Rose Cup 2010


SCUF – Stratford

  • Lieu : Stade Max Rousié (Paris)
  • Score : 51 – 10
  • Date : 08-05-2010
  • Points :
    • 1 pénalité et 4 transformations de Cottrez
    • 8 Essais de Preteseille (2), Zancanaro (2), Gallet, Cottrez, Constant, Choquet
Debouts : Lacaze, Mladenovic, Choquet, Gallet, Deulio, Motta (cap.), Riboulet, Boutalbi, Preteseille, H. Potier, R. Poletti, Martin, Fakatika Accroupis : Paradis, T. Poletti, Foucard, Zancanaro, Gelis, Cottrez, Valenzuela, Dumora

Debouts : Lacaze, Mladenovic, Choquet, Gallet, Deulio, Motta (cap.), Riboulet, Boutalbi, Preteseille, H. Potier, R. Poletti, Martin, Fakatika
Accroupis : Paradis, T. Poletti, Foucard, Zancanaro, Gelis, Cottrez, Valenzuela, Dumora

Résumé

L’équipe sénior comptait beaucoup sur la venue de Stratford pour finir cette saison très difficile sur une bonne note tant au niveau du résultat que de la qualité du jeu. Remonté comme des pendules par des discours d’avant match calibrés pour faire monter la pression et l’émotion, concoctés par le Président Busson et le capitaine Motta, le SCUF entre dans le match à 100 à l’heure désireux de mettre de l’intensité pendant 80 minutes. En face, on sent que les « cow-boys » de Stratford ont déjà laissé quelques plumes lors du « match » du vendredi soir où les visiteurs doivent résister à l’anis, au houblon et au pur malt pour ne pas trop errer le lendemain sur le pré. Et en plus ils ne sont que 18…

L’incertitude va régner environ…10 minutes (et encore, on compte les arrêts de jeu). Au SCUF le pack vrombit, la charnière est vaselinée, les arrières gambadent (c’est beau quand ça enchaîne) et le score enregistre tranquillement mais sûrement une inflation significative :

  • Zancanaro, le seul mec de que je connaisse qui vient de Grenoble et qui ne soit pas ingénieur en quoique ce soit si ce n’est en courses en travers qui finissent tout le temps bien, part petit côté, fait un gris-gris et envoie Preteseille à l’essai en coin (5-0)
  • Sur un renversement, les noirs ouvrent Zanca écarte et Foucard se retrouve décalé et fonce vers l’arrière. Alors mon p’tit Jeff, c’était intérieur ou extérieur qu’il fallait choisir ? Heu…Intérieur ? Hé non, ça c’était contre Meaux, encore perdu ! Et Paf, Foucard s’explose sur la qualité de plaquage anglaise, mais heureusement Cottrez récupère la balle et marque en force (10-0)
  • Les anglais commencent à se faire moudre devant, ce qui les pousse à la faute. Après 2 échecs Cottrez passe une belle pénalité excentrée (13-0)
  • Les Anglais se réveillent et après une belle séquence au ras où ils nous montrent comment sortir une balle rapidement, ils marquent (13-5)
  • au milieu de terrain, Motta part au ras et fait parler ses « battoirs » : un raffut par-ci , un raffut par là et y sont où les rosbeefs ? Ha si il en reste un : après la violence, la finesse : Manu décale Preteseille qui court sur 20 mètres marquer son deuxième essai (20-5).

La seconde mi-temps commence alors qu’il fait beau et chaud ce qui comme prévu indispose les ressortissants de la pas très perfide Albion sur ce match, il faut l’avouer. Et elle va être longue pour eux.

Le Scuf alterne toujours jeu d’avants et jeu de trois-quarts avec un savant dosage, ce qui fait courir les anglais au 4 coins du terrain. De plus Gelis est sérieux dans ses coups de pied et ses relances et renvoie constamment l’adversaire dans son camp qui lui, carbonisé ne peut tenir le défi physique imposé tellement il transpire la bière.

Stéphane ZancanaroDès lors la guirlande d’essais se poursuit (pas comme sur France 2…) :

  • Dès la reprise le SCUF marque par deux fois dont un essai par semble-t-il Gallet : 32-10
  • Parenthèse britannique : les anglais réagissent notamment par leur N° 12 (un de leur meilleur joueurs ce jour-là) dont le comportement technico-physique met notre défense en difficulté ; après une série de crochets et de « cad’-dèb’ », son action se finit dans notre en but (32-10).
  • Puis c’est l’heure du « Zancanaro farewell show » : sur un ballon récupéré, les scufistes se décalent les uns les autres, et Motta envoie son copain de randonnée à l’essai (39-10). A nouveau Zanca fait la feinte du postier et passe entre l’ouvreur et le centre, décale Lacaze qui n’a plus qu’à envoyer Foucard à l’essai, mais la passe n’arrive pas. Ce sera un des seuls ratages du match car même si Foucard et Cottrez n’ont pas toujours compris que ce samedi, en se faisant des passes, ça avançait, toute la ligne a bien fait circuler la balle et a donné le tournis à la défense britannique. En défense par contre, pas de soucis : Dumora, Lacaze et Paradis sont vigilants. Du coup, notre Zanca retente et reréussit sa feinte postale. Mais cette fois voyant que ça grince il continue et s’en va après une monumentale course en travers aplatir dans le coin d’en-but réservé depuis des semaines à Foucard (44-10).
  • Après les arrières, c’est au tour des avants de briller : sur une séquence des avants, l’arbitre pénalise Stratford à 5 mètres de sa ligne. Poletti alerte discrètement Constant qui arrive lancé comme un Berliez, transperce la défense et marque le 8éme essai du SCUF (51-10).

Le succès est total, tout le monde a bien joué, le Président est orange de bonheur (normal), J. Jouclard aussi (moins normal), tout le monde est sur la touche et déborde sur le terrain et quand le coup de sifflet final retentit, c’est la joie. On lève la coupe, on s’arrose de champagne on s’embrasse et on se repasse la coupe en immortalisant cet instant de pur bonheur de rugby amateur.

Pour preuve, ce dernier cliché d’Adrien Potier qui à 20 ans joue au centre en première, gagne la Rose Cup et a devant lui une bonne décennie (ou plus , hmmm…) pour écrire les prochains exploits des noirs et blancs de la porte de St Ouen (bon, y va aussi falloir bosser coco paske blah, blah, blah…) La troisième mi-temps sera à la hauteur des deux premières quoique j’ai cru comprendre que les Anglais sur la durée furent encore les meilleurs avec un Nick Leach toujours aussi impressionnant.

On y a vu entre autre des joueurs nager dans le Canal St Martin, d’autres commencer à beaucoup postillonner après avoir bu un certain nombre de bières, des anglais boire des pintes de Whisky coca cul-sec, s’endormir dans leur assiette et vomir dans le lit de leur hôte, un concours de strip tease dans le métro entre les deux « Scrum Half » du match se finissant « comme aux Folies’ Pigalle » avec un avantage pour le français qui dû sûrement à cette occasion évacuer toute sa frustration d’une saison difficile et enfin lors du banquet dominical (on a attendu Riboulet) un anglais boire une bière contenant « l’insu de son plein gré » du Viagra (sympa le vol du retour) …

Bref, un échantillon de la routine pour les habitués de ce Rendez Vous de mai… qui est déjà devenu légende.

Equipe de Stratford-upon-Avon

Equipes du SCUF et de Stratford le 08/05/2010