{"id":6763,"date":"2018-07-16T12:58:54","date_gmt":"2018-07-16T11:58:54","guid":{"rendered":"http:\/\/rugby.scuf.org\/?p=6763"},"modified":"2019-03-07T22:49:10","modified_gmt":"2019-03-07T21:49:10","slug":"tournee-des-vieux-cochons-a-bordeaux","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/rugby.archive.scuf.org\/2018\/07\/16\/tournee-des-vieux-cochons-a-bordeaux\/","title":{"rendered":"Tourn\u00e9e des Vieux Cochons \u00e0 Bordeaux – 2018"},"content":{"rendered":"
Jour 1 – Juin 2018…<\/p>\n
Nous part\u00eemes 8. Huit mercenaires cochons-\u00e9claireurs qui s\u2019install\u00e8rent \u00e0 10H03 dans le train de 10h24 direction Bordeaux. A l\u2019heure. En avance m\u00eame. \u00c7a m\u2019inqui\u00e8te un peu, cette tourn\u00e9e commence mal. Enfin pas tout \u00e0 fait, parce-que moi je ne monte dans le train qu\u2019\u00e0 10H19 avec Thom-le-yoda-corse qui a failli ne pas arriver \u00e0 l\u2019heure. Et qui \u00e9tait injoignable au t\u00e9l\u00e9phone. Y en a quand-m\u00eame un qui respecte les fondamentaux. \u00c7a me rassure un peu. Quand on arrive \u00e0 nos places on ne trouve que Yann. Le train n\u2019est pas encore parti que Law et Flo sont d\u00e9j\u00e0 arriv\u00e9 au bar. La confiance revient. Puis \u00e0 peine install\u00e9 sur nos si\u00e8ges, Thom sort un livre de son sac. Le mec croit qu\u2019il va avoir le temps de lire. \u00ab Voyage au bout de la nuit \u00bb en plus. Il ne savait pas que \u00e7a allait \u00eatre pr\u00e9monitoire pour l\u2019un d\u2019entre nous. Mais en tous cas c\u2019est bon, je n\u2019ai plus peur, si tout le monde arrive avec sa petite id\u00e9e tordue, cette tourn\u00e9e va magnifiquement bien se passer finalement.
\nOn palabre un peu puis on d\u00e9cide d\u2019aller rejoindre nos compagnons au bar apr\u00e8s un petit d\u00e9tour pour r\u00e9cup\u00e9rer Geo, Julien et Doudou dans un autre wagon. Mais ils sont en train de parler taque-tique, ils nous rejoindront plus tard. Sauf Doudou qui a les yeux en dessous de la ligne de flottaison et pr\u00e9f\u00e9rera rester dormir pour se pr\u00e9parer.
\nBref, on s\u2019installe au bar tranquillement et on ne le quittera plus jusqu\u2019\u00e0 l\u2019arriv\u00e9e. A se demander pourquoi on a pay\u00e9 des places assises. Quelques bi\u00e8res, une bouteille de rouge, des blagues de potaches, quelques rires sonores, c\u2019est soft. Pascal qui n\u2019arrive que le lendemain nous a pr\u00e9venu : ne vous cramez pas d\u00e8s le premier jour ! Nous on \u00e9coute les conseils des mecs qui ont de la bouteille. M\u00eame si c\u2019est autour du ventre. En chemin nous r\u00e9cup\u00e9rons un neuvi\u00e8me mercenaire : Denis-l\u2019homme-la-femme-le-chien. Ou Denis-la-chasse-\u00e0-l\u2019ours. Quatre ans qu\u2019il s\u2019est exil\u00e9, \u00e7a fait plaisir de le voir.
\nEnfin on arrive. On r\u00e9cup\u00e8re Doudou, enfin le truc qui ressemble \u00e0 Doudou, et on retrouve nos jeunes \u00e9tudiants Alex et Jules qui nous attendent sur le quai. Ils se sont lev\u00e9s \u00e0 5h du matin pour prendre un train arriv\u00e9 \u00e0 peine deux heures plus t\u00f4t. Les avantages de Ouigo \u00e7a se discute quand-m\u00eame.
\nMais nous voil\u00e0 11. Enfin 10 et demi avec Doudou. Direction l\u2019h\u00f4tel \u00e0 seulement 20 minutes de marche. On prend possession de nos chambres. Puis on se retrouve dans celle de Law-la-brocante et Doudou-le-sourire pour r\u00e9cup\u00e9rer nos T-shirts, polos, chapeaux et autres goodies. Le temps de faire un peu de bruit et d\u2019affoler d\u2019embl\u00e9e la r\u00e9ceptionniste qui monte nous demander de, au moins, fermer la porte, et on est parti pour visiter Bordeaux. A seulement 20 minutes de marche on arrive aux Epicuriales. C\u2019est un agglom\u00e9rat de terrasses \u00e9ph\u00e9m\u00e8res mis en place par les commer\u00e7ants de la ville pendant dix jours. Parfait, c\u2019est la bonne p\u00e9riode. Il fait bon, on s\u2019installe pour une petite bi\u00e8re. Puis deux. Puis trois. On a oubli\u00e9 les conseils de Pascal. La serveuse sourit jaune. Pas parce qu\u2019elle fume trop, mais parce-que Geo lui fait des blagues. Elle n\u2019a pas le sens de l\u2019humour apparemment. Pas le m\u00eame que Geo en tout cas. Etonnant. Pendant ce temps-l\u00e0 Thomas-marathon-man, apr\u00e8s avoir roul\u00e9 5h30 d\u2019affil\u00e9 sans s\u2019arr\u00eater nous rejoint. Tout \u00e7a pour une bi\u00e8re. Y a des mecs comme \u00e7a. Nous sommes 12. Puis 13 avec l\u2019arriv\u00e9e de Lolo tout frais d\u00e9barqu\u00e9 du train. Il est temps de retourner \u00e0 l\u2019h\u00f4tel pour r\u00e9cup\u00e9rer nos affaires et aller nous confronter \u00e0 l\u2019\u00e9quipe de Toto \u00e0 L\u00e9ognan dans un redoutable match \u00e0 toucher. 20 minutes de marche normalement. Mais on fait un l\u00e9ger d\u00e9tour pour visiter une rue au hasard comme le r\u00e9clame Geo depuis le d\u00e9but. Apr\u00e8s 5 minutes de marche on se rend compte qu\u2019on est pas du tout dans la bonne direction et qu\u2019on a perdu Law qui a laiss\u00e9 son portable \u00e0 l\u2019h\u00f4tel. Mais on ne panique pas. Tous les chemins m\u00e8nent \u00e0 l\u2019h\u00f4tel, on va bien le retrouver \u00e0 un moment. Et avec nos chapeaux roses, difficile de ne pas se voir. Le temps de retrouver notre sens de l\u2019orientation et apr\u00e8s ce \u00ab l\u00e9ger \u00bb d\u00e9tour on retrouve effectivement Law \u00e0 mi-parcours qui lui a pris le chemin le plus direct, et me raconte qu\u2019il a eu le temps de visiter un disquaire et manger deux burgers. Le d\u00e9tour ne m\u2019avait pas paru si long. Je vais \u00e9viter de le dire aux autres\u2026
\nUne fois nos sacs r\u00e9cup\u00e9r\u00e9s, le gang des chapeaux roses monte dans un bus urbain direction \u00ab piscine de Chamb\u00e9ry \u00bb \u00e0 30 mn de l\u00e0 o\u00f9 Toto-le-n\u00e9o-Bordelais doit nous attendre avec 2-3 autres bagnoles pour nous conduire au stade. On visite enfin. Geo est content alors toutes les 4 minutes quarante-deux il gratouille l\u2019oreille de Yann assis juste devant lui. Le Breton r\u00e2le. S\u2019insurge. Mais le pilier-m\u00e9tronome n\u2019en a cure et continue. Alors le vil-barbu essaye de d\u00e9tourner son attention et lui sugg\u00e8re de changer de partenaire et de me viser moi, ce qu\u2019il s\u2019empresse de faire. Je connais Geo. Je fais semblant d\u2019aimer et \u00e7a ne l\u2019amuse pas. Il reprend ses investigations sur Yann. Qu\u2019est-ce qu\u2019on se marre en visitant la banlieue Bordelaise.
\nEnfin on arrive \u00e0 destination. En avance. D\u00e9cid\u00e9ment il va falloir revoir notre copie. En attendant Toto on se fait quelques passes sur un bout de parking. Mais certains se rendent compte que le stade n\u2019est qu\u2019\u00e0 20 minutes \u00e0 pieds, et fort de l\u2019entra\u00eenement de l\u2019apr\u00e8s-midi d\u00e9cident d\u2019y aller \u00e0 pieds. Et quand le quatorzi\u00e8me homme arrive en voiture comme promis, il est seul. Alors il en embarque quatre, mais promet \u00e0 la vie \u00e0 la mort de revenir nous chercher. On n\u2019a pas confiance. Les cinq laiss\u00e9s sur le parking d\u00e9cident d\u2019avancer \u00e0 pieds au cas o\u00f9. Yann r\u00e2le que c\u2019est quand-m\u00eame dommage qu\u2019il n\u2019y ait pas une visite de vignes de pr\u00e9vu. C\u2019est alors qu\u2019au d\u00e9tour d\u2019un petit muret on tombe sur un Ch\u00e2teau je-sais-plus-quoi. Tiens, cadeau, tout est pr\u00e9vu. Le r\u00e2leur ne va pas courir nu au milieu des ceps, mais au moins il se tait. Arriv\u00e9 un peu plus loin, on voit enfin revenir la caisse de Toto, suivi d\u2019une 405 d\u00e9fra\u00eechie. Cheveu fris\u00e9 qui s\u2019\u00e9parpillent dans tous les sens, poils in\u00e9gaux diss\u00e9min\u00e9s de mani\u00e8re al\u00e9atoire sur le menton et le visage, le conducteur s\u2019arr\u00eate et sort de la voiture en nous fixant le regard bas. Qu\u2019est-ce qu\u2019il a le gitan, il veut se battre ? Il ne voit pas qu\u2019on est 5 ? Merde il sourit. Il est en pleine confiance, \u00e7a pue. C\u2019est alors qu\u2019on le reconna\u00eet. C\u2019est Martin qui vient d\u2019arriver de Toulouse. Il a poustache et poussem\u00e9che, ce n\u2019\u00e9tait pas \u00e9vident au premier coup d\u2019oeil. Nous sommes 15.
\nArriv\u00e9 au stade apr\u00e8s avoir tra\u00een\u00e9 un peu on finit par aller se changer. On est tous un peu r\u00f4ti de la journ\u00e9e et on a autant envie de courir que d\u2019\u00e9couter du C\u00e9line Dion tr\u00e8s fort dans les oreilles. Mais on nous a invit\u00e9, pire, on nous a d\u00e9fi\u00e9. Alors on se fait violence et la machine se met en route. Apr\u00e8s un peu d\u2019\u00e9chauffement on se s\u00e9pare en quatre \u00e9quipes et on commence le touch\u00e9. C\u2019est dynamique. Concentr\u00e9. Presque engag\u00e9 pour un touch\u00e9. Vont pas se faire battre par des Parigots sur leur terrain un jeudi soir. Et pourtant. La ma\u00eetrise cochonesque \u00e0 ce petit jeu est l\u00e9gendaire. C\u2019est serr\u00e9 mais nos deux \u00e9quipes battent leurs deux \u00e9quipes. Ah merde, on avait promis de ne pas le dire. Enfin il y a peut-\u00eatre eu une partie nulle, on n\u2019est pas tr\u00e8s s\u00fbr c\u2019est eux qui comptaient. Ce qui est certain c\u2019est que l\u2019hospitalit\u00e9 de nos adversaires f\u00fbt tout sauf rancuni\u00e8re. On a eu le droit \u00e0 un magnifique buffet et les \u00e9changes avec nos h\u00f4tes furent tr\u00e8s sympathiques tout au long de la soir\u00e9e.
\nMais vers une heure du matin il fallait penser \u00e0 rentrer. Pour certains \u00e7a h\u00e9sitait ? On va boire un coup en ville ? Sachant que les bars ferment \u00e0 2 heures et qu\u2019on \u00e9tait \u00e0 une demi-heure du centre il fallait se d\u00e9cider vite. D\u2019autant que les mots de Pascal continue de nous hanter : ne vous cr\u00e2mez pas d\u00e8s le premier jour ! Finalement seuls Law, Alex et Jules \u00e9tant vraiment motiv\u00e9s, ils partirent avec Hubert, un de nos adversaires Bordelais en grande forme lui aussi et bien d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 poursuivre la soir\u00e9e. Forc\u00e9ment il connaissait bien le coin alors dans la 405-benz-benz on a commenc\u00e9 \u00e0 le suivre vu qu\u2019on allait \u00e0 peu pr\u00e8s au m\u00eame endroit. Mais l\u2019inquiet Geo avait quand-m\u00eame sorti le GPS est \u00e0 un moment indiqua au gitan de tourner \u00e0 droite alors que les autres tra\u00e7aient tout droit. Grande discussion dans la voiture sur la pertinence de cette man\u0153uvre mais finalement nous arrivions sans encombre \u00e0 destination, et la discussion f\u00fbt close. D\u2019autant plus que nos 3 soiffards arriv\u00e8rent eux 1 heure plus tard sans avoir tremp\u00e9 le bout des l\u00e8vres dans la moindre chopine. Hubert s\u2019\u00e9tait perdu deux fois.<\/p>\n