La retraite continue entrainant des pertes et des défaites en dépit de contre-attaques ou de velléités d’offensives de bon aloi, malheureusement l’équipe adverse lourdement équipé subit les premières charges, puis se mit en attaque et pratiqua un pilonnage réduisant à néant les forces scufistes puis porta l’estocade avec une force sans égale. La partie était jouée et l’équipe scufiste se replia, ployant sous le score, hélas… Le rugby est moins « méchant » qu’il nefut, mais il fait plus mal, parce que les chocs s’y produisent entre athlètes de plus en plus lourds, de plus en plus rapides, l’infirmerie scufiste est bien remplie et les matchs aller ne sont pas terminés.
Durant cet intermède profitons pour regrouper nos forces et aborder les prochains matchs dont deux à Rousié avec plénitude dans l’engagement, netteté et vitesse d’intervention, transmettre cette contagion du combat à l’ensemble. D’autant plus que l’ambiance sera là avec les journées Aligot et huitres les 26 Novembre et 10 Décembre, les joueurs seront poussés par la nécessité d’obtenir une victoire pour frapper fort les esprits et espérons-nous provoquer la remontée, et comme disait Napoléon à Carnot avant la campagne de France: « J’ai besoin de ce coup d’éclat ».
Nous avons le plaisir de recevoir les ALL BLACKS et de constater dans le rugby total offert par ces joueurs son rythme, son allant, sa continuité dans le temps, une équipe sans couture, équipe d’un seul arc, d’un seul tenant, consonante comme un grand orchestre, une équipe qui ne peut se définir que par un mot très simple, celui de collectivité.
Au Scuf d’analyser, de jouer ensemble et d’entretenir cette flamme entrevue dimanche dernier contre Sucy. Ils ne nous ont pas déçu ces Blacks, mais que c’est beau une équipe qui joue ainsi, conquiert la balle avec impétuosité et méthode, l’arrache en un tour de main des mêlées spontanées et la fait valser, progresser et filer vers les ailes ! Et alors, c’est la charge de TOUS, rectilignes et multiples ouragans maîtrisés, déferlant dans un hurlement silencieux.
Vive les hommes en noir ! Malheureusement les tribunes étaient peuplées de citoyens habités d’un chauvinisme de mauvais aloi et d’un manque total d’éducation, reflets du niveau d’un rugby hexagonal en perdition. Quand ces gens comprendront-ils que les joueurs qui viennent d’au delà de la mer sont nos hôtes, qu’ils soient vêtus de noir, de rouge ou de vert et que le talent qu’ils déploient sont autant d’hommages qu’ils nous rendent ? Siffler le Haka est le signe d’une inculture totale et indigne… Faudra-t-il désormais se retrouver ailleurs que dans ce lieu rebaptisé « le Stade des Mufles ». Notre Noble Game mérite mieux, un meilleur public, mais existe-t-il encore dans ce sport où fric et jactance dominent et guident une présidence de la FFR, la sébile à la main, comme « un roi sans vertu porte son sceptre en vain » (Ronsard) ?
Dans ce monde de l’Ovalie nous devons insister sur la belle réunion préparatoire des « 1895 », où plus de 50 scufistes s’étaient rassemblés, heureux de se retrouver d’autant plus que le relais entre générations s’effectuait sereinement et tous exprimant leur accord pour s’activer. Si le sentiment d’amitié dominait c’est que le scufisme est une façon d’être, de se comprendre et donne à chacun une philosophie et un esprit qui placent ce club à part des autres. Ce Club est grand quand chacun participe à son histoire, la solidarité joue à plein. Pour transformer l’essai il est impératif de fixer la date de réunion en Mars et de la pérenniser. Et le Scuf continuera son chemin en appliquant le principe des All Blacks que Fred Allen le manager de la tournée de 1969, avait énoncé comme les 3P « Passer, Plaquer, Plaisir » pour la collectivité… Et eux ils n’ont pas varié…