Julien Dumora arrive au SCUF en 2008 et connaitra le succès avec l’Equipe 1 ou la Réserve. Il quitte le club en 2015 après avoir été capitaine lors de la Rose Cup à Stratford…
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- Né le 26/08/82 à Cenon (Gironde)
Taille – Poids : 1m83 – 84 kg
Postes joués : ailier, centre, 3è ligne
Profession : contrôleur des finances publiques
Situation maritale : en couple
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– Comment as tu découvert le rugby ?
Je n’ai pas vraiment découvert le rugby, j’ai toujours baigné dedans je pense : mon père n’y a jamais joué, mais regardait les matchs, mais surtout, mon gd-père maternel, qui y a joué, a très longtemps entrainé à l’école de rugby de son club. Du coup, j’ai tellement insisté que j’ai commencé à l’âge de 6 ans ( à l’époque où les minis poussins commencaient à 7ans. Je suis donc resté 3 ans dans cette catégorie) à Saint Médard en Jalles. J’ai gravi tous les échelons au sein du club, fait partie de la 1ère équipe reichel du club, et y ai joué jusqu’en seniors pendant 3-4 ans en fédérale 3 puis 2, mais cantonné aux joutes réservistes. Je fais une saison à Martignas, en série, club en tutorat avec St Médard. Puis je quitte la région bordelaise.
– Comment te retrouves tu au SCUF en 2008 ?
J’arrive à Paris en mars 2008. Je laisse passer quelques mois, puis le manque se fait ressentir, et finalement vers octobre novembre, je me mets en quête d’un club. Travaillant au ministère des finances, je trouve sympa l’idée de jouer au CSMF, mais ils sont en Féd 3 (j’ai 1 an de trou d’air niveau rugby) s’entrainent je ne sais où.. finalement, j’opte pour le SCUF, (dont je connais vaguement l’histoire, du moins son fondateur) alors en honneur, ce qui me correspond mieux au niveau sportif, pour les déplacements, autant que les lieux d’entrainement et match. Ce fut un très bon choix.
– Après quelques matchs en Réserve, tu fais tes débuts en Equipe 1, en décembre, comme remplaçant lors de la réception de Créteil/Choisy (27-14). Première titularisation le 22 fevrier 2009 à Créteil où le SCUF l’emporte aisément 53 à 05. Souvenir ?
J’avoue que je n’ai pas de souvenir précis de cette première titularisation en 1! Plutôt des bribes de mon premier match en 1 effectivement contre Créteil où je double B et 1, de mon premier match à Carpentier avec la 1, de ma titularisation pour un match au coeur de l’hiver à Rambouillet où on nous promet la foudre, on perd 14-00 à la mi-temps et on finit par gagner. Malgré une arrivée tardive (après 5 ou 6 matchs joués), j’ai eu la chance de participer un peu à cette grande saison pour le SCUF : demi-finale IDF en B, champion IDF et demi-finale championnat de France en 1, et montée en Féd 3 !
– Tu apparais à 6 reprises en Equipe 1 lors de cette première saison (2 T, 4 R) et t’imposes plutôt avec la Réserve où vous échouez en demi-finale IdF contre Yerres (03-08) Lors de cette saison, on te retrouve à l’aile, au centre, à l’ouverture. Est ce vraiment un atout d’être aussi polyvalent ?
En fait, j’ai joué plutôt centre ou ailier, je joue 10 seulement pour la demi, car le nôtre s’est pêté le mardi avant le match, et on préfère garder Chouki en 9…bon ce ne fut pas une grande réussite, ni un grand souvenir, avec une défaite sur notre terrain. Pour ce qui est de la polyvalence, c’est l’éternel débat, on va dire que tant que ca te permet de jouer le plus souvent possible, qu’on te veut sur le terrain, c’est un atout. A partir du moment où on ne sait plus où te mettre, ça devient compliqué.
– Tu passes ensuite deux saisons avec la Réserve où tu trouves ta place avec les « gros », tout d’abord en troisième ligne aile à XV et en 8, voire comme deuxième ligne, en jeu à XII. Comment s’est effectué cette évolution dans ton jeu ?
C’est une évolution que j’avais essayé d’entamer avant mon départ de St Médard. Lors de ma 2ème saison au SCUF, on se retrouve en Féd 3, on rejoue à 15 en B, donc besoin de 3è lignes, et on est plein d’ailiers. Quand t’as plus trop de cannes face aux p’tits jeunes, et que t’en a marre d’avoir froid le long de la touche, tu réfléchis pas longtemps : lors d’un entrainement, où les avants se retouvent à 4 ou 5, je demande simplement de bosser avec eux, et j’y resterai définitivement. Ca s’est fait facilement au final. Pour le passage dans la cage, c’est juste qu’on joue à 15 en IDF, mais à 12 en championnat de France ; comme je fait partie des quelques leader du pack, on me laisse sur le pré, mais j’alterne entre 8 et 4-5 pour que tout le monde puisse jouer un peu 3è ligne.
– Cette troisième saison au SCUF se clôt par une finale IdF perdue à nouveau contre Yerres (10-07) et un parcours en championnat de France jusqu’en 8ème de finale. Souvenir ?
On se qualifie après un match épique en demi, sur le terrain de Vincennes, seule équipe à nous avoir battu en poules. On se retrouve en finale, à 10h du mat’. Malgré la mise au vert la veille, l’horaire matinal ne nous convient pas trop.. match accroché, je sors un peu tôt (à mon goût) et voir la fin du match derrière la talanquère, sans rien pouvoir faire, c’est très dur, encore plus face à Yerres, qui nous bat pour la 2è fois d’affilée en phase finale. Ca reste, je crois, mon plus mauvais souvenir au SCUF. Heureusement, il y a le championnat de France derrière. Je me retrouve capitaine, on passe le 1er tour en mettant une rouste à des normands, puis on échoue en 8è..Je ne me rappelle plus du score, mais il me semble que c’était plutôt serré, on fait un match pas trop mauvais, même si on n’arrive pas très bien à poser notre jeu..le manque d’expérience (équipe assez jeune, peu avaient déjà joué les france) fait la différence.
– A partir de 2012, tu t’imposes dans l’effectif de l’équipe 1 au poste de troisième ligne aile. Les 4 saisons suivantes sont alors souvent identiques, le SCUF finit en milieu de tableau, capable de battre les leaders et de sincliner contre les derniers…
Oui, je me fais une petite place en première : jamais d’exploits, mais plutôt propre, et puis un physique adapté à la touche, mes lifteurs appréciaient mon poids « plume ». Pour les résultats, c’est vrai qu’on n’a pas toujours été à la hauteur. Comme tu dis, nos meilleurs matchs, on les a quasiment toujours joué contre les gros, quand on avait peur de prendre une tôle, ou peut être pour se prouver qu’on avait le niveau. Et puis, je ne saurai l’expliquer mais, effectivement nos « pires » matchs contre les derniers. Reste du coup un petit goût d’inachevé, celui de n’avoir pas fait de phases finales avec la 1..mais les copains ont bien rattrapé le coup l’an dernier !
– Tu joues tes derniers matchs en janvier 2015 et quittes le SCUF pour la région bordelaise. As tu repris le rugby ? Que fais tu aujourd’hui ?
Et oui, une mutation qui arrive plus vite que prévu, et je ne peux pas terminer la saison. Grâce à Guillaume Mailles, un ancien scufiste, j’ai repris le rugby cette saison (après 2-3 entrainements en fin de saison dernière) dans une équipe qui ressemble fortement aux Vieux Cochons : Les Vendangeurs, tout un programme.
Des trentenaires pour la plupart, qui ne veulent plus jouer en club, et se retrouvent 1 fois/semaine pour un toucher, et avec un match loisir une fois/mois environ. Pour leur 1ère saison l’an dernier, ils ont finis invaincus, et là, on est à 2 matchs, 2 victoires..
– On ne se quittera pas sans une pensée sur la Rose Cup, une compétition que tu as remporté à 3 reprises (2010, 12, 14) et deux déplacements à Stratford (2013,15), avec l’honneur d’être nommé capitaine lors de ce dernier exercice.
Ah la Rose Cup…on m’en a parlé dès mon 1er entrainement au SCUF!! ou presque. J’ai eu la chance de toutes les jouer pendant ma présence au SCUF, sauf celle de 2011, lors du championnat de France avec la B. C’est vraiment spécial, difficile à décrire : tu joue des types 1 fois par an, en plus ils ont anglais, et pourtant, dès le 1er match contre eux (enfin l’après-match plutôt) t’as l’impression de les connaître depuis des années, y’a une réelle amitié entre nous, même si y’a zéro cadeaux sur le terrain. Les 2 matchs joués chez eux ont sûrement été les 2 plus rudes joués avec le SCUF. Effectivement, quelques semaines après avoir quitté le SCUF, je reviens pour disputer mon dernier match officiel : la Rose Cup, qui fête cette année-là ses 110ans, à Stratford ! Et en plus Lionel Busson me nomme capitaine! Si le match en lui-même n’est pas un très bon souvenir, le reste du week-end, la sortie des vestiaires en premier, le banquet, tout ça reste un grand souvenir, et une grande fierté pour moi.
Un mot, ca va être difficile. Le SCUF, c’est vraiment un club à part. Tu t’entraînes avec un mec que tout le monde appelle « président » et tu comprends au bout d’1mois que c’est vraiment le président du club! et après tu le vois tous les dimanches dans le vestiaire avant les matchs, plus en transe que les joueurs..donc une grosse pensée pour lui, Lionel BUSSON (et bien sûr son plus que bras droit Mr LAGUERRE), une grosse pensée aussi pour les copains, ceux qui m’ont accueilli, les BARBE, RIBOULET, CHOURAQUI, « BouBou »TALBI, ceux des aventures réservistes comme des joutes en premières, les LE GARNEC, ALP, ROUEFF, CHABE, PRETESEILLE… (liste non exhaustive bien sûr)