- Date naissance : 19/12/1980 à Brive la Gaillarde
- Poids – Taille : 1m87 pour 97kg en 2008 et 102kg en 2015 !
- Poste : 3eme ligne
- Profession : Contrôleur de gestion
- Situation : En couple avec un enfant depuis 2013
Peux tu nous expliquer comment tu es tombé dans le rugby et ton parcours avant le SCUF ?
J’ai découvert le rugby lors d’un tournoi d’initiation organisé pour les collèges de ma ville. Je devais avoir 12 ans, et j’ai adoré courir sous la pluie et me rouler dans la boue. A l’époque je faisais du basket, je me suis mis au rugby en arrivant au lycée. Etant interne, je ne pouvais pas pratiquer de sport en club, je me suis donc inscrit dans la section rugby à 7. J’ai par la suite joué en universitaire, jusqu’à mon arrivée sur Paris.
Par quel biais arrives tu au SCUF en 2008 et quelles ont été tes premières impressions ?
Comme pour beaucoup de joueur, mon premier contact avec le SCUF s’est fait par le biais d’une conversation téléphonique avec Laurent Laguerre. J’ai de suite été séduit par son discours paternaliste et j’ai compris que j’étais fais pour le SCUF. Je suis arrivée sous l’aire Michel Bonthoux et mon premier entraînement a eu lieu à Pershing. Avec le recul, je mesure le travail d’organisation et de structuration qui a été fait. C’était quand même un joyeux bordel.
Saison 2008/09, tu enchaînes les matchs sur le banc des remplaçants jusqu’en mars, et là tu deviens un titulaire régulier en N°7. Mais tu disparais de l’effectif lors du titre de champion IdF et lors du parcours en Chpt dF, que s’est t-il passé ?
La saison régulière a été vraiment exceptionnelle, nous n’avons perdu que deux matchs et avons acquis la montée à Mantes la Jolie, qui descendait de Fed 3. On avait une équipe avec un mentale énorme, et un groupe avec des joueurs au top de leur forme, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. La fin de saison a été un peu moins belle, car je suis devenu le 23eme homme de la feuille de match… le jour de la finale a été horrible, j’avais une boule dans la gorge et j’ai éclaté en sanglot en voyant mes coéquipiers se préparer à ce qui allait être une finale d’anthologie. Ce titre n’est pas le mien, j’ai participé à l’ascension mais je n’ai pas eu le droit de faire la dernière marche… Le championnat de France est arrivée ensuite comme un lot de consolation pour moi, j’ai participé au premier match, qui n’en a pas été un, car nos adversaires était en effectif incomplet. Le match suivant, je suis de nouveau le 23éme homme, la c’en est trop pour moi, je refuse de participer et ma saison se termine en eau de boudin…
L’année suivante en Fed3, tu te poses comme un indéboulonnable du pack noir et blanc avec 20 matchs sur 22 possibles. Quelle recul tu as aujourd’hui de cette saison qui voit le SCUF retomber en Honneur ?
Avec un titre et une demi-finale de championnat de France, certains joueurs cadres ont décidé d’arrêter sur une note positive, nous attaquons donc ce nouveau défi avec une équipe un peu remanié et surtout de très grosses appréhensions. Il nous faudra quelques mois pour réaliser que nos adversaires ne sont pas des surhommes, mais c’est trop tard.
Toujours aussi régulier par la suite en Equipe première, on constate ton alternance entre le poste de troisième ligne centre et aile, voire des fois 2nd ligne.Tu as une préférence, et pourquoi ?
Mon poste préféré est celui de troisième ligne aile car il faut nettement moins «réfléchir » qu’en 8, il faut être dans l’action en permanence et moins dans l’anticipation. Deuxième ligne, c’est un métier et relever les mêlées, j’ai du mal (enfin JC a mal surtout !)
Depuis 3 saisons, tu portais les couleurs du SCUF en tant que Capitaine de l’équipe 1ère. Comment as tu assumé ce rôle ?
Ca a été une grande fierté quand Sylvain Lamy m’a proposé d’être capitaine, et j’ai fait de mon mieux pour être à la hauteur. Pour moi un capitaine doit montrer l’exemple, si le capitaine n’est pas irréprochable à l’entraînement et en match, s’il triche ou s’il n’est pas le premier à se sacrifier pour ses coéquipiers, il ne sera pas légitime, et ne sera pas suivi par l’équipe. J’ai essayé d’être comme ça, je n’ai pas toujours été irréprochable mais j’ai tout donné pour cette équipe, dont un nez, une dent et une arcade…
Ta décision de mettre un terme à ta carrière avait été prise de longue date ?
Avec la paternité, les priorités changent et mes coéquipiers sont beaucoup moins séduisants que mon fils. J’avais également peur de faire la saison de trop et de finir sur une sale blessure. Donc l’arrêt de ma carrière était dans un coin de ma tête, et c’est la déroute à Carpentier contre Val de bièvre qui m’a fait prendre la décision.
Il te reste 2 matchs, la Rose Cup qui célèbre ses 110ans et le Trophée des 30 qui fête ses 15ans. Quelle image as tu de ces deux rencontres ?
La Rose Cup, c’est comme les vacances de Noël quand tu es gamin, tu attends ca toute l’année avec impatience, et quand toute la famille est réunie, c’est juste un moment génial avec des surprises, des cadeaux, du rire et des émotions. Le Trophée des Trente, c’est plus comme le week end de Paques, tu sais que ca va être la guerre pendant toute la chasse aux œufs, qu’on ne te fera pas de cadeau mais qu’après y aura le bon repas pour te réconcilier avec tes frères et tes cousins… On ne rate jamais une bonne fête de famille…
Tu étais énormément investi dans la vie du club au niveau de l’événementiel. Tu as déjà pensé, ou été sollicité, pour occuper une fonction au club par la suite ?
Je vais continuer à aider le club et nos dirigeants. Et dans quelques années je serai sur les terrains avec mon fils…