50 ans déjà, pour Toujours…


« Oui, un demi siècle a passé, et le bon temps passe plus vite que l’autre, celui des tourments » ,ainsi parlait Walter Spanghero en ce 14 Juillet 2018. Il avait réuni 160 convives pour célébrer la victoire du Grand Chelem, ce grand capitaine Christian CARRERE et la tournée en Nouvelle -Zélande en 1968. Tous les grands noms de l’ovale étaient rassemblés , le SCUF était invité et c’est Wladimir Hagondokoff qui le représenta et partagea une amitié jamais démentie depuis 1968. Quelle belle leçon, d’amitié, de fraternité, de solidarité, tous les grands noms étaient là : B Dauga, J Gachassin, J-P Lux, J Trillo, Jo Maso……..etc titulaires , remplaçants. C’était un autre monde, d’autres gens, de redoutables personnalités qui imprimaient et imprégnaient l’Ovale et le jeu d’une passion jamais altérée au fil des ans. Ils étaient et sont restés » frères de la Côte « de vieux gamins prêts à se serrer les uns aux autres. On connait des champions stupides, en rugby, en cyclisme ou en ski. Pour être Jacques Anquetil ou René Lacoste, G Carpentier ou R Kopa, il vaut mieux n’être pas un sot. Mais pour être Lucien Mias ou André Boniface, Walter Spanghero ou Pierre Albaladejo, Christian Carrère ou Serge Blanco , il faut être intelligent. Que nous l’aimons tout de même ce jeu de flamme et de rires ce jeu qui fige des villages, des régions entières le jour du mach. Comment ne pas citer cette anecdote transmise par Pierrot Lacroix, demi intentional d’Agen. Un jour de Janvier 1975, le professeur d’histoire naturelle du lycée de cette ville fait un cours sur les pierres précieuses. Et de demander aux élèves « De quelle couleur est le rubis ? » Et la classe entière de se dresser : « Bleu et Blanc ! « (couleurs du SU Agen ). Il y a longtemps que, sur les rives de la Garonne et au-delà le g a disparu, au bénéfice d’un r redoublé, où le peuple occitan met son ardeur de vivre.

Cette génération nous offrait une manière de vivre à jamais périmée, un bonheur partagée, une fraternité sans limite. Et cette manière de vivre rejaillissait forcément sur la manière de jouer et surtout exerçait une grande influence sur nous-mêmes, ils étaient nos maitres et le sont restés pour l’éternité. Pour le SCUF 1968 est une année spéciale, année de toutes les révolutions initiées en 1967, abouties… en 1968………… Le Club avait réussi sa mue et porté une organisation dont les grands principes sévissent encore aujourd’hui. Porté à la présidence, Bernard Jodelet, 27ans, le plus jeune président de France assume la responsabilité de la section, où tous les postes sont assumés par les joueurs, devenus dirigeants, et forment un bloc unanime. Les nouvelles règles de la section : des finances saines, maintien en 3ième division poursuite des relations avec Stratford et surtout un dynamisme contagieux , comme le disait le puciste Joël Fenart , « L’ordre universitaire régnait dur la Rive Gauche » , il entendait « le scufisme et le pucisme » …….

Le Club avait solidifié ses bases, ses valeurs , l’avenir toujours incertain apparaissait radieux grace à Wladimir Hagondokoff avec le Droit , puis Pierre Bouteilly avec les Sciences et l’arrivée en seniors de la belle équipe juniors de Christian Pouliquen , « Il faut faire un meilleur avenir avec les éléments du passé (Goethe) »

Le Scuf représentait l’esprit amateur, convivial et prêt à toutes les utopies. Ce romantisme plaisait et il n’en se départira jamais ; Belle époque mais cela n’a n’a pas empêché la transmission des valeurs  par des Présidents en donnant au scufisme une éthique et une morale. Nous, Anciens, nous avons nos souvenirs qui nous aident à passer l’hiver, de veiller à la flamme du Club, jamais éteinte, qui ne demande qu’à s’enflammer fortement pour qu’on vienne en nombre assister et complimenter les jeunes scufistes.

La présidente actuelle, Anne Sampermans et à son bureau de créer, d’animer , de poursuivre le Scufisme car c’est un club qui ne doit rien à personne, mais qui doit tout à la participation de chacun , joueurs, dirigeants. A la jeune génération et de préserver son indépendance.

1968 , 50 ans déjà ,une solidarité jamais démentie….Comme elles sont belles ces vagues d’amitiées avec leur fureur gracieuse et leur audace conquérante, elles nous bercent et grace à elles nous restons de vieux gamins.

ARCHAÏQUES les SCUFISTES…….? Mais tellement en avance sur les autres, ………….

SCUFISTEMENT.