SCUF Rugby

Pascal CARMINATI

  • Né le 30/05/1963 à Champagnole (JURA)
  • Taille / Poids joueur : 1m76, 82kgs
  • Postes joués : Centre/ Ouverture
  • Profession : Directeur de projets & Agriculteur
  • Situation maritale : Marié, 2 enfants

Quel est ton parcours sportif ? 

Je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit.. Mon père était joueur de rugby, dirigeant et arbitre fédéraL..J’ai naturellement intégré l’école de rugby de Champagnole, dans mon Jura natal.. Nous pratiquions aussi le rugby après l’école le soir dans le champ derrière la maison avec les copains et mon cousin, Alain CARMINATI.

J’ai également pratiqué le tennis de table et le hand-ball à un bon niveau mais c’est le rugby vers lequel je me suis définitivement tourné à 20 ans.  Je suis arrivé à Paris en 1983 pour rejoindre les rangs de France Télécom et naturellement et j’ai signé une licence pour l’ASPTT Paris.

C’est dans ce club que j’ai découvert le Sud-Ouest et son rugby, en croisant tous les provinciaux de cette région qui montaient à la capitale pour leur 1er poste. C’est un moment fort de ma vie et de ma carrière car je découvre un nouvel environnement, des nouveaux amis et la vie à la Capitale. 35 ans après je suis toujours en contact avec mes coéquipiers de cette période ce qui prouve la robustesse de nos échanges et les moments forts partagés ensemble.

En quelle année et comment arrives-tu au SCUF ? Les ambitions de montée sont-elles déjà formulées quand tu débarques ?

Je suis arrivé au SCUF en 1987 grâce à mes amis Jean Michel FOXONET et le regretté Serge PEYSALLE. qui avaient rejoint le SCUF la saison précédente en provenance des PTT. Je quitte l’ASPTT car je n’ai pas assez de temps de jeu, je suis barré par des meilleurs joueurs que moi ce qui ne me permet pas d’accéder à l’équipe 1 et je décide de quitter le stade Raoul Montbrand pour intégrer le SCUF. Mes amis me dépeignent un club ou la bonne ambiance est présente avec des personnalités marquées venant d’horizons divers.

Je rejoins un club qui descend à la fin de la saison de Fédérale 2 en Fédérale 3 et les ambitions sont affichées de remonter en Fédérale 2 en ce début de saison.

Je découvre le binôme Bruno MARTIN NEUVILLE / Jean Claude JAFFRE et tous les personnages de l’ombre qui font fonctionner la machine scufiste et que je croiserai au cours de mes 2 expériences dans le club blanc et noir. Alain GIRIAT, Pascal WAGNER,..

A cette époque le club est entrainé par Michel BONTHOUX qui prend la suite de Didier NICOLAS. et un stage de début de saison est organisé en altitude à Avoriaz.

C’est l’occasion des premiers échanges avec mes nouveaux camarades et je découvre la richesse et la diversité des profils. De belles amitiés se nouent avec les Bourrel, G. Loza, JL Isnard, X. Gousse, les Gervais…

– Comment se passe l’accueil sur et en dehors du terrain ? Tu intègres directement l’équipe 1 ?

L’accueil est très convivial et je découvre les subtilités et les contraintes d’un club de rugby sans infrastructure…sportive hormis le Brennus rue d’Anjou qui rassemble tous les acteurs et actrices le Jeudi soir et le Dimanche lors des matchs à domicile. L’esprit festif et convivial du SCUF reste toujours présent dans ma mémoire.

Nous nous entrainons porte Pouchet et les matchs se déroulent au Parc des Sports de Bobigny puis à porte d’Ivry.

J’intègre l’équipe 1 en arrivant en 1987 et j’évolue au centre de l’attaque avec Thierry BOURREL et Jean Louis ISNARD.

Nous avons de bons résultats tout au long de la saison et nous nous qualifions pour les play off mais nous manquons de fraicheur sur la fin de saison et ne parvenons pas à remonter au niveau supérieur en Fédérale 2. Le match retour à Objat (Corrèze) reste un souvenir mémorable sur et en dehors du terrain. Départ le Samedi matin avec un retour Lundi matin à Paris Austerlitz.

Nous nous installons à cette période de façon durable en Fédérale 3 mais sans véritablement avoir la capacité de retrouver le niveau supérieur.

Je suis arrivé au Printemps 87 au moment de la descente de Fédérale 2 au niveau inférieur, puis j’ai quitté le SCUF au Printemps 90 pour signer à Boulogne Billancourt (ACBB) vers un nouveau challenge sportif. Je trouvais qu’au SCUF nous manquions de structure et d’ambition collective et pour évoluer à l’étage supérieur. Je cherchais une nouvelle aventure sportive.

Du côté du stade du saut du loup, je côtoie des joueurs d’exception, Pïerre BOUDET et Nick MALLET qui éclairent le paysage rugbystique et nos adversaires et je retrouvais aussi Jean Pierre BENOIT, jurassien d’origine, comme moi. Je vis une très belle période sur la plan sportif mais l’ambiance dans ce club est particulière. Mes amis et mon cœur étaient au SCUF.

Je reviens donc au SCUF à la demandes des copains pour la saison 92/93 pour participer à l’aventure de la remontée en Fédérale 3.

A cette période nous sommes opposés à des clubs d’Ile de France et je ne souviens de matchs épiques contre Puteaux ou le Massif Central L’entraineur est Jean Claude SOUBRAT, des recrues en provenance de l’US Métro nous rejoignent.

Au printemps suivant nous retrouvons la Fédérale 3 après la victoire contre Saint Dié dans les Vosges. Nous achevons notre parcours en championnat de France contre le Puy en Velay..Je me souviens de la victoire contre Chagny avec un essai magnifique de Greg LOZA. De bons souvenirs.

Je suis licencié encore l’année suivante puis je dois raccrocher les crampons pour me consacrer à ma famille et à mon job même si je fais encore quelques matchs avec les Globe Trotters et les Big Ben..

Je quitte ensuite Paris en Janvier 1997 pour le Sud de la France.

– Il y a t-il des joueurs ou dirigeants qui t’ont marqués plus que d’autres ?

Bruno MARTIN NEUVILLE et son charisme, Jean Claude JAFFRE et sa gentillesse. La famille GERVAIS, Daniel BOURREL et sa capacité à nouer des connexions entre les gens. Patrick LOUSTALOT mon ami Palois rencontré au SCUF. Plus globalement je garde un souvenir ému de tous ceux que j’ai croisé au cours de cette période.

Le SCUF m’a permis aussi découvrir d’autres environnements professionnels via les personnalités présentes par exemple le monde de la publicité des années 80 (Antoine PABST, Pascal COUVRY, Jean Luc BRAVI, Bertrand JENNY, François GLORION.) et la découverte des échanges internationaux avec Stradford et mes amis Ecossais Peter Mac KINNON et MACNAUGHTON.

– Croises tu encore des joueurs de ta génération ?

Oui j’ai la chance de croiser Michel BONTHOUX qui est revenu dans sa région d’origine, Grégoire TALAMONT que

je vois lors de mes déplacements Lyonnais et Gérard GRANPERRIN qui habite, comme moi, à Aix en Provence.

Je suis par ailleurs, également toujours en échange avec Thierry BOURREL et Laurent LAGUERRE.

– Comment vis-tu le SCUF et le rugby en général aujourd’hui ?

Je suis très attaché au SCUF, à son histoire et à ses personnalités d’hier et d’aujourd’hui..

Je suis toujours les résultats de l’équipe et la vie du club, via SCUMAG et les réseaux sociaux. L’histoire de ce club est plus présente aujourd’hui dans mon esprit qu’à l’époque car lorsque je jouais je n’étais pas conscient de tout ce que le SCUF pouvait représenter.

Tu ne quittes jamais vraiment ce club à la différence des autres clubs ou j’ai pu évoluer, une partie de ton cœur y est toujours accroché.

Quand je lis les noms de celles et ceux qui écrivent l’histoire de ce club maintenant on retrouve les noms d’il y a quelques décennies.. Je suis sensible à cette dimension familiale très présente au cours des époques.

C’est aussi à cette époque ou je suis licencié au SCUF ou je rencontre Florence , celle qui allait devenir mon épouse.

Côté rugby, j’ai endossé à mon tour quelques responsabilités dans le monde du rugby, comme l’avait fait mon père avant moi pour redonner à ce sport tout ce qu’il a pu m’amener et également pour rester dans le match :

D’une part, j’ai eu la chance d’accompagner mon fils dans son parcours de rugbyman dans les championnats jeunes élites et ainsi de pouvoir revivre sur le banc de touche des moments forts avec lui en catégories Crabos et un titre de champion de France Cadets à 7.

D’autre part j’ai participé à l’aventure du rugby à Aix en Provence en tant que dirigeant au service des catégories jeunes, une belle expérience dans ce club professionnel ou nous avons mis en place un dispositif d’accompagnement pour que les jeunes puissent atteindre leur double objectif sportif et scolaire.

Enfin j’ai eu le privilège d’avoir été élu Président Des Esquiches Coudes, le club des anciens du rugby à Aix en Provence. Une consécration pour un non Provençal !!

Quand mon agenda m’en laisse la possibilité je retrouve le Jeudi soir mes copains sur le pré pour l’entrainement hebdomadaire et pour partager quelques moments de convivialité ensuite et je vais assister aux matchs de Provence Rugby.

– As-tu quelques belles anecdotes à nous compter joyeuses ou pas ?

Je me souviens avec délectation des déplacements sur la côte Normande à Granville ou au Havre et dans l’Est de la France avec l’arrêt de l’autobus à Sainte Menehould, la capitale du pied de cochon. Un arrêt obligatoire pour l’ami Jean Claude..

– Quelque chose à ajouter ?

Aujourd’hui je partage mon temps entre mon activité professionnelle à Aix en Provence et un hameau dans les Cévennes Lozériennes sur la commune de Saint Germain de Calberte, où nous construisons un double projet agricole et environnemental. Nous nous retrouvons souvent dans cet endroit privilégié avec des amis du rugby.

En 2012 j’avais organisé le 1 er match de rugby dans la commune et invité à cet événement Lucien MIAS, qui est natif de cette commune. Quelques jours après, il m’envoyait un mail en écrivant qu’il était très touché par cette invitation et pour s’excuser de ne pouvoir être présent à cette occasion pour des raisons de santé. La classe pour ce grand Monsieur !!

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