- Né à Toulouse le 06/06/1993
- 1,76 m, 79 kg
- Poste joués : Ailier, Arrière, Centre
- Profession : Infographiste
- Situation maritale : Célibataire
– Comment es tu tombé dans le rugby ? Quel a été ton parcours sportif ?
Je ne suis pas tombé par hasard dans le rugby, un peu toute ma famille jouait et je m’y suis vraiment intéressé quand mon frère a commencé à jouer, j’ai testé plusieurs sport mais j’étais assez fainéant. Deux ans après que mon frère ait intégré les cadets du SCUF-Massif, qui était encore une entente pour l’école de rugby, je faisais mon premier entrainement en minîme sur le terrain de Carpentier. Je faisais parti d’une très belle génération notamment pendant les années Cadets-Juniors, entrainé par Jérôme Barreau : Voyage à Toulouse ou Macclesfield (voir page6), match de championnat de France contre Rillieux-la-Pape ou Le Mans, grosses victoires contre Neuilly ou le RCPXV, lourdes défaites contre Massy ou Suresnes, je garde de très bons souvenirs de l’école de rugby Scufiste ainsi que des coéquipiers de toujours avec qui j’ai grandi et appris le rugby.
– Y a t-il encore des joueurs de ta génération en seniors actuellement ?
De cette génération ne reste que des grands ! Antoine Simon, Germain Troublé, Fg Giroux ou Matthieu Ruiz. Nous avions une équipe réellement soudée qui s’était formée des minimes aux juniors. Je quitte Paris à 18 ans pour les études et n’ait malheureusement pas la chance de jouer la deuxième saison juniors, la dernière avant que cette génération ne se disperse. Aujourd’hui, pas mal on arrêté le rugby ou bifurqué vers des horizons plus détendus, mais j’ai eu la chance d’évoluer aux cotés de joueurs comme Paul Facomprez, Guillaume Kider, Jean Dinechin ou encore Edouard Deleau, des joueurs qui j’espère, repasseront par le SCUF.
– Peux tu nous raconter ton frère Cyprien, l’homme et le joueur, que l’on a découvert pour la première fois lors de la Rose Cup 2011 ?
Nous avons toujours été très proche mon frère et moi, c’est tout simplement lui qui m’a poussé à aller voir de plus près à quoi ressemblait un club de rugby, et pas n’importe lequel. Quand je commence à le voir jouer, il est en junior et moi en cadet, nous faisons l’ouverture de leurs matchs cette saison là et j’ai donc l’occasion de regarder presque toutes ses rencontres. C’est un joueur vif, rapide, perforateur, un ailier qui aime défendre et livrer des matchs âpres. Il fait également parti d’une génération fructueuse entrainée par Ludovic Guillaume et Jérôme Jouclard, dont il ne reste que peu de vestiges mais qui a fait connaitre des joueurs comme J-B Gélis ou encore Guillaume Tisné. Il n’a jamais connu d’autre club que le S.C.U.F mais à bien vécu avec, de la première saison difficile en Fed3 à la Rose Cup, malgré ses saisons vides en raison de voyage ou études ( Madrid puis l’Amérique de Sud) il restera toujours un fidèle soldat du SCUF. J’ai la chance depuis quelques années de pouvoir jouer avec lui et ceux qui l’ont vécu le savent (Swartz, Birade, Le Garnec, Chenivesse, Bizos, Ruiz); entre frère le rugby à une saveur particulière, surtout dans un club famille comme le SCUF.
– Octobre 2014, tu fais tes débuts en seniors avec la Réserve avec une victoire 28-18 à Viry. En janvier, lors de la 11ème journée Honneur, tu joues ton premier match à l’aile lors de la réception de la Celle-Chesnay (34-17)… Souvenir de tes débuts ?
Je fais mes premiers pas en senior lorsque je pars à Poitiers pour les études, je joue 2 saisons au PEC (Poitiers étudiant club) en seconde série avant de revenir à Paris en 2014. J’ai alors déjà gouté au rugby de clocher mais pas au niveau Honneur, mon premier match pique un peu… Je ne me souviens pas exactement du déroulement mais le niveau m’impressionne et je suis content de retrouvé mon frère et quelques mecs de ma génération. Je fais un peu l’ascenseur entre la 1 et la 2 et cela me permet de me familiariser avec l’ensemble du groupe, de plus la saison finie sur une belle note, une occasion de gouter directement aux saveurs des phases finales.
– 26 avril 2015, c’est une finale gagnée avec la Réserve contre Montesson (21-03). En revanche, tu ne participes au championnat de France qui se joue à 12. Souvenir de cette première saison
Ma première finale gagnée, avec un groupe de malade, une journée inoubliable et une sacrée fiesta. Je fais un match de merde mais dans la victoire j’apprends à connaitre des vrais guerriers sur le terrain : les Santa, Jerez, Lorenzo, Le Garnec, Chabé, Le Pape et j’en oublie, pas mal de gars du Sud-Ouest qui me ramène a mes origines. Malheureusement la saison s’arrête la pour moi, je suis saisonnier à l’époque et pars travailler l’été. Énormes regrets de ne pas avoir participé à l’aventure du Championnat de France mais énormément fier de ce que l’équipe a accompli cette année là.
– Lors de la saison 2015/16, tu joues 5 matchs en Equipe 1 et participe à la remontée en Fed3, le reste en Equipe 2. C’est à nouveau une finale Idf, mais cette fois-ci perdue contre Cergy (19-14), Souvenir de cette saison.
L’année de la montée est incroyable jusqu’aux finales, très belle saison, celle où j’ai le plus joué je crois. On joue vraiment le haut de tableau dans les deux équipes et on met plus d’intensité dans les rencontres, surtout en une, le groupe est bien rodé avec des leaders (Calixte Pierre, Chabé, Kevin Malithe) et le duo Sylvain Lamy-Fx Vallet fonctionne bien. Je joue plus en B, presque le même groupe que la saison précedente et les mêmes ambitions. En finale, on tombe contre une forte équipe de Cergy qu’on surprend notamment avec un doublé de Thomas Persico. A la mi-temps, on rentre au vestiaire avec une bonne avance et confiant, la suite est plus rude, Cergy remonte et gagne sur le fil. Grosse déception mais belle leçon, d’autant plus que je ne participe pas une nouvelle fois au championnat de France.
– En 2016, tu joues et remporte ton premier Trophée des 30, ainsi qu’en 2017. Tu seras toujours avec les -30 le 15 juin ?
Oui, c’est un match très important pour la symbolique du club et la cohésion au sein du groupe. Quoi de mieux que de pouvoir illustré la dimension intergénérationnelle du SCUF par un match Vieux-Briscars VS Juniors qui montent ? Je pense que ce genre de match profite à tout le monde et est essentiel à la bonne vie du club. J’ai bientôt 26 ans, je jouerai encore quelques années chez les jeunes mais espère côtoyer le SCUF assez longtemps pour passer de l’autre coté un jour, vivement le moi de juin !
– La saison suivante tu joues 5 match sen Fed3 et 5 matchs en Excellence B. On te retrouve à l’aile, au Centre ou à l’arrière. As tu un poste que tu privilégies plus qu’un autre ?
J’ai commencé le rugby en étant joueur de contact, 3eme ligne puis centre à partir de Cadet. En grandissant je me suis dirigé vers des postes plus adaptés à mon gabarit et vers un rugby d’évitement. J’ai commencé à vraiment apprécier le troisième rideau et la polyvalence qu’il offre. Aujourd’hui, je ne joue pratiquement plus qu’à l’aile mais je me force à explorer encore plus ce poste et à apporter le plus possible sur un terrain. Comme pas mal d’ailiers au SCUF, je bouclerai peut-être la boucle et finirai 3eme ligne, c’est une idée qui me plait !
– C’est ensuite une saison où tu es quasi inexistant. T’es tu blessé ?
Saison blanche pour moi, elle commence pourtant bien avec un match en Réserve et une victoire au Massif (0-5), mais une vielle douleur au poignet me rattrape. Je fais une radio de check et découvre que j’ai une grosse fracture qui nécessite une greffe osseuse, saison terminée après le premier match, je fais 5 mois de plâtre et 3 de rééducation. Cette saison est très dure a encaisser ; je vais voir presque tous les matchs et me trouve impuissant face a la détresse de mon équipe, la descente est inévitable mais reste confiant envers le groupe pour la saison suivante.
– Tu n’as jamais joué la Rose Cup contre Stratford. Est ce un concours de circonstance ou ne t’a t-on pas sensibilisé à cette rencontre ?
Le seul bémol à ma carrière scufiste, chez eux comme chez nous, je n’ai jamais pu disputer la Rose Cup. Soit pour des raisons professionnelles, voyage, blessure, elle m’a toujours échappé, depuis le temps que je suis au club j’ai presque honte de m’être toujours mal débrouillé à cette période de l’année. J’avais eu un petit avant goût du rugby d’outre-manche en allant défier les Anglais de Macclesfield lors d’un voyage organisé en juniors. Mais rien de comparable à Stratford, mon frère l’a fait, les anciens du club m’en ont parlé, des joueurs plus jeunes que moi l’ont fait, bref l’année prochaine sera la bonne.
– Cette année tu te partages entre l’Equipe 1 qui a du mal dans ses résultats et la Réserve qui joue la qualification. Au final, ton parcours prend de l’ampleur avec la Réserve. L’abnégation de cette équipe vous conduit à décrocher votre place en finale Idf. Hélas c’est une cruelle défaite contre le favori Versailles. Quel est ton sentiment, et comment abordes tu le championnat de France ?
Retour des vieux démons comme dirait Clément Le Garnec, on fait un super match retour contre Versailles qui ne nous attendait pas, puis une énorme demi finale contre une belle équipe du MLSGP, invaincue jusque là. Puis la finale, qui se joue à rien comme la demie… On fait un match courageux sans rien lâcher mais Versailles passe devant en toute fin de match et on fini a 29-28. Encore une de perdue mais le championnat de France s’offre à nous et j’ai entière confiance en le groupe, et à ceux qui ont connu l’aventure de 2015. Cette année (contrairement aux autres), je serai des plus motivés et disponible pour aller le plus loin possible, on a un bon groupe et un important réservoir de joueurs, tous les ingrédients sont là pour faire quelque chose.
– As tu un mot à ajouter ?
Je suis très fier de faire parti de la famille Scufiste, et de voir que ce club garde les mêmes valeurs année après année malgrè les nombreux joueurs de passage et les moments durs, un grand merci aux dirigeants. Très fier également de l’évolution de l’école de rugby et de l’implication des entraineurs Cadet/Juniors que je respecte énormément. Il y a un match à préparer pour pouvoir faire quelque chose en championnat de France, abordons le avec sérieux et détermination, j’ai toute confiance en nous pour la suite.