Adios…


Rien n’est plus terrible de revenir du pluriel au présent, nous étions deux, je suis tout seul. Quels cris joyeux quand les scufistes s’exclamaient:
« Tiens, voilà les Hospitaux ….. » Aujourd’hui plus de cris , le silence , la marche solitaire où on a perdu son équilibre , pour où, pourquoi……?

En cette côte normande, habitée par les marées, hautes et basses, alors que je pataugeais dans mes larmes, la rencontre en ce samedi matin du 8 septembre de visages, si nombreux, mais qui chacun marquait une peine et une affection à Michel et à sa famille asséchait mes yeux et réchauffait mon coeur. Michel était un être qui marquait irrésistiblement ceux qui l’approchait et justifiait cette affirmation de Montesqieu qu’on peut être amoureux de l’Amitié. Michel possédait la mémoire du coeur et il faisait bon habiter, être enfoui dans cette mémoire-là.

Et la noble marée scufiste me submergea, partageant avec chacun, chacune, cette fraternité toujours présente. A la suite de cette journée on va me croire perdu de nostalgie quand il ne s’agit pourtant que de gratitude envers ceux et celles qui ont enchanté notre voyage dans un demi-siècle d’amitié sportive et beaucoup plus.

Alors, la vie continue et pensons à l’avenir avec toute la jeune tribu « des petits hospitaux », eux ont droit au bonheur et prendre le vent favorable de la vie.

Mon chagrin, et les larmes qu’on ne pleure pas sont atténuées et une certaine sérénité s’empare de moi parce que dans son nouveau domaine j’ai eu l’impression que Michel me précédait de peu et qu’au fond ces journées de séparation ne compteraient pas beaucoup…………………….

ADIOS ,mon petit frère…….

JEAN.

La dernière route de Michel et son nouveau domaine.                                                                                                                                                               L’Avenir …………