{"id":8415,"date":"2016-06-13T22:25:26","date_gmt":"2016-06-13T21:25:26","guid":{"rendered":"http:\/\/rugby.scuf.org\/?p=8415"},"modified":"2019-03-07T22:45:50","modified_gmt":"2019-03-07T21:45:50","slug":"tournee-des-vieux-cochons-au-pays-basque-2016","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/rugby.archive.scuf.org\/2016\/06\/13\/tournee-des-vieux-cochons-au-pays-basque-2016\/","title":{"rendered":"Tourn\u00e9e des Vieux Cochons au Pays Basque – 2016"},"content":{"rendered":"
Le Pays Basque\u2026 Forc\u00e9ment\u2026 Car qu\u2019est ce qui pue plus le rugby que cette terre, entre montagne et Oc\u00e9an. Qu\u2019est ce qui pue plus la porcherie que le cochon Noir de Bigorre\u00a0? Deux questions, dont les r\u00e9ponses \u00e9videntes suffisent \u00e0 expliquer le choix de cette destination pour la tourn\u00e9e des Vieux Cochons du SCUF. Ca, et la pr\u00e9sence sur place de 2 vaillants anciens, amoureux du SCUF et ambassadeurs de l\u2019esprit de Brennus, j\u2019ai nomm\u00e9 G\u00e9r\u00f4me Sonois, et Xavier Gambarte. Le Pays Basque, Bayonne, Biarritz, Espelette, puis l\u2019Espagne avec Pampelune et la Navarre, un programme touristique de r\u00eave. Un programme sportif aussi, avec 2 match en 5 jours. Un programme mitonn\u00e9 aux petits oignons par le Pr\u00e9sident Platt et son Pr\u00e9sident du Vice, Doudou De Ros, qui avaient pr\u00e9vu de profiter de la gait\u00e9 ambiante pour une passation de pouvoir. Au terme de 2 saisons de r\u00e8gne, il \u00e9tait en effet temps pour Lawrence de transmettre la Pr\u00e9sidence \u00e0 un nouveau SuperCochon. Tout le monde r\u00eavait de savoir qui serait l\u2019Elu. Aussi, les cochons afflu\u00e8rent en masse (35 participants) guid\u00e9s par un genre d\u2019\u00e9toile du berger moderne (ayant pris les traits d\u2019un bar espagnol chaleureux et fort pourvu en alcool divers), de Paris et d\u2019ailleurs, pour assister au couronnement et redonner de l\u2019espoir en cette \u00e9quipe apr\u00e8s une saison chaotique, avec 8 matchs jou\u00e9s seulement.<\/p>\n
Bayonne c\u2019est beau. Mais c\u2019est loin. 5h30 de train pour 18 d\u2019entre nous le mercredi apr\u00e8s-midi du d\u00e9part. Heureusement, les TGV sont \u00e9quip\u00e9s d\u2019un wagon bar et les cochons sont pr\u00e9voyants. 22 bouteilles de vin, 37 bi\u00e8res, 9 saucissons, 3 p\u00e2t\u00e9s (et 3 galettes\u2026) plus tard, c\u2019est un groupe d\u00e9j\u00e0 fortement imbib\u00e9 qui tomba du train, litt\u00e9ralement, dans les bras de G\u00e9r\u00f4me.<\/p>\n
Certains perdirent le son et la lumi\u00e8re rapidement (on ne donnera pas de nom mais on vous invite \u00e0 regarder l\u2019Equipe scufiste du vendredi 5 mai pour voir que c\u2019est de JB Pass\u00e9 dont je parle). Mais le gros de la troupe, renforc\u00e9 par quelques cochons automobilistes ou provinciaux alla f\u00eater les retrouvailles et pr\u00e9parer les plans de jeu du lendemain (\u00ab\u00a0bon bah on joue devant\u00a0!\u00a0\u00bb) autour d\u2019un ap\u00e9ro bien m\u00e9rit\u00e9 sur les bords de Nive. Apr\u00e8s un restaurant nous gratifiant de chipirons et d\u2019Axoa (\u00ab\u00a0O non, qui a vomi dans mon assiette\u00a0?\u00a0\u00bb se serait \u00e9cri\u00e9 Juju), certains all\u00e8rent t\u00e2ter du local dans les estaminets du coin, tandis que la plupart allait reprendre un semblant de force dans le club h\u00f4tel d\u2019Anglet (La Pignada, \u00e7a ne s\u2019invente pas) o\u00f9 nous logions. Car il fallait des forces pour pr\u00e9parer le premier match de cette tourn\u00e9e. Le premier tournoi, m\u00eame, puisque nous n\u2019affront\u00e2mes pas une, mais 2 \u00e9quipes. Les anciens du BO<\/em>, sympathique \u00e9quipe de touch\u2019rugby avec laquelle G\u00e9r\u00f4me entretient ses restes de rugbymen les jeudis, et les Jaunaks d\u2019Anglet, \u00e9quipe de jeunes jouant avec les r\u00e8gles de la FFSE (pas de pouss\u00e9e en m\u00eal\u00e9e, eh merde\u2026). Apr\u00e8s une matin\u00e9e studieuse \u00e0 tenter de dissiper les maux de t\u00eate et de foie (d\u00e9j\u00e0) dans l\u2019aspirine et la piscine de l\u2019hotel et apr\u00e8s avoir admir\u00e9 les go\u00fbts vestimentaires douteux de J\u00e9r\u00f4me \u00ab\u00a0Slipman\u00a0\u00bb Bejanin, nous gagn\u00e2mes le magnifique Stade des Remparts, sous une chaleur accablante.<\/p>\n <\/p>\n En ap\u00e9ritif, tournoi de toucher avec des \u00e9quipes de 7. Deux \u00e9quipes scufistes furent align\u00e9es face \u00e0 une \u00e9quipe biarrote et une \u00e9quipe d\u2019Anglet\u2026 Et comme redout\u00e9 il fallut attendre le second match, un affrontement entre les deux \u00e9quipes du SCUF, pour que le scuf gagne enfin un match (\u00e7a aurait pu \u00eatre pire, on aurait pu faire un nul). Il faut dire que les conditions furent dantesques\u00a0: 29 degr\u00e9s, plein cagnard, sur un terrain synth\u00e9tique. En manque d\u2019entrainement et en exc\u00e9dent pond\u00e9ral, les cochons tir\u00e8rent la langue et su\u00e8rent du saindoux \u00e0 d\u00e9faut d\u2019en avoir tripot\u00e9 la veille au soir\u2026 Ou \u00e9tait ce strat\u00e9gique, jou\u00e8rent ils \u00e0 l\u2019\u00e9conomie pour garder l\u2019influx en vue du \u00ab\u00a0vrai\u00a0\u00bb match\u00a0? Sans doute un peu\u2026 Mais parfois m\u00eame les meilleurs strat\u00e8ges se plantent\u2026 En effet, d\u00e8s le d\u00e9but du match contre les Jaunaks, le VRAI match, o\u00f9 on plaque et o\u00f9 on se rentre dans la gueule, les cochons d\u00e9jou\u00e8rent. Physiquement d\u00e9pass\u00e9s par une \u00e9quipe jeune et entreprenante, les roses et noirs paniqu\u00e8rent, tent\u00e8rent d\u2019ouvrir tous les ballons pour se rassurer mais firent preuve d\u2019errements techniques qui cout\u00e8rent 2 essais casquette lors du premier tiers temps. Fait marquant, Xavon, notre ouvreur de choc et de choc, apr\u00e8s deux \u00e9chauffements verbaux avec son vis-\u00e0-vis (jusqu\u2019ici ce n\u2019est pas un fait marquant, c\u2019est une constante des matchs des cochons) qui l\u2019avait gratifi\u00e9 de placages dans le mouve\u2019tardement, pris l\u2019initiative de\u2026 Quitter la pelouse avant de d\u00e9goupiller et de prendre un rouge. Pour ne pas p\u00e9naliser ses \u00e9quipiers et plomber l\u2019ambiance\u2026 Et en effet, le reste du match se d\u00e9roula dans une atmosph\u00e8re virile mais correcte, au plus grand plaisir de Vania qui craignait qu\u2019une g\u00e9n\u00e9rale \u00e9clate et qu\u2019en mesure de repr\u00e9sailles, nos h\u00f4tes repartent avec le buffet de charcuterie basque pr\u00e9vu pour la 3\u00e8me<\/sup> mi-temps.<\/p>\n Le second tiers temps de 20 min fut plus ouvert, les cochons maitris\u00e8rent mieux leurs rares ballons, toujours p\u00e9nalis\u00e9s par une conqu\u00eate d\u00e9ficiente en touche. Ils retrouv\u00e8rent toutefois de belles vertues d\u00e9fensives et ouvrirent leur compteur par 2 beaux essais. Men\u00e9s par un Yann Lavoir des grands jours, le SCUF revint \u00e0 hauteur d\u2019Anglet, avant de prendre un nouvel essai casquette qui amenait le score \u00e0 3 essais \u00e0 2<\/p>\n Le dernier tiers temps fut haletant, autant pour le public que pour les joueurs. Antonin y alla de son doubl\u00e9 mais le SCUF, trop g\u00e9n\u00e9reux, perdit quelques ballons importants aussit\u00f4t sanctionn\u00e9s par des contre-attaques fulgurantes. Puis Fran\u00e7ois Der\u00f4me entra sur la pelouse\u2026 Puis Fran\u00e7ois Der\u00f4me sortit de la pelouse (claquage sur sa premi\u00e8re course). Alors que Lawrence glapissait des consignes incompr\u00e9hensibles depuis le banc de touche et que Doudou faisait tourner en flux tendu le 5 de devant, au bord de l\u2019insolation, une touche fatidique se joua. Georges Perreira, entr\u00e9 \u00e0 la m\u00eal\u00e9e, oublia que les annonces en touche se font par des gestes. Se grattant na\u00efvement une corones sur la premi\u00e8re touche au lieu de faire une annonce connue, personne ne comprit sa consigne. Le pizzaiolo du club fit n\u00e9anmoins son \u0153uvre et balan\u00e7a son parpaing, les lifteurs ne lift\u00e8rent pas, les sauteurs se regard\u00e8rent, d\u00e9pit\u00e9s, un troupeau d\u2019anges passa, l\u2019adversaire gaula la gonfle et partit mettre un essai gag qui valut \u00e0 Georges un Corbier d\u2019or. Malgr\u00e9 cela, le SCUF revint au forceps \u00e0 1 essai d\u2019Anglet \u00e0 1 minute de la fin gr\u00e2ce \u00e0 quelques d\u00e9roul\u00e9s de gros bien appuy\u00e9s. Et sur le renvoi, les cochons entreprirent une relance de la porcherie du bout du monde pour aller chercher le nul. Malheureusement, apr\u00e8s quelques temps de jeu improductif, le cuir s\u2019\u00e9chappa, tel les illusions de notre jeunesse perdue. Un jeune basque s\u2019en empara et alla tranquillement planter un dernier essai au terme d\u2019une rencontre in\u00e9gale jou\u00e9e dans un cadre inoubliable.<\/p>\n Nos h\u00f4tes nous gratifi\u00e8rent ensuite d\u2019un buffet magnifique sur le bord du terrain, o\u00f9 jambon, fromage de brebis et g\u00e2teau basque abond\u00e8rent dans une ambiance fraternelle. Repus, les Cochons rentr\u00e8rent \u00e0 l\u2019Hotel pour quelques ablations avant d\u2019aller attaquer une soir\u00e9e charg\u00e9e\u00a0: Ap\u00e9ro aux \u00ab\u00a0cent marches\u00a0\u00bb, avec une vue sublime surplombant la baie de Biarritz, puis concert de rue de Sonny Samba, restaurant portugais pour la plupart, d\u00e9tour par la f\u00eate de quartier \u00ab\u00a0chez Bibi\u00a0\u00bb pour recroiser quelques jaunaks, passage au Bar du March\u00e9 avant d\u2019aller \u00e0 la boite gay du coin. Oui oui gay. En m\u00eame temps pour faire rentrer 35 mecs dans une boite faut pas \u00eatre exigent. Et les moustaches de certains Cochons, taill\u00e9es pour l\u2019occasion (enfin j\u2019esp\u00e8re que ce n\u2019\u00e9tait que pour l\u2019occasion\u2026) permirent m\u00eame de griller des files. Les cochons eurent aussi la surprise de voir d\u00e9barquer notre Jean-Mi national, l\u2019ancien Pr\u00e9sident des VC, entr\u00e9 depuis au hall of Fame des lanceurs de pizza du club, qui apparut comme par enchantement et provoqua les larmes de Lawrence. Le retour au petit matin se fit en ordre dispers\u00e9. Pour ma part ce fut avec Edouard, qui manqua d\u2019empl\u00e2trer notre chauffeur de taxi pensant que ce dernier, qui \u00e9tait mont\u00e9 \u00e0 l\u2019arri\u00e8re du taxi pour lever un si\u00e8ge et ouvrir l\u2019acc\u00e8s au troisi\u00e8me rang de si\u00e8ge, \u00e9tait un badaud \u00e9gar\u00e9 qui tentait de nous piquer le taxi.<\/p>\n <\/p>\n La nuit fut courte. En effet, un bus nous attendait \u00e0 9 heures pour nous emmener en Espagne dans une atmosph\u00e8re \u00e9trange\u00a0: le fameux \u00ab\u00a0flou basque\u00a0\u00bb cher au Pr\u00e9sident du Vice. Mais sur la route, nos organisateurs de tourn\u00e9e nous avaient pr\u00e9vu quelques r\u00e9jouissances. D\u2019abord une pause \u00e0 Espelette, o\u00f9 les cochons eurent droit \u00e0 une visite d\u2019exploitation de piment, suivie d\u2019un cours de cuisine \u00e0 base de piment d\u2019Espelette, arros\u00e9 de mousseux local. Et quelques jeux de force basque bien intelligents (tirer fort sur une corde, porter des trucs lourds, viser des trucs petits avec des gros palets\u2026) De quoi bien s\u2019oxyg\u00e9ner le bulbe, avant de gagner\u2026 Le restaurant du midi o\u00f9 la c\u00f4te de B\u0153uf, le vin et le cidre \u00e0 volont\u00e9 finirent de d\u00e9glinguer les plus r\u00e9sistants d\u2019entre nous. Une petite promenade digestive fut bien entreprise \u00e0 Guetaria, le village jumeau du Guetari fran\u00e7ais. Mais seule la bonne vielle sieste du bus qui s\u2019ensuivit permit de remettre les guerriers d\u2019aplomb avant d\u2019affronter leur nouveau d\u00e9fi\u00a0: une soir\u00e9e \u00e0 Pampelune. Et pas n\u2019importe laquelle\u00a0: la soir\u00e9e de l\u2019Election, de l\u2019Investiture, que dis-je, de l\u2019Ascension\u00a0! Sauf que chez nous le Messie ne monte pas au ciel. Il descend dans les caves pour y danser sur le gros son de Village People\u2026<\/p>\n Dans une taverne accueillante, la meute porcine s\u2019installa et attendit, \u00e0 bout de souffle, de conna\u00eetre le nom du prochain Pr\u00e9sident. Au terme d\u2019un discours plein d\u2019\u00e9motion, dont il ne parvint pas \u00e0 lire plus de 2 phrases, le Pr\u00e9sident Lawrence l\u00e2cha enfin l\u2019info. Et l\u2019assembl\u00e9e, mise dans la confidence quelques secondes plus t\u00f4t, se leva comme un seul homme pour acclamer le nouvel Elu en agitant des affiches de campagne \u00e0 la gloire du nouveau Prez\u2026 Laurent BOUTALBI<\/p>\n Petit flashback sur l\u2019animal. Laurent, dit Boubou, dit Jean Boubou, dit Le Boubz, dit Bouba\u00ef, dit \u00ab\u00a0mon pti Bou\u00a0\u00bb (mais \u00e7a c\u2019est juste par sa femme et dans l\u2019intimit\u00e9), a rejoint les Vieux Cochons il y a 12 ans. Apr\u00e8s plusieurs saisons entre la Une et la R\u00e9serve, il est devenu un genre de mascotte du club, mais de 100 kilos. Un pilier solide, costaud en m\u00eal\u00e9e, dur \u00e0 l\u2019impact et vaillant sur le pr\u00e9. Mais surtout un bon compagnon de foire, avec un rire communicatif et toujours une connerie sur le bout de la langue. Des qualit\u00e9s qui lui valurent l\u2019honneur du Prix Jean-Claude JAFFRE il y a quelques ann\u00e9es, r\u00e9compensant non pas des qualit\u00e9s rugbystiques (\u00e7a aurait \u00e9t\u00e9 louche) mais un esprit de camaraderie exemplaire. Et bien voil\u00e0, c\u2019est lui le nouveau Pr\u00e9sident. Et avant le restau de Pampelune, il n\u2019\u00e9tait pas au courant. Car chez les Cochons, un pr\u00e9sident ne s\u2019\u00e9lit pas, il se r\u00e9cup\u00e8re un titre. Heureusement pour Boubou (et sa femme, d\u00e9sol\u00e9 Wanda), 2 Caporaux ont aussi \u00e9t\u00e9 d\u00e9sign\u00e9s pour l\u2019assister dans les t\u00e2ches administratives autant que dans les choix tactiques. Flo Palomares et Jean-Baptiste Plass\u00e9, 2 \u00ab\u00a0jeunes\u00a0\u00bb vieux cochons pleins d\u2019avenir, qui au go\u00fbt de l\u2019ancien pr\u00e9sident incarnent eux aussi les valeurs et l\u2019ambiance joueuse dans laquelle doit baigner l\u2019\u00e9quipe des Vieux Cochons, tout en aimant le vrai rugby o\u00f9 les match se gagnent avec les tripes lors des deux premi\u00e8res mi-temps.<\/p>\n D\u00e8s la surprise dig\u00e9r\u00e9e (avec 2 verres de rouge pour faire glisser), le Nouveau Pr\u00e9sident pronon\u00e7a un discours au cours duquel il posa les valeurs de sa mandature. Intitul\u00e9 \u00ab\u00a0une nouvelle aire s\u2019ouvre\u00a0\u00bb, ce discours f\u00e9d\u00e9rateur sera bient\u00f4t sur Youtube, sauf s\u2019il est class\u00e9 \u00ab\u00a0Contenu exclusivement pour Adultes\u00a0\u00bb, auquel cas nous le mettrons en ligne directement sur un site de Fist Fucking, une pratique qui semble ch\u00e8re au nouveau Pr\u00e9sident.<\/p>\n Pour f\u00eater tout \u00e7a quoi de mieux que d\u2019aller f\u00eater \u00e7a. Et c\u2019est ce que firent les cochons. Surtout que dans ce beau pays d\u2019Espagne (ou Basque\u00a0? Ou Navarre\u00a0? Putain mais faut dire quoi\u00a0?), les boites ne vous refoulent pas pour cause de basket ou de sur-repr\u00e9sentation masculine. Tout le monde alla donc danser et boire des Gin\u2019to (prononcez Rinn\u2019to) dans une boite accueillante pour les rugbymen et les gens de petite taille\u2026 Et discuter tactico-tactique. Car apr\u00e8s un premier discours galvanisateur, le Nouveau Pr\u00e9sident fut imm\u00e9diatement mis \u00e0 contribution, pour concocter l\u2019\u00e9quipe de chanceux qui serait titularis\u00e9 le lendemain. Et nous ne f\u00fbmes pas d\u00e9\u00e7us, il y eu bien une patte (enfin un pied de cochon\u2026) Boubou sur le XV de d\u00e9part. D\u00e9j\u00e0, il choisit de s\u2019aligner en N\u00b08, lui, ce bon vieux pillard aussi mobile qu\u2019un pied de parasol. Ensuite, il titularisa en ouvreur et comme capitaine un autre pilier en puissance, notre \u00ab\u00a0Bastaraud blanc\u00a0\u00bb, le Hulk des auto-\u00e9coles, aussi c\u00e9l\u00e8bre pour son crochet arr\u00eat\u00e9 et sa feinte d\u2019acc\u00e9l\u00e9ration, que pour son endurance de grand-m\u00e8re asthmatique et son lever de coude\u00a0: LE Pascal Auger. Du grand lard pour une premi\u00e8re feuille de match<\/p>\n <\/p>\n Apr\u00e8s une tisane, un supo et une grande nuit de sommeil, vint le samedi, jour du second match en 3 jours. Contre l\u2019\u00e9quipe des anciens d\u2019Irun, avec laquelle Xavier joue depuis quelques ann\u00e9es. Une \u00e9quipe dont l\u2019embl\u00e8me est un sanglier, affubl\u00e9 d\u2019une belle moustache. Du sur mesure pour nos cochons duveteux. A l\u2019approche du stade, un doute traversa l\u2019esprit de certains (ceux qui sont dot\u00e9s d\u2019un esprit, les \u00be, donc). Mais o\u00f9 donc allions nous jouer\u00a0? Il y avait l\u00e0 de beaux terrains de foot, de tennis, et un genre de grande plage en sable\u2026 Et merde\u2026 C\u2019est bien \u00e7a, ils ont mis des poteaux de rugby aux extr\u00e9mit\u00e9s. Le terrain qui allait recevoir ce match titanesque \u00e9tait donc un champ de poussi\u00e8re et de sable. Qu\u2019importe, le cochon s\u2019adapte \u00e0 tout. La preuve, Manu joue dans la m\u00eame \u00e9quipe que Juju depuis des ann\u00e9es\u00a0! Le cochon s\u2019adapte aussi aux terrains pourris, ainsiq qu\u2019au petit verre de gnole locale que nos adversaires se firent un malin plaisir de nous offrir juste avant le coup d\u2019envoi. Ce n\u2019est pas cet honteux subterfuge qui risquait de couper les jambes de notre 10, il n\u2019en avait pas avant. M\u00eame l\u2019arbitrage version Super Rugby de Roch Poletti ne d\u00e9stabilisa pas les cochons. Pourtant, un premier temps de jeu avec 5 turnovers, 4 en avant en laissant jouer l\u2019avantage, 1kg de poussi\u00e8re inhal\u00e9e par joueur, \u00e7a surprend\u2026Le match partit en effet sur un bon rythme, mais les fautes de mains furent l\u00e9gion. Surtout chez les ib\u00e8res. Les cochons mirent donc la main sur le ballon et marqu\u00e8rent rapidement le premier essai sur un ballon cafouill\u00e9, r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 par Zanca qui partit aplatir tout seul.<\/p>\n Le second essai scufiste fut bien plus construit\u00a0: Au terme\u00a0d\u2019une perc\u00e9e plein champs, notre 3\u00a0\/4 centre Quentin De Tarl\u00e9, align\u00e9 pour ce match et pour la premi\u00e8re fois en seconde ligne, d\u00e9livra un amour de passe en cloche \u00e0 G\u00e9r\u00f4me Sonois qui d\u00e9borda et alla marquer en coin son premier essai pour le SCUF depuis\u2026 1994 et sa saison de Junior 2. Depuis cette \u00e9poque, il s\u2019\u00e9tait fait plus de fractures, luxations, d\u00e9chirures et entorses qu\u2019il n\u2019avait marqu\u00e9 de point\u2026 Il fallait donc \u00eatre en Navarre pour vaincre le signe indien\u2026<\/p>\n Le premier tiers temps prit fin sur ce score de 2-0 et l\u2019effectif commen\u00e7a \u00e0 tourner. Renato passa 3\u00e8me<\/sup> ligne Centre et nous gratifia de quelques charges bien senties, malheureusement sur l\u2019une d\u2019elle il s\u2019affaissa et se plia le genou dans le mauvais sens. Refroidis par cette vilaine blessure, les 30 joueurs gratifi\u00e8rent le public de nombreux en avants, de cafouillages divers, feintes de plaquage \u00e0 volo, enchainement de m\u00eal\u00e9es, giboul\u00e9e de passe \u00e0 personne, bref le Bolchoi en plein air sur un air de flamenco. Heureusement les cochons se d\u00e9cid\u00e8rent \u00e0 se rassurer en allant chercher leurs gros… Ceux de devant, je pr\u00e9cise\u2026 Un bon group\u00e9 p\u00e9n\u00e9trant de 30 m\u00e8tres plus tard, Lolo The Hook allait s\u2019effondrer dans l\u2019en-but. Lors du dernier tiers temps, le m\u00eame Crochet s\u2019offrit un doubl\u00e9 sur une passe bien donn\u00e9e dans le tempo par Fran\u00e7ois Der\u00f4me, tout juste rentr\u00e9. Sur son second ballon par contre, Fran\u00e7ois tenta d\u2019acc\u00e9l\u00e9rer, au plus grand plaisir du pharmacien du coin. Apr\u00e8s 1m40 de course chaloup\u00e9e, nouveau claquage sanction. Ce qui donna l\u2019occasion \u00e0 Thomas Schwartz d\u2019entrer sur la \u00ab\u00a0pelouse\u00a0\u00bb. Et de rappeler \u00e0 ceux qui en doutait que la nature est injuste, que la prise d\u2019\u00e2ge ne signifie pas n\u00e9cessairement prise de poids, perte de vitesse de pointe et titularisation dans le 5 de devant. On retrouva en effet bien vite les qualit\u00e9s de l\u2019inoxydable Tomtom, qu\u2019on n\u2019avait plus vu en match depuis janvier 2015 et une vilaine fracture du doigt, mais qui prend toujours aussi bien les trous (n\u2019y voyez rien de salace). Essai d\u00e8s son premier ballon. Ce recovery flamboyant donna des id\u00e9es \u00e0 l\u2019autre Thomas, le Poletti, de tenter le diable. Mais finalement il ne prit pas le risque. Il eut sans doute du nez. Le match se termina au milieu d\u2019un nuage de poussi\u00e8re une douzaine d\u2019en avants successifs laiss\u00e9s jou\u00e9es par l\u2019arbitre (enfoir\u00e9\u00a0!), sur un score de 7 essais \u00e0 1 pour le SCUF. Les bouches ass\u00e9ch\u00e9es par les terrains locaux, il fallut se h\u00e2ter pour r\u00e9hydrater la troupe. Et ce fut fait de fort belle mani\u00e8re, dans le magnifique club house de nos h\u00f4tes basco-irunais (car \u00e0 Pampelune, l\u2019ib\u00e8re est basque\u2026). La remise du corbier d\u2019or \u00e0 l\u2019escroc de la journ\u00e9e, Roch Poletti l\u2019arbitre strapp\u00e9, le discours plein d\u2019amour du capitaine, les \u00e9changes avec nos adversaires aussi fairplay que sympathiques, puis le diner de gala pr\u00e9par\u00e9 par les joueurs, tout fut par-fait. Un magnifique banquet de tourn\u00e9e. Une fois les panses remplies et les c\u0153urs r\u00e9chauff\u00e9s, Doc Barrito poussa la chansonnette tel un bariton. L\u2019homme n\u2019est pas dot\u00e9 que d\u2019un fort bel organe. Il a en sus un bien beau r\u00e9pertoire. Avant de partir tester tous les Rinn\u2019to de la vieille ville, les cochons firent d\u00e9couvrirent aux espagnols le jeu de l\u2019hippodrome (\u00e7a les change de la corrida), sous les ordres d\u2019un R\u00e9nato en transe. Pendant le reste de la nuit on croisa des hommes beaux et muscl\u00e9s, affubl\u00e9s d\u2019un b\u00e9ret rose et de lunettes de soleil fushia partout o\u00f9 l\u2019on servait de l\u2019alcool dans les rues de Pampelune. Les roses et noir investirent tour \u00e0 tour, de fa\u00e7on plus ou moins coordonn\u00e9e, toutes les discoth\u00e8ques et tous les d\u00e9bits de boisson de la ville, changeant de lieu au gr\u00e9 des mouvements de foule cr\u00e9\u00e9s au sein de la gente f\u00e9minine par les passages de J\u00e9rome B\u00e9janin, ratisseur de l\u2019extr\u00eame. Ensuite mes souvenirs se brouillent, j\u2019ai m\u00eame l\u2019impression d\u2019avoir vu 2 Pascal Auger, et d\u2019avoir vu dormir Vania sans ronfler pendant 6 secondes cons\u00e9cutives, donc raconter serait fabuler.<\/p>\n <\/p>\n Le lendemain, le retour en car vers Bayonne puis en train vers Paris fut des plus calmes. Et les cochons se s\u00e9parent au fil de la journ\u00e9e pour retrouver leurs bases et leurs laies respectives. Les c\u0153urs furent gros au moment d\u2019embrasser G\u00e9r\u00f4me, notre expatri\u00e9 des bords de Nive. Mais toute bonne chose a une fin. Bravo aux organisateurs, merci \u00e0 tous les participants pour ces moments merveilleux, bon r\u00e9tablissement \u00e0 R\u00e9nat, et forza cochons.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" EUSKADITOUR 2016\u00a0 par JM Guignard Le Pays Basque\u2026 Forc\u00e9ment\u2026 Car qu\u2019est ce qui pue plus le rugby que cette terre, entre montagne et Oc\u00e9an. 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