WOOLEY Joseph Frederick Albert est né le 15 décembre 1886 à Port-au-Prince (Haïti). Sa famille britannique est installée depuis le milieu du XIX ème siècle sur l’île d’Haïti. A.J. Woolley était un expatrié britannique à Paris où il gérait une entreprise de vente au détail de sport à partir de 1911. Tout comme Charles Brennus et ses breloques, Wooley trouve un écho à ses activités professionnelles au sein du rugby et du SCUF.
Il arrive au SCUF en 1906 et sera désigné Capitaine de l’Equipe 2 durant les saisons 1909 et 1910. Il apparaît à très peu de reprises avec l’équipe première lors de ses premières saison, quelques matchs en 1909, puis il inscrit son parcours scufiste avec la réserve. Dès la saison 1910, il change de costume et devient un arbitre officiel de l’USFSA. Il arbore alors son blazer avec le logo du SCUF comme sur la photo des équipes lors du match Paris contre Londres en 1911.
Wooley était également adepte de football durant cette période.
Il demeure par la suite un arbitre à part entière, délaissant le ballon pour le sifflet. On peut imaginer que cette fonction lui permettait également de jouer un rôle de commercial auprès des différentes équipes où il officiait. On trouve un portrait élogieux de Wooley dans la revue l’Auto du 19 avril 1910. Voici comment il est décrit : « Parmi les légions d’arbitre que nous possédons en France, il en est un qui, inconnu de la saison dernière, s’est taillé une belle réputation de compétence et d’impartialité. Albert Wooley est sorti tout à coup du rang obscur des arbitres débutants : il est le seul à l’heure actuelle des « referee » de la capitale qui, dans le Midi, ait contenté tout le monde… voire même une équipe perdante. C’est là, voyez vous, après les incidents d’Agen, un véritable critérium. Le premier match Tarbes-Toulouse est là encore présent à la mémoire de tous. Wooley fut le seul des arbitres qui voulût et bien accepter la lourde tâche de tenir le sifflet et de départager les bouillants rugbymen des deux teams assoifés de victoire et dont la possession du trophée du championnat des Pyrénées était et reste encore le seul rêve. Non seulement Wooley s’acquitta de sa tâche à la satisfaction générale , mais encore les deux « quinze » rivaux l’invitèrent à revenir une seconde fois arbitrer le match retour. Au demeurant, charmant garçon au possible, Sportsman accompli, Wooley a su s’attirer les sympathies de tous ceux qui l’ont approché…«
En décembre 1912, il arbitre le SCUF qui s’impose à Biarritz 17 à 6. Cette fois-ci son arbitrage sera jugé indécis par le journaliste de l’Aéro…
Sa démarche professionnelle l’amène également à parrainer une compétition locale. Au printemps 1915, en pleine guerre, L’USFSA et les autorités françaises décident de reprendre les compétitions de rugby, à commencer par les écoliers. Il s’organise alors la Wooley Cup. Le 15 avril 1915 l’école « Normalienne de Versailles » remportent cette première Wooley Cup contre le Lycée Janson de Sailly 31 à 6.
A.J Wooley n’échappe pas au conflit de la première guerre mondiale. En février 1916, il a 29 ans et il s’engage au sein du Royal Regiment of Artillery (146ème). Il est tué à la crête de Vimy, dans le Pas de Calais,le 27 avril 1918 et repose au cimetière de Brandhoeck en Belgique.