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Pierre BEYNE MARKARIAN

Né à Brive-La-Gaillarde
Postes joués : 9, 15, 10
Profession : Directeur de cabinet
Situation maritale : non pacsé, non marié.

– Quel a été ton parcours sportif et rugbystique avant de signer au SCUF ?


J’ai grandi à Brive-La-Gaillarde, j’ai commencé par le Foot de l’age de 6 ans jusqu’à 14 ans, j’évoluais au poste de latéral droit. A 14 ans, j’ai suivi un pote de Classe, Dan Malafosse (Joueur actuel de Montauban, passé par Northampton, Brive, Pau, Mont de Marsan … On a presque eu la même carrière), et j’ai pris ma première licence de rugby dans l’un des plus grands club Français … Le CAB. J’ai vécu un rêve éveillé en allant là-bas, on jouait contre Clermont, Toulouse, Agen … Dans des stades magnifiques Marcel Michelin, Stade la méditerranée … Le niveau est vite devenu très élevé avec l’arrivé des gars du pôle espoir, et de la région entière … Notre temps de jeu, devenait limité, avec une demi-douzaine de potes on a donc décidé de rejoindre Malemort, j’y ai passé des années merveilleuses, lors de ma dernière saison en Junior je me suis fait les croisés, j’ai donc attaqué ma première saison en Sénior au mois de Mars … Dans une équipe 4 étoiles, au centre nous avions Suka Hufanga (international Tongien qui a marqué l’essai de la gagne contre la France à la coupe du monde 2011) Et Ludovic Valbon (Ancien de Brive international Français).

Avec le début des études supérieures je suis parti à Toulouse, et j’ai signé à Varetz petit club à coté de Brive avec mes meilleurs potes, on rentrait en fin de semaine à Brive pour pouvoir s’entrainer et jouer. Des années superbes, des 3e mi-temps mémorables et encore aujourd’hui inégalées sous la houlette de notre Coach Laurent Freyssinet, humainement et techniquement je n’ai jamais retrouvé un coach comme ça. Après 3 saisons là-bas je suis parti en Nouvelle Zélande pour 1 an, j’ai signé au Eden RFC à Auckland. J’évoluais principalement avec la réserve, le niveau était monstrueux autant physiquement que techniquement. En pré-saison j’ai fait quelques matchs avec l’équipe fanion, on jouait contre des mecs qui évoluaient en super rugby la saison suivante … Lolagi Visinia, Melani Nanai.


– Tu arrives au SCUF lors de la saison 2017-18, comment ou par qui tu découvres le SCUF ?

Grâce à Lucas Charnourdie, originaire de Brive comme moi, j’étais à Paris depuis 1 an et demi, j’avais arrêté le rugby depuis 1 an. On se connaissait de vue, finalement il m’a rongé pour que je vienne jouer … Et bingo, je suis arrivé timidement, Lucas est devenu un ami et finalement j’ai trouvé une deuxième famille, et je suis tombé amoureux de Paris depuis j’ai rejoint le club.

– Un mot sur le club de Brive pour qui tu voues une véritable passion ? 

Un seul mot c’est impossible … Tellement à dire sur Brive … Je fais beaucoup rire en parlant tout le temps de ma ville et mon club, mais vraiment ce club est une véritable religion chez nous, l’économie de la ville, du département tout tourne autour du rugby, c’est une véritable institution … D’autant plus pour moi, mon Grand-père Alexandre Markarian, était talonneur à Brive, champion de France de D2 avec Brive en 1957, et international, son frère George Markarian a été vice -président. Mon oncle Michel Yachvili, et mes cousins germains Grégoire, Charles-Edouard et Dimitri Yachvili que je n’ai pas besoin de présenter sont également passés par là … Le club fait partie de la famille. J’ai d’ailleurs pu faire découvrir la ville de Brive à mes coéquipiers de la saison 2017-2018, grâce au soutien indéfectible de Matthieu Ruiz nous avons organisé un weekend tour de France en Juin dernier … Qui, personnellement restera l’un des plus beaux de bringue de toute ma vie. Les infos quant à l’édition 2 ne vont pas tarder à arriver …

Arnaud Becquet – Lucas Chanourdie – P. Beyne Markarian


– Tu joues ton premier match en Equipe 1 le 17.09.17, lors de la 1ère journée de Fed3. Tu es remplaçant et le SCUF s’incline 17-05 à La Chatre. Tu te souviens de ce premier match ?

Je m’en rappelle comme si c’était hier … 5h de bus à l’aller un temps infect. J’étais titulaire en réserve à la mêlée pour ce match, il n’était pas prévu que je sois en 1e mais le 9 remplaçant de la 1e ne s’est pas présenté au rassemblement le matin, j’ai donc été propulsé doublure du grand Clément Faure. Pendant le match Clément prend un jaune, j’accélère donc mon échauffement pensant rentrer en jeu … Mais que nenni, Antoine Simon a glissé à la mêlée je ne suis jamais rentré. Je me rappelle avoir été assez déçu d’autant plus, d’autant plus par l’attitude des coachs qui ne m’ont même pas adressé un mot à la fin du match. Cependant je n’ai pas été déçu par la qualité de la 3e mi-temps … Quentin Bayard était bibite ce jour-là, nous avons chanté pendant 5h dans le bus, Arnaud Becquet nous a fait un sublime piloupilou sur une aire d’autoroute, en hurlant et déchirant son tee shirt, j’ai découvert l’intelligence en 3e mi-temps de garçon comme Calixte Pierre, Germain Troublé … là je me suis dit … Tu ne t’es pas trompé en signant ici.– Tu joueras à nouveau un match en Equipe 1, mais c’est surtout avec l’équipe Réserve que tu évolues et atteint les 32ème de finale du championnat de France face à Courbevoie. Quel bilan fais-tu de cette saison où le club retombe en Honneur ? 

Petit rectificatif, j’ai rejoué 2 autres fois avec l’équipe 1 cette année-là, contre GTO et contre Vierzon.
A titre personnel un goût d’inachevé … Sur les 22 matchs de la saison régulière j’en joue 16, souvent titulaire et je me retrouve sur le carreau justement pour ce match contre Courbevoie … Sans réelle explication, assez rageant.

– En cette fin de saison tu découvres et gagnes ton unique Trophée des 30 sous le capitanat de Mathieu Ruiz. Un mot sur ce match et cette confrontation inter générationnelle ?

Je me souviens avoir mangé au bouillon Pigalle avant le match, j’avais commencé la 3e mi-temps avant de commencer la première … Sur le contenu du match en lui-même nous avions gagné assez largement, avec une grosse rotation, nous avions fait jouer plein de juniors, c’était un très bon moment de partage entre toutes les générations du SCUF.


– Unanimement tu remportes la Bibite de l’année… Une fierté ? 

C’est un trophée de plus ! Petite fierté même si j’aurai préféré le Trophée la Gauffre mais la légende Clément Le Garnec était indétrônable cette année-là. Je pense qu’un match, et une saison ne se gagne pas que sur le terrain, je prends donc très à cœur le fait de mobiliser tout le monde sur et en dehors du près. Nous devons passer de bons moments tous ensemble, nous forger des souvenirs, une histoire commune. Que le gars qui joue à coté de nous soit un ami, à ce moment on voudra se viander 10 fois pour lui, le faire briller, beaucoup plus que si c’est inconnu de passage, qu’on voit 1 fois par mois qui ne participe pas à la vie du club.

Mais d’un autre coté j’ai l’impression qu’on retient plus mon côté fédérateur en dehors du terrain que ce que je peux apporter sur le terrain. Je suis avant tout un compétiteur, je viens m’entrainer, je cale mes vacances et mes weekends en fonction du calendrier, je ne le fais pas pour faire du social ou pour passer le temps. Uniquement dans le but de passer le plus de temps possible sur le terrain. Depuis que je suis arrivé au SCUF il me semble que petit à petit je suis devenu un pilier de l’équipe réserve, mais jamais considéré pour jouer en équipe 1. Sans prétendre être meilleur que les joueurs jouant en 1 je pense quand même pouvoir prétendre à quelques feuilles avec l’équipe fanion.



– Au mois de mai 2018, tu es sélectionné pour la 59ème édition de la Rose Cup. Sportivement c’est une grosse déception. Le SCUF mène 28-05 à la 50ème minute, mais s’incline 28-31 à la dernière minute… Souvenir ? 

De souvenir, je suis titulaire à l’arrière avec une charnière Antoine Simon, Kevin Malithe pour ce match mais le sentiment est mitigé … Je voulais être avec mes copains sur le terrain de Montesson pour jouer Courbevoie le lendemain, je me retrouve finalement à jouer la Rose Cup au milieu d’une équipe très remaniée, avec des vieux cochons, des mecs de la 1, des mecs qu’on n’a pas vu de l’année. Finalement on ne s’en sort pas trop mal, Lionel Busson nous fait un beau discours dans le vestiaire avant le match, on rivalise pendant 60 minutes avant de craquer complétement, je loupe une pénalité assez facile sur ce match-là, au final il nous manque 3 points …


– Saison 2018-19, tu évolues avec la Réserve et réalises un super parcours avec une demi-finale folle à Maison Laffitte. Versailles vous bloque la route en Finale IdF et lors du 8ème de finale du championnat de France… Souvenir ? 

Sur le plan personnel une bonne saison, je termine meilleur réalisateur de la réserve, je suis titulaire sur tous les matchs, capitaine sur certains, je fais quelques piges en 1e. Mais mon histoire contrariée avec les phases finales se poursuit, je loupe la demie finale contre Maison Laffitte pour un weekend prévu de longue date, derrière je ne suis pas sélectionné pour la Finale… Grosse claque, et grosse prise de bec au roi du café avec les coachs suite à cette non-sélection. Le week-end d’après, on joue le premier tour de championnat de France à Amiens, je décide de ne pas jouer la Rose Cup à Stratford le même weekend pour jouer ce match, c’était pour moi la conclusion de notre belle saison, et surtout enfin un bon moment à partager avec des mecs que j’aimais et avec qui je jouais depuis 2 ans, après toutes les galères qu’on vivait ensemble depuis la saison de la descente en Honneur. Finalement ce jour-là on fait une belle partie malgré une entame poussive, je marque le dernier essai qui selle notre victoire et je joue pour la première fois avec Emile, Gaston, Alix des supers mecs sur et en dehors du terrain.

Au tour suivant, on perd de peu contre Versailles, alors qu’on avait la moitié de l’équipe première en B, pas de regrets, ils étaient plus forts que nous. Le dernier fait marquant de cette année se déroulera lors de la 3e mi-temps de ce match, avec la rencontre de Jennifer qui clôturera une belle saison sur et en dehors du terrain.



– En mars 2020 le championnat s’arrête alors que la Réserve est seconde au classement. La saison suivante, rebelote après 2 journées. Comment as-tu gardé le contact avec le club. Ça n’a pas été trop difficile de redémarrer cette saison ? 

Ça n’a pas été difficile, le staff a réussi à nous garder tous concerné. Et personnellement quand j’entends les discours de Arnaud Seux a chaque entrainement, rassemblement, la hargne et l’esprit de victoire qu’il nous transmet je n’avais qu’une envie c’était de reprendre. Pour garder le contact finalement ça a été simple, nous avions 1 entrainement par semaine le dimanche pendant la pandémie, derrière les bars / restaurants étant fermés nous nous retrouvions donc souvent chez moi à Asnières pour des après-midi barbecue. Mon jardin est devenu pour quelques mois notre club house, au grand regret de mes voisins ahahah.



– Cette saison, après un premier match raté, la Réserve semble avoir retrouvé son rythme habituel. Le groupe s’est-il fixé des objectifs ?


Ça fait 2 ans qu’on ronge notre frein, 2 ans qu’on ne pas faire de phases finales, il me tarde de regoutter à tout ça. Je ne sais pas si c’est la dernière saison de Laurent Chabé mais j’ai aussi envie de lui offrir ça et de vivre ça avec lui. J’aurai aimé vivre ça avec Jérésime Cottrez mais son genou en a décidé autrement, mais je sais qu’il restera investi avec le groupe, c’est une source de motivation supplémentaire de le savoir sur le carreau. J’espère en tout cas que sa sortie en tant que joueur ne sera pas sur cette blessure il mérite tellement mieux que ça.  On est quelques-uns dans cette équipe à être dans le groupe sénior depuis quelques années, à faire des sacrifices, à être présents dès le mois d’août à 9 entrainements sur 10 qu’importe les conditions climatiques, nous essayons de prendre au maximum nos responsabilités cette saison, on essaye de remonter les jeunes un maximum chaque weekend avant de rentrer sur le terrain, et de les responsabiliser le plus possible pour tirer le meilleur d’eux nous savons clairement où nous voulons aller : Champion ile de France et championnat de France.


– Un mot à ajouter ? 

On a un beau club, de belles installations, un super staff, une Scufrérie au service de ces adhérents, un voyage en fin d’année planifié, mais on ne peut toujours pas profiter de ce club house … Si les dirigeants ont besoin de joueurs pour nettoyer, aider pendant & après l’utilisation nous répondrons présent. Mais bon dieu utilisons ce lieu de vie comme il se doit ! 

Allez Brive et vive le S.C.U.F

Pierre BM et Antoine Simon
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