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- Né le 22/02/2001 à Paris 16
- 1m84 et 95Kg
- Pilier, 2e et 3e ligne, Ailier
- Célibataire
- Etudiant
Comment es-tu tombé dans le rugby ? As-tu pratiqué d’autres sports avant ?
Avant de plonger dans le rugby, j’ai fait 10 ans d’athlétisme, 3 ans d’escrime et 3 ans de natation. Je suis tombé ensuite dans le rugby grâce à 3 de mes potes, Erwan Brennan, Solal Allam et Esteban Goeury-Mayo. En effet, avec Erwan et Esteban, nous étions dans la même primaire et avec Solal, nous pratiquions l’athlétisme ensemble. Ils m’ont motivé à essayer le rugby vu que j’avais le physique pour d’après eux. Durant deux années, j’enchaînais athlétisme et rugby, mais ça me fatiguait trop. Un jour, mon coach Arnaud Martin m’avait dit, si tu continues l’athlétisme, tu ne joueras pas en une, et la plupart de mes amis y étaient… J’en avais également marre des sports individuels, je commençais à aimer l’ambiance du sport collectif, c’est pour cela que j’ai arrêté l’athlétisme pour me focaliser dans le rugby.
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Quel a été ton parcours avant de débuter en Seniors ?
J’ai débuté le rugby en Cadet 1 en 2015 avec comme entraîneur Alphonso Rubio et Jean-Michel Constant. Une année pour apprendre les bases du rugby avant d’être entraîné, en cadet 2 par deux entraîneurs qui ont beaucoup compté pour moi, Arnaud Martin et Antoine Simon, deux entraîneurs qui sont devenus mes amis aujourd’hui. Nous avions réalisé une belle année en allant jusqu’en demi-finale régionale face au monstre de Tremblay-de-France. Notre ami Joseph Saddier s’en rappellera longtemps de l’ailier… Mon année junior 1, entraîné par Briac Pouyé a été très marquante aussi notamment avec la rencontre d’un nouveau groupe d’ami qu’on surnomme « la jeunesse Briac » où nous atteignons les 16es de finale des championnats de France. Enfin, deuxième année junior avec à nouveau Arnaud Martin et Antoine Simon. Une année pas extraordinaire niveau performance rugbystique mais magique niveau ambiance.
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En 2019, c’est ta dernière année Juniors. Après un parcours compliqué en N18, tu fais des débuts fracassants. La Réserve s’est inclinée en Finale IdF contre Versailles le dimanche d’avant mais est tout de même qualifiée en Championnat de France. Sauf que ce week-end là le club joue la Rose Cup à Stratford, et on fait appel à une bande de Juniors pour affronter Lille en 16ème… Raconte nous la suite ?
Un moment inoubliable ! Jouer avec mon coach Arnaud Martin, capitaine, était juste magique. J’ai également partagé ce match avec deux de mes meilleurs amis, Émile Le Gac et Gaston Decremps. Début dans la cour des grands, ce n’était pas très marrant niveau physique, on était encore trop léger. Notre seul point fort, c’était la vitesse, on pouvait déposer des vieux facilement.
Dans la foulée, tu participes à ton 1er Trophée des 30 (2019) où vous vous faites un peu rouler dessus par les Vieux…
Un match sans respect de l’adversaire. Je m’en rappelle comme si c’était hier, les vieux qui se prenaient pour je ne sais qui, lâchaient des droites de partout sur les jeunes. Le numéro 2 adverse était horrible, une mentalité de con. Qu’une envie, c’est de rejouer le même match aujourd’hui.
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29 septembre 2019, tu joues ton premier match avec l’Equipe 1. C’est la 2ème journée du championnat Honneur, et on te retrouve titulaire en 2ème ligne, mais vous prenez la marée à Chevreuse 33-07. Souvenir ?
Mon premier match en Équipe 1 était contre Versailles en 2019 lorsque que j’étais junior. Premier match au côté d’Arnaud Martin.
Mais Chevreuse était effectivement mon premier match en équipe 1 lors de ma première saison senior. Un moment incroyable au côté des grands du club qui m’ont directement pris sous leurs ailes. Le match n’était pas facile malgré notre détermination. Match à l’extérieur sur un terrain impraticable face à un gros de poule. Jouer avec des coéquipiers qui ont plus de 30 ans et un physique plus large que la norme, c’était très impressionnant ! Malgré la défaite, j’ai pris beaucoup de plaisir à le jouer.
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Tu participes pleinement lors de cette saison 2020 compliquée en alternant comme 2ème ou 3ème ligne. Un mot sur tes débuts en Seniors et sur tes préférences de poste ?
Une année très compliquée, à deux doigts de plomber le club. Il fallait gagner notre match face à Gargenville pour se maintenir et éviter d’envoyer toutes les équipes jeunes en régional. Nos coachs n’étaient pas à la hauteur pour le SCUF J’ai toujours voulu être 3e ligne, donc je préférais jouer à ce poste.
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Le Covid passe par là, et Saison 2021/22, tu alternes entre l’Equipe 1 et 2, ça tombe bien les deux équipes sont performantes ! La Une monte en Fed.3 et la Réserve décroche le titre de Champion IdF et va jusqu’en demi-finale du championnat de France. Dis-nous ?
Une de mes plus belles années au sein du club. J’étais en échange universitaire en début de saison jusqu’au match retour de Montmorency en décembre où Arnaud Martin et Yaëlle Rodriguez m’ont laissé la chance de jouer le match, une victoire écrasante. Je finis la saison régulière avec l’équipe une où nous apprenions après une victoire fracassante face au Red Star, la défaite de Montesson face à Bagneux signification de montée en Fed3. La plus belle 3e mi-temps de ma vie. Le club de retour en Fédérale 3 ! Tout cela grâce à un superbe coaching d’Arnaud Seux et Chris Macnaughton. J’ai eu la chance de participer aux championnats de France avec la Réserve. Une expérience magique ! Première fois que je voyage dans toute la France pour jouer au rugby. Une défaite très amère en demi-finale… On méritait de gagner ce championnat avec l’équipe qu’on avait.
La saison suivante le SCUF tire son épingle du jeu en Fed.3. Comment expliques-tu que vous ayez autant déjoué les pronostics et que vous soyez allé jusqu’en 32ème de Finale face à Roubaix ?
On n’a pas déjoué les pronostics, nous avons joué notre jeu, nous avions une bonne équipe et des bons coachs. On avait juste à respecter notre plan de jeu et l’on pouvait battre n’importe qui. Il est vrai que ça été compliqué pour certains matches, mais nous avions douté à aucun moment sur notre potentiel. Le match qu’on a sorti face à Épernay est digne de notre équipe, être mené 17-0 à la 20e et gagner avec le bonus offensif pour atteindre les phases finales, ne rien lâcher et tout donner jusqu’au coup de sifflet final. Malheureusement, nous sommes passés à côté de notre match face à Roubaix qui a été plus précise que nous.
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13 mai 2023, tu goûtes à ta première Rose Cup à Stratford et c’est une victoire à l’extérieure. Parle nous de cette rencontre internationale centenaire…
Une expérience juste magnifique ! Première fois que je joue ce match, c’était un rêve de chanter la Marseillaise avec les couleurs du SCUF. Un match historique dans un cadre magnifique. Ce n’est pas tous les jours que tu joues la Rose Cup et surtout de la gagner. Quand on t’offre la possibilité d’y participer, il faut la prendre et t’envoyer à 200%. Car tu ne te bats pas que pour ton équipe, mais aussi pour tous ceux qui ont eu la chance de la jouer avant toi avec les mêmes couleurs.
On te retrouve de plus en plus comme Pilier désormais, ton régime alimentaire a changé ?
J’ai commis l’erreur d’écouter Arnaud Seux et de cocher la case apte à jouer 1re ligne… Mais également les côtes de bœufs et le vin rouge n’ont pas aidé…
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La saison dernière est encore plus dingue que la précédente. Avec tes 16 apparitions (8 Tit 8 Remp) le SCUF accroche la 2nd place derrière l’ogre Evreux et file jusqu’en quart de Finale du championnat de France. Au passage vous nous offrez un match dantesque contre Caen et une montée en Fed.2. Raconte nous…
Une année historique ! On avait pour objectif de faire mieux que l’année précédente, on ne s’attendait pas à réaliser cet exploit. Encore une saison où la qualification aux championnats de France s’est réalisée sur le dernier match. Cette année, c’était face à Montesson, nos meilleurs amis. On s’est fait peur, mais nous n’avions rien lâché. Premier match de phase final face à Elbeuf où nous avions respecté l’adversaire avec une grosse victoire chez eux au match aller puis une petite défaite au retour chez nous avec un petit relâchement… Match de la montée face à Caen, premier de poule de la Normandie. Premier match historique dans l’ancien stade SCUF, Stade Carpentier, avec une large victoire qui nous met bien pour le match retour chez eux. Cette première journée était un vrai événement, déjeuner en équipe, remise des maillots par des scufistes de toutes les générations, des tribunes bondées et un grand soleil. Deuxième événement, semaine d’après chez eux, pas du tout la même histoire et le même match. On s’est fait très peur, on était à 5 points de rester en fédérale 3, mais notre superstar Victor Guillemot, nous libère avec son essai dans les dernières minutes. Un des plus beaux moments de ma vie !
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Te voilà reparti cette saison dans le Groupe qui découvre la Fed.2. Un mot sur le parcours de l’équipe et ta situation où tu fais 10 matchs comme remplaçant ?
Je ne pensais pas pouvoir rejouer au rugby pour cause physique et mauvaise interprétation du chirurgien. Donc refouler le terrain était juste magique !
Premier match compliqué par manque d’expérience à ce niveau, mais nous nous sommes très vite adaptés au niveau de la Fédérale 2. Dont une victoire face au premier de poule, le PUC. Nous avons énormément gagné en expérience durant cette saison, nous sommes prêt pour vous faire rêver l’année prochaine !
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Le Président J. Schwartz t’a désigné comme Capitaine des -25 pour le prochain Trophée. Raconte-nous tes impressions et comment tu comptes garder le Trophée gagné par les Jeunes de Solal Allam lors du dernier match en 2023 ?
J’ai appris que j’allais être capitaine des -25 à 12 000 km de Paris. Je ne faisais que penser à cela durant le reste de mon voyage. Un grand merci au président Julien Schwartz de m’avoir fait confiance. On jouera notre jeu, on a une équipe très technique et puissante, je pense que les vieux auront du mal à nous suivre, je ne suis pas inquiet sur le fait de garder la coupe à la maison.
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Un mot supplémentaire ?
Il n’y a qu’un club à Paris, c’est le SCUF rugby. Une famille avant tout ! SCUF un jour SCUF toujours !
SCUF 2022/23