BALLESTRI Pascal
- Né le 14 mai 1959
- 172 cm pour 75 kgs a l’époque
- Divorcé
- Ouvrier de l’Etat à La Monnaie de Paris
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– Quel est ton parcours avant le SCUF ?
J’ai commencé le Rugby à 9 ans grâce à un prof de gym (un certain Christian MANIERE qui entraînait aussi les jeunes du Racing) que j’avais à l’école primaire et qui m’a donné cette passion, voire le virus. J’y ai fait mon école de Rugby à Villeneuve la Garenne..Le club jouait en première série Lors de ma première année séniors, J’ai eu deux entraineurs Jacques DARME (qui jouait à Voiron en deuxième div. mais prof de gym en IdF la semaine) et Henri Bruno qui m’ont conseillé de voir ailleurs. Je jouais talonneur. Ce dernier m’a parlé du SCUF me disant que c’était un club sympa de milieu de 3ème division. Il avait joué avec André Celhay, et que je m’y sentirais bien. C’était courant 1980. Je suis allé à quelques entrainements pour voir, au stade Sufren, un stabilisé de foot proche de la tour Eiffel (c’était ça le SCUF à l’époque). ça m’a plu. J’ai signé. J’ai commencé la saison correctement, faisant ma place tranquillement.
– Quel a été ton parcours en Senior ?
J’ai donc commencé saison 1980/1981. Malheureusement je suis parti à l’armée en décembre. Cela a compliqué un peu mon programme. Heureusement je rentrais tous les WE, je jouais assez souvent, m’entraînant de mon coté. André, alors entraîneur me faisant confiance, cela a été plus facile. J’ai participé à quelques match intéressants durant cette année de montée, mais c’était mon mentor, Jacques EPELBAUM, qui jouait le plus souvent. Il y a eu deux grandes équipes pour moi au SCUF, lors de mon passage. Celle d’André (avec tous les anciens) et celle de Didier NICOLAS(et les arrivées des joueurs du Racing).
De 1980 à 1985 j’etais entouré de protecteurs, Le général COLLET-BILLON, Epel, Jean Yves HAMET, Patrick DEVRIENDT dit le Phoque, Pierre Yves ISNARD, Antoine le grand PABST, et Danybou, Jean Luc LARRIBEAU, tous les GERVAIS et j’en oubli. Pour moi, le minot de tout juste 20 ans, c’étais des géants. Je me sentais protégé, en sécurité. Sur le terrain comme en dehors.Certains anciens sont partis, de bonnes recrues du Racing sont arrivées. Au début je n’avais pas a me plaindre. Avec Stephane RIPOLL, nous jouions en alternance. ça fonctionnait bien. Nous étions là aussi bien entourés, Dominique CHIARABINI, puissant, Hubert Gynesti, une force de la nature (ah s’il avait voulu lui…) et bien d’autres. Didier NICOLAS à pris la suite d’André. Ce fut plus difficile pour moi. Je jouais mais pas assez de physique apparemment.
En 1990 j’ai quitté le Club pour rejoindre André à Puteaux.
– En quelle année as tu quitté le SCUF et comment s’est terminé ta carrière rugby ?
J’ai donc quitté le SCUF vers 1990 pour aller jouer à Puteaux qui était aussi en troisième division, avec comme entraîneur André Celhay, Philippe ROUX (grand Bonhomme du Racing puis CASG) et Marc Chevalier, phénomène très attachant (ancien du racing des années 1975). J’ai entraîné aussi les seniors de Puteaux, avec Gilbert SIRRE. J’ai arrêté ma carrière à 39 ans sur une entorse du Genoux contractée lors d’un match.
– Quels sont tes meilleurs souvenirs et les pires avec le SCUF ?
Mes meilleurs souvenirs : mes coéquipiers et l’ambiance SCUF. Avec un rien nous pouvions soulever les montagnes. Mes protecteurs, la bande d’anciens qui m’ont pris sous leurs ailes quand j’étais gamin, une crevette parmi des géants. Je me rappelle d’un match contre Coulommiers en 1982 je pense (Patrick SERRIERE y jouait deuxième lige, juste avant de partir au Racing). C’était chaud. ça tanguait grave. J’étais talon. Jean Yves me demande « Pascal, t’en a pris une ». Je réponds « laisse, c’est bon ». Il me redemande, un peu plus fort « Pascal t’en a pris une »… Je dit OUI… et là ça part en cacahuète. On les a fait reculer pourtant ils étaient premiers de poule je crois… Des histoires comme ça, ça marque.
Et pour finir nos deux accessions en D2 que l’on oubli trop souvent.
Mon plus mauvais : deux en fait. Notre élimination en 8ème de finale de D3, contre Saint-Egreve, après avoir battu Vizille (proche de Grenoble). Match très dur. Un talon épouvantable, tricheur et vraiment violent. J’ai souffert pendant le match et après le match même si nous montions en D2.
Et puis aussi une autre mauvais, le Jura, peut être Dole. Je suis du voyage. Je ne joue pas… pourquoi, je ne sais pas. Pas un mot, de personne. Il faisait froid, je fais la touche en B… Dur Dur. C’est là que j’ai compris que je devais partir. Crève cœur de quitter ce club.
– Que fais tu aujourd’hui ? Le rugby tiens toujours une place dans ta vie ?
Ma vie aujourd’hui… je fais toujours du sport, je cours et je fais du vélo mais j’ai complètement raccroché les crampons.
– Il y a peu nous quittait B. Martin-Neuville, peux tu nous dire un mot sur ce personnage atypique
Bruno, en un mot : The President. Pour son charisme, sa gentillesses, sa patience et son bon esprit. Un seigneur.
– As tu encore des contacts avec des scufistes ?
J’ai eu quelques rencontres ces derniers mois, surtout des décès hélas. Notre Président et Colcot (alias Thierry Potier). Des rendez vous au bar de Danybou. Quelques repas qui ne se font plus hélas pour le moment. Je suis venu au stade en 2015. Je vous suis sur le net surtout. J’ai fait un groupe sur FB pour partager.
Mais comme je dis souvent : SCUF un jour, SCUF toujours. On ne peut oublier.