La vie qui passe


En ce Dimanche , nous étions encore quelques uns à venir voir notre vieux club, il est vrai que la minute de silence nous a replongés dans le passé mais voir tous ces jeunes jouer dans ce stade misérable c’était la plus belle transmission de nos valeurs et une certaine idée du sport dans le sens british.

Le Scuf présente une équipe jeune, alerte et talentueuse derrière ,  face à une équipe du Massif plus dense et plus roublarde devant. Le match fut plaisant malheureusement la fin fut désespérante. Faut-il être bête pour être brave ? Les « Noir et blanc » méritaient et tenaient la victoire à quelques minutes de la fin menant 18-10, ils perdirent 20-18 et comble ils jouaient à 15 contre 13. La victoire, ce n’est presque jamais une affaire de technique ou de talent : c’est presque toujours une affaire de moral mais surtout l’intelligence manquait au SCUF , à notre grand désespoir ils ont lâché la victoire au Massif… Une équipe, ça se dirige et ça se commande sur le terrain… et là personne !

Maintenant la saison continue il faudra enchainer les matchs en jouant le jeu mais en faisant appel à ses neurones qui restent un élément capital de ce jeu. Malheureusement ce  jeu de championnat transformé à haut niveau  où il n’est plus question que de contacts, d’affrontements, de chocs : il faut « péter ».

Religion de la violence et crétinisation ambiante conduisent les pratiquants à n’être plus que des bulldozers, des avants nains, des nabots qui confondent le jeu de rugby et Orange mécanique. Pauvre « Noble Game ».

A l’heure actuelle on voudrait revenir au jeu de mouvement et on célèbre le grand éducateur que fut René Deleplace, ce dernier forma des milliers de gamins il les éduqua mais surtout il leur fit aimer le jeu. Au lieu d’émasculer les règles et sauter comme des cabris pour le rugby à 5, il serait plus judicieux et constructif de diffuser le livre »Rugby de mouvement, rugby vivant », du maitre René Delaplace  mais l’intelligence n’est pas la qualité première de nos élus.

Le Scuf se trouve à la croisée des chemins, il doit absolument penser et réfléchir à l’avenir car tout se prépare et il devra concilier « Fidélité à la tradition et avoir l’insolence de la modernité dans l’innovation et la création », vaste programme qui chamboulera l’organisation actuelle…  « Penser le changement et non changer de pansement ». Tel est le credo qui s’imposera.

Quant aux travaux à Max-Rousié, ils sont d’une lenteur infinie, il est vrai que le « carré des naturistes » dans le bois de Vincennes bénéficie d’un habillage spécial de la part de la Ville, no comment…

Mais as-t-on vraiment besoin de cette salle ? L’organisation actuelle en haut des tribunes, bien dirigée par Romain connait un beau succès, félicitations à tous ces scufistes qui se donnent et participent  vivement à la vie du club. Iconoclaste cette réflexion, bien sûr !

Scufistement,