcachon le lendemain.
\nA l\u2019h\u00f4tel on r\u00e9cup\u00e8re nos deux l\u00e9gendaires Arnaud et Steph-gros-con, ainsi que Clark, Pascal et Romain-Khitch arriv\u00e9s entretemps dans des trains diff\u00e9rents. Ben oui, sinon ce ne serait pas marrant. C\u2019est donc \u00e0 vingt-et-un que la horde se met en marche vers le Bouscat. 20 minutes de bus et 10 minutes de marche plus tard, nous d\u00e9barquons dans le stade de nos h\u00f4tes et adversaires du soir. Nous y retrouvons l\u2019\u00e9ternel sourire de Jean-Claudius, alias l\u2019h\u00e9licopt\u00e8re, alias St\u00e9phane Schwartz pour les non-avertis. Lui aussi est devenu Bordelais, mais depuis plus de dix ans maintenant. Toujours le m\u00eame, il n\u2019a pas boug\u00e9 le con, on dirait qu\u2019il a encore 20 ans. L\u2019avantage d\u2019avoir l\u2019air vieux quand on est jeune. Il est venu en supporter. Le barbu-breton lui assure que s\u2019il n\u2019enfile pas un maillot rose et noir il finira la soir\u00e9e sans ses dents. Alors nous sommes 22.
\nComme nous avons un peu d\u2019avance, l\u2019air de Bordeaux ne nous r\u00e9ussissant d\u00e9cid\u00e9ment pas, nous avons tout le temps de boire un peu d\u2019eau (enfin) et de papoter. Puis arrive Franci\u00f9, qui avait pris un autre-autre train. Pas sa faute, il ne supporte pas d\u2019\u00eatre \u00e0 l\u2019heure pour un rendez-vous de match, sinon \u00e7a l\u2019angoisse. Nous sommes 23.
\nEnfin vient l\u2019heure de se rendre au vestiaire. C\u2019est le moment que choisit Vinzo pour arriver enfin et montrer \u00e0 Franci\u00f9 que le ma\u00eetre des horloges qui retardent c\u2019est lui. M\u00eame si maintenant il vit \u00e0 Bordeaux. Encore un. C\u2019est quoi cette ville qui nous pompe tous nos cochons ? Nous sommes 24. Alors pour se mettre dans le match c\u2019est dans la bonne humeur et la confusion la plus totale que la horde r\u00e9unie se change. Puis Rocky qui a \u00e9t\u00e9 d\u00e9sign\u00e9 comme capitaine fait la remise des maillots en ayant pris soin de pr\u00e9parer un mot d\u00e9gueulasse pour chacun d\u2019entre nous. On sourit, on chambre, tout en ayant chacun son tour envie de lui p\u00e9ter la gueule. Bien jou\u00e9, au sortir des vestiaires on est pr\u00eat \u00e0 en d\u00e9coudre.
\nIl est pr\u00e9vu que le match se d\u00e9roule en 3 mi-temps. Avec des r\u00e8gles\u2026loisirs ? On n\u2019a pas bien compris. En m\u00eame temps chez les cochons on n\u2019a jamais bien compris les r\u00e8gles. Juste qu\u2019il ne fallait pas taper aux pieds en dehors des 22 m\u00e8tres. Ok. Mais \u00e7a change quoi par rapport \u00e0 nos matchs, on ne joue jamais au pied de toute fa\u00e7on ? La premi\u00e8re mi-temps est cochonne et se solde par 2 essais \u00e0 z\u00e9ro. Nos gros sont tellement content de se retrouver et de retrouver le terrain qu\u2019ils n\u2019ont laiss\u00e9 que des miettes \u00e0 ceux d\u2019en face. Mais le Bordelais est fier. Le Bouscatais orgueilleux : vont pas se faire battre chez eux par des putains de Parisiens. M\u00eame amis. On les comprend, on aurait fait pareil. Alors ils reviennent plus hargneux dans une deuxi\u00e8me mi-temps accroch\u00e9e qui se terminera sur un score de 3 essais partout, quelques \u00e9chauffour\u00e9es verbales avec un arbitre adverse qui nous semble de moins en moins partial, et un cochon \u00e0 l\u2019infirmerie. Oh, pas de coup bas, non, enfin pas l\u00e0-dessus. Juste un Flo un peu fatigu\u00e9, qui 2 minutes apr\u00e8s \u00eatre entr\u00e9 en jeu chargea comme un l\u00e9murien en pleine sieste front contre front avec un Bouscatin. R\u00e9sultat il passera la soir\u00e9e aux urgences du coin pour se faire poser quelques points au coin de la t\u00eate. Parfait pour frimer le jour de son mariage, c\u2019est madame qui a d\u00fb \u00eatre contente.
\nLa 3\u00e9me mi-temps reprend sur les bases de la fin de la deuxi\u00e8me : les esprits s\u2019\u00e9chauffent. Surtout que c\u2019est Clark qui a repris le sifflet, et nos adversaires qui ne connaissent pas sa partialit\u00e9 l\u00e9gendaire, passent leurs temps \u00e0 crier \u00e0 qui mieux-mieux sur \u00e0 peu pr\u00e8s chaque faute qu\u2019il siffle. Plus fort que nous, il faut le faire. En connaisseur on appr\u00e9cie la performance : belle \u00e9quipe. N\u00e9anmoins les d\u00e9bats deviennent tendus, d\u2019autant plus quand, apr\u00e8s qu\u2019on eut marqu\u00e9 le 4\u00e9me essai, sur le renvoi suivant Corbier qui r\u00e9cup\u00e9rant la balle en l\u2019air venait de retoucher le sol subit le coup de la corde \u00e0 linge si chers \u00e0 nos amis catcheurs. Mais version art-Bouscalinienne : la double corde \u00e0 linge, un en bas, un en haut. Volontaire ou non, cet exc\u00e8s d\u2019engagement sur notre camarade cochon terminait d\u2019\u00e9nerver tout le monde. Parce qu\u2019il se releva le bougre, bien s\u00fbr, mais apr\u00e8s avoir r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 sa hanche \u00e0 droite et son f\u00e9mur \u00e0 gauche, notre inoxydable guerrier cinquantenaire d\u00fb n\u00e9anmoins c\u00e9der sa place pour replacer tout \u00e7a dans le bon sens. Le match continua mais chacun des trente protagonistes jouaient d\u00e9sormais m\u00e2choire serr\u00e9e. Pourtant personne n\u2019oublia, d\u2019un c\u00f4t\u00e9 comme de l\u2019autre, que \u00e7a restait un match de gala entre gens de bonne compagnie, et finalement le match se termina sur un score de parit\u00e9 sans qu\u2019aucune claque visible ne f\u00fbt \u00e9chang\u00e9e. Le tout f\u00fbt suivi d\u2019un banquet en plein air des plus sympathiques dans une ambiance tr\u00e8s conviviale. Le Bordelais sait recevoir.
\nVers minuit nous d\u00e9cidons de d\u00e9coller, d\u2019abord parce que nos h\u00f4tes doivent se lever t\u00f4t le lendemain, mais aussi pour profiter un peu des bars Bordelais avant qu\u2019ils ne ferment \u00e0 2 heures. C\u2019est le moment que choisit Vincent pour s\u2019\u00e9clipser la mort dans l\u2019\u00e2me mais command\u00e9 par des obligations familiales. Nous n\u2019avons toujours pas r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 Flo qui depuis les urgences patiente sto\u00efquement et nous tient au courant entre deux orgies de Kit-kat au distributeur. Apr\u00e8s vingt minutes de marche nous prenons d\u2019assaut le premier tram qui passe, bloquons les portes le temps que tout le monde arrive, et vingt minutes plus tard nous d\u00e9pose en plein centre de Bordeaux. Il est presque une heure du matin, et s\u2019ensuit une longue discussion pour savoir qui veut rentrer \u00e0 l\u2019h\u00f4tel avec les sacs de tout le monde. Le bon plan quoi. Martin et Gros con – dans un \u00e9lan de g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9 qu\u2019on ne pourrait pas lui soup\u00e7onner entre deux claques- parce qu\u2019ils sont sympas et aussi un peu fatigu\u00e9, acceptent de faire le voyage en UBER et r\u00e9cup\u00e8rent un maximum de sacs. D\u2019autres d\u00e9cident de rentrer \u00e9galement mais par d\u2019autres moyens. Enfin une grosse dizaine d\u2019entre nous d\u00e9cident d\u2019aller tester la Bodega o\u00f9 nous avons pr\u00e9vu d\u2019aller d\u00eener le lendemain.
\nUne heure et quelques verres plus tard, le bar ferme et tout le monde apr\u00e8s cette journ\u00e9e bien charg\u00e9e d\u00e9cide de rentrer se coucher. Tout le monde ? Non, quelques irr\u00e9ductibles d\u00e9cident de prolonger co\u00fbte que co\u00fbte l\u2019exp\u00e9rience de la nuit Bordelaise. En bo\u00eete donc, puisqu\u2019il n\u2019y a plus que \u00e7a d\u2019ouvert. Aucune envie, mais Pascal me convainc que je n\u2019ai pas le droit de m\u2019\u00e9chapper alors que Alex et Jules, nos deux estudiantins, doivent nous quitter le lendemain avant la soir\u00e9e de cl\u00f4ture. Rendus \u00e0 ses arguments, je suis donc soumis Jules-l\u2019homme-qui-tombait-\u00e0-pic, Alex-l\u2019homme-qui-valait-trois-milliard (rapport \u00e0 quelques plaques en m\u00e9tal qu\u2019il s\u2019est fait poser en d\u00e9but d\u2019ann\u00e9e) et les quatre irr\u00e9ductibles Franci\u00f9 do Brasil, Capt\u2019ain Romain, Rocky-le-dingue et Pascal-le-po\u00e8te-lover. On suit d\u2019abord une fille et un mec crois\u00e9 \u00e0 la Bodega et qui nous assurent qu\u2019ils pourront nous faire rentrer je ne sais plus o\u00f9. Mais \u00e9videmment la petite bo\u00eete en question est pleine \u00e0 cette heure-ci un vendredi soir. Le videur et tout ceux \u00e0 qui on en parle nous expliquent m\u00eame gentiment qu\u2019\u00e0 cette heure-ci on ne rentrera nulle part \u00e0 7 mecs. De quoi se d\u00e9courager et rentrer sagement se coucher. Que nenni ! Les irr\u00e9ductibles sont des crevards, des boit sans soif d\u00e9sincarn\u00e9 \u00e0 la volont\u00e9 ind\u00e9faillible. Ils rentreront quelque part, foi d\u2019ivrogne ! Alors on se dirige un peu plus loin, vers une bo\u00eete surnomm\u00e9e modestement \u00ab Le Cercle \u00bb. Pourquoi ? Aucune id\u00e9e. Plein d\u2019espoir les 4 papotent avec tout le monde dans la file. Mais arriv\u00e9 au niveau des videurs, ces derniers h\u00e9sitent, puis commencent \u00e0 poser les questions qui m\u00e8nent en g\u00e9n\u00e9ral irr\u00e9m\u00e9diablement \u00e0 la petite phrase : \u00bb d\u00e9sol\u00e9 mais \u00e7a ne va pas \u00eatre possible \u00bb. Alex et Jules, n\u2019ayant finalement plus tant envie de sortir que \u00e7a et s\u2019avisant que l\u2019entr\u00e9e est payante, on d\u00e9cide que \u00e7a n\u2019en vaut pas la peine, et de finalement rentrer \u00e0 l\u2019h\u00f4tel. C\u2019est bien parfois d\u2019\u00eatre avec des \u00e9tudiants. Les 7 devenus 4, les irr\u00e9ductibles valident finalement leur ticket d\u2019entr\u00e9e et nous nous s\u00e9parons l\u00e0.<\/p>\n


\nJour 3<\/p>\n

Pour notre journ\u00e9e \u00e0 Arcachon, le d\u00e9part a \u00e9t\u00e9 fix\u00e9 \u00e0 9h30 en bas de l\u2019h\u00f4tel. C\u2019est donc entre 8 heures et 9 heures que la plupart des cochons les yeux encore embrum\u00e9s se retrouvent dans la salle du petit d\u00e9jeuner. L\u00e0 aussi que Romain, seuls des irr\u00e9ductibles \u00e0 s\u2019\u00eatre lev\u00e9 un peu t\u00f4t nous raconteras en substance la fin de leur nuit. Et surtout le retour \u00e9pique en taxi avec un Rocky qui, au bord de la schyzophr\u00e9nie, a pass\u00e9 tout le trajet \u00e0 faire des gestes et des bruits bizarres, mix entre le cri du pigeon affam\u00e9 et le sifflement d\u2019une locomotive asthmatique. Mais surtout il nous expliqua que partis \u00e0 4, ils sont rentr\u00e9s \u00e0 3, Pascal s\u2019\u00e9tant \u00e9vapor\u00e9 \u00e0 la sortie de la bo\u00eete. Et qu\u2019il n\u2019est toujours pas rentr\u00e9\u2026 Un peu inquiet qu\u2019il n\u2019arrive pas \u00e0 l\u2019heure pour le rendez-vous, je d\u00e9cide sans trop y croire de l\u2019appeler. Mais il r\u00e9pond :
\nExtrait :
\nBen t\u2019es o\u00f9 ?
\nJ\u2019suis dans la rue, j\u2019marche dans la rue depuis ce matin. J\u2019sais pas ou j\u2019suis. Ils m\u2019ont abandonn\u00e9 ces z\u2019encu\u2019\u00e9s.
\nMais non, ils ne t\u2019ont pas abandonn\u00e9, ils ne t\u2019ont pas retrouv\u00e9 \u00e0 la sortie.
\nCh\u2019i, j\u2019sais c\u2019que j\u2019dis, ils m\u2019ont abandonn\u00e9 ces zencu\u2019\u00e9s. J\u2019ai d\u00fb recharger mon portable dans un caf\u00e9. Putain j\u2019sais pas o\u00f9 j\u2019suis. C\u2019est quoi l\u2019adresse ?
\nJe lui donne l\u2019adresse en lui disant de se manier car on doit bient\u00f4t partir. Puis je vais v\u00e9rifier aupr\u00e8s des zencu\u2019\u00e9s : effectivement apr\u00e8s 2 minutes 30 \u00e0 sonder la nuit Bordelaise avec leur regard vitreux ils l\u2019ont bien abandonn\u00e9.
\nA 9h43, un premier convoi compos\u00e9 de 2 voitures et 1 van se met en route de mani\u00e8re totalement d\u00e9sordonn\u00e9e. C\u2019est qu\u2019on en a pour plus de \u00be d\u2019heure de route et un timing serr\u00e9 avec un bac \u00e0 prendre \u00e0 11h30 pour nous rendre dans une \u00ab cabane \u00bb \u00e0 hu\u00eetre au Cap Ferret. Seul Thomaszenneger reste gentiment pour attendre que deux de nos noctambules aient fini de se pomponner : Franci\u00f9 do Brasil et Pauleto-d\u2019on-ne-sait-pas-o\u00f9 qui \u00e0 peine arriv\u00e9 \u00e0 l\u2019heure o\u00f9 on devait partir a r\u00e9clam\u00e9 son petit-d\u00e9jeuner et une douche. On lui aurait bien p\u00e9t\u00e9 la gueule mais on n\u2019avait pas le temps. Parti dans le d\u00e9sordre, on arrive dans le d\u00e9sordre. A peine arriv\u00e9 je me rends directement vers les quais pour acheter les billets pour la travers\u00e9e. Il est 11h03, on est dans les temps. Que nenni, le bac \u00e9tait en fait \u00e0 11 heures et vient de partir. Merde, surtout ne pas le dire aux autres\u2026 Il va falloir trouver un plan B sur Arcachon car \u00e7a va faire trop court pour aller jusqu\u2019au Cap Ferret, d\u00e9jeuner et revenir pour 15h30 le prochain \u00e9tant \u00e0 12H00. Alors je tente l\u2019approche commerciale. Non, mais quand m\u00eame, ce n\u2019est pas possible ? Parce qu\u2019on est attendu l\u00e0, on est 22, vous allez faire perdre de l\u2019argent \u00e0 un petit commer\u00e7ant du Cap Ferret, c\u2019est dommage. La dame est \u00e0 l\u2019\u00e9coute, r\u00e9fl\u00e9chis, tergiverse, n\u2019est pas trop s\u00fbr. \u00c7a para\u00eet compromis. Arrive alors Steph-gros-con qui me voyant parlementer vient aux nouvelles. Il sourit \u00e0 la dame. Elle est charm\u00e9e. Ou elle prend peur, je ne sais pas trop, sa r\u00e9putation n\u2019a pas de fronti\u00e8res. Toujours est-il qu\u2019elle semble trouver une solution. Oui, elle trouve, et en plus elle va nous faire payer le prix normal, nous recommandant juste de bien avoir l\u2019amabilit\u00e9 de laisser un pourboire \u00e0 la gentille passeuse qui va nous d\u00e9panner. Coup de chance. J\u2019appelle Juju-le-ma\u00eetre-des-ch\u00e8ques qui se marrent un peu plus loin \u00e0 la blague de je ne sais pas qui. Il arrive tout sourire jusqu\u2019\u00e0 ce que je lui explique que c\u2019est pour payer. Alors il reprend sa casquette de comptable, me toise, me l\u00e2che un petit \u00ab Grumpf \u00bb, mais m\u2019accompagne n\u00e9anmoins verser son offrande \u00e0 la bonne dame.
\nPar contre elle nous explique qu\u2019il faut embarquer tout de suite. Pas de probl\u00e8me, bien s\u00fbr madame. Ah, euh, merde il manque les 3 derniers qui ne sont pas encore gar\u00e9s. On fait un peu tra\u00eener, mais on monte dans le bac t\u00e9l\u00e9phone greff\u00e9 \u00e0 l\u2019oreille pour savoir o\u00f9 ils en sont. Law, mon fr\u00e8re Law, ne vois-tu rien venir ? C\u2019est trop long on va devoir partir sans eux. Les deux ivrognes, tant pis pour eux, mais Thomas \u00e7a fait chier. Finalement ils ont r\u00e9ussi \u00e0 se garer, ils viennent en courant. Encore deux minutes madame si\u2019ou pla\u00eet. Enfin ils apparaissent au bout du ponton. Thomaszenneger arrivent \u00e0 grande foul\u00e9e, athl\u00e9tique. Suivi de Franci\u00f9 qui donnent tout ce qu\u2019il lui reste en ahannant : on doit l\u2019entendre souffler \u00e0 l\u2019autre bout de la ville. Et enfin Pascal qui roule aussi vite qu\u2019il peut.
\nIls sont enfin arriv\u00e9s, on peut partir. On s\u2019est presque tous install\u00e9 \u00e0 l\u2019arri\u00e8re et \u00e0 peine le pied pos\u00e9 sur le bateau Franci\u00f9 sort une baffle de son sac \u00e0 dos et lance sa musique improbable. Grande id\u00e9e, on n\u2019entendra pas les gens vomir. Parce qu\u2019apr\u00e8s 10 minutes de travers\u00e9e \u00e7a tangue un peu quand -m\u00eame. Je d\u00e9cide d\u2019aller devant admirer le paysage. Tiens, c\u2019est Pascal qui conduit, je comprends mieux pourquoi \u00e7a bouge autant. Sympa la passeuse, et pas stress\u00e9e pour deux sous. Elle ne s\u2019agace m\u00eame pas quand Arnaud qui a 5 ans monte sur le toit pour grimacer \u00e0 travers la vitre. Bon, elle n\u2019est pas compl\u00e8tement dingue non plus, elle reprend la barre pour accoster. On pose le pied au Cap Ferret, plus que 20 minutes de marche jusqu\u2019au restaurant.
\nUne marche anim\u00e9e devant par Pascal et Franci\u00f9 qui ont d\u00e9cid\u00e9 -on ne sait pas trop pourquoi, mais ont-ils besoin d\u2019une raison ? – que le pantalon de Clark m\u00e9ritait bien quelques vannes. Clark bon public et qui a l\u2019habitude se marre volontiers en se demandant juste combien de temps ils peuvent tenir sur le sujet. Ils tiendront les 20 minutes. Parce qu\u2019on venait d\u2019arriver au restaurant et que leur priorit\u00e9 -choisir le vin- changea. Mais on sent qu\u2019ils en avaient encore sous le pied. Le repas est une orgie d\u2019hu\u00eetres, crevettes, p\u00e2t\u00e9s\u2026 et petit blanc. Serveurs sympas et souriants. Tr\u00e8s bonne adresse, coup de bol. Arnaud qui a toujours 5 ans d\u00e9cident d\u2019aller sauter dans la vase juste devant le restaurant. Il revient les pieds compl\u00e8tement recouverts d\u2019un truc noir\u00e2tre. C\u2019est marrant, on fait des photos, il est content. Puis ils passent plus de vingt-cinq minutes \u00e0 essayer de retirer ce truc merdique qui colle vachement quand m\u00eame. C\u2019est marrant d\u2019avoir 5 ans mais parfois c\u2019est con.
\n14h30, il faut repartir pour prendre le bac de 15h00 en sens inverse. On a bien mang\u00e9, bien bu, on d\u00e9cide de passer par la plage. Le retour prend un peu plus de temps que pr\u00e9vu mais on arrive finalement \u00e0 l\u2019heure. Sur le bac il n\u2019y a que nous et six autres personnes. Pascal qui a maintenant de l\u2019exp\u00e9rience donnent des conseils au conducteur et finalement prend la barre. Denis-l\u2019homme-l\u2019ours-le chien-la femme-la-grand-m\u00e8re-du-chien et plus si affinit\u00e9s, est convi\u00e9 au centre du petit bateau pour animer la travers\u00e9e. Il ne faut pas lui demander deux fois et pendant 7 minutes 26 il se lance dans sa c\u00e9l\u00e8bre chasse-\u00e0-l\u2019ours, repris en ch\u0153ur par 22 gamins ravis, sous le regard \u00e9bahis mais hilares des autres passagers et du b\u00e2telier qui immortalisent l\u2019instant avec leurs t\u00e9l\u00e9phones portables.
\nEnfin on arrive au ponton. Arnaud plonge directement du bac pour se rendre sur la plage. Je ne me rends pas compte, mais je l\u2019apprendrai juste un peu plus tard. Car c\u2019est strictement interdit \u00e9videmment, mais \u00e0 5 ans, les interdits, hein… A peine le temps d\u2019aller prendre vite fait un caf\u00e9, de dire au revoir \u00e0 Alex, Jules, Martin et Franci\u00f9 pour qui l\u2019aventure et pour des raisons diverses doit malheureusement s\u2019arr\u00eater l\u00e0, et nous voil\u00e0 reparti vers le ponton pour monter sur un grand catamaran sur lequel nous allons faire tout le tour du bassin pendant 2 heures. Chacun s\u2019\u00e9tant \u00e9parpill\u00e9 malgr\u00e9 les consignes, je vais au devant pour expliquer \u00e0 la patronne que j\u2019avais eu au t\u00e9l\u00e9phone deux-trois semaines plus t\u00f4t que pas de probl\u00e8me, tout le monde arrive.
\nExtrait :
\nIls sont l\u00e0, pas de probl\u00e8me ils arrivent !
\nD\u2019accord, mais dites, quand je vous ai eu au t\u00e9l\u00e9phone je vous avais dit qu\u2019il ne fallait pas que vous buviez trop avant parce qu\u2019il faut faire attention quand m\u00eame, et si vous ne respectez pas les consignes de s\u00e9curit\u00e9\u2026 je suis un peu inqui\u00e8te l\u00e0.
\nAh mais non, pas de probl\u00e8me, on a bu un peu \u00e0 midi, mais personne n\u2019est bourr\u00e9 (ce qui est strictement vrai) ne vous inqui\u00e9tez pas.
\nNon, parce que vous avez un gars qui a saut\u00e9 du bac tout \u00e0 l\u2019heure, et c\u2019est dangereux avec tous les bacs qui passent, et surtout sur celui-l\u00e0 parce qu\u2019il y a deux grosses h\u00e9lices \u00e0 l\u2019arri\u00e8re qu\u2019on ne voit pas et\u2026
\nAh bon, il y en a un qui a saut\u00e9 ? Je n\u2019ai pas vu, mais c\u2019\u00e9tait pour rire, ne vous inqui\u00e9tez pas, il n\u2019y aura pas de\u2026 ARNAUD FAIS GAFFE AUX HELICES !!!
\nCar pendant que je discutais tranquillement avec la bonne dame, j\u2019avise Arnaud qui arrive \u00e0 la nage au lieu d\u2019emprunter le ponton comme tout le monde.
\n-Oh putain je suis inqui\u00e8te\u2026
\n– Mais non, mais non, \u00e7a va bien se passer.
\nArnaud monte sur le ponton, discute un peu avec la dame qui lui explique toute p\u00e2le mais gentiment qu\u2019il ne faut pas faire \u00e7a, le temps que tout le monde embarque. Le skipper nous racontent alors les consignes de s\u00e9curit\u00e9. Il a un peu potass\u00e9 et nous vanne m\u00eame sur le bouclier de Brennus ou un truc du genre. On ne sait pas trop comment le prendre mais on ne dit rien et on se pr\u00eate au jeu qu\u2019il nous propose de monter la voile. Avec des gaillards comme nous \u00e7a va aller vite. On tire sur la corde en rythme. C\u2019est lourd cette merde quand m\u00eame mais on s\u2019accroche jusqu\u2019\u00e0 ce qu\u2019il nous dise que c\u2019est bon et nous explique qu\u2019il n\u2019avait pas desserr\u00e9 le \u00ab frein \u00bb. Petite blague potache, c\u2019est de bonne guerre. Puis comme il fait magnifiquement beau et bon, on s\u2019installe sur l\u2019immense hamac situ\u00e9 \u00e0 l\u2019avant pour profiter de la brise et du paysage. Sauf que la moiti\u00e9 des mecs s\u2019endorment. A ce sport Pascal tiendra le plus longtemps, c\u2019est-\u00e0-dire la quasi-totalit\u00e9 du trajet, sans s\u2019apercevoir qu\u2019on lui avait pos\u00e9 un petit groin en plastique \u00e0 la place du nez. Il a m\u00eame battu Rocky et Steph qui s\u2019\u00e9tait allong\u00e9 eux sur les banquettes \u00e0 l\u2019arri\u00e8re et \u00e0 l\u2019ombre pour compl\u00e9ter leur nuit. Parce que m\u00eame crev\u00e9 il y a des mecs qui r\u00e9fl\u00e9chissent encore et ont bien compris que c\u2019\u00e9tait le meilleur moyen d\u2019\u00e9viter les coups de soleil sur le ventre. Bref, la balade est des plus agr\u00e9able et se d\u00e9roule dans le calme, berc\u00e9e par les vagues. Quand on pose le pied sur le ponton je m\u2019arr\u00eate pour voir la petite dame qui nous attendait et pouvoir lui lancer fi\u00e8rement :
\nVous voyez, \u00e7a s\u2019est bien pass\u00e9.
\nOui, ils (les skippers) m\u2019ont dit. Tant mieux, parce que quand j\u2019ai vu la vid\u00e9o j\u2019\u00e9tais encore plus inqui\u00e8te.
\nLa vid\u00e9o, quelle vid\u00e9o ? Ah bon la chasse-\u00e0-l\u2019ours tourne dans tout le port ? Ah d\u2019accord.
\nVoil\u00e0, il est 18h17, la journ\u00e9e \u00ab marathon \u00bb \u00e0 Arcachon est termin\u00e9e, il n\u2019y a plus qu\u2019\u00e0 rentrer \u00e0 Bordeaux et nous rendre \u00e0 la Bodega \u00e0 20H30 pour d\u00eener en regardant le match. Fatigu\u00e9 je pr\u00e9f\u00e8re laisser Laurent le mec \u00ab s\u00e9rieux \u00bb conduire le van. S\u00e9rieux mon cul, il se prend pour Fangio et tente de faire l\u2019int\u00e9rieur d\u00e8s qu\u2019il peut. Euh, c\u2019est un van de location quand m\u00eame, va pas nous l\u2019ab\u00eemer. Mais \u00e7a va il le fait bien. Pendant ce temps-l\u00e0 Romain, en bon capitaine jamais avare de conseils pour les amis, donne des cours au c\u00e9libataire sur la meilleure fa\u00e7on selon lui d\u2019aborder. On le surnommera Khitch, contraction de Hitch-expert-en-s\u00e9duction et quiche, parce que c\u2019est vachement conceptuel le truc.
\nEnfin on arrive \u00e0 l\u2019h\u00f4tel. Le temps de se poser une petite demi-heure \u00e0 peine et il faut y aller. Tout le monde est parti un peu de son c\u00f4t\u00e9. Sauf Pascal-ne-vous-cramez-pas-d\u00e8s-le-premier-jour qui viss\u00e9 dans son lit ne nous rejoindra jamais.
\nPuis c\u2019est le repas -enfin \u00e7a ressemblait plus \u00e0 des amuses gueules au final mais bon – la finale, la soir\u00e9e. Quelques-uns font un aller-retour aux Epicuriales, dont Yann et Flo qui y trouvent un terrain de pr\u00e9dilection pour discuter avec tout le monde. Steph et Arnaud aussi qui s\u2019enquillent Spritz sur Spritz dans plusieurs lieux diff\u00e9rents. On va, on vient, on se disperse, on se retrouve\u2026 ou pas. Les plus fatigu\u00e9s d\u00e9cident de rentrer \u00e0 la fermeture des bars. Les plus acharn\u00e9s de continuer au Cercle. Les plus illumin\u00e9s de se rendre \u00e0 la fameuse discoth\u00e8que La Plage. Difficile de raconter une soir\u00e9e. Il se passe trop de chose. Et je n\u2019\u00e9tais pas vraiment en \u00e9tat de tout voir en plus. Mais je crois que tout le monde a bien profit\u00e9 dans la bonne humeur. M\u00eame si Law aux abords de l\u2019h\u00f4tel se fendait d\u2019un petit coup de poing \u00e0 travers un grillage sur un mec qui l\u2019insultait croyant que son chapeau rose \u00e9tait en hommage \u00e0 \u00ab La marche des fiert\u00e9s \u00bb qui s\u2019\u00e9tait d\u00e9roul\u00e9e l\u2019apr\u00e8s-midi m\u00eame. Et qui nous vaudra \u00e0 5 heures du matin un message des plus \u00e9nigmatiques de Clark sur le groupe whatsapp : \u00ab Attention \u00e0 la rentr\u00e9e \u00e0 l\u2019appart h\u00f4tel\u2026 Lawrence s\u2019est embrouill\u00e9 avec des voisins homophones\u2026 crier en cas de baston \u00bb. Eviter des HOMOPHONES en poussant de petits cris ? Il a des id\u00e9es bizarre le mec \u00e0 10 grammes. On apprendra plus tard qu\u2019en plus Geoffroy avait g\u00e9r\u00e9 l\u2019histoire avec diplomatie. Pour de vrai. C\u2019est l\u00e0 qu\u2019on a compris que l\u2019air de Bordeaux rendait bizarre et qu\u2019il \u00e9tait temps de rentrer \u00e0 Paris.
\nApr\u00e8s un r\u00e9veil difficile pour certains, nous repart\u00eemes pour la plupart le lendemain matin par le train de 13h08. Doudou m\u2019insulte un peu au d\u00e9tour d\u2019une phrase. Putain le mec est de retour le dernier jour, c\u2019est cool. Rien \u00e0 signaler on a dormi presque tout le temps. Sauf Pascal \u00e9videmment. Ce que Roch, prit d\u2019une inspiration subite, fit remarquer en hurlant dans le wagon avant de se rasseoir aussi sec et de se mettre \u00e0 rire tout seul tout aussi fort. Parfois il fait peur le mec, je pr\u00e9f\u00e8re l\u2019avoir dans mon \u00e9quipe.
\nAlors voil\u00e0 ce f\u00fbt bon. Excessivement bon. Je n\u2019ai fait que peu de tourn\u00e9e avec les Vieux Cochons, mais \u00e7a a toujours \u00e9t\u00e9 des moments \u00ab en dehors du temps \u00bb. Parce qu\u2019on est vieux mais jeune, parce qu\u2019on est gentil mais con, parce qu\u2019on est cens\u00e9 mais un peu cram\u00e9 du cerveau, il se d\u00e9gage une alchimie o\u00f9 chacun avec sa personnalit\u00e9 contribue \u00e0 rendre ces moments magiques. De petits moments de bonheur \u00e0 l\u2019\u00e9tat pur.
\nJe ne peux pas terminer ce r\u00e9sum\u00e9 sans rappeler et remercier notre beau club du SCUF qui a largement particip\u00e9 financi\u00e8rement pour que cette tourn\u00e9e puisse se faire.
\nNi, puisque l\u2019histoire veut que je le termine \u00e0 un moment particulier, sans rendre un dernier hommage \u00e9mu \u00e0 l\u2019un des notre qui a port\u00e9 cette \u00e9quipe, Christophe Nivoix. Chris-air-magique qui apr\u00e8s un combat acharn\u00e9 de plusieurs ann\u00e9es nous a malheureusement physiquement quitt\u00e9 ce 15 juillet. Mais physiquement seulement.<\/p>\n

Grosses bises \u00e0 tous, vive le SCUF et vive les Vieux Cochons !
\nQuentin 2T.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Jour 1 – Juin 2018… Nous part\u00eemes 8. Huit mercenaires cochons-\u00e9claireurs qui s\u2019install\u00e8rent \u00e0 10H03 dans le train de 10h24 direction Bordeaux. A l\u2019heure. En avance m\u00eame. \u00c7a m\u2019inqui\u00e8te un peu, cette tourn\u00e9e commence mal. 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