Tournée des Vieux Cochons à Bordeaux – 2018


Jour 1 – Juin 2018…

Nous partîmes 8. Huit mercenaires cochons-éclaireurs qui s’installèrent à 10H03 dans le train de 10h24 direction Bordeaux. A l’heure. En avance même. Ça m’inquiète un peu, cette tournée commence mal. Enfin pas tout à fait, parce-que moi je ne monte dans le train qu’à 10H19 avec Thom-le-yoda-corse qui a failli ne pas arriver à l’heure. Et qui était injoignable au téléphone. Y en a quand-même un qui respecte les fondamentaux. Ça me rassure un peu. Quand on arrive à nos places on ne trouve que Yann. Le train n’est pas encore parti que Law et Flo sont déjà arrivé au bar. La confiance revient. Puis à peine installé sur nos sièges, Thom sort un livre de son sac. Le mec croit qu’il va avoir le temps de lire. « Voyage au bout de la nuit » en plus. Il ne savait pas que ça allait être prémonitoire pour l’un d’entre nous. Mais en tous cas c’est bon, je n’ai plus peur, si tout le monde arrive avec sa petite idée tordue, cette tournée va magnifiquement bien se passer finalement.
On palabre un peu puis on décide d’aller rejoindre nos compagnons au bar après un petit détour pour récupérer Geo, Julien et Doudou dans un autre wagon. Mais ils sont en train de parler taque-tique, ils nous rejoindront plus tard. Sauf Doudou qui a les yeux en dessous de la ligne de flottaison et préférera rester dormir pour se préparer.
Bref, on s’installe au bar tranquillement et on ne le quittera plus jusqu’à l’arrivée. A se demander pourquoi on a payé des places assises. Quelques bières, une bouteille de rouge, des blagues de potaches, quelques rires sonores, c’est soft. Pascal qui n’arrive que le lendemain nous a prévenu : ne vous cramez pas dès le premier jour ! Nous on écoute les conseils des mecs qui ont de la bouteille. Même si c’est autour du ventre. En chemin nous récupérons un neuvième mercenaire : Denis-l’homme-la-femme-le-chien. Ou Denis-la-chasse-à-l’ours. Quatre ans qu’il s’est exilé, ça fait plaisir de le voir.
Enfin on arrive. On récupère Doudou, enfin le truc qui ressemble à Doudou, et on retrouve nos jeunes étudiants Alex et Jules qui nous attendent sur le quai. Ils se sont levés à 5h du matin pour prendre un train arrivé à peine deux heures plus tôt. Les avantages de Ouigo ça se discute quand-même.
Mais nous voilà 11. Enfin 10 et demi avec Doudou. Direction l’hôtel à seulement 20 minutes de marche. On prend possession de nos chambres. Puis on se retrouve dans celle de Law-la-brocante et Doudou-le-sourire pour récupérer nos T-shirts, polos, chapeaux et autres goodies. Le temps de faire un peu de bruit et d’affoler d’emblée la réceptionniste qui monte nous demander de, au moins, fermer la porte, et on est parti pour visiter Bordeaux. A seulement 20 minutes de marche on arrive aux Epicuriales. C’est un agglomérat de terrasses éphémères mis en place par les commerçants de la ville pendant dix jours. Parfait, c’est la bonne période. Il fait bon, on s’installe pour une petite bière. Puis deux. Puis trois. On a oublié les conseils de Pascal. La serveuse sourit jaune. Pas parce qu’elle fume trop, mais parce-que Geo lui fait des blagues. Elle n’a pas le sens de l’humour apparemment. Pas le même que Geo en tout cas. Etonnant. Pendant ce temps-là Thomas-marathon-man, après avoir roulé 5h30 d’affilé sans s’arrêter nous rejoint. Tout ça pour une bière. Y a des mecs comme ça. Nous sommes 12. Puis 13 avec l’arrivée de Lolo tout frais débarqué du train. Il est temps de retourner à l’hôtel pour récupérer nos affaires et aller nous confronter à l’équipe de Toto à Léognan dans un redoutable match à toucher. 20 minutes de marche normalement. Mais on fait un léger détour pour visiter une rue au hasard comme le réclame Geo depuis le début. Après 5 minutes de marche on se rend compte qu’on est pas du tout dans la bonne direction et qu’on a perdu Law qui a laissé son portable à l’hôtel. Mais on ne panique pas. Tous les chemins mènent à l’hôtel, on va bien le retrouver à un moment. Et avec nos chapeaux roses, difficile de ne pas se voir. Le temps de retrouver notre sens de l’orientation et après ce « léger » détour on retrouve effectivement Law à mi-parcours qui lui a pris le chemin le plus direct, et me raconte qu’il a eu le temps de visiter un disquaire et manger deux burgers. Le détour ne m’avait pas paru si long. Je vais éviter de le dire aux autres…
Une fois nos sacs récupérés, le gang des chapeaux roses monte dans un bus urbain direction « piscine de Chambéry » à 30 mn de là où Toto-le-néo-Bordelais doit nous attendre avec 2-3 autres bagnoles pour nous conduire au stade. On visite enfin. Geo est content alors toutes les 4 minutes quarante-deux il gratouille l’oreille de Yann assis juste devant lui. Le Breton râle. S’insurge. Mais le pilier-métronome n’en a cure et continue. Alors le vil-barbu essaye de détourner son attention et lui suggère de changer de partenaire et de me viser moi, ce qu’il s’empresse de faire. Je connais Geo. Je fais semblant d’aimer et ça ne l’amuse pas. Il reprend ses investigations sur Yann. Qu’est-ce qu’on se marre en visitant la banlieue Bordelaise.
Enfin on arrive à destination. En avance. Décidément il va falloir revoir notre copie. En attendant Toto on se fait quelques passes sur un bout de parking. Mais certains se rendent compte que le stade n’est qu’à 20 minutes à pieds, et fort de l’entraînement de l’après-midi décident d’y aller à pieds. Et quand le quatorzième homme arrive en voiture comme promis, il est seul. Alors il en embarque quatre, mais promet à la vie à la mort de revenir nous chercher. On n’a pas confiance. Les cinq laissés sur le parking décident d’avancer à pieds au cas où. Yann râle que c’est quand-même dommage qu’il n’y ait pas une visite de vignes de prévu. C’est alors qu’au détour d’un petit muret on tombe sur un Château je-sais-plus-quoi. Tiens, cadeau, tout est prévu. Le râleur ne va pas courir nu au milieu des ceps, mais au moins il se tait. Arrivé un peu plus loin, on voit enfin revenir la caisse de Toto, suivi d’une 405 défraîchie. Cheveu frisé qui s’éparpillent dans tous les sens, poils inégaux disséminés de manière aléatoire sur le menton et le visage, le conducteur s’arrête et sort de la voiture en nous fixant le regard bas. Qu’est-ce qu’il a le gitan, il veut se battre ? Il ne voit pas qu’on est 5 ? Merde il sourit. Il est en pleine confiance, ça pue. C’est alors qu’on le reconnaît. C’est Martin qui vient d’arriver de Toulouse. Il a poustache et pousseméche, ce n’était pas évident au premier coup d’oeil. Nous sommes 15.
Arrivé au stade après avoir traîné un peu on finit par aller se changer. On est tous un peu rôti de la journée et on a autant envie de courir que d’écouter du Céline Dion très fort dans les oreilles. Mais on nous a invité, pire, on nous a défié. Alors on se fait violence et la machine se met en route. Après un peu d’échauffement on se sépare en quatre équipes et on commence le touché. C’est dynamique. Concentré. Presque engagé pour un touché. Vont pas se faire battre par des Parigots sur leur terrain un jeudi soir. Et pourtant. La maîtrise cochonesque à ce petit jeu est légendaire. C’est serré mais nos deux équipes battent leurs deux équipes. Ah merde, on avait promis de ne pas le dire. Enfin il y a peut-être eu une partie nulle, on n’est pas très sûr c’est eux qui comptaient. Ce qui est certain c’est que l’hospitalité de nos adversaires fût tout sauf rancunière. On a eu le droit à un magnifique buffet et les échanges avec nos hôtes furent très sympathiques tout au long de la soirée.
Mais vers une heure du matin il fallait penser à rentrer. Pour certains ça hésitait ? On va boire un coup en ville ? Sachant que les bars ferment à 2 heures et qu’on était à une demi-heure du centre il fallait se décider vite. D’autant que les mots de Pascal continue de nous hanter : ne vous crâmez pas dès le premier jour ! Finalement seuls Law, Alex et Jules étant vraiment motivés, ils partirent avec Hubert, un de nos adversaires Bordelais en grande forme lui aussi et bien décidé à poursuivre la soirée. Forcément il connaissait bien le coin alors dans la 405-benz-benz on a commencé à le suivre vu qu’on allait à peu près au même endroit. Mais l’inquiet Geo avait quand-même sorti le GPS est à un moment indiqua au gitan de tourner à droite alors que les autres traçaient tout droit. Grande discussion dans la voiture sur la pertinence de cette manœuvre mais finalement nous arrivions sans encombre à destination, et la discussion fût close. D’autant plus que nos 3 soiffards arrivèrent eux 1 heure plus tard sans avoir trempé le bout des lèvres dans la moindre chopine. Hubert s’était perdu deux fois.

Stéphane Schwartz – Roch Poletti – Edouard De Ros – Romain Preteseille – Geoffroy Constant – Yann Lavoir – Jules Grenet – Florent Palomares – Vincent de Tarlé – Martin de Tarlé – Pascal Augé – Denis Choquet – Stephane Durand Thomas Poletti – Thomas Schwartz – Laurent Olivé – Antoine Bouteilly – Quentin De Tarlé – Laurent Cottereau – Lawrence Platt – Alexandre Couteau – Julien Schwartz – François Derome

Jour 2

Après un réveil raisonnable, un petit déjeuner sympathique, on se retrouve tous à 9H32 pétantes pour aller récupérer des trottinettes électriques afin de sillonner les quais de Bordeaux en long et en large. Doudou sourit presque. Il est en train de récupérer et je pense que d’ici la fin de la journée il recommencera à m’insulter normalement. Après 20 minutes de marche nous prenons possession de nos véhicules pour la journée et nous mettons en rang d’oignon derrière Toto et Law qui avaient écouté les conseils de balades du loueur. Et les consignes aussi : attention à l’autonomie des batteries sous peine de devoir pousser les trottinettes pour rentrer. On a bien écouté. Sauf Martin qui sitôt le pied posé sur son bolide et les yeux illuminés est déjà parti faire des ronds en nous attendant. Au début, tout le monde avance un peu timidement, le temps de prendre un peu possession de la bête. Enfin à part Martin qui semble être né dessus et continue de nous tourner autour en souriant béatement. Mais une fois dompté ça devient très sympa comme moyen de locomotion. Du moins à partir du moment où Toto daigne nous mener sur les quais. Après qu’on lui ait expliqué que les pavés et les petites rues du centre c’était peut-être joli mais moyen marrant et pas vraiment l’idée du concept. Maintenant qu’il est Bordelais, il pense moins vite. Enfin à partir de là c’est la chevauchée sauvage. Et puisque qu’on a un super moyen de locomotion, on décide d’aller voir dans les hauteurs un point de vue que nous a conseillé le loueur. Une bien belle balade qui nous emmène dans un parc ou on se retrouve à faire du trottinette-cross dans la boue derrière un Flo survolté Mais sans jamais trouver le point de vue. Pas grave, il est l’heure de partir déjeuner et de rejoindre un coin sympa recommandé par notre néo-local. Et c’est là en repartant sur une grande descente en bitume que Jules, dont le chapeau s’envolait, tenta un triple-saut-arrière-retourné pour le récupérer sans avoir à s’arrêter. D’après Juju qui en tant que trottinette-balai eut la chance d’observer cette magnifique figure, il méritait une note de 9.6. S’il avait réussi sa réception bien entendu. C’est donc tatoué sur l’avant-bras et le genou en sang qu’il finit par nous retrouver en bas. Il fallait bien qu’il y en ait un qui se pète la gueule, alors il s’est dévoué. Merci à lui, c’est club, même si d’après Alex il a tendance à se dévouer souvent involontairement dans ce genre de connerie.
Sans autre péripétie, nous arrivons finalement dans le désordre le plus complet sur la place des Chartrons, lieu effectivement très sympathique et bordé de terrasses, mais très bondé, et comme on n’a rien réservé… Sauf qu’en 2-3 mouvements Law trouve un restaurant nommé « Le rêve » qui nous propose de poser nos 15 chapeaux dans leur petite-arrière salle. Pas le choix, le soleil attendra qu’on se soit restauré. Mais très bon choix, la carte est sympathique et Geo branche la serveuse qui cette fois le trouve drôle. Etonnant. Peut-être une question générationnelle, il faudra investiguer. Mais du coup entre deux plats et deux vannes elle nous explique qu’elle est « intérimaire » dans ce restaurant que gère son fils. Elle nous raconte sa belle-fille qui travaille aussi et qui a un caractère… son fils qui tient de son père et qui a un caractère… et que d’ailleurs c’est son anniversaire. Alors on chante bon anniversaire Franck bien sûr qui s’entend jusque dans la rue, on chambre la belle-fille quand elle passe… Bref, on prend possession du restaurant. Et c’est là, entre la poire et le fromage que surgit Roch-Richie, le cheveu bouclé luisant. Nous sommes 16.
Après ce bon déjeuner, et avoir au passage été invité par le patron a repasser dans la soirée, nous décidons de repartir pour une dernière virée jusqu’à la citée du vin avant de retourner à l’hôtel pour cuver un peu avant le match que nous devons jouer contre le Bouscat. En chemin on perd Martin, que sa batterie épuisée par ses facéties à décider d’abandonner en pleine ligne droite. Comme nous fûmes étonnés… Puis, après cette dernière petite visite nous nous dispersons et j’embarque Lolo, il me faut un gars sérieux, comme second conducteur pour aller chercher le van qui doit compléter les voitures présentes pour nous permettre de nous rendre à Arcachon le lendemain.
A l’hôtel on récupère nos deux légendaires Arnaud et Steph-gros-con, ainsi que Clark, Pascal et Romain-Khitch arrivés entretemps dans des trains différents. Ben oui, sinon ce ne serait pas marrant. C’est donc à vingt-et-un que la horde se met en marche vers le Bouscat. 20 minutes de bus et 10 minutes de marche plus tard, nous débarquons dans le stade de nos hôtes et adversaires du soir. Nous y retrouvons l’éternel sourire de Jean-Claudius, alias l’hélicoptère, alias Stéphane Schwartz pour les non-avertis. Lui aussi est devenu Bordelais, mais depuis plus de dix ans maintenant. Toujours le même, il n’a pas bougé le con, on dirait qu’il a encore 20 ans. L’avantage d’avoir l’air vieux quand on est jeune. Il est venu en supporter. Le barbu-breton lui assure que s’il n’enfile pas un maillot rose et noir il finira la soirée sans ses dents. Alors nous sommes 22.
Comme nous avons un peu d’avance, l’air de Bordeaux ne nous réussissant décidément pas, nous avons tout le temps de boire un peu d’eau (enfin) et de papoter. Puis arrive Franciù, qui avait pris un autre-autre train. Pas sa faute, il ne supporte pas d’être à l’heure pour un rendez-vous de match, sinon ça l’angoisse. Nous sommes 23.
Enfin vient l’heure de se rendre au vestiaire. C’est le moment que choisit Vinzo pour arriver enfin et montrer à Franciù que le maître des horloges qui retardent c’est lui. Même si maintenant il vit à Bordeaux. Encore un. C’est quoi cette ville qui nous pompe tous nos cochons ? Nous sommes 24. Alors pour se mettre dans le match c’est dans la bonne humeur et la confusion la plus totale que la horde réunie se change. Puis Rocky qui a été désigné comme capitaine fait la remise des maillots en ayant pris soin de préparer un mot dégueulasse pour chacun d’entre nous. On sourit, on chambre, tout en ayant chacun son tour envie de lui péter la gueule. Bien joué, au sortir des vestiaires on est prêt à en découdre.
Il est prévu que le match se déroule en 3 mi-temps. Avec des règles…loisirs ? On n’a pas bien compris. En même temps chez les cochons on n’a jamais bien compris les règles. Juste qu’il ne fallait pas taper aux pieds en dehors des 22 mètres. Ok. Mais ça change quoi par rapport à nos matchs, on ne joue jamais au pied de toute façon ? La première mi-temps est cochonne et se solde par 2 essais à zéro. Nos gros sont tellement content de se retrouver et de retrouver le terrain qu’ils n’ont laissé que des miettes à ceux d’en face. Mais le Bordelais est fier. Le Bouscatais orgueilleux : vont pas se faire battre chez eux par des putains de Parisiens. Même amis. On les comprend, on aurait fait pareil. Alors ils reviennent plus hargneux dans une deuxième mi-temps accrochée qui se terminera sur un score de 3 essais partout, quelques échauffourées verbales avec un arbitre adverse qui nous semble de moins en moins partial, et un cochon à l’infirmerie. Oh, pas de coup bas, non, enfin pas là-dessus. Juste un Flo un peu fatigué, qui 2 minutes après être entré en jeu chargea comme un lémurien en pleine sieste front contre front avec un Bouscatin. Résultat il passera la soirée aux urgences du coin pour se faire poser quelques points au coin de la tête. Parfait pour frimer le jour de son mariage, c’est madame qui a dû être contente.
La 3éme mi-temps reprend sur les bases de la fin de la deuxième : les esprits s’échauffent. Surtout que c’est Clark qui a repris le sifflet, et nos adversaires qui ne connaissent pas sa partialité légendaire, passent leurs temps à crier à qui mieux-mieux sur à peu près chaque faute qu’il siffle. Plus fort que nous, il faut le faire. En connaisseur on apprécie la performance : belle équipe. Néanmoins les débats deviennent tendus, d’autant plus quand, après qu’on eut marqué le 4éme essai, sur le renvoi suivant Corbier qui récupérant la balle en l’air venait de retoucher le sol subit le coup de la corde à linge si chers à nos amis catcheurs. Mais version art-Bouscalinienne : la double corde à linge, un en bas, un en haut. Volontaire ou non, cet excès d’engagement sur notre camarade cochon terminait d’énerver tout le monde. Parce qu’il se releva le bougre, bien sûr, mais après avoir récupéré sa hanche à droite et son fémur à gauche, notre inoxydable guerrier cinquantenaire dû néanmoins céder sa place pour replacer tout ça dans le bon sens. Le match continua mais chacun des trente protagonistes jouaient désormais mâchoire serrée. Pourtant personne n’oublia, d’un côté comme de l’autre, que ça restait un match de gala entre gens de bonne compagnie, et finalement le match se termina sur un score de parité sans qu’aucune claque visible ne fût échangée. Le tout fût suivi d’un banquet en plein air des plus sympathiques dans une ambiance très conviviale. Le Bordelais sait recevoir.
Vers minuit nous décidons de décoller, d’abord parce que nos hôtes doivent se lever tôt le lendemain, mais aussi pour profiter un peu des bars Bordelais avant qu’ils ne ferment à 2 heures. C’est le moment que choisit Vincent pour s’éclipser la mort dans l’âme mais commandé par des obligations familiales. Nous n’avons toujours pas récupéré Flo qui depuis les urgences patiente stoïquement et nous tient au courant entre deux orgies de Kit-kat au distributeur. Après vingt minutes de marche nous prenons d’assaut le premier tram qui passe, bloquons les portes le temps que tout le monde arrive, et vingt minutes plus tard nous dépose en plein centre de Bordeaux. Il est presque une heure du matin, et s’ensuit une longue discussion pour savoir qui veut rentrer à l’hôtel avec les sacs de tout le monde. Le bon plan quoi. Martin et Gros con – dans un élan de générosité qu’on ne pourrait pas lui soupçonner entre deux claques- parce qu’ils sont sympas et aussi un peu fatigué, acceptent de faire le voyage en UBER et récupèrent un maximum de sacs. D’autres décident de rentrer également mais par d’autres moyens. Enfin une grosse dizaine d’entre nous décident d’aller tester la Bodega où nous avons prévu d’aller dîner le lendemain.
Une heure et quelques verres plus tard, le bar ferme et tout le monde après cette journée bien chargée décide de rentrer se coucher. Tout le monde ? Non, quelques irréductibles décident de prolonger coûte que coûte l’expérience de la nuit Bordelaise. En boîte donc, puisqu’il n’y a plus que ça d’ouvert. Aucune envie, mais Pascal me convainc que je n’ai pas le droit de m’échapper alors que Alex et Jules, nos deux estudiantins, doivent nous quitter le lendemain avant la soirée de clôture. Rendus à ses arguments, je suis donc soumis Jules-l’homme-qui-tombait-à-pic, Alex-l’homme-qui-valait-trois-milliard (rapport à quelques plaques en métal qu’il s’est fait poser en début d’année) et les quatre irréductibles Franciù do Brasil, Capt’ain Romain, Rocky-le-dingue et Pascal-le-poète-lover. On suit d’abord une fille et un mec croisé à la Bodega et qui nous assurent qu’ils pourront nous faire rentrer je ne sais plus où. Mais évidemment la petite boîte en question est pleine à cette heure-ci un vendredi soir. Le videur et tout ceux à qui on en parle nous expliquent même gentiment qu’à cette heure-ci on ne rentrera nulle part à 7 mecs. De quoi se décourager et rentrer sagement se coucher. Que nenni ! Les irréductibles sont des crevards, des boit sans soif désincarné à la volonté indéfaillible. Ils rentreront quelque part, foi d’ivrogne ! Alors on se dirige un peu plus loin, vers une boîte surnommée modestement « Le Cercle ». Pourquoi ? Aucune idée. Plein d’espoir les 4 papotent avec tout le monde dans la file. Mais arrivé au niveau des videurs, ces derniers hésitent, puis commencent à poser les questions qui mènent en général irrémédiablement à la petite phrase : » désolé mais ça ne va pas être possible ». Alex et Jules, n’ayant finalement plus tant envie de sortir que ça et s’avisant que l’entrée est payante, on décide que ça n’en vaut pas la peine, et de finalement rentrer à l’hôtel. C’est bien parfois d’être avec des étudiants. Les 7 devenus 4, les irréductibles valident finalement leur ticket d’entrée et nous nous séparons là.


Jour 3

Pour notre journée à Arcachon, le départ a été fixé à 9h30 en bas de l’hôtel. C’est donc entre 8 heures et 9 heures que la plupart des cochons les yeux encore embrumés se retrouvent dans la salle du petit déjeuner. Là aussi que Romain, seuls des irréductibles à s’être levé un peu tôt nous raconteras en substance la fin de leur nuit. Et surtout le retour épique en taxi avec un Rocky qui, au bord de la schyzophrénie, a passé tout le trajet à faire des gestes et des bruits bizarres, mix entre le cri du pigeon affamé et le sifflement d’une locomotive asthmatique. Mais surtout il nous expliqua que partis à 4, ils sont rentrés à 3, Pascal s’étant évaporé à la sortie de la boîte. Et qu’il n’est toujours pas rentré… Un peu inquiet qu’il n’arrive pas à l’heure pour le rendez-vous, je décide sans trop y croire de l’appeler. Mais il répond :
Extrait :
Ben t’es où ?
J’suis dans la rue, j’marche dans la rue depuis ce matin. J’sais pas ou j’suis. Ils m’ont abandonné ces z’encu’és.
Mais non, ils ne t’ont pas abandonné, ils ne t’ont pas retrouvé à la sortie.
Ch’i, j’sais c’que j’dis, ils m’ont abandonné ces zencu’és. J’ai dû recharger mon portable dans un café. Putain j’sais pas où j’suis. C’est quoi l’adresse ?
Je lui donne l’adresse en lui disant de se manier car on doit bientôt partir. Puis je vais vérifier auprès des zencu’és : effectivement après 2 minutes 30 à sonder la nuit Bordelaise avec leur regard vitreux ils l’ont bien abandonné.
A 9h43, un premier convoi composé de 2 voitures et 1 van se met en route de manière totalement désordonnée. C’est qu’on en a pour plus de ¾ d’heure de route et un timing serré avec un bac à prendre à 11h30 pour nous rendre dans une « cabane » à huître au Cap Ferret. Seul Thomaszenneger reste gentiment pour attendre que deux de nos noctambules aient fini de se pomponner : Franciù do Brasil et Pauleto-d’on-ne-sait-pas-où qui à peine arrivé à l’heure où on devait partir a réclamé son petit-déjeuner et une douche. On lui aurait bien pété la gueule mais on n’avait pas le temps. Parti dans le désordre, on arrive dans le désordre. A peine arrivé je me rends directement vers les quais pour acheter les billets pour la traversée. Il est 11h03, on est dans les temps. Que nenni, le bac était en fait à 11 heures et vient de partir. Merde, surtout ne pas le dire aux autres… Il va falloir trouver un plan B sur Arcachon car ça va faire trop court pour aller jusqu’au Cap Ferret, déjeuner et revenir pour 15h30 le prochain étant à 12H00. Alors je tente l’approche commerciale. Non, mais quand même, ce n’est pas possible ? Parce qu’on est attendu là, on est 22, vous allez faire perdre de l’argent à un petit commerçant du Cap Ferret, c’est dommage. La dame est à l’écoute, réfléchis, tergiverse, n’est pas trop sûr. Ça paraît compromis. Arrive alors Steph-gros-con qui me voyant parlementer vient aux nouvelles. Il sourit à la dame. Elle est charmée. Ou elle prend peur, je ne sais pas trop, sa réputation n’a pas de frontières. Toujours est-il qu’elle semble trouver une solution. Oui, elle trouve, et en plus elle va nous faire payer le prix normal, nous recommandant juste de bien avoir l’amabilité de laisser un pourboire à la gentille passeuse qui va nous dépanner. Coup de chance. J’appelle Juju-le-maître-des-chèques qui se marrent un peu plus loin à la blague de je ne sais pas qui. Il arrive tout sourire jusqu’à ce que je lui explique que c’est pour payer. Alors il reprend sa casquette de comptable, me toise, me lâche un petit « Grumpf », mais m’accompagne néanmoins verser son offrande à la bonne dame.
Par contre elle nous explique qu’il faut embarquer tout de suite. Pas de problème, bien sûr madame. Ah, euh, merde il manque les 3 derniers qui ne sont pas encore garés. On fait un peu traîner, mais on monte dans le bac téléphone greffé à l’oreille pour savoir où ils en sont. Law, mon frère Law, ne vois-tu rien venir ? C’est trop long on va devoir partir sans eux. Les deux ivrognes, tant pis pour eux, mais Thomas ça fait chier. Finalement ils ont réussi à se garer, ils viennent en courant. Encore deux minutes madame si’ou plaît. Enfin ils apparaissent au bout du ponton. Thomaszenneger arrivent à grande foulée, athlétique. Suivi de Franciù qui donnent tout ce qu’il lui reste en ahannant : on doit l’entendre souffler à l’autre bout de la ville. Et enfin Pascal qui roule aussi vite qu’il peut.
Ils sont enfin arrivés, on peut partir. On s’est presque tous installé à l’arrière et à peine le pied posé sur le bateau Franciù sort une baffle de son sac à dos et lance sa musique improbable. Grande idée, on n’entendra pas les gens vomir. Parce qu’après 10 minutes de traversée ça tangue un peu quand -même. Je décide d’aller devant admirer le paysage. Tiens, c’est Pascal qui conduit, je comprends mieux pourquoi ça bouge autant. Sympa la passeuse, et pas stressée pour deux sous. Elle ne s’agace même pas quand Arnaud qui a 5 ans monte sur le toit pour grimacer à travers la vitre. Bon, elle n’est pas complètement dingue non plus, elle reprend la barre pour accoster. On pose le pied au Cap Ferret, plus que 20 minutes de marche jusqu’au restaurant.
Une marche animée devant par Pascal et Franciù qui ont décidé -on ne sait pas trop pourquoi, mais ont-ils besoin d’une raison ? – que le pantalon de Clark méritait bien quelques vannes. Clark bon public et qui a l’habitude se marre volontiers en se demandant juste combien de temps ils peuvent tenir sur le sujet. Ils tiendront les 20 minutes. Parce qu’on venait d’arriver au restaurant et que leur priorité -choisir le vin- changea. Mais on sent qu’ils en avaient encore sous le pied. Le repas est une orgie d’huîtres, crevettes, pâtés… et petit blanc. Serveurs sympas et souriants. Très bonne adresse, coup de bol. Arnaud qui a toujours 5 ans décident d’aller sauter dans la vase juste devant le restaurant. Il revient les pieds complètement recouverts d’un truc noirâtre. C’est marrant, on fait des photos, il est content. Puis ils passent plus de vingt-cinq minutes à essayer de retirer ce truc merdique qui colle vachement quand même. C’est marrant d’avoir 5 ans mais parfois c’est con.
14h30, il faut repartir pour prendre le bac de 15h00 en sens inverse. On a bien mangé, bien bu, on décide de passer par la plage. Le retour prend un peu plus de temps que prévu mais on arrive finalement à l’heure. Sur le bac il n’y a que nous et six autres personnes. Pascal qui a maintenant de l’expérience donnent des conseils au conducteur et finalement prend la barre. Denis-l’homme-l’ours-le chien-la femme-la-grand-mère-du-chien et plus si affinités, est convié au centre du petit bateau pour animer la traversée. Il ne faut pas lui demander deux fois et pendant 7 minutes 26 il se lance dans sa célèbre chasse-à-l’ours, repris en chœur par 22 gamins ravis, sous le regard ébahis mais hilares des autres passagers et du bâtelier qui immortalisent l’instant avec leurs téléphones portables.
Enfin on arrive au ponton. Arnaud plonge directement du bac pour se rendre sur la plage. Je ne me rends pas compte, mais je l’apprendrai juste un peu plus tard. Car c’est strictement interdit évidemment, mais à 5 ans, les interdits, hein… A peine le temps d’aller prendre vite fait un café, de dire au revoir à Alex, Jules, Martin et Franciù pour qui l’aventure et pour des raisons diverses doit malheureusement s’arrêter là, et nous voilà reparti vers le ponton pour monter sur un grand catamaran sur lequel nous allons faire tout le tour du bassin pendant 2 heures. Chacun s’étant éparpillé malgré les consignes, je vais au devant pour expliquer à la patronne que j’avais eu au téléphone deux-trois semaines plus tôt que pas de problème, tout le monde arrive.
Extrait :
Ils sont là, pas de problème ils arrivent !
D’accord, mais dites, quand je vous ai eu au téléphone je vous avais dit qu’il ne fallait pas que vous buviez trop avant parce qu’il faut faire attention quand même, et si vous ne respectez pas les consignes de sécurité… je suis un peu inquiète là.
Ah mais non, pas de problème, on a bu un peu à midi, mais personne n’est bourré (ce qui est strictement vrai) ne vous inquiétez pas.
Non, parce que vous avez un gars qui a sauté du bac tout à l’heure, et c’est dangereux avec tous les bacs qui passent, et surtout sur celui-là parce qu’il y a deux grosses hélices à l’arrière qu’on ne voit pas et…
Ah bon, il y en a un qui a sauté ? Je n’ai pas vu, mais c’était pour rire, ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas de… ARNAUD FAIS GAFFE AUX HELICES !!!
Car pendant que je discutais tranquillement avec la bonne dame, j’avise Arnaud qui arrive à la nage au lieu d’emprunter le ponton comme tout le monde.
-Oh putain je suis inquiète…
– Mais non, mais non, ça va bien se passer.
Arnaud monte sur le ponton, discute un peu avec la dame qui lui explique toute pâle mais gentiment qu’il ne faut pas faire ça, le temps que tout le monde embarque. Le skipper nous racontent alors les consignes de sécurité. Il a un peu potassé et nous vanne même sur le bouclier de Brennus ou un truc du genre. On ne sait pas trop comment le prendre mais on ne dit rien et on se prête au jeu qu’il nous propose de monter la voile. Avec des gaillards comme nous ça va aller vite. On tire sur la corde en rythme. C’est lourd cette merde quand même mais on s’accroche jusqu’à ce qu’il nous dise que c’est bon et nous explique qu’il n’avait pas desserré le « frein ». Petite blague potache, c’est de bonne guerre. Puis comme il fait magnifiquement beau et bon, on s’installe sur l’immense hamac situé à l’avant pour profiter de la brise et du paysage. Sauf que la moitié des mecs s’endorment. A ce sport Pascal tiendra le plus longtemps, c’est-à-dire la quasi-totalité du trajet, sans s’apercevoir qu’on lui avait posé un petit groin en plastique à la place du nez. Il a même battu Rocky et Steph qui s’était allongé eux sur les banquettes à l’arrière et à l’ombre pour compléter leur nuit. Parce que même crevé il y a des mecs qui réfléchissent encore et ont bien compris que c’était le meilleur moyen d’éviter les coups de soleil sur le ventre. Bref, la balade est des plus agréable et se déroule dans le calme, bercée par les vagues. Quand on pose le pied sur le ponton je m’arrête pour voir la petite dame qui nous attendait et pouvoir lui lancer fièrement :
Vous voyez, ça s’est bien passé.
Oui, ils (les skippers) m’ont dit. Tant mieux, parce que quand j’ai vu la vidéo j’étais encore plus inquiète.
La vidéo, quelle vidéo ? Ah bon la chasse-à-l’ours tourne dans tout le port ? Ah d’accord.
Voilà, il est 18h17, la journée « marathon » à Arcachon est terminée, il n’y a plus qu’à rentrer à Bordeaux et nous rendre à la Bodega à 20H30 pour dîner en regardant le match. Fatigué je préfère laisser Laurent le mec « sérieux » conduire le van. Sérieux mon cul, il se prend pour Fangio et tente de faire l’intérieur dès qu’il peut. Euh, c’est un van de location quand même, va pas nous l’abîmer. Mais ça va il le fait bien. Pendant ce temps-là Romain, en bon capitaine jamais avare de conseils pour les amis, donne des cours au célibataire sur la meilleure façon selon lui d’aborder. On le surnommera Khitch, contraction de Hitch-expert-en-séduction et quiche, parce que c’est vachement conceptuel le truc.
Enfin on arrive à l’hôtel. Le temps de se poser une petite demi-heure à peine et il faut y aller. Tout le monde est parti un peu de son côté. Sauf Pascal-ne-vous-cramez-pas-dès-le-premier-jour qui vissé dans son lit ne nous rejoindra jamais.
Puis c’est le repas -enfin ça ressemblait plus à des amuses gueules au final mais bon – la finale, la soirée. Quelques-uns font un aller-retour aux Epicuriales, dont Yann et Flo qui y trouvent un terrain de prédilection pour discuter avec tout le monde. Steph et Arnaud aussi qui s’enquillent Spritz sur Spritz dans plusieurs lieux différents. On va, on vient, on se disperse, on se retrouve… ou pas. Les plus fatigués décident de rentrer à la fermeture des bars. Les plus acharnés de continuer au Cercle. Les plus illuminés de se rendre à la fameuse discothèque La Plage. Difficile de raconter une soirée. Il se passe trop de chose. Et je n’étais pas vraiment en état de tout voir en plus. Mais je crois que tout le monde a bien profité dans la bonne humeur. Même si Law aux abords de l’hôtel se fendait d’un petit coup de poing à travers un grillage sur un mec qui l’insultait croyant que son chapeau rose était en hommage à « La marche des fiertés » qui s’était déroulée l’après-midi même. Et qui nous vaudra à 5 heures du matin un message des plus énigmatiques de Clark sur le groupe whatsapp : « Attention à la rentrée à l’appart hôtel… Lawrence s’est embrouillé avec des voisins homophones… crier en cas de baston ». Eviter des HOMOPHONES en poussant de petits cris ? Il a des idées bizarre le mec à 10 grammes. On apprendra plus tard qu’en plus Geoffroy avait géré l’histoire avec diplomatie. Pour de vrai. C’est là qu’on a compris que l’air de Bordeaux rendait bizarre et qu’il était temps de rentrer à Paris.
Après un réveil difficile pour certains, nous repartîmes pour la plupart le lendemain matin par le train de 13h08. Doudou m’insulte un peu au détour d’une phrase. Putain le mec est de retour le dernier jour, c’est cool. Rien à signaler on a dormi presque tout le temps. Sauf Pascal évidemment. Ce que Roch, prit d’une inspiration subite, fit remarquer en hurlant dans le wagon avant de se rasseoir aussi sec et de se mettre à rire tout seul tout aussi fort. Parfois il fait peur le mec, je préfère l’avoir dans mon équipe.
Alors voilà ce fût bon. Excessivement bon. Je n’ai fait que peu de tournée avec les Vieux Cochons, mais ça a toujours été des moments « en dehors du temps ». Parce qu’on est vieux mais jeune, parce qu’on est gentil mais con, parce qu’on est censé mais un peu cramé du cerveau, il se dégage une alchimie où chacun avec sa personnalité contribue à rendre ces moments magiques. De petits moments de bonheur à l’état pur.
Je ne peux pas terminer ce résumé sans rappeler et remercier notre beau club du SCUF qui a largement participé financièrement pour que cette tournée puisse se faire.
Ni, puisque l’histoire veut que je le termine à un moment particulier, sans rendre un dernier hommage ému à l’un des notre qui a porté cette équipe, Christophe Nivoix. Chris-air-magique qui après un combat acharné de plusieurs années nous a malheureusement physiquement quitté ce 15 juillet. Mais physiquement seulement.

Grosses bises à tous, vive le SCUF et vive les Vieux Cochons !
Quentin 2T.