- Nom – Prenom : BOYER Damien
- Date et lieu de naissance : 30 / 01 / 1983
- Taille – Poids : 1M78 92KG
- Poste joué :Talonneur ; pilier gauche ; pilier droit
- Profession : infirmier sapeur pompier de Paris
- Situation maritale : PACS
Comment es tu tombé dans le rugby ?
Mon amour du rugby a débuté d’abord par la passion de mon grand père, puis s’est concrétisé par un ami d’enfance. J’ai donc atterri directement au MRC qui est plus connu maintenant sous le nom du MHR. Le Montpellier Hérault rugby. Là, j’ai fait mes armes voir plus. Ma carrière rugbystique aurait pu prendre une voie différente, en ayant eu la chance de côtoyer des joueurs comme François Trinh duc, Picamoles Ouédraogo, ou des certains Dimitri ou Nyanga. Mais j’ai emprunté une autre voie professionnel beaucoup plus certaine pour moi. J’ai fait un rapide passage par le rugby à 13, qui m’a coûté mes deux acromios. Enfin j’ai du arrêter le rugby pendant 5 ans pour me former en tant que pompier pour finalement reprendre dans le Var, dans de supers petits clubs prés de Toulon et notamment au Mourillon. Pour enfin finir au SCUF.
Mon idole au rugby est « le casque d’or », jean pierre Rives. Un guerrier qui n’avait pas peur de s’ouvrir en deux sur un terrain.
Pour quelles raisons choisis tu de signer au SCUF à l’automne 2014 ?
Je choisis de signer au SCUF par un concours de circonstances, tout d’abord ma formation dans le Var terminée je dois revenir sur Paris bosser. Ensuite, je me mets à la recherche d’un club pour me permettre de faire du jeu ayant pour intention de faire partie de l’équipe pompier France, ainsi plusieurs amis me proposent quelques clubs comme les finances, Courbevoie ou encore le SDUS. Je finis par être affecté dans le 17eme arrondissement, puis je prend la température. Niveau professionnel je me rends compte que mon boulot ne me permettra pas de pouvoir m’investir pleinement dans un club comme Courbevoie ou le SDUS. Je fais un tour de périmètre et lors d’un de mes stages je décide d’aller voir ce qui se passe du coté du stade Max Rousié. Je me rends à un entraînement où je fais la rencontre de Sylvain en pleine séance de crossfit. J’ai accroché avec les intentions qu’il avait et les 10 mecs qui étaient sur le terrain en mode décontraction mais je bosse sérieux quand même. Je n’ai malheureusement pas percé dans l’équipe France pompier et continue à jouer avec les pompiers de paris mais surtout je tente de m’investir un maximum pour le SCUF qui possède de belles personnes, mais qui manque affreusement d’un bon club house.
Faisons tout de suite le point sur ton poste, car tu es le roi de la polyvalence sur un terrain. Comment tu te positionnes ?
Ha c’est une excellente question. Je suis de formation 3ème ligne, et j’ai joué quasiment toutes mes années de rugby ce poste. Maintenant affecté au poste de première ligne depuis 4 ans, je progresse mais il a été difficile pour moi de m’adapter. Les bases techniques et positionnement diffèrent vraiment. De plus j’ai du travailler de longues heures mes lancés qui ne sont malheureusement plus exploités actuellement, dû à une bonne concurrence. Du coup, ma ligne rouge est l’adaptation, c’est à la fois un challenge intéressant mais parfois ma faiblesse. Je ne fais jamais les mêmes positionnements par exemple en touche par rapport à certains qui restent toujours dans le même emplacement, mes automatismes peuvent ne pas être assez performants. Mais j’y travaille autant que je peux.
Tu fais des débuts timides avec 1 titularisation et 2 fois remplaçants lors des 7 premiers matchs, une adaptation difficile ?
Effectivement, mon adaptation a été difficile. D’abord, toujours mon travail pro me prenait beaucoup de temps et je ne pouvais assister qu’à un seul entraînement sur Deux. Mais surtout, le rugby parisien diffère de celui dont je provenais. Le rugby de la cote d’azur est un rugby beaucoup plus basé sur le combat, le défi physique, l’affrontement peut être dirons nous, basé sur l’intention d’abord de détruire son adversaire physiquement pour après marquer des essais. Ainsi, j’ai eu du mal à m’adapter aux arbitres du comité d’Île de France qui dégainent des cartons rouges et jaunes pour de simples petites baffes ou des échauffourées pour dire bonjour. J’ai du prendre un carton jaune et deux cartons rouges sur les premiers match me coûtant plusieurs suspensions et une invitation au comité des anciens qui m’ont fais la moral. Du coup je tente d’être plus souple et de développer un jeu beaucoup plus basé sur le GAME. Mais j’avoue que j’ai parfois de vieux restes qui ressurgissent.
Tu t’installes ensuite comme titulaire en première ligne, mais avec 5 victoires, 6 défaites et 1 nul, on retiendra surtout ton doublé contre Ozoir lors de la 16ème journée (victoire du SCUF 24 – 20) ?
Oui, effectivement cette saison a été frustrante car on avait un gros potentiel dans notre équipe avec des entraîneurs motivés qui nous poussaient mais cela n’a pas suffit, il nous manquait une étincelle pour pouvoir gagner les matchs. Notre seule satisfaction a été cette incroyable aventure de notre équipe réserve qui nous a vraiment offert du rêve.
À l’issue de la saison tu te transformes en Ultra noir&blanc pour suivre le parcours de la Réserve en championnat de France. Souvenir ?
Des moments exceptionnels que l’on ne peut vivre qu’au rugby. Ayant terminé notre saison en Une, il fallait absolument encourager cette très belle équipe de la réserve. Je me suis transformé en ultra car il dégageait une passion que j’aime au rugby, des copains qui se faisaient tout simplement plaisir sur le terrain sans aucune prétention. Ils ont pris les match les uns après les autres en se disant, tiens et si on essayait de s’amuser et de faire de belles choses. Un état d’esprit remarquable qu’il était impossible de ne pas partager un si beau parcours. Et je tenais à ramener auprès d’eux le coté GAGA du sud comme petite contribution.
La saison suivante, après 3 matchs tu ne joues plus jusqu’en janvier 2016, tu as été blessé ?
Oui, je me suis blessé après trois matchs suite à une intersaison où j’ai commis l’erreur de faire une grosse prépa physique en poussant certainement trop, dû à la frustration de la saison précédente. Déchirure des ischios….
Conséquences 5 matchs loupés alors que l’on était entrain de réaliser un énorme parcours.
Peux tu revenir sur le parcours de l’année dernière et les nombreux matchs gagnés à l’arraché ?
Un parcours comme on aime les faire . Si on te dit quand début de saison tu joues pour une finale en IDF, et faire monter un club en division supérieur comme la fédérale 3, tu jubiles. Une saison forte en émotion, chaque dimanche était un combat, rien n’était fait jusqu’au dernier match. Les soirées étaient d’autant meilleures avec le goût de la victoire. De très forts moments qui marqueront ma vie rugbystique.
À l’issue le SCUF s’incline en finale IdF et ne passe que deux tours en championnat de France, mais sans déception, non ?
Oui sans déception, on avait beaucoup donné pour monter en fédérale 3, nous étions fatigués malgré tout. Non, c’est mentir déception quand même des phases finales faut les jouer à fond, c’est les meilleurs moments au rugby que de jouer sous le soleil du printemps, le monde, l’enjeu. Pas d’excuses on est passé à travers.. on ne réussit malheureusement pas tout…
Aujourd’hui en Federal 3, tu as pu constater un rehaussement du niveau ?
Le niveau est plus haut c’est indéniable. J’aurais pensé que ce soit au niveau physique mais pas tant. C’est le volume de jeu qui est beaucoup plus dense, des équipes avec des organisations plus solides, plus techniques. On possède également un grand potentiel je pense mais notre adaptation est difficile. On peut produire du beau jeu comme le contraire. Le contexte est difficile car les défaites sont dures à encaisser pour tous. Des scores amers dont on a plus l’habitude. Et pire que tout parfois un sentiment d’impuissance face à certaines équipes. Mais on reste soudé nos troisièmes mi-temps restent gargantuesques avec certes un goût tout de même plus salé, mais on est en fédérale 3, et c’est déjà ça et on pas l’intention de repartir en dessous.
Un mot sur ton début de saison et celui du SCUF
Pour ma part mon début de saison est mitigé, déjà de part mon poste qui est pilier et j’avouerai c’est quand même talonneur que je préfère. Mais mes concurrents sont bons et je m’adapte au besoin de l’équipe en l’occurrence pilier. Car après tout ce que je souhaite c’est jouer sur le pré et apporter au mieux à l’équipe. Ensuite, la frustration. On travaille beaucoup lors des entraînements et lorsque le travail ne paye pas les week-ends, le moral en prend un coup et il faut se relever les semaines suivantes pour faire mieux. Persévérer cela doit être notre ligne de conduite. Du travail et encore du travail voilà ce qui nous attend cette saison, mais c’est pas toujours évident. Heureusement qu’il y a une bonne bande de génie parmi nous.
La bonne surprise de ce début de saison est l’arrivée de nouveaux camarades de jeu avec un très bon niveau de jeu et un super état d’esprit. Ils ont vite intégré le groupe et adopté la philosophie scufiste. Et apprécie à juste valeur les soirées black and white.
Quelque chose chose à ajouter ?
Merci de vous être intéressé à mon honorable personne. En espérant ne pas vous avoir endormi avec mes quelques dires. Soyons bons ou ne soyons pas. Je suis dans vos têtes. Vive la SCUFNATION.