SCUF Rugby

Jeff FOUCARD

Après un passage par le Red Star, Jeff Foucard arrive au S.C.U.F en 2007. Ailier ou Centre pendant de nombreuses saisons, il passe 3ème ligne aile depuis son retour en 2018. En septembre 2019 il est nommé Capitaine de la Réserve. Mais à 37ans, il raccroche les crampons et doit s’arrêter alors qu’il y avait de l’ambition pour ce groupe qu’il a mené tout au long du championnat. Retour avec lui sur cette saison qui ne connaîtra pas de fin…




Quel bilan tires-tu de cette saison de l’équipe 2 ?

Si je devais résumer la saison en un mot, je dirais bien sûr inachevé. Et pourtant, on a tout vécu…

Pour commencer, une série de 12 matchs sans défaites nous a permis de faire nôtre la devise « invaincus à 13h30, invaincus à 15h » de la saison 2013-2014. Et puis, c’est une lourde défaite à domicile (16-39), face à l’ogre de la poule Maisons-Laffite, qui y a mis fin, et qui s’est même enchaînée avec une seconde défaite consécutive à domicile face aux Finances, du jamais vu depuis quelques années…
Ensuite, des matches où le groupe a montré qu’il avait du caractère, un match nul à Maisons-Laffite à la troisième journée ; une victoire 10-6 dans la boue à Bagneux avant la trêve hivernale, qui nous permettait d’avoir un pied et demi en phases finales et enfin une belle victoire 24-14 à Gargenville, où même menés au score nous n’avons pas paniqué et avons su répondre au défi des locaux y compris à la limite des règles. Et d’autres où il en a cruellement manqué, le match nul contre Soisy à domicile dès la première journée, et la défaite à domicile face aux Finances.
Fidèle à son ambition, la réserve a confirmé son statut de n°1 parisienne, en gagnant trois des quatre derbys que le calendrier lui proposait (face à Paris 15 et aux Finances).
Enfin, il faut également mentionner une victoire record 117-7 face à une équipe de Chevreuse qui s’était déplacée en infériorité numérique.

Pour en arriver là, il faut revenir 7 mois en arrière, à la reprise de l’entraînement. Deux entraîneurs sont désormais là à plein temps pour la réserve, avec le retour de Chouk qui s’occupe des arrières. Chevrier reste à la tête de l’équipe, et des avants, et toutes les touches complètes sont revues pour pallier le souci d’efficacité rencontré la saison dernière.
L’effectif a pas mal bougé en première, et forcément ça a eu un impact sur la réserve. Comme chaque année, on découvre beaucoup de nouveaux joueurs, et comme chaque année les premières feuilles de match sont compliquées. On est obligé de de rappeler des anciens chez les Vieux Cochons pour compléter la feuille (Denis Choquet, Hugo Battoue), et on doit même faire une feuille de match à 19 à Chevreuse ! Et puis, la saison suit son cours, et les retours au club et les retours de blessure (Gab Bizos, Cyprien Fournié, Momo Attia, Paul Belliard, Felix de Perthuis, Greg Dupré-Martinez, Antoine Malbert, Rodrigo de Casas…) amènent un peu de concurrence et de profondeur à l’effectif.

Au final, 70 joueurs ont porté le maillot de la réserve cette année, ce qui est à la fois habituel, et qui à la fois explique la difficulté à assurer une continuité de jeu quand l’effectif change chaque semaine.
Une mention particulière pour ceux qui se sont révélés au cours de la saison, Achille Legrand qui au fur et à mesure des matches s’est imposé en titulaire, Jules Olivereau qui après avoir basculé devant commençait à laisser entrevoir d’autres qualités, et bien sûr Esteban Goeury, encore à l’œuvre avec les juniors, mais qui nous a apporté à chacune de ses présences.

Comme souvent, la réserve a adapté son jeu en fonction de ses qualités. Vu les kilos que les packs adverses rendaient généralement au sien, elle a donc essayé de mettre en place un jeu de mouvement et de contournement.
Ce qui nous a le plus manqué cette année finalement, c’était un 10, et la blessure de Léo-Paul Godchaux au moment où il s’installait, combinée à la montée en une de Marc Alvarez ne nous a pas aidée.

Finalement, la réserve finit donc seconde de sa poule, place qu’elle avait de bonnes chances de conserver et qui aurait été qualificative pour les phases finales d’Ile-de-France. Ça lui aurait permis de recevoir le 3e de l’autre poule, et, en cas de victoire de se déplacer chez le 2nd de l’autre poule avant d’accéder à la finale. Forte de son expérience des phases finales, et en s’appuyant sur les leçons apprises cette saison, je pense qu’elle pouvait en faire un objectif raisonnable… mais inachevé…

Enfin, comment effectuer le bilan d’une saison sans évoquer le rôle des bénévoles, et les remercier du temps qu’ils prennent chaque semaine pour nous mettre dans les meilleures conditions : Gérard, Chabé, Anne, Julien… sans oublier Lazz pour l’envoi hebdo du SCUFmag. Merci à vous !


A titre personnel, quel est le bilan de ta saison ?

J’avais déjà prévu de raccrocher les crampons en fin de saison dernière, après la naissance de ma fille. Finalement, je crois que je n’étais pas prêt. Je n’avais pas assez profité de chaque instant sur le terrain, et ça additionné au retour annoncé de PLG, j’avais, avec l’accord de Madame, repoussé d’un an ma retraite sportive.

Ce n’est pas le cas cette année. Bien sûr, il reste un goût d’inachevé et j’aurais aimé finir en levant un bouclier avec CLG, Gauthier Hilfiger, Cédric Siourakan, Clément Filliol, Arnaud de la Palombière, Pierre Beyne, Julien Bégu et Arnaud Becquet, mais je crois que cette saison m’a rassasié.

Ça a parfois été compliqué de jongler entre les moments où je devais m’occuper d’Augustine, ceux où je devais rester tard au boulot et la présence aux entraînements. Les matchs me l’ont bien rendu : en réserve, à trois exceptions près, chacun d’entre eux a été serré et s’est joué avec de l’enjeu. J’ai même pris du plaisir en tant que seconde ligne (mais quand même moins qu’en troisième ligne aile).

La cerise sur le gâteau, c’est la découverte du rôle de capitaine, les discours de motivation dans les discours appuyés quand on ne sent pas l’équipe dedans à l’échauffement. Ce sont aussi les regrets sur les choix effectués sur les pénalités ou sur les mots non trouvés pour insuffler un nouveau souffle à l’équipe après les contre-performances à domicile (Soisy, Finances) ou la fierté d’avoir pris les bonnes décisions ou bien guidé les coéquipiers lors de belles victoires à l’extérieur (à Bagneux, aux Finances).

Mon plus gros regret « rugbystique » ? Avoir réservé mes jokers « jeudis soirs » et « troisièmes mi-temps » pour des matches de la saison qui ne se sont finalement pas joués.


Comment appréhendes-tu le championnat prochain ?

A titre perso, avec les Vieux Cochons, et probablement dans les tribunes pour certains matches à domicile.

Pour la réserve, avec la montée probable de MLSGP, le tableau se dégage considérablement. Il faudra comme chaque année reconstruire un groupe, intégrer les nouveaux, mettre en place un projet de jeu avec la moitié de l’équipe qui change à chaque match tout en étant performant dès la première journée…
Contrairement aux années précédentes, il faudra viser la première place de poule, qui sera sûrement la seule qualificative pour les championnats de France. Le service minimum, c’est une qualification pour les phases finales Ile-de-France. Avec la qualité de l’effectif et l’habitude de ces rendez-vous on finira bien par trouver une relève aux champions de 2015.
En laissant le flambeau aux Clément Filliol, Jules Robert, François Kraft sans oublier Gauthier Hilfiger, je n’ai pas de doutes sur le fait qu’ils n’en seront pas loin.

Enfin, j’espère également que quelques nouvelles têtes prendront plus de poids dans la vie festive du groupe, en même temps que sur le terrain (la génération étudiante ? Pierre Fihey, Lazare Brezillon, Seb Bignier, Paul Belliard…). Probablement que les nombreuses victoires que la fin de saison de la une laisse entrevoir aideront…

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