Michel DEMARGNE, c’est la génération du renouveau après la révolution du SCUF de 1967. Issu des rangs du PUC, il s’imposera à l’arrière en équipe première. On le retrouvera quelques temps à l’école de rugby à la fin des années 80’…
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- Né le 14 juin 1945 à Paris
- Taille / Poids quand tu étais joueur : 1m78 pour 74 kg
- Poste joué : Arrière
- Profession :Retraité
- Situation maritale : marié 2 enfants et 4 petits enfants
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– Quel est ton parcours sportif avant le SCUF ?
J’ai commencé le rugby en cadet aprés avoir joué au football et au handball. Mon père, ancien demi d’ouverture au Racing club de France et en équipe de France universitaire, m’emmenait le dimanche assister aux matchs du PUC , club dans lequel mon frére ainé a joué pilier pendant de nombreuses années. Mon autre frère jouant également dans ce club j’ai succombé à la tentation.
– Comment ou par qui tu arrives au SCUF et en quelle année ?
Passionné par ce jeu, je suis resté au PUC en cadet, junior B, junior A, réserve et quelques fois en première. L’ambiance au sein du club s’étant nettement dégradée et n’arrivant plus à concilier mes études et la pratique intensive du rugby, quelques anciens du PUC ( notamment Pierre Bidou ),dèjà passés au SCUF, m’ont convaincu de venir les rejoindre. Je crois que c’était en 1970 ou 1971.
– Quel type de joueur étais tu sur le terrain ?
Que ce soit avec le PUC, le SCUF ou avec la faculté j’occupais le poste d’arriére ( trés rarement demi d’ouverture ou trois quart selon les nécessités des équipes ). Depuis le changement des régles ce poste d’arriére était devenu passionnant. Son titulaire n’était plus seulement une machine à défendre et taper en touche. Venir participer au jeu d’attaque, en m’intercalant ici ou là aux trois quarts, était pour moi véritablement jouissif.
– Tu as fréquenté de nombreuses grandes figures du club joueurs ou dirigeants, quelles sont celles que tu gardes en mémoire ?
Nombreux sont les dirigeants et joueurs que je garde en mémoire : le docteur Martin ,Yvon Planchon , monsieur » la gaufre « , Bruno Martin-Neuville, Pierre Bouteilly, Jacques Schwartz , Eric Boucheix , Raymond Boussagol ainsi que tous les autres joueurs avec lesquels j’ai eu le grand bonheur de jouer. Je ne peux évidemment pas tous les citer mais je ne les oublie pas.
– As tu de grands souvenirs scufiste à nous compter ?
En la matière également un livre ne serait pas suffisant pour rassembler tous mes grands souvenirs scufistes. Comment oublier tout ces déplacements mémorables et tout particuliérement celui à Autun entamé par une victoire avec un essai à 8 points ( eh oui !!! ) et magnifiquemet conclu par une chasse au faisan en plein restaurant improvisée par un Jean Hospita pourtant en pleine possession de sa lucidité ….? Comment oublier les voyages à Stratford ou les réceptions de cette équipe à Paris ? Comment oublier ce voyage au Danemark et cette tournée en Amérique du sud auxquels ont participé de nombreux scufistes ? Comment oublier ces matchs du mercredi entre la fac des sciences et celle du droit au cour desquels ceux qui jouaient les uns contre les autres se retrouvaient dans la même équipe le dimanche ? Enfin, comment oublier ceux qui nous ont quitté et malheureusement souvent beaucoup trop tôt ?
– Quand as tu quitté le SCUF ? As tu joué dans d’autres clubs ? Quand as tu raccroché les crampons ?
Le SCUF a été mon dernier club en tant que joueur régulier. Je l’ai quitté en 1977 ou 1978 lorsque ma vie professionnelle m’a entrainée à m’expatrier au Vénézuela. Trés bizarement je n’ai raccroché les crampons que beaucoup plus tard. C’était en 1991 ( j’avais alors 46 ans…) date à laquelle j’etais expatrié en Colombie. Mon dernier match a été joué à l’arrière de l’équipe nationale de Colombie qui jouait à Quito ( 3000m d’aititude…) contre celle de l’Equateur.
– Comment vis tu le rugby aujourd’hui, derrière la télé ou encore sur le bord des terrains ?
Trés honnètement ce sport était pratiqué au SCUF de façon unique : rugby champagne entre amis qui cherchaient à échapper à leurs adversaires, à improviser ( parfois un peu trop…). Rien de comparable , et même le contraire , avec le rugby d’aujourd’hui auquel je n’aurais sûrement pas joué s’il avait été ainsi..Nous étions des amateurs. Ce sont des bosseurs professionnels. Autres temps , autres moeurs!
– Croises tu encore des scufistes de ton époque ?
Le temps a fait son oeuvre. La vie familiale,les activités proféssionnelles,l’évolution des affinités et des caractères de chacun ont fait que nous nous sommes plus ou moins perdus de vue. Mais parmi mes quelques amis de plus de 50 ans ceux que je vois régulièrement et/ou avec lesquels j’ai le plus de contact sont Wladimir Hagondokoff, Jean Hospital et Charly Pélanne. Pour ainsi dire des frères.
– As tu quelquechose à ajouter ?
Si j’ai quelque chose à ajouter ? Oh que oui ! Nous étions jeunes, en pleine santé et vivions des années glorieuses. Dans ce contexte; pratiquer un tel rugby dans un club aussi riche de la fidélité dans ses valeurs fut un privilège iincomparable. Ces quelques années comptent parmi les plus belles de ma vie.
Du fond du coeur un grand merci à mes coéquipiers, aux entraineurs, aux dirigeants et aux « travailleurs de l’ombre « .