Interview issue du SCUFmag N°16
Ouguergouz apparaît en Equipe Senior lors de la saison 1996/97, il joue avec la Réserve le dernier match de championnat contre Montreuil en mars 1997. Il évolue essentiellement au poste de demi de mêlée avec la Réserve, parfois ailier également, et fait régulièrement quelques piges avec l’Equipe 1. En juin 2001, il participe au 1er Trophée des 30 qui se cloture par un match nul. Il remporte sa première Rose Cup en 2003 à Paris et réalise le doublé avec une victoire du SCUF à Straford en 2004. Cette année là il est également finaliste des réserves IdF. Il quitte Paris en 2008 et s’installe à l’autre bout du monde à Bali.
Guillaume Ouguergouz a toujours su échapper aux medias par un cadrage
débordement qui, désormais, lui est propre. Pour vous, il se livre à cœur
ouvert au S.C.U.F. Mag.
S.C.U.F. Mag. : Méconnu de certains, renié des autres, tu as reussi à sortir de
l’ombre. Comment expliques-tu cette performance ?
G Ouguergouz : Tout petit, ma mère me disait : « Marche vers la lumière et tu sortiras de l’ombre ». Je n’ai fait qu’appliquer ce schéma stratégique.
S.C.U.F. Mag. : Certaines personnes te disent atteint du « syndrome Candeloro ». D’après toi, sont-ils envieux ou clairvoyants ?
G. O. : Que certaines petites gens soient jaloux de mon talent, c’est
normal ; je ne peux que les comprendre. Ceci dit, je ne pense pas être atteint
d’une prétention exagérée. J’aime seulement donner le meilleur de moi-
même afin de donner aux autres le goût de la victoire. Je suis, tout simplement, la locomotive d’un train rempli de céréales et de bovins.
S.C.U.F. Mag. : Tu te considères donc comme un meneur ?
G.O. : Non, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas pensé. J’ai juste dit que j’étais un élément indispensable à la victoire d’une équipe.
S.C.U.F. Mag. : Soit, mais quel est ton secret ?
G.O. : Le talent n’a pas de secret, seulement des victimes et j’en fais partie.
Je suis tombé dedans étant petit. Je me souviens, j’avais quatre ans quand je suis tombé dans le grand bassin de la piscine municipale. Personne n’a tenté de me récupérer ; j’ai donc dû me débrouiller seul pour forger mes acquis : ma vitesse de pointe, mon corps herculéen, mon physique apollinien et …
S.C.U.F. Mag. : Ta taille de grand schtroumph ?
G.O. : Je te vois venir. Tu sais, j’ai fait fortune avec un slogan vendu à un
constructeur automobile : « être petit n’a jamais empêché d’être grand ». Les P.P.T. ( N.D.L.R. Personnes de Petite Taille) comptent de grandes célébrités : les sept nains, Mimi Mathy ou encore Maxi Bugs… Et d’abord, j’m’en fous, j’ai un gros sexe et je suis l’inventeur de l’Amour.
S.C.U.F. Mag. : Ta vie sentimentale est donc comblée ?
G.O. : Je n’ai pas le temps pour les sentiments. Vous êtes chiés vous ; vous
croyez que c’est facile d’être une star ? Et bien non, ça prend du temps. Dans la vie il faut choisir entre la muscu et les nanas. J’ai fait mon choix et, avec tout mon soutien, je le respecterai.
S.C.U.F. Mag. : as tu l’intention d’entrer en contact avec de nouveaux
dirigeants capables de faire de ton jeu une idéologie ?
G.O. : Tu sais, le grand LAO TSEU a dit : « Seules les montagnes ne se
rencontrent pas ». Si je ne rencontre aucune figure importante du rugby
moderne, c’est qu’elles sont aussi des montagnes. De plus, j’aime assez jouer
au S.C.U.F. ; chacun y trouve son compte : moi parce que j’ai facilement les moyens de sortir du lot et les autres parce qu’ils profitent de mon niveau
exceptionnel.
S.C.U.F. Mag. : Guillaume, merci de nous avoir consacré un peu de ton
temps précieux.
G.O. : Je t’en prie, ça fait partie des servitudes des stars.