- Date et lieu de naissance : 14/03/1995, à Alès (30)
- Postes joués : Pilier Droit, Pilier Gauche, Numéro 8
- Profession : Directeur Technique
- Situation maritale : Marié
– Quel est ton parcours rugbystique et sportif ?
Parcours assez classique, j’ai commencé jeune à l’école de rugby du rugby club alesien où j’ai joué jusqu’en première année juniors. Ensuite j’ai joué une saison au rugby club nîmois en deuxième année juniors pour finir au rugby club jacou Montpellier nord en seniors avec un passage par l’équipe universitaire de l’UFR STAPS de Montpellier . En parallèle j’ai commencé à entraîner à l’âge de 16 ans, un collectif Benjamin M12 dans mon club formateur sous la houlette de Christian Fabregues (dit « Cazo ») qui était aussi mon entraîneur en juniors.
J’ai tout de suite accroché, et l’année d’après, j’ai décidé de suivre une formation de BF jeunes en entraînant le collectif Minimes, équipe dans laquelle se trouvait mon petit frère mais aussicertains de ses partenaires de jeu, qui aujourd’hui, tout comme lui, se retrouvent dans des clubs pros, des centres de formation ou des clubs de fédérale 1. Une sacrée génération !
Ce fut une année forte d’expérience en tant qu’entraîneur et en tant que joueur car cela m’a permis de développer davantage ma vision du jeu et mes ressentis sur le terrain. J’ai donc continué à allier les deux, en faisant des interventions sur les cadets de mon club formateur.
Par la suite, je me suis donc inscris l’année suivante à l’UFR STAPS de MONTPELLIER en entraînant différentes catégories du club dans lequel j’évoluait en seniors avant de faire mon entrée au MHR en deuxième année de licence.
Mon enseignant rugby à la fac, Pascal Mancuso m’a demandé si je voulais entraîner au MHR sur la catégorie minimes, ce que j’ai tout de suite accepté. A la fin de ma deuxième année de licence, il m’a convoqué pour me dire que mon travail avait été efficace sur la catégorie et qu’il voulait me confier une autre mission dans le club : construire l’équipe espoirs élite féminine de MONTPELLIER avec mon co-entraîneur de l’époque. J’ai relevé ce nouveau défi. J’étais le plus jeune entraîneur du club à avoir un collectif seniors (la catégorie espoir n’existant pas dans le monde féminin).
Ce fut une superbe saison : Nous lançons l’équipe au plus bas des divisions féminines avec un groupe très hétérogène. Nous terminons premier de poule, quart de finaliste du championnat de France des réserves élites, avec une défaite de 3 points contre l’équipe qui finira champion de france. Toujours sur le projet montpelliérain, en plus de mes tâches de préparateur physique et d’analyste vidéo, je poursuis avec ce groupe féminin que l’on mène à un autre niveau, la fédérale 1. S’en suivront une saison achevée premier de poule et demi finaliste du championnat de France pour finir en 2018-2019 champion de france de fédérale 1 féminine et à titre personnelle plus jeune entraîneur titré du club. Ce fut un parcours de 3 années très riches d’enseignements, où j’ai pu me former, me tromper, apprendre, et grandir en tant qu’entraîneur.
Cette année-là se clôture avec, en parallèle, l’obtention de mon master et la prise de mes nouvelles fonctions au sein du SCUF. Ce parcours n’est pas commun, voire même un peu précipité. Je ne considère pas mon parcours comme exemplaire ou à éviter, je pense qu’il a été instinctif et que lorsque l’occasion s’est présentée j’ai préféré foncer.
– Comment ou par qui te retrouves tu au SCUF ?
Je tombe sur le SCUF par hasard en cherchant des offres d’emploi. En effet, j’étais sur la fin de mon parcours universitaire à Montpellier et je recherchais de nouveaux défis, de nouveaux objectifs. Je me suis dit qu’il fallait tenter ma chance ailleurs.
J’ai trouvé l’annonce du SCUF par hasard sur LinkedIn, j’ai tout de suite postulé car très intéressé par le poste et quelques heures après, notre trésorier ariégeois, Laurent Chabé m’appelait pour un premier entretien.
J’ai reçu quelques propositions similaires, postulé à d’autres offres d’emploi, mais celle du SCUF m’a davantage intéressé car le club, son histoire, ses valeurs, son projet ont tout de suite collé avec ma vision du rugby. A la suite deux entretiens et pas dès moindres, j’ai reçu une réponse favorable pour monter à la capitale. Comme quoi le hasard fait bien les choses !
Interview de Jeremy Pienkowski nouveau directeur technique du SCUF rugby qui participait à la journée sécurité organisée par la LIFR pour les clubs parisiens à l’ASPTT de paris ! Le journée sécurité indispensable pour que nos joueurs aient le sourire !Jeremy Pienkowski
Publiée par Ligue Ile de France de Rugby sur Samedi 7 septembre 2019
– Quel est ton rôle au sein du S.C.U.F ?
Je suis Directeur Technique de la section rugby mais on peut aussi parler de directeur Sportif. Mon rôle au sein du club est de représenter le SCUF sur le plan sportif : je suis le garant du projet sportif du club, de l’EDR au pôle compétition, des catégories masculines en passant par les catégories féminines. Il est aussi de m’assurer que le projet sportif soit respecté, et que l’ensemble de nos joueuses et joueurs soient formés et performants sur le terrain.
J’ai par ailleurs pour mission de former et de suivre en formation l’ensemble des éducateurs, entraîneurs et arbitres du club.
Je dois développer les partenariats sportifsnotamment avec le milieu scolaire, avec le comite départementale de Paris ainsi que la ligue île de france.
Je dois conseiller, guider et renforcer les compétences internes pour l’amélioration et pour l’optimisation des performances de la section, de la simple séance pour l’entraîneur à la proposition de projet de développement pour le club. Tout ce qui touche au sportif de près ou de loin est susceptible de me concerner.
– Quels ont été les gros chantiers que tu as mené et quels sont les prochains ?
Plusieurs gros chantiers ont été menés pour cette première saison au club.
Le premier d’importance fut d’auditer le club au cours des six premiers mois. Cela a eu plusieurs effets : d’une part de familiariser davantage avec la culture et l’identité scufiste, en allant sur le terrain auprès de l’ensemble des catégories, en échangeant avec l’ensemble des membres du club. D’autre part cela m’a permis de faire un état des lieux du club, de constater ses forces, de proposer des axes d’amélioration et de listerl’ensemble des projets que nous pourrions mettre en place pour exploiter le plus possible son potentiel, afin d’aider la direction du club à faire évoluer dans le bon sens la section rugby du SCUF. Si je n’ai pas douté des capacités de la sectiondu SCUF en arrivant, j’ai pu en conclure qu’il y avait de réelles possibilités d’action qui n’étaientpas totalement exploitées et que le SCUF pouvait se donner les moyens d’être une référence rugbystique du Nord de Paris mais aussi d’île de France.
En parallèle, nous avons lancé un partenariat scolaire avec une école primaire, l’école polyvalente d’application Lecomte, afin de renforcer les liens avec le milieu scolaire mais aussi dans le but de renforcer nos effectifs sur les petites catégories, qui depuis quelques années sont en baisse au niveau national. Ce partenariat n’aurait jamais vu le jour sans Jacques Epelbaum, un bras droit exceptionnel dans ce projet et sans nos deux petits jeunes Gabriel Bizos et Théau Charlier qui accomplissent un travail superbe à nos côtés.
Enfin, un des chantiers les plus prenant fut la labellisation de l’école de rugby qui est actuellement en cours de validation. Cette labellisation déjà obtenu les années précédentes, permet de reconnaître l’ensemble du travail réalisé par le club mais surtout par les bénévoles qui sont sur le terrain.
En outre, j’ai pu suivre l’ensemble des équipes de l’école de rugby sur les tournois et d’encadrer avec Jean-Michel Constant un tournoi pour les M14 ou encore avec Didier Lauras sur les M12. Je suis intervenu sur un cycle touche/mêlée avec les cadets, sous la houlette du quatuor Bizos/Giroux/Le Gac/Pruvost. J’ai accompagné les staffs du pôle compétitionsur l’analyse vidéo des matchs et sur la conception de leurs entraînements notamment pour le groupe M18 géré par le duo Martin/Simon.
En résumé, ma mission est d’être présent sur l’ensemble des catégories du club, présent pour la direction du club, un rôle plus large que celui donné à mes prédécesseurs, plus centrés sur l’école de rugby.
Pour ce qui concerne les chantiers de la saison prochaine, il y aura la mise en place du modèle de formation scufiste sur l’ensemble des catégories de l’EDR, la poursuite des partenariats dans le milieu scolaire avec la future collaboration avec l’école Rodier, école maternelle du 9ème arrondissement de Paris dans le but à moyen terme d’ouvrir la catégorie M6 au SCUF grâce au partenariat. Le suivi de formation sera mis en place pour les éducateurs et entraîneurs du club en cours de formation mais aussi pour ceux qui ne seront pas formés, ainsi que des séminaires de formation trimestriel liés au rugby mais aussi à la vidéo ou à la préparation physique.
De plus, la mise en place d’un référentiel commun et d’une identité de jeu commune verra le jour sur l’ensemble des catégories du pole compétition pour faciliter les échanges et les montées en catégorie jusqu’a l’équipe fanion.
Enfin, l’un des derniers chantiers sera de valider mon DEJEPS. En effet je suis en train de m’inscrire au DE que propose le CNR de Marcoussis. J’aurais donc à charge l’encadrement d’une équipe, obligatoire pour la formation. De gros chantiers en perspectives !
– Dans cette période de confinement comment occupes tu ton temps ?
Comme beaucoup le savent, j’ai du jongler avec mes missions, la labellisation de l’école de rugby mais aussi la contamination. En effet, ma femme et moi n’avons pas été épargnées par le Covid-19. Le plus dur est derrière nous, nous sommesguéris, c’est le principal. Le repos est encore de mise, mais la forme revient peu à peu. Néanmoins j’essaye de poursuivre mes tâches administratives pour le club en échangeant un maximum avec la direction tout en préparant mon dossier pour le DEJEPS.
En dehors de cette activité je me repose, j’appelle la famille et les amis, de la télévision (et notre fabuleux Netflix) sans qui je pense nous deviendrions fous. Mon temps est assez bien organisé, je le vis assez bien pour le moment.
– As tu qqchose à ajouter ?
Je tiens à remercier tout le monde et tout particulièrement : Anne Sampermans, Laurent Chabé et Julien Schwartz pour leur accueil en début de saison et leur bonté de me loger pour mes débuts difficiles.
Laurent Laguerre qui m’a permis de rencontrer l’ensemble des acteurs de la ligue et du comité et qui m’a bien guidé à mon arrivé.
Eric Nègre qui m’a chaleureusement accompagné à mon arrivé et parfaitement intégré dans la famille scufiste .
Kevin Malithe pour son travail extraordinaire sur le pôle féminin, et lui apporte tout mon soutien dans ce projet et ce pôle sportif que je défends.
A l’ensemble des bénévoles pour votre temps, votre patience et votre travail pour nos joueuses et joueurs.