Le S.C.U.F. clôt la saison 2019…
L’édito de la Présidente Anne Sampermans
Les beaux jours arrivent et il est maintenant temps de ranger les crampons pour les deux mois à venir. Il y aurait beaucoup de choses à dire pour établir le bilan précis de la saison mais je vous laisse découvrir les mots des différents entraîneurs principaux.
Notre bilan est globalement positif même si nous aurions aimé voir plus de victoires chez certaines équipes. On peut se satisfaire d’avoir un club sain qui véhicule de bonnes valeurs et ce dès l’Ecole de Rugby. La saison prochaine est déjà prête, et quelques changements sont déjà annoncés.
Le principal étant qu’un directeur technique nous rejoint dès la rentrée de septembre. Son rôle sera d’accompagner l’ensemble des catégories pour mettre en place un projet de jeu global et cohérent. Mais vous en saurez plus dans le premier Scufmag de la saison 2019/2020…
Pour achever la saison 2018/2019, le très attendu Trophée des 30 s’est déroulé le 15 juin dernier. Et pour la première fois, nous avons réuni l’ensemble des catégories tout le week-end pour célébrer cette belle saison.
Le samedi se sont disputées plusieurs rencontres, Féminines (+18/-18), Cadets, Juniors et le dimanche matin l’Ecole de Rugby. Un beau week-end sportif et convivial, avec une belle victoire des +30 ! Et durant lequel nos Juniors, Emile et Gaston, ont remis le Bouclier de Brennus. Toujours une émotion particulière pour tous les scufistes. Quelques semaines avant, nos U14 devenaient vice-champion IDF. Bravo à eux et aux entraîneurs !
Prochain rendez-vous en septembre pour démarrer une nouvelle saison exceptionnelle. Je vous souhaite un bel été, profitez de ce repos bien mérité et surtout un grand merci à tous, notre fabuleux club vit grâce à chacun d’entre vous.
– ABONNEMENT AU SCUFMAG – |
|
Pour vous abonner au SCUFMAG, veuillez cliquer ici, vous serez dirigé vers le formulaire d’abonnement en bas de page |
Don au S.C.U.F : http://rugby.archive.scuf.org/dons
Les responsables des catégories sont conviés le vendredi 6 septembre au club house à 20 Heures pour un pot de rentrée et pour vous présenter notre nouveau directeur technique Jeremy Pienkowski en provenance de Montpellier. Nous vous remercions de bien vouloir répercuter la nouvelle dans vos catégories car il nous manque certaines adresses e-mail des staffs récemment formés ce dont nous nous excusons par avance. Vous souhaitant en attendant un très bon été pour reprendre des forces avant l’excitante saison qui nous attend,
Amitiés
La direction du SCUF RUGBY
Matchs amicaux confirmés pour début septembre :
Poule Honneur IdF 2019/20
19ème Trophée des 30 : +30 (41 – 38) -30
C’est dans le cadre de la fête du club que le 19ème Trophée des 30 a trouvé sa place pour clotûrer la saison 2019. La journée avait commencé avec un concours de pétanque dans la matinée, puis s’est enchaînée avec une rencontre opoosant les Cadets/Juniors. Dans la foulée, sous le sifflet de Laurent « Clark » Cottereau, les Gorettes ont affronté les Cadettes de Kevin Malithe. Enfin, vers 17h, Christian Pouliquen a donné le coup d’envoi de la rencontre. Ce sont les -30 du capitaine Ilan Tomasso qui ont gagné le coup d’envoi et ils mettent une pression d’entrée sur les +30 du capitaine Julien Bégu. Le XV de départ des +30 est essentiellement constitué des joueurs de la Finale 2009. Dans les premières minutes, les « jeunes » acculent les « anciens » dans leurs 22m. Ces derniers défendent ardemment et procèdent en contre. Il faut attendre la 15ème minute pour voir le compteur se débloquer. Les « minots » bénéficient d’une pénalité sous les poteaux, ils l’a jouent à la main et après quelques temps de jeu, Pommath Biaye s’écroule dans l’en but, FG Giroux transforme (00-07). Les anciens réagissent par un jeu fait de percussion, ils campent devant la zone des 22m adverse. Mais à la 25ème surgit FG « Bip-Bip » Giroux, ils récupèrent la balle sur contre devant ses 22m et traverse le terrain pour aplatir sous les poteaux, Mathieu Ruiz transforme (00-14). Les anciens ne changent pas leur stratégie organisée autour d’un jeu d’avants. La défense des -30 subit les assauts répétés et doit se mettre à la faute suite à un maul qui a déroulé sur plusieurs mètres. L’arbitre Arnaud Martin n’hésite guère et accorde un essai de pénalité aux hommes de Bégu qui reviennent dans la partie (07-14). Il reste peu de temps avant la mi-temps et les « anciens » remettent la pression sur les « jeunes ». On les retrouve très rapidement devant les 5m adverse. Ils bénéficient d’une mêlée proche de la ligne d’essai. Le n°8 sort, percute et crée un maul. Pierre Le Garnec s’en extirpe et marque. Jérésime Cottrez transforme et c’est la mi-temps (14-14)
La mi-temps profite aux joueurs d’Ilan Tomasso, ils repartent en trombe et remettent la main sur le ballon. FG Giroux s’échappe à nouveau et traverse une bonne partie du terrain, il est relayé par le lyonnais Briac Pouyé qui marque et transforme l’essai (14-21). Moins de 5 minutes plus tard, Alix Revert assomme les anciens en filant à l’essai, Briac transforme (14-28). Dans la même situation qu’en début de match, les +30 se retrouvent avec 14 points de retard. Ils reprennent alors leur stratégie de la main mise sur le ballon avec très peu de jeu aéré afin de ne laisser aucune opportunité de contre aux minots. A la 55ème, Romain Preteseille file en terre promise et réduit l’écart (19-28). Il est imité dix minutes plus tard par Harlow Fres suite à un maul qui déménage tout sur son passage (24-28). Dans la foulée, à la 70ème, les anciens bénéficient d’une mêlée dans les 22 adverse, après quelques temps de jeu devant, Nordine Addi marque et J. Cottrez transforme (31-28). Le chassé croisé au score est maintenant à l’avantage des +30 de Julien Bégu, mais pour peu de temps. En effet, à la 75ème les -30 repartent en contre et Sinxay Souvannavong récupère la balle sur la ligne médiane. Il accélère, évite plusieurs défenseurs et marque (31-33). Les « jeunes » reprennent le score. Mais dans la continuité du coup d’envoi les avants des +30 récupèrent le ballon et c’est Mathieu Barré qui aplati dans l’en but, J. Cottrez transforme (38-33). En fin de rencontre les +30 bénéficient d’une pénalité dans l’axe des poteaux, contrairement à leur attitude durant la rencontre, ils décident cette fois ci de la tenter et J. Cottrez passe 3 points de plus (41-33). Ils ont bien fait, car dans les arrêts de jeu, Gabriel Bizos file à l’essai pour conclure la partie (41-38)
Sur le bord du terrain, Christian Pouliquen, accompagné de la Présidente Anne Sampermans et de J.P Le Balch remet le Trophée des 30 au capitaine de +30 Julien Bégu. Dans la foulée, le Président du S.C.U.F Omnisports Lionel Busson, remet un ballon commémoratif à tous les acteurs de la finale 2009. Clément Le Garnec, détenteur du Prix La Gauffre remet la nouvelle version du Trophée à Arnaud Simon. Enfin, il y a peu de concurrence pour la « Clef de 12 » qui revient haut la main à Arnaud Beuille !
La journée du club continuera son cours jusqu’en fin de soirée avec la diffusion de la Finale du Top14.
Nous avons eu plaisir à retrouver nos anciens Daniel Sampermans et Wladimir Hagondokoff de passage. On a pu croiser Daniel et Thierry Bourrel, Jean-Luc Larribeau et Gérard Potier pour les scufistes des années 80′. Pour les années 90′, en tribune on a vu Jérome et Max Hospital, Lazz, Julien Schwartz, Clément Chambaz, Sébastien Guillermet, Yves Larget, Laurent Crochet, Raphael Andrieux, Vania Mrazovac, Edouard Deros, Laurent Olivé, Olivier Bejanin, Jean-Michel Guignard. Du côté des années 2000, on a revu Kevin Belin, Sébastien Lacaze, Vincent Lignon
Le commentaire de Julien Bégu : Il y avait tous les ingrédients pour que cette journée soit réussie. Il faisait un temps d’été et les animations tout au long de la journée nous ont permis de partager d’agréables moments. Les 10 ans de la victoire de l’équipe de 2009 venait agrémenter cette journée pleine de convivialité avec ces retrouvailles. Concernant le match de fermeture, celui qui oppose les moins de 30 à ceux de plus de 30 ans, ce fut un match engagé, viril mais un des plus beau qui m’a été permis de jouer. Forcément je suis heureux de la finalité mais le plus important était ailleurs car le SCUF est un club avec une histoire forte, il était donc important de célébrer ce moment avec le maximum de personne. Je tiens à remercier l’ensemble des dirigeants et bénévoles qui ont permis que cette journée et soirée soit une pleine réussite ! A l année prochaine et vive le SCUF !!
Le commentaire de la Présidente Anne Sampermans : Je tiens à remercier chacun d’entre vous pour la magnifique journée de samedi ! C’était une grande première et nous pouvons dire que c’était une réussite. Merci à Lionel de nous avoir ouvert les portes du club house, malgré l’incident découvert hier, restons sur une note positive. Nous pouvons également remercier M. Zossou et les stadiers qui ont été d’un grand soutien. Merci aux différentes catégories d’avoir mobilisé leurs joueuses et joueurs et d’avoir organisé ces belles rencontres et la logistique. Merci à Clark pour la coordination de l’arbitrage et à Lazz pour la préparation et les trophées. Renat’, PLG, bravo d’avoir réussi à mobiliser les 2009 pour l’occasion, je crois qu’ils étaient ravis et nous aussi, c’était un plaisir de les revoir. Merci à JC Diaz et un grand merci à sa maman pour ce fabuleux dîner. Laurent Chabé transmettra également nos remerciements pour les crêpes corréziennes que Lionel a finalement beaucoup appréciées. Enfin un grand merci à celles et ceux qui ont tenu le bar tout au long de la journée et qui ont aidé aux différentes installations le matin et la journée et qui ont rangé le soir. Je n’ai pas tout le monde en tête (je pense à Eno, Gabrielle, Max, Edouard, Romain S, Vincent L, Mathieu B, Gautier, Arnaud Beuille). Merci Jérésime, Laurent L, Julien S et Julien B pour la préparation en amont. Et surtout une spéciale dédicace à Laurent Chabé, merci Laurent! Si le niveau de satisfaction est proportionnel au niveau de fatigue, et bien je peux vous dire que j’étais très très très contente. Par contre, je vous l’annonce déjà, on va revoir quelques petites choses pour la 2ème édition la saison prochaine, histoire de faire encore mieux . Merci encore, ce weekend annonçait la fin de la saison, donc à la saison prochaine et bon été !
- X – Leo Chenivesse – Jeff Foucard – Briac Pouyé – Harlow Fres – Valentin Foucher – Guillaume Perdereau – J.B Gélis – Thomas Poletti – Quentin De Tarlé – Kevin Belin
- Sebastien Chouraqui – Sylvain Raymond – Stéphane Zancanaro – Mathis Briand – J.C Diaz – Mathieu Ruiz – Pierre Le Garnec – Elliott Weill – Arnaud Martin – Alix Revert
- Pommath Biaye – Nicolas Paradis – Max Pelletier – Thibaut Roueff – Gabriel Bizos – Clément Le Garnec – Marc Alvarez – FG Giroux – Lionel Peltreau – Laurent Chabé
- Baptiste Duguit – Timothée Tanvier-Richard – Lawrence Platt – Raphael Bizos – Jérésime Cottrez – J.Baptiste Muckensturm – Nordine Addi – Paul de Verneuil – Julien Martello – Sinxay Souvannavong
- Toto Vendrell – Florent Gallaire – Gauthier Hilfiger – Bertrand Birade – Thomas Chanton – Nicolas Valenzuela – Enzo Chenivesse – Denis Choquet – Arnaud Beuille – William Monin
- Pascal Augé – Heseloni Fakatika – Germain Troublé – Mathieu Barré – Emmanuel Mota – Olivier MAunoury – Laurent Cottereau – Romain Preteseille – Vincent Barbe – Geoffroy Constant – Yann Lavoir
- Olivier Birade – J.P Le Balch – Christian Pouliquen – Ilan Tomasso – Anne Sampermans – Julien Bégu – Stéphane Chanfreau – Jérome Riboulet – Thomas Schwartz
- Absents sur la photo : François Derome, Romain Sentout, Antonin Pagnier, Rodrigo De Casas, Arnaud Corbier
Remise du Bouclier de Brennus
Le 15 juin, à l’occasion de la Finale du Top 14 au Stade de France entre le Stade Toulousain et Montferrand, les Juniors du S.C.U.F Gaston Decremps et Emile Le Gac ont apporté le Bouclier de Brennus sur la pelouse du stade. Encadré par Laurent Laguerre, ils ont mis à l’honneur les couleurs du club.
Dix jours plus tôt le S.C.U.F, ses juniors accompagnés de leur coach Arnaud Martin, du Président Lionel Busson et du Secrétaire Général, étaient reçus au Rugby Club pour une cérémonie de remise de petite réplique du Bouclier de Brennus
Cadets à X : Le S.C.U.F. champion IdF Groupe A !
Quatre équipes pour cette phase finale RUEIL (nos hôtes) le RUGBY CLUB BAGNOLTAIS et MLSGP (MAISON LAFFITTE ST GERMAIN POISSY).
La première impression en arrivant sur le champ est qu’à la course aux gabarits, un peu comme d’habitude, le SCUF n’était pas donné gagnant !
La première rencontre face à Bagnolet confirme qu’à dix la mobilité est cependant un atout. Assez vite les Noirs et Blancs font la différence : 19-0.
Spectateurs de la rencontre suivante, MLSGP/RUEIL, les joueurs et les supporters s’inquiétèrent d’un niveau de jeu assez supérieur à celui de Bagnolet de ces deux formations et particulièrement du vainqueur Rueil.
La rencontre avec nos hôtes est, en effet, plus rugueuse. Les noirs et blancs sont menés 7 à 5 jusqu’à la dernière minute où un essai salvateur, très bien amené par un beau déroulé des arrières leur donne la victoire : 12-7.
La rencontre avec MLSGP est loin d’être une formalité mais les joueurs n’ont pas relâché la pression montrant une maturité encourageante, le score est à nouveau sans appel : 21-0.
Après une saison plus qu’honorable en championnat de France à XV, l’équipe 1 est donc devenue, cette après-midi, championne d’Ile-de-France de la meilleure catégorie régionale à X.
L’équipe présente: Auer ; Cardoso ; Chaumanet ; Danne ; Decremps; Dielenschneider ; Fihey ; Guillemot; Jaxel; Lerner ; Michelin ; Milande ; Oukherfalla ; Rémy ; Tardieu A.
@H.Fihey
Ecole de Rugby : U14 vice-champions A1 – Mais si, c’était une belle après-midi !
Evidemment, la tentation naturelle est de se référer aux grands adages : une finale ne se joue pas, elle se gagne. Et puis l’après-midi passant, on a fini par se dire que les choses étaient plus simples que ça, qu’il fallait avant tout la vivre. Pleinement, entièrement, sincèrement. Et de ce point de vue là, les U14 sont allés au bout de leur aventure le 1er juin, sur ce beau stade Robert Barran de Plaisir où le club avait eu la générosité de les emmener en car et où Plaisir et Sarcelles étaient venus jouer crânement leur chance sous un soleil de plomb. Convoqués en finale A1, soit, pour faire court, au sommet triangulaire de l’élite d’Ile-de-France expurgée de ses clubs pros, les scufistes ont joué deux matches, en ont perdu un et le titre avec. Et ils ont appris des milliards de choses. Puisque l’heure est au bilan et aux références, n’ayons pas peur des mots et citons Churchill (comment ça, j’exagère ???) . « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ».
L’apprentissage avait commencé la semaine précédente. Le sommeil tardait à venir pendant que s’échafaudaient les exploits putatifs. On se faisait la promesse de « se teindre les cheveux en blanc si on gagne le titre » et les mamans se risquaient à visualiser le tableau. Les parents demandaient « qui vient samedi ? ». On se regardait les bobos en se demandant si ça allait « tenir ». On échappait maladroitement les ballons à l’entraînement, signe que la fébrilité tendait à l’emporter sur une concentration pourtant exemplaire.
Que retenir de la finale, sur le plan purement sportif ? Le SCUF a perdu le match qu’il menait à la pause (SCUF – Plaisir : 10-5 à la mt, 10-19 au coup de sifflet) et remporté celui qu’il avait entamé à l’envers (SCUF – Sarcelles : 0-7 puis 14-7). Il a déjoué au moment de conserver un score favorable mais s’est lâché quand il n’avait plus à perdre que son amour-propre. Il a perdu pied, mentalement, au moment de porter l’estocade alors que le bras était armé pour conclure. L’équipe a multiplié les tentatives aussi individuelles que désespérées, faisant le choix, comme à plusieurs occasions cette saison, de s’en remettre à ses « facteurs X » chargés de changer la face du monde à eux tout seul, plutôt que d’assumer patiemment le projet de jeu collectif. Qu’en conserver sur le plan humain ? Qu’avec une once de confraternité portée par deux cadets venus les soutenir, un public de parents chauds bouillants qui auraient mérité le titre, un quatuor d’éducateurs au taquet et un mental finalement pas si friable, les p’tits noirs (qui jouaient en blanc) ont réussi à relancer la machine et à convertir la rage de perdre en saine motivation. Les voilà crédités d’une méritoire deuxième place en IDF, sur un total de plus de 110 clubs. Contrat on ne peut plus rempli. Chapeau, les gars.
Il n’en fallait pas plus pour qu’ils retrouvent le sourire. Dans cette ultime victoire, dans ce rebond positif à l’issue d’une saison entamée le 15 septembre et étirée jusqu’aux premières chaleurs de juin, les joueurs apprenaient que l’on pouvait revenir de tout. Dans ces photos de groupe, allongés sous les poteaux, dans ces chants qui finissaient par jaillir du car, dans ces culs nus collés à la vitre sur l’autoroute comme il sied à pareille circonstance, ils ont célébré la force magnifique d’un groupe en construction perpétuelle depuis les U8.
Tenez, souvenez-vous… Il y a deux ans déjà, 2005 et 2006 s’étaient bâti rien moins que des souvenirs pour la vie : six tournois, quatre finales dont deux titres, un combat titanesque à Massy en novembre, un nul au Racing sur la neige, une victoire épique en demie contre La Rochelle à Nantes… Ils en parlent encore ! Il n’est donc guère surprenant que les mêmes, agrémentés de quelques nouveaux qui n’ont pas tardé à se faire une place, se soient retrouvés cette année avec un égal plaisir d’être ensemble, une façon de s’aimer, de se retrouver à neuf en sélection de Paris, de se battre les uns pour les autres.
Plus que ces 15 minutes ratées face à Plaisir, plus que ce petit quart d’heure où la lucidité s’est noyée dans la peur de bien faire, il faudra surtout se souvenir d’une année aboutie, avec en étendard la qualification des deux équipes en demie-finale. On retiendra les branlées à répétition concédées par la B aux mastodontes du tournoi de Rosny-sous-Bois sans qu’une seule fois, la solidarité du groupe ne se lézarde. On se réjouira des petits de la B convoqués en A sur la fin d’année pour palier les blessures. On saluera les éducateurs qui sont passés d’un groupe à l’autre avec le même engagement tout au long de l’exercice. Et on chérira ce resplendissant tournoi Super Challenge de Suresnes, où le SCUF allait avec conviction se faire punir tous les ans depuis quelques lustres, et dont nos valeureux soldats sont repartis cette fois 4èmes (sur douze), avec la meilleure attaque, des plaies et des bosses, et des sourires lumineux que même les parents seront tentés d’encadrer sur la cheminée.
La suite, forcément, est à inventer. Il reste deux tournois pour se vider de l’eau sur la tête, chanter encore un peu, tenter de revivre une fois la magie du collectif et des enchainements vertueux. Ensuite, ce sera demain. Dès la fin août, les 2006 devront prendre leurs responsabilités et emmener avec eux une génération 2007 qui pue le rugby et n’aura à cœur que d’écrire son histoire propre en U14. Les 2005, eux, vont quitter cette Ecole de Rugby qui leur a tant transmis. Certains font 1,80m et tous ou presque affichent gaillardement de virils poils aux pattes. Ils intègrent les cadets (U16) et joueront, pour certains, en Nationale 2, le championnat de France amateur, en compagnie des 2004 qui y ont déjà goûté cette année avec le succès que l’on sait (32e de finale). L’amour du maillot ? Il est acquis. Les générations se croisent, se font et se défont. Les éducateurs travaillent, réfléchissent, échangent. « Rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme », professait Lavoisier. C’est aussi le cas au SCUF, tant qu’il reste du blanc, du noir, un bouclier comme effigie et une incomparable envie de vivre ensemble.
Didier Lauras
Les champions Ile de France sont :
Niveau A1 : PLAISIR RC 1 contre S.C.U.F
Niveau A2 : USO MASSIF CENTRAL 1
Niveau A3 : USO RIS ORANGIS 1
Niveau B1 : RC CHAMPS SUR MARNE VAL MAUBUEE
Niveau B2 : RMCS77 MELUN COMBS
Niveau C : MASSY 2
Niveau Equipes 2 : RC VERSAILLES 2
Niveau Jeu à X : RC GARCHES VAUCRESSON
Les 24 clubs ayant participé à ces finales seront conviés à une réception organisée par la LIFR, en septembre, afin de fêter ensemble leur beau parcours et leur remettre les boucliers et coupes ainsi que des tee-shirts offerts par l’Amicale du Tournoi des VI Nations.
Pour les saisons 2019 et 2020, tous les Champions Ile de France M14 se verront remettre un jeu de maillots par de généreux donateurs dédiés entièrement aux Ecoles de Rugby.
Samedi 9 juin 2001, c’est la première édition du Trophée des 30. Le match se joue sur une annexe du stade Pershing à Vincennes. Ce match, imaginé par Lionel Busson et Jean-Marc Hanna, et mis en oeuvre par Florent Lazzerini connaîtra un destin neutre avec un match nul à l’issue. Un score étriqué pour une rencontre qui restera tout de même le match le plus violemment correct.
14 h30, le gros des joueurs est là. Chaque équipe s’organise avec les joueurs présents, les chacals (- de 30 ans) attendant un ailier, les andropauses (+ de 30 ans) attendant beaucoup plus de remplaçants. 15h les deux équipes vont aux vestiaires. Les chacals arborent le maillot du match mythique Scuf-Stratford de cette année (jaune et vert) et les andropauses un jeu de maillots tout neuf noir et blanc (originalité oblige) avec tous le même numéro: le 30!
Les fiers combattants se dirigent vers le terrain, tout le gratin scufiste est là, notre bon président, notre diététicien, notre soigneur, les pré-retraités, les femmes et amies des joueurs toutes plus ravissantes les unes que les autres ! Le match s’engage: coup de pied, et déjà première mêlée. De suite on s’aperçoit des techniques mises en place par les équipes lors de l’échauffement. Martial tu pars à droite ou à gauche au ras? Très vite les exploits collectifs et le beau jeu laisse la place aux contestions sur les choix de l’arbitre. Monsieur Christian Pouliquen arbitre intègre, puisque coach des andropauses, se voit pris à parti par des joueurs des chacals. Certains spectateurs dénoncent le tennis elbow de Christian qui ne peut tendre le bras à droite, d’autres l’accusent d’avoir plus de 30 ans et ainsi de prendre parti (allégations mensongères de quelques jaloux de Christian l’apollon) mais le mot de ma fin revient à Maxime Hospital qui expliquerait que l’arbitre ne peut suivre un match avec un tel rythme. Le talonneur des chacals quitte d’ailleurs le terrain prématurément asphyxié par le rythme de la rencontre, même si l’on sait que Max quitte le terrain pour que son grand frère ne frise pas le ridicule en mêlée.
L’ambiance sur le terrain se décontracte: enculé, ta gueule… mais on sait qu’au Scuf on parle plus qu’on n’agit et d’ailleurs les spectateurs commencent à bailler lorsque les chacals en profitent pour inscrire leur (premier) essai par l’intermédiaire de Jérôme Riboulet. Transformation ratée. Les andropauses se doivent alors de réagir. Chose faite puisque que le coaching commence à prendre toute son ampleur.
Olivier Bejanin en profite pour rendre à mère nature son dernier tabatha cash de la veille. les deux équipes font parler la poudre, les gestes techniques et les mouvements collectifs éblouissent tellement le public que notre bon président Michel Hospital se demande à quand la relève au scuf. Cependant selon les statistiques de François Duboisset, un placage raté seulement de chaque côté, ce qui explique un score si étriqué. Julien Schwartz chez les chacals sur une charge de Christophe Ugelet, chez les andropauses, le coupable n’a pas encore été dénoncé par ses camarades. Les andropauses égalisent un peu avant la mi temps par l’intermédiaire de Jean-Marc Hanna: 5 à 5!
Entré de sang frais chez les chacals, un peu moins frais pour les andropauses à part évidemment François Lormeau homme à l’hygiène irréprochable et toujours au top physiquement. Autant vous le dire tout de suite, pas de point en deuxième mi temps. Les chacals campent chez les vieux, pardon chez les andropauses mais concluent leurs 3 contre 1 par un petit coup de pied par dessus qui anéanti l’espoir d’enterrer définitivement ces vielles carnes (je crois que je commence à être moins neutre dans mon résumé). Voyant le match s’acheminer vers un score de parité, Christophe Lapouge, notre bon diététicien, convaincu du bien fondé de l’hygiène qu’il prodigue, propose une prolongation en 2 fois 40 minutes, le projet ne sera pas retenu, pourquoi?
Le match se fini dans la joie, surtout celle de ne plus avoir à courir. Pas de vainqueur, pas de vaincus, le politiquement correct est respecté. les admiratrices venus par milliers prennent en photos les valeureux guerriers…